- Bassin houiller de la Loire
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Le bassin houiller de la Loire fut historiquement le premier à être exploité en France. À partir des années 1860 il fut le deuxième bassin en termes de production derrière celui du Nord, qu'il dépassa occasionnellement en période de guerre. L'appellation de « bassin houiller de la Loire » apparaît début XIXe siècle à la suite des travaux cartographiques de l'ingénieur des mines Louis Antoine Beaunier.
Sommaire
- 1 Situation du bassin
- 2 Production
- 3 Histoire
- 4 La ligne d'investison
- 5 Techniques
- 6 Liste des puits du bassin de la Loire
- 7 Voir aussi
- 8 Notes et références
Situation du bassin
Le bassin en lui-même se présente sous la forme d'une bande discontinue, longue d'une cinquantaine de kilomètres pour seulement cinq kilomètres de large en moyenne, disposée selon un axe sud-ouest nord-est entre le Rhône et la Loire. On distinguait de manière coutumière avant les travaux de Louis Antoine Beaunier « les charbons de terre du Forez », issus du stéphanien supérieur (gisements de Saint-Étienne à Firminy), des "charbon de terre du Lyonnais", exploités dans la vallée du Gier. Le bassin se prolonge sous le Rhône et plus à l'est dans le bas-Dauphiné.
Le gisement est composée essentiellement de couches puissantes, d'allure souvent irrégulière, coupées par de nombreuses failles (dues à l'élévation des Alpes). Les roches et le charbon pouvaient y être extrêmement friables. L'exhaure y revêtait une importance toute particulière à cause des travaux anciens noyés par les eaux.
Les dépôts à proprement parler remontent au Stéphanien (situé entre -295 et -285 millions d'années, et nommé ainsi en référence à Saint-Étienne). Ils étaient déjà exploités depuis le XIIIe siècle (mentionnés sous le terme de « perrières » dans les textes).
Depuis le milieu du XVIIIe siècle il est l'objet d'une attention soutenue du pouvoir central qui y voit un gisement intéressant à cheval entre Rhône et Loire. C'est donc l'ingénieur Louis Antoine Beaunier qui réalise les premiers travaux topographiques à partir de 1812. L'État accompagnera cet élan en installant à Saint-Étienne l'École des mineurs qui deviendra École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne à la fin du XIXe siècle.
Production
Articles détaillés : Mine (gisement) et charbonnage.Jusqu'au milieu du XIXe siècle, il fut le premier bassin houiller français (exploitation importante le long de la vallée du Gier représentant jusqu'à 80 % de la production nationale - hors départements étrangers - ). Le plus gros de l'activité se situe sur l'Est du bassin. Il ne sera concurrencé qu'à partir des années 1850 par les charbons de Valenciennes et les charbons anglais sur l'ensemble de la façade atlantique. Sous le Second Empire, il perd sa place au profit du bassin du Nord-Pas-de-Calais.
De 150 000 tonnes à la veille de la Révolution française, la production dépasse le million de tonnes en 1836. En 1873, elle est de 3,3 millions et sera à son apogée dans l'entre-deux-guerres avec plus de 4 millions de tonnes.
À partir de 1930, l'extraction s'éteint progressivement à Rive-de-Gier. La difficile mécanisation de l'abattage, conjuguée à des frais de transports handicapants, entraînent le bassin vers une fin annoncée à la fin des années 1950. Elle se traduit par un recul de la production ; 1,5 million de tonnes sont remontées en 1970. En 1980 elle n'est plus que de 240 000 tonnes. Le dernier puits de concentration stéphanois ferme en 1973 (puits Couriot). Le tout dernier du bassin - le puits Pigeot à La Ricamarie - cesse son activité en 1983. Des exploitations à ciel ouvert continueront jusqu'en 1993 et des essais de gazéification furent menés dans les années 1980. À ce jour, c'est 500 millions de tonnes qui ont été extraites du sous-sol du bassin stéphanois.
Histoire
Premières mentions
Les sources lacunaires ne fournissent que peu d'informations sur l'exploitation ancienne, mais la présence de couches puissantes et affleurentes sur tous le bassin aurait pu favoriser une exploitation précoce.
Elle est attestée au XIIIe siècle :
- À Rive-de-Gier en 1278, un texte atteste de la vente d'un droit de quart dans une mine de Saint-Genis de Terrenoire du Comte de Saint-Priest au Commandeur de Chazelles
- En 1321, une autorisation d'exploiter est accordée par le Comte de Roche-la-Molière et un certain sieur Giraud.
Les jugements rendus témoignent d'exploitations au jour par décaissement du terrain, continues et rentables sur plusieurs années.
L'activité semble connaitre un net regain au XVIe siècle avec l'installation des machines à traction animale (vargues ou baritel) et l'ouverture de l'ensemble du marché rhodanien par les bâteliers de Givors. Le charbon de Rive-de-Gier est vendu de Lyon à Marseille) depuis le règne d'Henri IV.
À la veille de la Révolution, un régime complexe de privilèges
L'exploitation des mines du bassin devient conséquente dans les sources historiques à partir du XVIe siècle. Cette industrie - tout comme la verrerie et la métallurgie - étant directement liée à l'exploitation du domaine, pouvait être source de revenus pour la noblesse, sans risque de déroger. Les sites du Clapier, du Bois d'Avaize' '(Saint-Étienne) ou de la Montagne de feu (Rive-de-Gier) témoignent aujourd'hui de l'activité "proto-industrielles" du bassin. Les exploitations sont le plus souvent des carrières ou des galeries à flanc de coteau aménagées de haldes et de plans inclinés pour la circulation et le chargement du minerai.
