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Veules
(Veulles)
La Veules à Veules-les-Roses.Caractéristiques Longueur 1,3 km [1] Bassin 23,52 km2 [2] Bassin collecteur Bassin de la Veules Débit moyen 0,52 m3⋅s-1 (Veules-les-Roses) [2] Régime Pluvial océanique Cours Source Pays de Caux · Localisation Veules-les-Roses, France · Altitude ~20 m · Coordonnées Embouchure Manche · Localisation Veules-les-Roses, France · Altitude 0 m · Coordonnées Géographie Pays traversés France Régions traversées Haute-Normandie La Veules (ou Veulles[3]), qui arrose la commune de Veules-les-Roses, dans le département de la Seine-Maritime et se jette dans la Manche, est le fleuve côtier ayant le cours le moins développé de France. De nombreux moulins jalonnaient les rives du cours d'eau où les habitants cultivaient du cresson commercialisé dans la capitale.
Sommaire
Toponymie
Ancienne attestation: Wellas 1025. Pluriel vieil anglais de wella / wiella source, fontaine, cours d'eau comme les Wells d'Angleterre. Le même appellatif se retrouve dans les Elbeuf de Seine-Maritime, jadis Wellebuoht ; Wellebotum et Wellebof, tous situés au bord d'une rivière et dans Rouelles (Le Havre) Rodewella 1035, similaire aux Rothwell anglais.
Ces toponymes datent de l'implantation des Anglo-scandinaves au Xe siècle[4].
Géographie
Le cours de la Veules est tout entier contenu sur le territoire de la commune de Veules-les-Roses, dans le canton de Saint-Valery-en-Caux en Seine-Maritime dans la région Haute-Normandie[1].
Sa longueur est de seulement 1 195 mètres[1]. Son débit moyen de 0,52 m³/s pour un bassin versant de 24 km² apparaît loin d'être négligeable et est considéré comme le plus régulier de la Haute-Normandie avec un débit d'étiage de 0,48 m³/s seulement[2]. La commune de Veules-les-Roses abrite une station qualité des eaux de surface[5].
Histoire
C’est à partir du XVIIe siècle que les habitants de Veules-les-Roses (qui s’appela Veules-en-Caux jusqu'en 1897) utilisèrent le petit cours d’eau à des fins économiques. Une dizaine de moulins furent édifiés (un tous les 100 mètres) pour moudre le blé et le colza dont on extrayait l’huile, pour fouler le lin fournissant ainsi la matière première aux ateliers de tisserands[6]. Dès le XIIIe siècle, il existait, à l’embouchure de la Veules, un moulin de mer qui fonctionnait grâce à un bassin fermé par une porte à marée haute et que l'on ouvrait à marée descendante[6]. A sa source, les habitants cultivaient le cresson, plante aquatique par excellence, commercialisé à Paris[6]. Au XIXe siècle, l'activité des moulins déclina en même temps que le village devenait un lieu de villégiature pour le milieu intellectuel parisien; Paul Meurice, Alexandre Dumas fils, Jules Michelet firent de fréquents séjours sur les bords du petit fleuve[7].
Aujourd’hui, le lieu est toujours prisé des touristes qui, après avoir respiré l’air iodé de la Manche, peuvent accomplir d’agréables promenades leur permettant de découvrir quelques uns des anciens moulins, restaurés avec soin.
Bibliographie
- Albert Hennetier, Aux sources normandes: Promenade au fil des rivières en Seine-Maritime, Ed. Bertout, Luneray, 2006, pp. 37-38 (ISBN 2867436230).
Voir aussi
Notes et références
- Cours d'eau : fleuve la veulles (G5204000), SANDRE. Consulté le 11/04/2009
- Estimation des débits de références (module et QMNA5) des rivières de Haute-Normandie : Veules, Direction régionale de l'environnement [PDF]
- C'est sous ce nom que ce cours d'eau est référencé par le Sandre
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, 1979, 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1) (OCLC 6403150)
- SANDRE, « La station de Veules-les-Roses »
- Albert Hennetier, Aux sources normandes : Promenade au fil des rivières en Seine-Maritime, p. 37.
- Histoire de Veules-les-Roses sur le site de la commune.
Catégories :- Cours d'eau de la Seine-Maritime
- Fleuve côtier de France
- Cours d'eau du bassin côtier Seine-Normandie
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