- Ferrière-la-Grande
-
Pour les articles homonymes, voir Ferrière.
Ferrière-la-Grande
Mairie
DétailAdministration Pays France Région Nord-Pas-de-Calais Département Nord Arrondissement Avesnes-sur-Helpe Canton Maubeuge-Sud Code commune 59230 Code postal 59680 Maire
Mandat en coursPhilippe Dronsart
2008-2014Intercommunalité Agglomération Maubeuge Val de Sambre Démographie Population 5 457 hab. (2007) Densité 545 hab./km² Gentilé Ferriérois, Ferriéroises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 127 m — maxi. 184 m Superficie 10,01 km2 Ferrière-la-Grande est une commune française, située dans le département du Nord (59) et la région Nord-Pas-de-Calais.
Sommaire
Géographie
Ferrière-la-Grande se situe au sud de Maubeuge au bord de la Solre sur la D938 de Maubeuge à Cousolre.
Communes limitrophes
Histoire
Héraldique
Les armes de Ferrière-la-Grande se blasonnent ainsi :Écartelé : aux 1 et 4, d’argent à trois fasces de gueules ; aux 2 et 3, d’argent à trois doloires de gueules, les deux du chef adossées.
Plusieurs villages de l'arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe possèdent les mêmes armoiries : Étrœungt, Féron, Lez-Fontaine, Ferrière-la-grande, Rousies, Solre-le-Château et Solrinnes, ainsi que Bermerain dans l'arrondissement de Cambrai. Cette similitude est due au fait que ces villages appartenaient à la famille de Croÿ-Renty. Autre coïncidence, cinq de ces villages sont arrosés par la Solre : Lez-Fontaine, Ferrière-la-grande, Rousies, Solre-le-Château et Solrinnes.
Les origines de Ferrière-la-Grande
De l’étymologie latine de « Ferrière », « Ferrarias », à la découverte de vieux madriers et d’outils rudimentaires attribués aux Mérovingiens, tout concourt à rappeler combien l’exploitation du minerai de fer a conditionné l’apparition des premiers établissements humains en ces lieux. Sans le fer, Ferrière n’aurait probablement jamais connu un tel développement. C’est pour bénéficier des ressources du sous-sol (fer, Chaux, pierre, terre à poteries…), du cours rapide de la Solre mais aussi pour garantir l’approvisionnement de sa place stratégique frontalière que s’implante en 1715 une manufacture royale d’armes. La machine – c’est le nom que lui attribuent les ruraux de l’époque – fait la prospérité du bourg. Elle cède la place, en 1830, aux premiers hauts fourneaux du Nord. Les minerais sont exploités dans l’étendue de la concession faite au propriétaire et maître de forge, M. Dumont.
Étymologie des différents lieux[1]
LA MACHINE : est un lieu ainsi appelé parce que M. Daret, directeur de la Manufacture d'armes de Maubeuge y construisit, en 1715 un établissement qui renfermait une des principales machines de sa fabrique.
L'EPREUVE: est un lieu dit situé à l'extrémité des Trieux, c'est l'endroit où étaient essayées les armes de la manufacture
LA BELLE HÔTESSE : est un lieu dit situé le long de la route de Cerfontaine. À cet endroit existait au XVIIIe siècle, une auberge ou hostellerie tenue par une femme renommé pour sa beauté.
TRIEUX : existe dans beaucoup de communes ; il désigne un terrain inculte, sec, et rocailleux. Il n'y avait guère d'habitations sur les TRIEUX avant l'installation du Haut-fourneau de M. Dumont.
BOIS CASTIAU : vient du latin CASTELLUM de même que CASTRE, CASTEAU, CASTELET, il désigne une ancienne position militaire.
BERIMONT : est un lieu dit dont l'ancienne forme devait être BOERIMONT, son nom vient de Boérie (petite métairie) et Mont (hauteur, élévation) signifiant Petite métairie du mont.
TRIEU DE LA GALETTE : est un nom qui a été dénaturé par le patois; situé sur la route de Beaufort, laquelle est dénommé au cadastre CHEMIN DE LA CANELLE et sur d'anciens écrits Chemin de Canée ; ce lieu est appelé Rieu de Canée dans des actes du XVIIe siècle.
LE MARAIS : est un endroit fangeux, limité par le ruisseau des Besaces; c'est actuellement la Place Gambetta. Au XVIe siècle, il est orthographié MARETZ.
TRIEU BAUDET: est un endroit couvert de chardons où l'on avait coutume de faire paître les ânes. Ce lieu dit est mentionné trieu bauldet dans un compte de l'église datant de 1678.
MARLIERE: est un lieu dit situé à l'extrémité du Trieu Baudet, le long de l'ancien chemin de Beaufort. Tous les endroits portant ce nom viennent de ce qu'on y tirait de la marne.
ROQUETTE: signifie petit roc. Une roquette était autrefois une défense établie en avant, ou dominant un lieu à préserver de l'incursion ennemie.
LA BELLE VUE: tire son nom du panorama que l'on découvre du haut de ce point culminant sur Ferrière et ses environs.
LE BOURDIAU: est un lieu dit dénommé BOURDEAU dans des parchemins du XVIe siècle qui signifie: bord de l'eau ; il est d'ailleurs situé à proximité des trois sources et du bonnier à surjeons (petites sources).
LES BESACES: sont un lieu dit situé près du BOURDIAU. C'est un terrain couvert de trous en forme de besaces, de poches.