Sous l'Ancien Régime un système complexe de privilèges régentait l'exploitation du sous-sol - dépendant directement du domaine royal - entrainant par ailleurs de lourdes tractations juridiques qui handicaperont l'évolution de son exploitation au XVIIIe siècle. Les rapports de l'époque témoignent de la précarité des exploitations dans des terrains de plus en plus sujets aux remontés d'eau. La mise en place d'une galerie de drainage des eaux pour les mines de Gravenant près de Rive-de-Gier devra attendre la Révolution avant d'être autorisée.
La Révolution confirmera la mainmise de l'État sur le sous-sol du bassin, avec une particularité notable : la permanence d'une réserve stéphanoise, un cas unique en France. Héritée d'un privilège octroyé en 1702, elle fut mise en place lorsque la Loire devint navigable ouvrant ainsi le marché des charbon de forge vers Paris. Un périmètre fut délimité autour de la ville : le charbon qui y était produit était réservé à l'industrie locale. Ce périmètre fut restreint à plusieurs reprise mais assurait aux fabriques stéphanoise un approvisionnement à bas prix. Plus qu'une vraie démarcation géographique, cette réserve était surtout un dispositif visant à exclure tout étranger à la région de l'exploitation du charbon.
1812-1845, l'émergence des premières compagnies
En 1812, suite aux travaux cartographiques de Louis-Antoine Beaunier le bassin fut découpé en 65 (ou 64) concessions. En 1813, le bassin se présente comme un ensemble de petites exploitations gérées par des petites compagnies, le plus souvent nées d'associations entre notables issus de la bourgeoisie locale. La mine employaient alors entre 300 et 400 hommes autour de Saint-Étienne[1], un peu plus du double sur l'ensemble du bassin :
Commune Concession Exploitant Valbenoîte - La Béraudière
- Gabriel Larderet & Fils (Saint-Étienne)
- Armand Bayon (Saint-Étienne)
- Hospices de Saint-Étienne
Outre-Furan - Le Cros
- Étang de Méons
- La Roche
- Le Treuil
- Bois d'Avaize
- Bernou de Rochetaillé & Tiblier-Granger (St.-Étienne)
- Neyron & Royet, Gilibert et Cie (St.-Étienne)
- La Roche (La Roche)
- Jovin Frères Manufacture de Saint-Étienne
- Robert (Saint-Étienne)
Montaud - Beaubrun
- Quartier Gaillard
- Montaud
- Chavassieux
- Fauvin, Thiollière & Pleney (St.-Étienne)
- Palluat Frères & Gidrole (St.-Étienne)
- Palle & Picard du Chambon
- Massardier (Valbenoîte)
Villars - Villars
- Bois-Monzil
- La Boutonne
- De Curnieux (Paris)
- Peyret-Dubois (St.-Etienne)
- Compagnie d'Osmond
Saint-Jean-Bonnefonds - St.-Jean Bonnefonds
- Reveux
- La Chazotte
- Farra
- Le Fay
- Poyeton
- Luyat
- Cote Thiollière
- La Petite Chaux
- La Coche
- Ogier
- Javelle (Valbenoîte)
- Dancer (St.-Jean Bonnefonds)
- Mathieu Thivet (St.-Étienne)
- Flachat (Reveux)
- Jovin-Deshayes (St.-Étienne)
- Gouillon frères (Le Gabet)
- Dancer & Montagner (St.-Chamond)
- Roustaing (St.-Étienne)
- Louis Thiollière (St.-Jean Bonnefonds)
- Lyonnet, Novet & Cie (St.-Étienne)
- Pierre Thiollière
- Lyonnet
Une compagnie parisienne, citée en exemple à l'époque, est déjà installée à Villars. C'est alors la plus moderne du bassin, elle emploie au maximum une cinquantaine de personnes.
Le charbon produit à Saint-Étienne est en partie écoulé auprès des industrie locales (grâce à la persistance de l'ancien privilège de la réserve stéphanoise), celui de Firminy et de Roche-la-Molière transite vers la Loire. La mise en service des voies de chemins de fer de St-Étienne à la Loire, en 1827, puis celui d'Andrezieux à Roanne, en 1832 lui ouvre le marché parisien et vise à concurrencer les charbons anglais sur la façade atlantique.
Le minerai de la vallée du Gier transporté grâce au canal de Rive-de-Gier à Givors jusqu'à la vallée du Rhône était utilisé de Lyon à Marseille. Vers 1820, l'activité s'y intensifie dopée par la perte des départements étrangers (les départements belges et la Roer) et surtout par la mise en service de la ligne Saint-Étienne - Lyon doublant le canal (tronçon Rive-de-Gier - Givors dès 1830).
Dans les années 1830-1840, la spéculation va donc se développer autour de la soixantaine de concessions du bassin :
- Les concessionnaires les plus riches, conscients de l'importance de rationaliser les exploitations et de valoriser leur capital en cas de rachat, réalisent des fusions entre différentes exploitations parfois assez éloignées. En 1844, la Compagnies des Mines Réunies de Saint-Étienne (constituée de banquiers et de rentiers) rachètent les divers droits acquis par un certain J.B. Deville afin de regrouper des concessions dispersées.
