- Allier (Rivière)
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Allier (rivière)
Pour les articles homonymes, voir Allier.Allier
Pont sur l'Allier à Brioude.Caractéristiques Longueur 420,9 km Bassin 14 310 km2 Bassin collecteur Bassin de la Loire Débit moyen 147 m3⋅s-1 (Cuffy) Régime pluvial Cours Source Moure de la Gardille, Margeride · Localisation Chasseradès, France · Altitude 1 440 m · Coordonnées Confluence Loire · Localisation Bec d'Allier, Cuffy/Gimouille, France · Altitude 167 m · Coordonnées Géographie Principaux affluents · Rive gauche Chapeauroux, Alagnon, Morge, Sioule · Rive droite Dore, Senouire Pays traversés France L'Allier (Alèir en occitan) est une rivière du centre de la France et un affluent de la Loire.
Sommaire
Hydrographie
Elle prend sa source dans la Margeride sur le Moure de la Gardille (1 423 m), en Lozère (48), et se jette dans la Loire au bec d’Allier, près de Nevers à la limite entre le Cher (18) et la Nièvre (58). Elle reste l’une des dernières rivières encore sauvages d'Europe et recèle une faune unique (notamment les oiseaux). Le qualificatif 'sauvage' signifie que la rivière est assez libre de méandrer ou de s'étaler largement en surface selon son débit; par opposition, les rivières dites non-sauvages sont largement 'corsetées' et contenues artificiellement dans un chenal qui les contraint à enfoncer leur lit verticalement pour créer des méandres indispensables à la régulation du débit. Cet enfoncement fait disparaître les zones humides en bordure des rivières. L'Allier est au contraire riche de zones humides cotières de faibles profondeur, de bras morts à certaines époques de l'année, de gravières, etc permettant le développement naturel d'une faune et d'une flore riche.
Départements et principales villes traversés
- Lozère (48) : Langogne
- Ardéche (07) elle sert de frontière entre ce département et la Lozère.
- Haute-Loire (43) : Alleyras, Auzon, Brioude, Langeac, Lavoûte-Chilhac
- Puy-de-Dôme (63) : Brassac-les-Mines, Auzat-sur-Allier, Issoire, Coudes, Cournon-d'Auvergne, Pont-du-Château
- Allier (03) : Moulins , Varennes-sur-Allier, Vichy
- Cher (18)
- Nièvre (58)
Principaux affluents et sous-affluents
- le Langouyrou (rive gauche)
- le Chapeauroux (rive gauche)
- l' Ance du Sud (rive gauche)
- la Seuge (rive gauche)
- la Desges (rive gauche)
- la Cronce (rive gauche)
- la Senouire (rive droite)
- le Doulon (rive droite)
- la Lidenne (rive gauche)
- l' Alagnon (rive gauche)
- le Lagnon (rive droite)
- l' Allanche (rive gauche)
- l' Arcueil (rive droite)
- la Sianne (rive gauche)
- l' Alagnonnette (rive droite)
- la Couze d'Ardes (rive gauche)
- la Couze Pavin (rive gauche)
- la Couze Chambon (rive gauche)
- la Veyre (rive gauche)
- l' Auzon (rive gauche)
- le Joron (rive droite)
- la Morge (rive gauche)
- la Dore (rive droite)
- le Sichon (rive droite)
- le Jolan (rive droite)
- le Mourgon (rive droite)
- le Valençon (rive droite)
- l' Andelot (rive gauche)
- la Sioule (rive gauche)
- le Luzeray (rive droite)
- la Queune (rive gauche)
- la Burge (rive gauche)
- la Bieudre (rive gauche)
Hydrologie
Le régime hydrologique de l'Allier est un régime pluvial soumis au climat océanique. On observe classiquement un maximum en février (245 m3⋅s-1 en moyenne mensuelle) et un minimum en août (environ 50 m3⋅s-1). À l'étiage, le débit peut descendre sous les 20 m3⋅s-1 et dépasser 2 000 m3⋅s-1 en crue. Les crues se forment lors des longs épisodes pluvieux s'étalant généralement de novembre à avril et provenant le plus souvent de l’océan Atlantique. Cependant, l’épisode « méditerranéen expansif » de décembre 2003 a également provoqué une forte crue de l’Allier, peut-être la plus forte depuis l’après-guerre.
