- Jeumont
-
Jeumont
Centre ville de Jeumont
Détail
DétailAdministration Pays France Région Nord-Pas-de-Calais Département Nord Arrondissement Avesnes-sur-Helpe Canton Maubeuge-Nord Code commune 59324 Code postal 59460 Maire
Mandat en coursBenjamin Saint-Huile
2008-2014Intercommunalité Agglomération Maubeuge Val de Sambre Site web http://www.mairie-jeumont.fr/ Démographie Population 10 090 hab. (2006) Densité 988 hab./km² Gentilé Jeumontois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 122 m — maxi. 201 m Superficie 10,21 km2 Jeumont est une commune frontalière française, située dans le canton de Maubeuge-Nord, à 10 km ENE du chef-lieu de canton. Elle appartient au département du Nord (59) et à la région Nord-Pas-de-Calais. Elle comptait 10 090 habitants au recensement de 2006 (Jeumontois).
L'étymologie de Jeumont viendrait de Jovis Mons, le "Mont de Jupiter" en latin. Ce nom viendrait d'un temple romain dédié à Jupiter, érigé sur l'actuel "camp turc", le nom a évolué ensuite en Montjoie, Jolimont puis enfin Jeumont.
Sommaire
Géographie
Jeumont pénètre ensuite en Belgique (première commune belge sur la Sambre : Erquelinnes). Le territoire communal est de 1 021 hectares dont 153 de bois.
Jeumont est la ville française la plus proche de Bruxelles, la capitale politique de l'Union européenne, dont elle est distante de seulement 63,88 km par calcul orthodromique (= "à vol d'oiseau").
Jeumont constitue aujourd'hui une agglomération d'un seul tenant avec les communes limitrophes de Marpent, à l'ouest, et d'Erquelinnes, à l'est, côté belge, et dont Jeumont est la principale ville. Si le tissu urbain de cet ensemble de plus de 20 000 habitants est continu, l'effet frontière est fortement marqué. Nombre de marchandises moins taxées (bières, tabac, boissons énergétiques...) sont vendues massivement du côté belge, où ont proliféré des commerces transfrontaliers. Le contraste en termes d'activité commerciale entre la rue d'Erquelinnes, à Jeumont, et son pendant belge la rue Albert Ier, à Erquelinnes, est ainsi frappante.
Jeumont est desservi par l'ancienne Nationale 49 devenue D649, qui le relie à Maubeuge par 2 x 2 voies. Cette route devait initialement rejoindre Anderlues puis Charleroi et le nord de l'Europe par la N54 belge, mais le projet n'a pas abouti de ce côté de la frontière. Il en résulte que la 2 x 2 voies prend fin en sa jonction avec la N40 belge, à Erquelinnes, et que Jeumont, malgré sa position privilégiée à 20 km de Mons et 27,5 km de Charleroi, se trouve déconnecté, ainsi que la Sambre française, d'un bassin de plus d'un million d'habitants.
De fait, les échanges entre la France et l'Europe du nord transitent plus à l'ouest par la vallée de l'Escaut et l'autoroute E19/A2, bien que la vallée de la Sambre offre théoriquement un trajet plus direct vers Paris.
La gare de Jeumont est desservie par des trains vers Maubeuge, Lille et Charleroi (sauf week-end).
D'un point de vue touristique, Jeumont bénéficie de plusieurs atouts :
- Jeumont a une voie verte sur les bords de la Sambre qui est connecté au nord au réseau touristique belge RAVel qui relie la ville à Charleroi et aux grandes agglomérations wallonnes et à Bruxelles, au sud à Maubeuge et au delà à la voie verte de l'Avesnois de Ferrière-la-Grande à Glageon (30 km). Cet itinéraire touristique sécurisé, le plus souvent goudronné, est réservé à tous les randonneurs, cyclistes ou piétons. Il est inclus dans la véloroute TransEuropéenne Paris-Moscou.
- La Sambre a été un important théâtre d'opérations lors des deux guerres mondiales. Les abords de Jeumont et de Maubeuge sont parsemés de casemates de la Ligne Maginot et d'anciennes constructions de l'époque de Serré de Rivières. La majorité, intacts, sont visibles aux abords des routes le long des crêtes de la vallée de la Sambre, ou cachés dans des bois. On peut visiter certains forts, comme celui de la Salmagne, près de Boussois.
- Jeumont se situe à la limite nord du Parc naturel régional de l'Avesnois, à proximité immédiate de villages et de vallées pittoresques, comme Solre-le-Château ou la Thure, ainsi que du parc du Val Joly, avec son lac artificiel, le plus vaste au nord de Paris. Au-delà de la frontière, les Lacs de l'Eau d'Heure sont à 22 km.