- Les concessionnaires plus petits sont très sensibles aux propositions de fusion et d’absorption.
C'est de Rive-de-Gier, que viendra le phénomène de concentration des compagnies. Dans un premier temps, ce furent les problèmes liées au pompage des eaux qui incitèrent les exploitants à se regrouper afin d'acquérir les équipements nécessaire au drainage des travaux souterrains.
1845-1854, le "Monopole" de la Compagnie des Mines de la Loire
Les regroupements, engagés depuis 1837 dans le bassin de Rive-de-Gier pour permettre les investissements en capitaux nécessaires à l’achat des pompes d’exhaure, entraînent en 1845 la formation d'un trust: la Compagnie des Mines de la Loire.
Elle est née de la fusion en septembre 1845 de :
- La Compagnie Générale des Mines de la Loire, elle même constituée à la suite du regroupement de la Compagnie Générale des Mines Rive-de-Gier et de quatre autres compagnies de la vallée du Gier désireuses de s'implanter à Saint-Étienne.
- La Compagnie des Houillères de Saint-Étienne : société en commandite par actions fondée en janvier 1845, dont le siège social est alors installé à Paris. Elle exploite en totalité la concession de Méons et partiellement celles de Bérard, de La Roche et de Beaubrun (Compagnie des Mines Grangettes).
La C.G.M.L. fusionne avec la « très hétéroclite » Compagnie des Mines Réunies de Saint-Étienne en novembre 1845 accédant à une position dominante sur l'ensemble du bassin. Le terme "générale" disparait de sa raison sociale afin d'éviter toute controverse sur ses ambitions de fusion à grande échelle.
Les capitaux sont surtout régionaux dans un premier temps (banquiers roannais, lyonnais et genevois). Dans un deuxième temps des capitaux parisiens s'y ajouteront. En 1854, avant que la compagnie ne soit dissoute, les actionnaires sont stéphanois à hauteur de 9%, lyonnais à 48% et parisiens à 24%.
Sur les 60 concessions existant dans le bassin en 1846, la Compagnie en réunit 33 (soit 5 979 ha sur les 21 819 du bassin houiller). Elle jette son dévolu sur les concessions déjà exploitées et reliées à la ligne Saint-Étienne - Lyon. En 1844, elle extrait près de 85 % du charbon de l’ensemble du bassin (soit 1/4 de la production nationale) et emploie 4 000 mineurs. Son objectif est de contrôler le marché en limitant la concurrence, de façon à maximiser ses profits.
Rapidement, la Compagnie s'attirera l'animosité de la population stéphanoise. Le mécontentement était alors général : des mineurs, aux propriétaires fonciers, en passant par les juristes, les négociants de charbon, les voituriers, les compagnies concurrentes et les industriels des autres secteurs. Les mineurs firent grève 34 fois entre 1845 et 1854 contre la C.M.L. L'ensemble des acteurs locaux trouve écho auprès des notables du conseil municipal et de la Chambre de Commerce et réclament la fin du "Monopole". Il obtiennent gain de cause et la grande Compagnie est dissoute par Napoléon III en 1854.
De 1854 à la nationalisation en 1946
Dès lors, on compte sur le bassin quatre sociétés directement issues du fractionnement de la grande Compagnie des Mines de la Loire :
- La S.A. des Houillères de Montrambert et le Béraudière
- La S.A. des Mines de la Loire
- La S.A. des Houillères de Saint-Étienne (1854/1929)
- La S.A. des Houillères de Rive-de-Gier
On retrouve également les compagnies suivante (celles qui n'ont pas intégrée la CML) :
- La Société des mines de Villebœuf à Saint-Étienne (1824/1928)
- La Compagnie de Roche-la-Molière et Firminy (créée en 1820 et qui perdurera jusqu'à la nationalisation en 1946)
- Les Mines de la Chazotte (exploitation des couches d'anthracite, mine peu ou pas grisouteuse appartenant au PLM)
- Les Mines de Saint-Chamond
- et d'autres petites exploitations de moindre importance.
1860-1890, le temps des grandes catastrophes
Les années 1860 voient la production du bassin de la Loire définitivement dépassée par celle du Nord-Pas-de-Calais. Dans un contexte de dépression économique, de concurrence et d'extension du réseau ferroviaire français, le charbon stéphanois perd des parts de marché.
De nouveau puits sont foncés pour atteindre de nouvelles couches alors inconnues et très grisouteuses. Le contexte social et démographique tend a dévaloriser le métier notamment par individualisation des salaires et le recrutement de main-d'œuvre moins qualifiée que par le passé.
La période 1860-1890 est celle des grandes catastrophes qui marqueront durablement les esprits.
- Le 8 novembre 1871, une explosion de poussiers au puits Jabin (situé à l'emplacement de l'actuel siège social du groupe Casino) fit 72 morts.
- Une deuxième explosion le 4 février 1876, toujours au puits Jabin, fit 186 morts. Désormais, dans la bouche des stéphanois le nom même de Jabin devient synonyme de calamité.