Les débits
Le débit de l'Allier a été observé sur une période de 54 ans (1955-2008), à Cuffy, localité du département du Cher, située au confluent avec la Loire[1]. À cet endroit, le bassin versant de la rivière est de 14 310 km2, soit sa totalité.
Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Cuffy est de 147 m3 par seconde.
L'Allier présente des fluctuations saisonnières de débit moyennes, avec des hautes eaux d'hiver-printemps portant le débit mensuel moyen entre 187 et 241 m3 par seconde, de décembre à mai inclus (maximum en février), et des basses eaux d'été de juillet à septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'au niveau de 48 m3 au mois d'août, niveau encore appréciable, il est vrai. Mais ces moyennes mensuelles cachent des oscillations périodiques plus importantes.
Débit moyen mensuel de l'Allier (en m3/s) mesuré à la station hydrologique de Cuffy
Données calculées sur 54 ansLe VCN3 peut chuter jusque 15 m3, en cas de période quinquennale sèche.
D'autre part, les crues peuvent prendre une certaine importance, sans atteindre des niveaux catastrophiques trop fréquemment. La valeur journalière maximale a été de 1 510 m3 par seconde le 18 décembre 1981. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 670 et 940 m3.
Le QIX 10, ou débit calculé de crue décennale, est de 1 100 m3 par seconde et le QIX 20 de 1 300 m3. Quant au QIX 50, il est de 1 500 m3, soit la moitié seulement de celui de la Vienne à Nouâtre (voir note[2]). Avec 53 années de mesure, ces débits calculés peuvent être considérés comme fiables.
À titre de comparaison, rappelons que le QIX 10 de la Marne à l'entrée de Paris vaut 510 m3 par seconde, tandis que son QIX 50 est de 650 m3. On remarque que le QIX 10 comme le QIX 50 de l'Allier, rivière de catégorie comparable, valent plus du double de ceux de la Marne, alors que le bassin versant de cette dernière est un peu moindre. La même comparaison avec la Seine à Alfortville nous donne pour cette dernière un QIX 10 de 1 200 m3 par seconde et un QIX 50 de 1 600 m3, soit des valeurs quasi égales, mais pour un bassin versant de la Seine d'une étendue double (30 800 km2) de celle de l'Allier (voir l'article concernant le débit de la Seine à Paris).
La lame d'eau écoulée dans le bassin de l'Allier est de 326 millimètres annuellement, ce qui est relativement égal à la moyenne d'ensemble de la France, ainsi d'ailleurs qu'à celle du bassin versant de la Vienne (319 millimètres). Le débit spécifique (ou Qsp) se monte à 10,3 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Crues historiques
La dernière crue « importante » de l’Allier intervenue en 2003 était une crue de fréquence trentennale : un débit de 970 m3⋅s-1 avait été enregistré à Vieille-Brioude. La crue de référence pour la rivière Allier est la crue centennale de 1866 avec 2 500 m3⋅s-1 à Vieille-Brioude.
Débit de la Loire au confluent
À l’amont immédiat de la confluence avec la Loire, à Nevers, quelques kilomètres en amont du Bec d’Allier, la Loire possède un débit moyen supérieur (170 m3 par seconde) pour un bassin versant un peu plus grand (17 600 km2).
On ne possède malheureusement pas encore de données détaillées en amont du confluent entre les deux puissants cours d'eau. Une nouvelle station opère depuis l'année 2000 à Imphy à une dizaine de kilomètres en amont de Nevers, mais la durée des observations y est insuffisante et aucune donnée fiable n'a été publiée à ce jour (mai 2007). Par contre, une station hydrométrique fonctionne depuis 1967 à Givry, dans la commune de Cours-les-Barres face à Fourchambault et nous offre une synthèse complète de tous les débits du fleuve après son confluent du Bec d'Allier[3].
