- Saint-Remy-du-Nord
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Saint-Remy-du-Nord
DétailAdministration Pays France Région Nord-Pas-de-Calais Département Nord Arrondissement Avesnes-sur-Helpe Canton Hautmont Code commune 59543 Code postal 59330 Maire
Mandat en coursLucien Serpillon
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Sambre - Avesnois Démographie Population 1 236 hab. (2009) Densité 209 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. m — maxi. 174 m Superficie 5,91 km2 Saint-Remy-du-Nord est une commune française, située dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais.
Sommaire
Géographie
Située dans la région du Nord-Pas-de-Calais, la commune de Saint-Rémy-du-Nord est le centre de plusieurs villes telles que Maubeuge, Hautmont ou encore Aulnoyes-Aymeries.
La rivière des Cligneux coule jusqu'à la Sambre.
Communes limitrophes
Toponymie[1]
La localisation de la bataille de la Sabis, qui opposa les légionnaires romains de César aux Gaulois nerviens, atrébates et viromandues en 57 avant J.-C, a donné lieu à plusieurs hypothèses articulées autour de l’Escaut, de la Sambre, de la Satis (ancien fleuve devenu la Sensée), de l’Écaillon, ou de la Selle. La thèse de la Sambre s’appuie, entre autres arguments, sur l’ancien nom de Saint-Rémy-du-Nord : ce village se dénommait jadis Saint-Rémi le Malbatus, interprété « Saint-Rémy le mal battu » et désigné dès lors comme le lieu de la bataille[2].
La lecture des textes anciens concernant ce toponyme fournit les graphies suivantes[3]: - Saint-Rémi Li Malbatus, 1181, acte de l’évêché de Cambrai, cartulaire de l’abbaye d’Haumont : Sanctus Remigium Limalbatus (nous n’avons pas trouvé de document antérieur à 1181) ; - Saint-Rémi le Malbatuth, 1188, confirmation par le comte de Flandre et de Hainaut d’un don fait à l’abbaye d’Haumont par le seigneur de Saint-Rémy : in territorio Sancti Remigii le mal batuth (copie du XIIIe siècle publiée par Ch. Duvivier, Recherches sur le Hainaut ancien, 1865) ; - Saint-Rémi le Maubatut, 1219, acte de l’abbaye de Saint-Aubert de Cambrai (la consonne /l/ s’est vocalisée en /u/ de la même façon que cheval alterne avec chevaux. Mais le /l/ est restitué quand l’expression est écrite en deux mots) ; - Saint-Rémi le Mal Batu, 1383, document relatif à la vente d’un bois au seigneur de Guise ; - Saint-Rémi le Mal Bâti, 1740. A l’époque de la Révolution française, le toponyme est orthographié Saint-Rémy-de-la-Bâti (1793). Il devient Saint-Rémy-Mal-Bâti sous la plume du préfet Dieudonné dans sa Statistique du Département du Nord, en 1804 (t. III, p. 414). Une loi de novembre 1911 fixe le nom de Saint-Rémy-du-Nord.
Dans une analyse comme celle-ci, qui consiste à étudier l’origine et le sens premier d’un toponyme, il est impérieux de consulter les documents d’archives et de relever les graphies les plus anciennes, afin de faire abstraction des évolutions et déformations subies par les noms de lieux au cours de l’histoire. Ainsi, pour Saint-Rémy-du-Nord, les interprétations en –Mal batu / –Mal battu et –Mal bâti relèvent d’une mauvaise compréhension du nom éponyme, qui a fait que Malbatut ou Mal Batut a été rapproché de termes voisins (battu, bâti) qui n’ont rien à voir ni avec un saint, ni avec une commune[4].
Il faut, au contraire, repartir de la graphie la plus anciennement attestée, Saint-Rémi le Malbatut, et considérer que l’ajout Le Malbatut s’applique à la personnalité de saint Rémi et non au village auquel il a donné son nom. En effet, « Malbatut » ou « Mal batut » (avec la finale –t, –th, ou –s) provient du substantif germanique Banstu- qui désignait un mariage avec une seconde femme de rang inférieur. Le préfixe mal- (latin malus) ajoute la notion de liaison illégale, peut-être parce que le père et la mère de l’enfant adultérin étaient déjà mariés chacun de leur côté. Dans banstu-, la nasale /n/ est tombée devant la fricative /s/ et a laissé bastu-, de la même manière que le latin monstrare a été réduit en ancien français à mostrer, aujourd’hui : montrer. Puis le /s/ intérieur devant consonne s’est effacé comme dans de très nombreux vocables (par exemple, testa a donné : tête, avec un accent circonflexe dans l’écriture du mot). L’adjonction du suffixe –art / –ard s’est produite plus tard : bastart est attesté au XIIe siècle, en latin médiéval bastardus, sans connotation nécessairement négative, le bâtard (effacement du /s/ remplacé dans l’orthographe par un accent circonflexe) étant l’enfant né en dehors du mariage de ses parents (cf. « le bâtard d’Orléans » pour Dunois, compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, ou « Guillaume le Bâtard » pour Guillaume le Conquérant, duc de Normandie et roi d’Angleterre).