- En mars 1887, c'est une partie de l'exploitation Ouest (S.A. des Mines de la Loire) située entre les puits Châtelus I et Culatte qui s'embrase sous l'effet conjugué du grisou et des poussière inflammables, faisant 79 morts. Suite à la catastrophe des mesures sont prise par le société afin de limiter les risques : les tailles devront désormais avancer à rabattant dans le massif de charbon et non à chassant comme c'était le cas auparavant.
- Le pire restait à venir car en juillet 1889 se produisit au puits Verpilleux n°1 (S.A. des Houillères de Saint-Étienne) la catastrophe la plus meurtrière du bassin de la Loire qui fit plus de 200 morts. En quelques secondes, l'ensemble des travaux de la 13e couche Grüner furent réduits à néant. La quasi-totalité du sous-sol de l'Est stéphanois s'embrase ce jour là : du puits Mars situé dans le quartier du Soleil au puits Neyron situé à Châteaucreux, un "ouragan souterrain" composé de poussières enflammées et de gaz brulants ravagea des kilomètres de travaux. L'évènement connu un retentissement national, c'était alors la catastrophe la plus meurtrière que le pays ait connu. Le terrible mois de juillet 1889 vit une nouvelle explosion au puits Neuf faire 25 morts. La "série noire" allait continuer pendant 3 ans.
- Le 29 juillet 1890, c'est au tour de la petite Société des mines de Villebœuf, qui voit alors sont unique puits d'extraction - le puits Pelissier - cracher un nuage de poussières, de fumées et de gaz, 113 mineurs ne remonteront pas.
- Pas une année ne passe sans apporter son lot de souffrance, en décembre 1891, une erreur de manipulation du système d'aérage provoque l'explosion du champ d'exploitation du puits de la Manufacture faisant 60 victimes. Les coupures de presses de l'époque témoignent de la colère et l'indignation qui gagne alors la population stéphanoise[2].
- Enfin en juillet 1899, une nouvelle explosion au puits Pélissier fit 48 morts, clôturant en quelque sorte les deux décennies les plus meurtrières de l'histoire du bassin.
Dans les différents rapports officiels rédigés à l'époque, la position des ingénieurs des mines est de refuser de reconnaitre les dangers liés à la présence des poussières inflammables (dites "poussiers").
L'acharnement à présenter le grisou et l'imprudence des ouvriers comme causes directes des catastrophes, ont entraîné les compagnies à perpétuer pendant vingt ans des techniques archaïques - mais très rentables - qui coûtèrent la vie à plus d'un millier de mineurs et entachèrent durablement l'image de la profession et de la ville de Saint-Étienne[3].
Entre 1865 et 1890 environ 130 accidents se sont produits. Pour des effectifs de 16 à 17 000 ouvriers, 1 928 mineurs ont perdu la vie et 2 645 ont été grièvement blessés[4].
La main d'œuvre étrangère
La présence de main-d'œuvre étrangère dans les mines du bassin de la Loire remonte probablement à l'Ancien Régime avec l'arrivée d'ouvriers de métier belges et anglais qui ont transmis leur savoir-faire aux ouvriers locaux.
Au tout début du XIXe siècle, les sources attestent déjà de la présence d'ouvriers piémontais, allemands et hongrois avant 1820[5].
Confrontées à la concurrence des autres industries implantées sur le bassin, les compagnies éprouvèrent dès la fin du XIXe siècle les plus grandes difficultés à retenir la main d'œuvre principalement pour les tâches de "manœuvre" peu rémunératrices, les pratiques paternalistes impliquant la stabilisation des ouvriers par le logement étant inexistantes sur le bassin[6]. Déjà lancé avant-guerre, afin de remplacer les ouvriers français mobilisés, le recours à la main d'œuvre étrangère deviendra systématique dès la fin de la Première Guerre mondiale.
En 1926, sur la seule commune de Saint-Étienne, 2 798 travailleurs étrangers sont officiellement employés par les mines (contre 1 565 dans la métallurgie qui compte pourtant près du double d'ouvriers)[7]:
- 77 Albanais
- 4 Allemands
- 6 Anglais
- 1 Argentin
- 3 Autrichiens
- 21 Belges
- 7 Bulgares
- 638 Espagnols
- 132 Grecs
- 1 Hongrois
- 450 Italiens
- 1 Libanais
- 1 Luxembourgeois
- 657 Marocains
- 1 Persan
- 560 Polonais
- 80 Portugais
- 72 Arméniens
- 29 Russes
- 1 Saint-Marinais
- 17 Serbo-croates
- 2 Suisses
- 23 Tchécoslovaques
- 2 Tunisiens
- 12 Turcs
À la même date, sur l'ensemble du bassin ont recense 8 567 mineurs étrangers[8] :
- 3 882 Algériens et Marocains (45%)
- 1 668 Polonais (19,4%)
- 1 120 Italiens (13%)
- 933 Espagnols (10,9%)
- 464 Grecs (5,4%)
- 275 Portugais (3,2%)
- 135 Tchécoslovaques (1,6%)
- 58 Albanais
- 23 Belges
- 9 Russes
La répartition n'était pas uniforme sur l'ensemble du bassin[9]:
- la S.A. des Mines de la Loire recrutait principalement des italiens (23% des effectifs) et des portugais (5,2%).
- la S.A. des Houillères de Saint-Étienne recherchait des espagnols(26,8%).