Le débit moyen interannuel ou module du fleuve y est de 320 m3 par seconde pour un bassin versant de 32 610 km2.
Les fluctuations saisonnières de débit sont fort semblables à celles relevées sur l'Allier, avec des hautes eaux d'hiver-printemps qui font monter le débit mensuel moyen à une fourchette située entre 410 et 569 m3 par seconde, de décembre à mai inclus (maximum en février), et des basses eaux d'été de juillet à septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'au niveau de 96,7 m3 au mois d'août.
Le VCN3 du fleuve peut chuter jusque 40 m3, en cas de période quinquennale sèche.
D'autre part, la valeur maximale instantanée du débit a été de 3 400 m3 par seconde le 6 décembre 2003, tandis que le débit journalier maximal était de 3 290 le même jour. Le QIX 10, ou débit calculé de crue décennale, est de 2 900 m3 par seconde. Le QIX 20 est de 3 300, tandis que le QIX 50 passe à 3 900 m3, soit plus de deux fois le débit du Rhône à Arles. On doit donc admettre que les crues de décembre 2003 n'étaient que des crues vicennales (20 ans) et que des crues plus importantes sont hautement probables.
La lame d'eau écoulée dans le bassin du fleuve à Cours-les-Barres de 310 millimètres annuellement et le débit spécifique (ou Qsp) se monte de ce fait à 9,8 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Article détaillé : Débits des cours d'eau du bassin de la Loire.Faune
Ragondins et castors sont, entre autres, des espèces que l’on peut observer sur l’Allier. Quant au peuplement piscicole, il est particulièrement varié (truites, ombres, brochets, …). Néanmoins, la présence de très nombreux barrages sur la Loire, a entraîné la quasi disparition du saumon d’Allier, par absence ou inadaptation des échelles à poissons, baisse du débit et envasement des frayères, baisse du taux d’oxygène dissous, augmentation de la température moyenne, etc. Heureusement, des efforts bénévoles nombreux tentent depuis des années la réintroduction de ce poisson mythique, à l’origine d'une tradition culturelle millénaire.
Compléments
Articles connexes
Liens externes
- Les Sources de l'Allier
- Sentier des Gorges de l'Allier
- Site sur l’Allier
- article de Loirenature.org
- Découvrez des sites naturels préservés par le CEPA sur l'Allier
- Monographie de l’Allier
- L’Allier sur Futura-Sciences (page vue le 10/7/2005)
- Débit de l’Allier dans le département du Puy-de-Dôme : Coudes,Vic-le-Comte
- Débit de l’Allier dans le département de l’Allier : Saint-Yorre, Châtel-de-Neuvre, Moulins
Notes et références
- ↑ Banque Hydro - Station K3650810 - L'Allier à Cuffy (Synthèse) (ne pas cocher la case « Station en service »)
- ↑ Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme. - ↑ Banque Hydro - Station K4000010 - La Loire à Cours-les-Barres (Synthèse) (ne pas cocher la case « Station en service »)
Affluents de la Loire Rive gauche : Borne · Arzon · Ance · Bonson · Mare · Lignon du Forez · Aix · Renaison · Vouzance · Besbre · Acolin · Allier · Aubois · Vauvise · Loiret · Beuvron · Cher · Indre · Vienne · Thouet · Aubance · Layon · Èvre · Divatte · Sèvre nantaise · Acheneau · Rive droite : Aigue Nègre · Gazeille · Lignon du Velay · Semène · Ondaine · Furan · Coise · Toranche · Rhins · Rhodon · Sornin · Arconce · Arroux · Aron · Ixeure · Nièvre · Nohain · Cisse · Choisille · Roumer · Authion · Maine · Erdre · Chézine · Brivet - Portail de l’eau
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