Communes limitrophes
Histoire
Jeumont était traversé au temps de l'Empire romain par la voie militaire qui reliait Bavay à Trèves, en Allemagne. Cette voie, disparue dans le paysage jeumontois, trouve des vestiges à Boussois, Montignies-Saint-Christophe ou encore Strée. C'est de cette époque que le nom de Jovis mons, "le mont de Jupiter", prit sa source à partir d'un temple élevé en l'honneur du Dieu du ciel. Cette référence étymologique est reprise par Marcel Proust au début de Sodome et Gomorrhe.
Au XIIe siècle, les seigneurs de Barbençon firent construire un château à Jeumont, dont il reste quelques vestiges.
Jeumont connaît au XVIIIe siècle un premier développement industriel. On y trouve une fonderie et une platinerie qui seront détruites à la Révolution. Des carrières de marbre et de grès seront exploitées à la fin du XVIIIe siècle. L'église du village, qui s'impose dans le paysage de la ville, date du XVIIIe siècle. Elle s'ajoute aux sept autres chapelles élevées dans la commune. Jeumont et Marpent sont représentés sur l'atlas de Trudaine (réalisé entre 1745 et 1780), ce ne sont alors que deux villages "en limite du Hainaut impérial"
Le paysage urbain jeumontois est surtout marqué par son essor économique des XIXe et XXe siècles :
- D'une part, le site du Watissart, composé d'une ancienne carrière de quartzite et de marbre devenue plan d'eau, surplombée par un bois du même nom, est devenu un lieu de promenade, de pêche et d'animations à deux pas du centre-ville.
- D'autre part, les activités ferroviaires et métallurgiques ont légué à Jeumont de grands ensembles industriels le long de la Sambre, qui tendent cependant à scinder la ville en deux, entre une "zone nord" et la zone du centre ville, au sud. Une impression de scission renforcée par la présence d'une voie ferroviaire surdimensionnée héritée des postes douaniers de la gare frontalière, qui longe la Sambre.
Héraldique
Les armes de la commune de Jeumont se blasonnent ainsi :
D'argent à trois lionceaux de gueules, à la bande engrêlée de sinople brochant sur le tout.Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 1971 1982 Bernard Lebas UDR Ancien député du Nord (1968-1973),
ingénieur-conseilmars 1989 juin 1995 Umberto Battist PS Député juin 1995 mars 2008 Christine Marin UDF Députée mars 2008 en cours Benjamin Saint-Huile PS Vice-président de l'agglomération Maubeuge Val de Sambre Toutes les données ne sont pas encore connues. Bernard Lebas (UDR), ancien député du Nord (1968-1973), ingénieur-conseil, fut maire de Jeumont de 1971 à 1982. Il est né le 9 septembre 1929 à Valence-d'Agen (Tarn-et-Garonne) et est décédé le 19 septembre 2006[1].
Benjamin Saint-Huile élu en 2008 à l'âge de 24 ans, est le plus jeune maire d'une ville de plus de 10 000 habitants.Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Jeumont depuis cette date :
Pyramide des âges
Economie
L'activité est dominée par l'usine de moteurs et de construction électrique de Jeumont (JSPM, 900 salariés) qui appartenait à Areva-NP (coentreprise Areva-Siemens); mais, si Areva conserve les activités de l'usine qui se rapportent au nucléaire et le nom de JSPM (Jeumont Systèmes de Pompes et de Mécanismes), les activités électromécaniques (350 personnes) ont été cédées à la fin de 2006 à Altawest (groupe nantais formé à partir de Leroux et Lotz) sous le nom de Jeumont Electric.
L'ensemble est issu d'une usine Électricité et Hydraulique fondée en 1898 et qui produisit notamment des moteurs de tramway; passée dans le groupe Empain, elle prit en 1906 le nom d'Acene (Ateliers de constructions électriques du Nord et de l'Est), en 1924 celui de Facej (Forges et ateliers de construction électrique de Jeumont), puis Jeumont-Schneider en 1964 après sa fusion avec Schneider-Westinghouse; elle est entrée dans le groupe Framatome en 1993.
La commune accueille également l'atelier d'articles métalliques Cognet Escanord (40 salariés), les cartonnages Seyfert Transwell (35 salariés), la taille de pierres Granit Industrie (35 salariés) ; magasins Champion (40 salariés) et Intermarché (30 salariés), négoce de métaux Laminoirs Jeumont (70 salariés).
Lieux et monuments
- La Gare de Jeumont dont l'essentiel des bâtiments date de 1920 partage son site depuis 2007 avec un centre culturel orienté vers les technologies et les arts numériques, une salle de spectacle et de conférence, une école de musique et une médiathèque.
- Du château de Jeumont, appartenant au Moyen Âge aux seigneurs de Barbençon, il ne reste que les sous-sol et les vestiges de la tour inscrits aux Monuments Historiques au 1er décembre 1997.
- L'Eglise Saint-Martin abrite des Fonts baptismaux en marbre noir datant du début du XVIe siècle ainsi que des dalles funéraires en pierre bleue datant du XVe au XVIIIe siècle.