- La S.A. des Mines de Montrambert et la Béraudière employait des polonais (32,4%) et des grecs (11,9%).
Après la vague de renvois qui a suivi la crise, en 1935 sur 16 657 mineurs ils n'étaient plus officiellement qu'un peu moins de 5 000.
Après la nationalisation, cette proportion augmentera de nouveau jusqu'au dépasser la proportion d'un mineur sur deux étranger ou né de parents étrangers dans les années 1950.
La concentration
Dans les années 1930, les différentes compagnies du bassin de la Loire vont progressivement intensifier la concentration de leur activité. À la centaine de puits, datant parfois du siècle précédent (souvent obsolètes, mal équipés et mal situés), s'est substituée une nouvelle génération de puits (appelés aujourd'hui puits de concentration) dont le puits Couriot reste le meilleur exemple.
- L'activité déclinante de la vallée du Gier se concentre alors sur l'impressionnant puits Gillier à L'Horme.
- À la Talaudière, où la Société du PLM extrait de l'anthracite c'est le puits Lacroix.
- Sur le secteur des Mines de la Loire (Saint-Étienne Ouest) le puits Couriot, le plus moderne, devient puits de concentration (relié au puits Rochefort et au puits de la Loire).
- L'exploitation de la S.A. des Houillères de Saint-Étienne (secteur Est) installé sur la ligne de partage des eaux jusqu'à la plaine du Marais, parcourue par l'embranchement du Pont-de-l'Ane à l'Estivalière souffre peut-être moins de l'enclavement géographique. La concentration y est donc moins systématique autour du puits Saint-Louis, du puits Mars et du puits Verpilleux n°1. Cette absence de politique de concentration explique peut-être sa faillite en 1929.
- Au sud-ouest, le secteur de Montrambert voit en 1932 le début des travaux de fonçage du "géant" du bassin le puits Pigeot. C'est ce dernier qui, 40 ans plus tard, concentrera l'ensemble de l'activité extractive du bassin avant la fermeture.
1946, la nationalisation
La nationalisation de 1946 va entraîner une nouvelle organisation. Le bassin sera découpé en 4 groupes, dont le tracé fut plus ou moins calqué sur les anciennes concessions des compagnies privées :
- Le groupe Ricamarie
- Le groupe Firminy
- Le groupe Saint-Étienne Ouest
- le groupe Saint-Étienne Est (comprenant les sous-groupes Soleil, Chazotte et Gier). Pour ce dernier, il manque un puits de concentration qu'il va falloir construire rapidement : le puits Verpilleux n°2.
En 1956, le bassin va être une dernière fois organisé, un nouveau mouvement de concentration va diriger l'activité sur les puits les plus rentables. On découpera ainsi 7 exploitations qui verront la fin de l'activité sur le bassin en 1983 :
- L'exploitation de Roche-la-Molière autour des puits du Sagnat et Dolomieu (fin de l'activité en 1952)
- L'exploitation de la Varenne autour des puits Monterrad et Charles (fin de l'activité en 1976)
- L'exploitation de Montrambert autour du puits Pigeot (fin de l'activité en 1983)
- L'exploitation de la Béraudière* avec le puits des Combes (fin de l'extraction en 1972 )
- L'exploitation Couriot avec le fameux puits Couriot (fin de l'activité en 1973)
- L'exploitation Verpilleux autour du nouveau puits Verpilleux (fin de l'activité en 1968).
- L'exploitation de la Talaudière autour du puits Lacroix (fin de l'activité en 1968)
La ligne d'investison
L'une des particularités du bassin de la Loire réside dans le rapport entre la mine et la ville (cette dernière existant déjà avant l'implantation des premiers puits « modernes »). Sous la pression de la bourgeoisie stéphanoise l'ordonnance royale du 27 novembre 1822 instituait une ligne d'investison (plus connue dans les mines sous le nom de stot de sécurité), interdisant l'exploitation et l'installation de mines dans les limites de la commune de Saint-Étienne.
Trois compagnies étaient concernées par cette limite :
- La Société des mines de Villebœuf
- La S.A. des Mines de la Loire (à l'Ouest)
- La S.A. des Houillères de Saint-Étienne (à l'Est)
S'il reste difficile de savoir dans quelle mesure cette ligne imaginaire a été respectée, on sait en revanche que des dérogations ont été accordées et que l'on peut rencontrer dans le périmètre de cette ligne certains travaux étaient bien antérieurs ;
Pour la concession du Treuil (actuelle place Carnot):
- Le lieu-dit " Le Grand-Gonnet" au bout de la rue du même nom n'a pas été intégré dans les limites de la ligne d'investison. C'est, avant les annexions communales en 1855, la seule mine située à proprement parler sur le territoire de la commune de Saint-Étienne.
- En 1836, les exploitants de la concession du Treuil obtiennent par arrêté préfectoral le report de la ligne d'investison jusqu'à la rue de l'Éternité pour l'exploitation de la 5e couche.
Pour la concession de Beaubrun :
- Sur le versant ouest de la colline Sainte-Barbe (actuelle rue Vaillant Couturier), se trouvait une exploitation antérieure à la mise en place de ligne d'investison dite « mine Ranchon ».