La période pré-industrielle
Pendant l’Ancien Régime, Ferrière-la-Grande est le chef-lieu d’une grande paroisse dépendant principalement de l’abbaye bénédictine d’Hautmont. La cense de Rémont aurait d’ailleurs été fondée au VIIe siècle par une colonie moniale détachée pour défricher et mettre en valeur les terres. La seigneurie est très convoitée, au point que privilèges ecclésiastiques et juridiction échevinale se superposent difficilement. La plupart des 36 feux que compte Ferrière en 1469 se répartissent autour d’un noyau central occupé par le pouvoir religieux et constitué par l’église, la cure, l’hôtel-dieu et le moustier (petit monastère). 181 ans plus tard, seules 20 maisons supplémentaires auront été érigées. Si faible soit-elle, l’urbanisation conforte pourtant au fil des siècles le point nodal et rayonne le long des grands axes en direction d’Hautmont, de Maubeuge et de Solre-le-Château, préfigurant l’actuelle trame urbaine.
Un bourg industriel
C’est l’avènement précoce de l’industrie qui entraîne la métamorphose socio-économique de Ferrière-la-Grande. Le développement du bourg suit celui des établissements Dumont : 903 habitants en 1822, 2 568 en 1866 puis 4 045 en 1906. Alors que plus tard dans le Val de Sambre, la poussée démographique s’accompagne d’une mutation urbaine dont les formes architecturales reflètent la sociologie de l’époque, il est encore trop tôt pour voir apparaître à Ferrière les types industriels caractéristiques du Hainaut. Bien entendu, la construction de nouveaux logements se révèle indispensable pour accueillir les contingents d’ouvriers, mais la disponibilité des matériaux (bois et pierre étaient distribués à titre gracieux) et l’état des techniques expliquent le développement d’un habitat dont l’aspect reste majoritairement de type rural hennuyer, avec un emploi de pierres bleues dominant. Peu à peu, le tissu industriel de la commune s’étoffe : laminoirs Lessafre, fonderie Riquaire, usine Delattre, usine Miroux, usine Auwercx, Cie Duplex, petits ateliers de forges Chef Frères "Forges et Usinage" Marcel Nicodème et de modelages font prospérer la commune. C’est aux Trieux, nouveau quartier créé à l’écart du village lors de l’arrivée du chemin de fer, que le style industriel s’exprimera le mieux.
Le 29 août 1885, la ligne de chemin de fer Maubeuge - Fourmies est inaugurée. Le tracé passe par Rousies, Ferrière-la-Grande, Ferrière-la-Petite, Sars-Poteries, Solre-le-Château, Liessies, Trélon. Au début du XXe siècle, le chemin de fer prend une importance considérable et dessert la majeure partie des usines de la cité. Une ligne de tramway relie Ferrière à Maubeuge en 1903, contribuant à renforcer les liens, déjà étroits, entre les deux communes.
La section Ferrière-la-Grande - Glageon de la ligne Maubeuge-Fourmies est fermée depuis 1972. En octobre 2003 est inauguré sur son tracé un chemin de randonnée, dénommé « sentier Emeraude ». Suite à des travaux effectués sur un linéaire plus important, (de Ferrière-la-Grande à Glageon), le "sentier Emeraude" est intégré à la « voie verte de l'Avesnois ». L'ancienne gare de Ferrière-la-Grande a été transformée en relais Eco-Vélo.
L’époque moderne[2]
En 1963, les corons de la Spie Batignolles sont érigés à proximité de l’établissement. Ils sont sans doute la réalisation la plus représentative de cette période productiviste dans la commune. La proximité des grands axes routiers (RN2/RN49), la position privilégiée par rapport à Maubeuge confère à Ferrière-la-Grande une grande attractivité résidentielle. On assiste à une extension pavillonnaire le long des voies vers Cousolre, Louvroil, et surtout aux abords de la rue du fort. Sans doute faut-il y voir la conséquence d’un certain laxisme des documents de planification urbaine. À l’Est, apparaissent des réalisations concertées sous forme de maisons individuelles groupées ou de petits collectifs.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1704 1705 Claude Raout 1705 1706 Jean Mercier 1707 1708 André Renon 1708 1709 Mathieu De Havay 1709 1710 Laurent Pierart 1860 1864 Pierre François Dumont 1878 1884 Philippe Willame 1888 1892 Cauderlier 1892 1908 Ernest Lesaffre Républicain 1908 1920 Alfred Willame 1920 1926 Olivier Soumillon 1926 1927 Romain Duchâteau 1927 1932 Alphonse Splingard 1932 1933 Deudon 1933 1939 Émile Bottieau 1939 1942 Hubert Delvaux 1942 1945 Marcel Gillet 1945 1959 Delens Léon 1959 mars 1977 Gilbert Annaert mars 1977 Michel Dorchies en cours Philippe Dronsart PS Réélu en mars 2008 Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Ferrière-la-Grande depuis cette date :
Pyramide des âges
Lieux et monuments
- Mairie, construit vers 1840.
- Église Saint-Amand, de 1872-1880.
- Chapelle du Bon-Vouloir, avec une chronogramme : "plo zeLo DoMInoe ConseCrant", ce qui donne la date de 1752 (ILDMICC)
- L'ancienne gare et le sentier Émeraude, piste de randonnée sur le tracé de l'ancienne voie ferrée.
Personnalités liées à la commune
- Luc Bérimont : écrivain et poète
- Louis Lutaud : historien local, poète et chansonnier
- Pascal Levent : animateur-producteur de télévision et de radio
Voir aussi
Liens externes
- site de la ville
- site de la médiathèque
- Patrimoine
- Ferrière-la-Grande sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
- tiré de La petite Patrie de Louis Lutaud
- source : Agence de Développement et d'Urbanisme de la Sambre
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 28 juillet 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 28 juillet 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 28 juillet 2010
- Évolution et structure de la population à Ferrière-la-Grande en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 28 juillet 2010
- Résultats du recensement de la population du Nord en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 28 juillet 2010
Catégorie :- Commune du Nord
Wikimedia Foundation. 2010.