- Sept chapelles, disséminées dans la commune.
- Le cimetière communal héberge une dizaine de tombes de guerre de la Commonwealth War Graves Commission, soldats morts en octobre 1918.
- Le site du Watissart est une base de loisirs située au sud-ouest du centre-ville de Jeumont. Elle est constituée d'un bois, d'un parc, d'une plaine de jeu et d'un plan d'eau. Elle accueille chaque année des animations diverses, dont La fête de l'Eau. La réouverture du site interdit à la baignade depuis quelques années est un objectif de la nouvelle municipalité.
Ville et architecture
- Adolphe Danis, (architecte français, né le 27 décembre 1886 à Jeumont et mort le 6 novembre 1969 à Maubeuge) a construit de nombreux édifices dans la région de Maubeuge au cours des années 1920 à 1950, dont notamment à Jeumont les édifices suivants, inscrits à "l'Inventaire général du patrimoine culturel" [7]:
- L'institution Albert-Riche, située au coeur de la ville, est un ancien hôpital de style Art déco construit en 1931 grâce au legs d'Albert Riche, décédé en 1916. Il s'agissait à l'origine d'un ensemble comprenant une crèche, une infirmerie et un dispensaire ; l'ensemble fut transformé en hôpital en 1935. Longtemps désaffecté, le bâtiment, actuellement propriété de la ville de Jeumont, est en cours de réhabilitation en maison de santé.
- Attenant à l'hôpital, les anciens "Bains-douches & Piscine" de Jeumont, du même architecte (1927), sont eux aussi d'un intérêt architectural certain. L'ensemble réhabilité devrait ouvrir ses portes avant la fin de l'année 2009 [8].
- Maison, 67 rue Gambetta (1927-1934).
- Adolphe Danis avait également réalisé un projet de "salle de spectacle & établissement de danse" qui a été approuvé et validé en 1952. Le "centre culturel" actuel est cependant le résultat d'un autre projet, ni daté ni signé, réalisé de 1952 à 1955. (A noter que la salle de fêtes de Marpent, toute proche, est également due à A. Danis.)
- La Gare de Jeumont a été construite en 1881 par le père d'Adolphe Danis, architecte également. Endommagée pendant la Première Guerre mondiale, elle a été reconstruite en 1920. Elle a en partie été reconvertie en "plateforme d’art et de technologie numérique" en 2007.
Sont également inscrits à "l'Inventaire général du patrimoine culturel" [9]:
- le "lotissement concerté" de 12 maisons de l'avenue Henri-Fournier construites en 1932.
- la maison à loggia décorée d'un carrelage mural (1918), sise au 149 rue Léon-Blum.
- la maison dite "villa Sarrat" (1925), sise au 432 avenue du Général-de-Gaulle.
- l'usine sise au 27 rue de l'Industrie (de la fin du XIXe siècle au milieu du XXe)
- 2 immeubles à logements (1952), dits "le Clapier", rue Salengro.
Jumelage
- Erquelinnes (Belgique)
- Wadern (Allemagne) Jeumont y est jumelée aux villages de Lockweiler et Krettnich
Personnalités liées à la commune
- Adolphe Danis, architecte français, né le 27 décembre 1886 à Jeumont et mort le 6 novembre 1969 à Maubeuge
- Abbé Paul Delatte
- Jean-Pierre Papin, célèbre footballer français, a grandi à Jeumont, et a joué au club municipal de 1970 à 1978.
- Benjamin Saint-Huile, le maire de la ville, est actuellement le plus jeune maire de France (catégorie villes de plus de 10 000 habitants).
Voir aussi
Galerie photos
Notes et références
- Sources : journal Le Monde 25 septembre 2006
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 27 juillet 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 27 juillet 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 27 juillet 2010
- Évolution et structure de la population à Jeumont en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 27 juillet 2010
- Résultats du recensement de la population du Nord en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 27 juillet 2010
- http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_4=AUTR&VALUE_4=DANIS%20ADOLPHE
- [1]
- http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETROUVER_TITLE&LEVEL=1&GRP=0&REQ=((jeumont)%20:LOCA,PLOC,INSEE%20)&USRNAME=nobody&USRPWD=4$%2534P&SPEC=9&FIELD_1=cmer1&VALUE_1=jeumont&FIELD_2=cmer4&VALUE_2=&FIELD_3=cmer5&VALUE_3=&FIELD_4=AUTR&VALUE_4=&FIELD_5=cmer2&VALUE_5=&FIELD_6=titre&VALUE_6=&FIELD_7=date%20protection&VALUE_7=&FIELD_8=DOSURLP&VALUE_8=%20&SYN=1&IMAGE_ONLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=100&DOM=Tous
Liens externes
Catégorie :- Commune du Nord
Wikimedia Foundation. 2010.