- Sous l'ancien faubourg de Tarentaize : suite à l'effondrement d'un immeuble de la rue de Polignais (février 1911) la S.A. des Mines de la Loire se vit confié le déhouillage du sous-sol du quartier afin de mettre fin aux exploitations clandestines.
Pour la concession du Quartier Gaillard :
- Dans le quartier de Jacquard, sous l'actuelle rue Jules Ledin. La S.A. des Mines de la Loire obtient en 1857 l'autorisation d'exploiter la 2e et 3e couche par chambres à piliers remblayées.
Pour la concession de Villebœuf :
- Au bénéfice de la Société des mines de Villebœuf, pour des travaux de recherches en profondeur (-300m) du jardin des plantes au Furan, une autorisation préfectorale est accordée en 1925 après une série de refus. Ces travaux sont peut-être la cause des dégâts de surface qui opposeront la société à différents propriétaires (entre autres le banc d'épreuve). Toujours est-il que ces procédures aboutiront indirectement à sa liquidation en 1928. En effet, les coûts de réparation des dégâts (à hauteur de 8,5 fr/ tonne de charbon) devenaient alors proprement insupportables pour cette exploitation modeste.
Techniques
Le bassin de la Loire était reconnu par les mineurs et les ingénieurs comme l'un des plus difficiles[10]. Néanmoins, les charbons exploités étaient relativement tendres (ce qui explique probablement l'arrivée tardive des marteaux-piqueurs vers 1920). Certaines couches pouvaient atteindre 15 m voir 20 m de puissance (c.a.d. de haut).
En revanche, la nature friable des bancs de grès et l'irrégularité des couches d'un sous-sol parcouru de nombreuses lignes de faille rendaient l'exploitation beaucoup plus compliquée que d'autres bassins situés en plaine.
Ces deux points expliquent le fait que les haveuses et autres engins d'abattage ne connurent pas un grand succès sur le bassin. Dans les années 70 et 80, c'était toujours des piqueurs qui produisaient le charbon alors que dans le Nord ou en Lorraine ces travaux étaient déjà largement mécanisés.
Afin de pallier ces contraintes naturelles certaines techniques furent développées :
- Jusqu'au XIXe siècle, les travaux semblent s'organiser la plupart du temps en chambres à piliers : ces derniers (constitués de morceaux de massif laissés en place) étaient ensuite retirés entraînant ainsi la chute du toit, rebouchant ainsi partiellement les travaux.
- Vers 1870-1910, le remblayage des travaux souterrains s'impose alors que les tailles (long walls anglais) sont généralisées. Dans les années 1890, les couches puissantes sont déhouillées par taille chassantes, montantes ou descendantes selon la nature des roches du toit et la qualité des remblais disponibles (schistes argileux et grès). Les tranches successives sont aménagées le plus souvent en gradins renversés. La disparité des terrains favorise la multiplication des techniques d'abattage selon les secteurs. Ces mêmes couches pouvant atteindre jusqu'à 15m de haut, pouvaient être attaquées par tranches horizontales si le pendage des bancs était important. Ces techniques, gourmandes en remblais, entraînent l'exploitation de carrières de pierre à proximité des installations (au Clapier, au Crêt-de-Roc, au Chambon).
- À partir des années 1930, les Compagnies se voient autoriser autorisées le foudroyage. Le remblayage des arrière-tailles se fait alors par éboulement du toit et remblayage hydraulique ou pneumatique. Ce travail est alors effectué de nuit par le poste 3. C'est à partir de ces années là que les matériaux stériles ne sont plus renvoyés au fond et que l'on voit apparaitre dans le paysage stéphanois les crassiers tel qu'on peut les voir aujourd'hui. Après guerre, les couches puissantes sont le plus souvent exploitées par tranches successives en gradins droits grâce à des planchers mobiles et des plafonds souples permettant de pallier la friabilité des terrains.
- Enfin, le soutirage, technique qui consiste à récupérer par gravité, dans l'arrière-taille le charbon situé au-dessus de la taille, est au départ une technique typiquement stéphanoise. Dans les années 1960, cette pratique va se généraliser avec l'arrivée des piles de soutènement hydrauliques (soutènement marchant).
Liste des puits du bassin de la Loire
Commune Cote jour (en m) Cote fond (en m) Profondeur (en m) Puits Pigeot La Ricamarie 544,20 -461,16 1005,36 Puits Gillier L'Horme 321,00 - 654,00 975 Puits Flottard Le Chambon Feugerolles 518,80 - 418,50 937,30 Puits Issac Roche-la-Molière 625,00 - 275,55 835,45 Puits Verpilleux Saint-Étienne 496 - 309 805 Puits Couriot Saint-Étienne 527 - 219,90 739,90 Puits Lacroix La Talaudière 588,04 - 12,06 600,10 L'exploitation ancienne (attestée depuis le Moyen Âge), les travaux clandestins ne permettent pas aujourd'hui de dresser une liste totalement exhaustive :
- Concession de Beaubrun
Située à l'ouest de Saint-Étienne, dans le périmètre de l'ancienne commune de Montaud.