Quatre personnalités ecclésiastiques portent le nom de saint Rémi ou Rémy : un évêque de Reims au VIe siècle, qui baptisa Clovis ; un archevêque de Lyon au IXe siècle ; un évêque de Strasbourg au VIIIe siècle ; un évêque de Rouen au VIIIe siècle également. Ce dernier (Remigius), évêque de 755 à 771, était le fils illégitime de Charles Martel, maire du palais et souverain du royaume des Francs, et d’une concubine inconnue. Le roi Pépin le Bref, son demi-frère, le fit placer sur le trône de l’évêché de Rouen. Ce serait donc ce Rémi (ou Rémy) de Rouen, bâtard de sang royal, qui aurait donné son nom au village, et non Rémy l’évêque de Reims comme il est dit le plus souvent, la précision toponymique Mal batut permettant le distinguo. Rouen n’est d’ailleurs pas étranger à l’abbaye d’Haumont de laquelle dépendait le village de Saint-Rémy : l’histoire raconte que cette abbaye abrita vers 690 le séjour de saint Ansbert, évêque de Rouen, dont les abbés d’Haumont ne cessèrent de célébrer la mémoire et à qui ils élevèrent une chapelle, lieu constant de pèlerinages. Certains historiens font même mourir Ansbert à Haumont.
Redisons encore que l’appellation Mal batut n’est pas du tout péjorative, elle s’applique simplement à un enfant né en dehors du mariage de ses parents, cette circonstance n’a d’ailleurs pas empêché Rémi de devenir évêque et d’être vénéré. Bien qu’il soit moins cité, dans les dictionnaires et hagiographies, que ses homonymes de Reims ou de Lyon.
Le toponyme Saint-Rémi le Malbatut n’aurait donc rien à voir avec l’expression « mal bâti » évoquant un mauvais plan d’urbanisme, ni avec la formule « mal battu » qui rappellerait le souvenir d’une bataille sanglante ou d’une défaite injuste, qu’elle soit très ancienne ou plus récente. La Sabis n’est pas la Sambre, la bataille narrée par César n’a pas eu lieu dans les parages d’Haumont[5]
Histoire
- Au Moyen Âge, la petite agglomération de Saint-Remy fait partie de la commune de Boussières, le plus ancien document où l'on fait mention de la commune est une confirmation de donation à l'abbaye d'Hautmont par Bauduin, comte de Flandre et de Hainaut en 1188.
- Jusqu'en 1789 la commune fait partie du Royaume de France[6].
- An II/1793, S'écrit Saint-Remy-de-la-Bâti, fait partie intégrante du département du Nord, du district d' Avesnes-sur-Helpe, du canton de Maubeuge.
- 1801, le nom change et s'écrit de deux orthographes: Saint-Rémy-Malbâti et Saint-Rémy-Mal-Bâti, cette année elle intègre l'arrondissement Avesnes-sur-Helpe.
- 1910, fait partie du canton de Maubeuge-Nord.
- 1912, la commune change de nom et devient Saint-Remy-du-Nord.
- 1958, intègre le Canton d'Hautmont.
Héraldique
Les armes de Saint-Remy-du-Nord se blasonnent ainsi : D’or à trois chevrons de sable.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 en cours Lucien Serpillon Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Saint-Remy-du-Nord depuis cette date :
Pyramide des âges
Lieux et monuments
Monument du Poilu
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Liens externes
- Saint-Remy-du-Nord sur le site de l'Institut géographique national
- Saint-Remy-du-Nord sur le site de l'Insee
Notes, sources et références
- Histoire d’Haspres > Le forum > La bataille de la Sabis > Les ouvrages sur le sujet D’après André Bigotte,
- Z. Piérart, Recherches historiques sur Maubeuge, son canton et les communes limitrophes, 1851, pp. 106-114)
- Eugène Mannier, Études étymologiques sur les noms de villes, bourgs et villages du département du Nord, 1861, p. 383 ; Statistique archéologique du département du Nord, vol. II, 1867, p. 776 ; etc
- c’est aussi l’opinion de Denise Poulet, Noms de lieux du Nord–Pas-de-Calais, 1997, p. 126
- voir le site : Histoire d’Haspres > Forum de discussion > La bataille de la Sabis > L’hypothèse de la Sambre relancée
- Source:Cassini
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 1er août 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 1er août 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 1er août 2010
- Évolution et structure de la population à Saint-Remy-du-Nord en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 1er août 2010
- Résultats du recensement de la population du Nord en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 1er août 2010
Catégories :- Commune du Nord
- Armorial des communes du Nord
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