- Puits Châtelus 1 (1850-1969)
- Puits Châtelus 2 (1852-1918)
- Puits Châtelus 3 (puits Couriot 1919-1973)
- Puits Desjoyaux (exploitation clandestine)
- Puits des carrières (exploitation clandestine)
- Puits Thiollière
- Puits de la Loge
- Puits du Clapier 1
- Puits du Clapier 2
- Puits du Bailly
- Puits de basse-ville 1
- Puits de basse-ville 2
- Puits de haute-ville 1
- Puits de haute-ville 2
- Puits Culatte 1
- Puits Culatte 2
- Puits Michon
- Puits Marthe (dit du Vachier)
- Puits de la croix de mission
- Puits Rochefort
- Puits des Noyers
- Puits Saint-Benoit
- Puits Ranchon
- Concession du Cluzel
Ancienne commune de Montaud.
- Puits de la Loire
- Puits des échelles
- Puits Ste-Barbe
- Puits Paluat
- Puits de la Chana
- Puits Imbert
- Puits Jumeaux
- Puits Saint-Jean
- Puits Deville
- Puits des Noyers
- Puits Paris
- Puits Rambaud
- Puits Gidrol
- Concession du Quartier Gaillard
- Puits des Rosiers
- Puits Cunit ou Chavassieux
- Puits Palluat
- Puits la Garenne
- Puits Michon
- Puits de la Loire
- Puits Saint-Étienne
- Puits Sainte-Marie
- Puits Rolland
- Puits Avril
- Puits Neuf
- Concession de la Chana
Située entre la commune de Villars et celle de Montaud
- Puits Micolon
- Puits la Chana Vieux
- Puits Montmey
- Puits Pible
- Puits la Chana Neuf
- Puits de la Terrasse
- Puits Doa
- Puits Peyre
- Puits Saint-André
- Concession de Villebœuf
À l'emplacement de l'actuel jardin des plantes et de l'Esplanade.
Article détaillé : Société des mines de Villebœuf.- Puits Ambroise
- Puits Pélissier
- Puits de la Vogue
- Concession de Villars
- Puits Beaunier
- Puits Villefosse
- Puits Gallois
- Puits Robinot
- Concession du Treuil
Située au nord de la ville (actuelle place Carnot et boulevard Jules-Janin)
- Puits du Grand-Treuil ou de la mécanique (puits Villier)(1817-1964)
- Puits du Petit-Treuil (1828-188?)
- Puits de la Pompe (v 1840-?)
- Puits Achille (v 1860-1924)
- Puits de la Manufacture (1873-?)
- Puits Bourgoing
- Puits de la Providence
- Puits Nicolas
- Puits du Gris-de-Lin
- Concession de la Roche
Actuel quartier du Soleil. Ancienne commune d'Outre-Furens
- Puits des Flaches (dit n°6) (1837-1956)
- Puits Deville
- Puits du Chêne (dit n°27) (1838-1844)
- Concession de Méons
- Puits Verpilleux 1
- Puits Verpilleux 2 (1952-1972)
- Puits Saint-Louis ou du Bessard (1822-1953)
- Puits Saint-André (1830-1880)
- Puits Saint-Claude
- Puits Mars (1825-1953)
- Puits de la République
- Puits de l’Étang
- Puits de l’Isérable
- Puits de l’Eparre
- Puits Planterre (1817-?)
- Concession du Montcel
Commune de la Talaudière.
- Puits Sainte-Anne N° 1
- Puits Saint-Martin
- Puits Pré-du-Soleil
- Puits du Fay
- Puits Lacroix
- Puits Saint-Joseph
- Puits Saint-Benoit
- Puits du Châtaigner
- Puits Pétin
- Concession Neyron
Occupait un vaste emplacement à l'Est de la ville, autour de Châteaucreux.
- Puits Neyron
- Puits Jabin
- Puits Chol
- Puits de la carrière
- Concession de Sorbiers
- Puits Saint-Pierre
- Puits Saint-Paul
- Puits Saint-Honoré
- Puits Saint-Florentin
- Concession de la Chazotte
- Puits Camille
- Puits de la Vaure
- Puits Saint-Charles
- Puits Jovin
- Puits Gabet
- Puits David
- Puits Roches
- Puits Louise
- Puits Marie
- Puits Lucie
- Puits d’Onzon
- Puits Pagat
- Puits Baby
- Puits Jules
- Concession de Saint-Jean-Bonnefonds
- Puits Crapottes
- Puits des Roches
- Puits Saint-Hubert
- Puits Saint-Blaise
- Puits Descours
- Puits Saint-Georges
- Concession de Terrenoire
- Puits Saint-Antoine
- Puits Saignol
- Puits Bertrand
- Puits Saint-Hippolyte
- Puits d’Avaize N° 2
- Puits d’Avaize N° 1
- Puits Neuf
- Puits de la Chaux
- Puits Lyonnet
- Puits Jabin
- Puits Gagne-Petit ou Saint-François
- Puits Thibaut
- Concession de la Béraudière
- Puits des Combes(1935-1983)
- Puits Saint-Dominique
- Puits Dyèvre
- Puits Abraham
- Puits Saint-Joseph
- Puits des Brûlantes
- Puits Deleynaud ou Petite Ricamarie
- Puits Peyret
- Puits des Genets
- Puits du Crêt de Mars
- Puits Saint-Vincent
- Puits Vallon N° 2
- Puits Brûlé le Vieux
- Puits Brûlé le Neuf
- Puits Saint-Mathieu
- Puits Hautes-Littes
- Puits de la Brûlante
- Puits Ferrouillat
- Puits Caintin
- Puits Chauvetière
- Puits du Mont
- Puits de Bellevue
- Concession de Montrambert
- Puits Pigeot(1942-1983)
- Puits de l’Ondaine
- Puits du Marais
- Puits Devillaine
- Puits de la Saône
- Puits de Lyon
- Puits du Rhône
- Puits de Marseille
- Puits Barlet
- Puits Rolland
- Puits du Chambon
- Puits Sainte-Marie
- Concession de Roche-la-Molière et Firminy
- Puits du Crêt
- Puits Dolomieu
- Puits Derhins
- Puits Sagnat
- Puits Granges N° 2
- Puits Baude
- Puits Troussieux
- Puits du Soleil
- Puits Chapelon
- Puits Adrienne
- Puits Monterrad N° 1
- Puits Monterrad N° 2
- Puits Malval
- Puits Malafolie
- Puits Saint-Thomas
- Puits Saint-Léon
- Puits du Ban N° 1
- Puits du Ban N° 2
- Puits Labarge
- Puits Chaponnots
- Puits Layats
- Puits de la Chaux
- Puits Charpin N° 1
- Puits Trémolin
- Puits Chambalhac
- Puits du Haut-Breuil
- Puits Charles
- Puits Latour N° 1
- Puits de la Pêchoire
- Puits Solage
- Puits Saint-Martin
- Puits Osmond
- Puits Malartre
- Puits Combeblanche N° 2
- Puits Combeblanche N° 3
- Puits Raboin
- Puits des Planches N° 1
- Puits Brochin
- Puits des Planches N° 2
- Puits de Côte-Martin
- Puits Saint-Honoré
- Puits d’Unieux
- Puits Montessu N° 2
- Puits du Pont de Sauze
Voir aussi
Bibliographie
- Couriot, l'album, coll. Patrimoine du bassin de la Loire n°1, Musée de la mine de Saint-Étienne (édition Ville de Saint-Étienne), 2002.
- 100 sites en enjeux, L'héritage industriel de Saint-Étienne et de son territoire, coll. Patrimoines du bassin de la Loire n°2, Musée de la mine de Saint-Étienne (édition Ville de Saint-Étienne), 2006.
- M. Bedoin, Le patrimoine minier stéphanois Guide de promenade, Roche-La-Molière, 1985.
- Bulletin des Amis du Vieux Saint-Étienne n°202, juillet 2001 ; et n° 233, mars 2009
- J. Berthet, P. Etiévant et J. Sagnard, Les Puits des Houillères de la Loire, ed. Alan Sutton, 2007. ISBN 978-2-84910-734-8
- M. Bonilla, F. Tomas, D. Vallat, Cartes et plans, Publications de l'Université de Saint-Étienne, 2005. ISBN 2-86272-379-7
- C. Chaut-Morel Journel, De la construction du bassin aux enjeux de la mémoire minière : les territoires du charbon en région stéphanoise, Thèse de doctorat en Géographie, Aménagement et Urbanisme, Université Jean Monnet - Saint-Étienne, sept. 1999.
- A.-F. Garçon, Entre l'État et l'usine. L'École des Mines de Saint-Etienne au XIXe siècle, Presses Universitaires de Rennes, Rennes, 2004, 374 p.
Sources
- Fonds des Archives départementales de la Loire : série S Travaux publics - Mines - Transports (1800-1940).
- Houillères du bassin de la Loire, Bulletin technique intérieur, BNF, 4 JO-6042.
Articles connexes
- Musée de la mine de Saint-Étienne
- Charbonnages de France
- Mines en France
- Les différentes compagnies et société du bassin jusqu'en 1946 :
Liens externes
- Inventaire le plus récent des puits du bassin (travaux de J. Berthet, P. Ethiévant, et J. Sagnard ; en format pdf)
- Site de Charbonnages de France
Notes et références
- G. Thermeau, 1800-1815, À l'aube de la révolution industrielle Saint-Étienne et son agglomération, Publications de l'Université de Saint-Étienne, 2002
- "20 000 personnes sont maintenant aux abords du puits. Un détachement du 36e de ligne a été adjoint à la gendarmerie pour maintenir l'ordre" L'écho de Lyon, n°870, 07/12/1891.
- Note sur l’exploitation des Mines grisouteuses du bassin de St.-Etienne Extrait du rapport général sur la surveillance administrative de 1889
- Y. Lequin, Les ouvriers de la région lyonnaise (1848-1914) Les intérêts de classe et la république, Presses Universitaires de lyon, 1977. p.120
- 19e siècle dans les mines de houille de l'arrondissement de Saint-Étienne (Loire), décembre 1993. Association généalogique de la Loire, Essai de recensement des accidents mortels survenus au
- XIXe siècle, ouvrage collectif sous la dir. de S. Michaud, 1999. J.P. Burdy, Paternalisme indutriels. Les rapports sociaux dans le bassin de la Loire au XIXe in Edification morales et cultures au
- Document de la préfecture. État numérique par nationalité et par profession des travailleurs étrangers occupés dans les diverses industries de la ville, 1926, A.D.L.
- id.
- rapport annuel de l'Ingénieur en chef des mines de la Loire
- Caractéristiques et difficultés du gisement de la Loire in Le bassin houiller de la Loire, Sa situation, son histoire, son avenir, document H.B.C.M., 1970
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