- L'Isle (Bouches-du-Rhône)
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Martigues
Pour les articles homonymes, voir Jonquières.Martigues
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Bouches-du-Rhône Arrondissement Istres Canton Chef-lieu de deux cantons : Martigues-Est et Martigues-Ouest Code Insee abr. 13056 Code postal 13500 Maire
Mandat en coursGaby Charroux
2009-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Martigues (CAPM) Site internet http://www.mairie-martigues.fr/accueil/ Démographie Population 48 056 hab. (fin 2008) Densité 673 hab./km² Gentilé Martégaux — Martégales Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 187 m Superficie 71,44 km² Martigues est une ville française des Bouches-du-Rhône en Provence, également connue sous le nom de « Venise provençale ». Elle s'étend sur les rives de l'étang de Berre et sur le canal de Caronte. Elle est composée de trois quartiers et de plusieurs villages. Les habitants sont appelés martégaux et martégales, mais on peut aussi parler de martégao et martégallois.
Sommaire
Géographie
Localisation
Communes limitrophes de Martigues Saint-Mitre-les-Remparts Port-de-Bouc Châteauneuf-les-Martigues Sausset-les-Pins Martigues est située sur la bordure sud-ouest de l'Étang de Berre, de part et d'autre du canal de Caronte qui relie l'étang à la Mer Méditerranée[1]. La commune s'étend de la Côte Bleue (au sud) en passant par les villages de Saint-Pierre-les-Martigues, Saint-Julien-les-Martigues, La Couronne, Carro, Lavéra, jusqu'à celui de Croix-Sainte au nord. Elle donne au sud-ouest sur le golfe de Fos et au nord-est sur l'étang de Berre, pour un total de 7 144 hectares dont 697 hectares de forêts et 40 kilomètres de linéaire maritime dont 11 sur la côte méditerranéenne.
Le nom de Martigues est rattaché à son pluriel, en effet on parlait encore des Martigues en 1890.La ville se compose de trois quartiers : Ferrières au nord (côté Camargue), l'Île sur le canal et Jonquières au sud (côté Côte Bleue).
Les communes limitrophes sont (dans le sens des aiguilles d'une montre) Port-de-Bouc, Saint-Mitre-les-Remparts, Châteauneuf-les-Martigues et Sausset-les-Pins.
Climat
Le climat est de type méditerranéen. Le territoire de la commune est très exposé au mistral. Il est aussi caractérisé par de fortes précipitations en hiver et au printemps et des étés très secs. Par mois et années, les précipitations et les températures se répartissent ainsi[2] :
Année Janv. Févr. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. TOTAL 2008 Précipitations (mm) 46 38 17 60 86 22 4 1 36 85 138 109 643 Température moyenne maximale (°C) 13,6 14,8 15,2 18,6 23,7 27,7 30,1 30,3 25,1 20,9 14,9 10,8 Température moyenne minimale (°C) 4,9 5,0 6,6 9,4 14,1 17,3 18,9 18,7 15,4 11,9 6,5 3,9 2007 Précipitations (mm) 14 29 7 30 85 30 1 4 1 33 61 12 309 Moyenne des températures maximales (°C) 13,7 14,8 16,4 22,8 24,4 27,7 29,7 29,1 26,2 21,6 14,8 11,8 Moyenne des tempétatures minimales (°C) 4,6 5,2 6,7 11,4 14,7 17,7 19,0 17,2 14,5 10,5 5,3 3,0 Géologie
Sols et roches affleurantes
La grande majorité des sols affleurant de la commune sont composés d'argiles et de calcaires[3].
Gisements
Le sous-sol de la commune abrite de nombreux gisements d'importance diverses. L'une des premières exploitation fut l'extraction de pierre de construction le long du littoral qui commence vers le IVe siècle av. J.-C. par les Phocéens[4]. Cette exploitation se poursuit jusqu'au XIXe siècle[5]. Ensuite, une concession est accordée en 1814 pour l'extraction de houille[6] et de lignite[7] sur un gisement étalé entre Martigues et Châteauneuf-les-Martigues. Cependant, l'exploitation la plus importante a concerné un important gisement de gypse[8], vers le village de Saint-Pierre, dont l'exploitation a été abandonné avant 1970[9].
Sismicité
Martigues est classée en zone de sismicité de niveau 1A (faible)[10]. Il convient cependant de préciser que Saint-Mitre-les-Remparts, commune limitrophe nord, est classée en zone 1B (moyen)[10].
Hydrographie
Martigues n'est traversé par aucun cours d'eau (fleuve ou rivière) d'importance. Seuls quelques ruisseaux sont présents. Le principal est le ruisseau de la Réraille[11] dont le bassin versant est constitué de la dépression de Saint-Pierre[12][13] selon un axe est-ouest et se jette dans la Méditerranée à hauteur du village des Laurons[12].
Deux autres ruisseaux notables sont ceux de Saint-Jean[12] et du Pauvre Homme[11][12].
Relief
Le territoire de la commune est très vallonné : l'altitude minimale étant au niveau de la mer, la plus haute étant de 187 m[13]. Les principales plaines naturelles se trouvent principalement dans le quartier de Ferrières et dans la dépression de Saint-Pierre[13]. Le long du canal de Caronte se trouvent aussi plusieurs polders qui forment aujourd'hui une plaine semi-marécageuse vers le viaduc ferroviaire de Caronte[13].
La partie nord de la commune présente plusieurs collines, culminant rarement au-dessus d'une centaine de mètres, qui marquent la limite entre la plaine de Ferrières et la dépression de l'étang du Pourra[13]. Le relief de la partie sud est dominé par l'extrémité occidentale de la chaîne de colline de la Nerthe. Cette chaîne est formée à cet endroit de deux chaînes principales qui encadrent la dépression de Saint-Pierre selon des axes est-ouest[13]. La chaine la plus au nord, au sud de Martigues, est la plus élevée des deux et le sommet de la commune est situé sur sa partie est près de la limite communale avec Châteauneuf-les-Martigues[13].
Voies de communication et transports
Réseau routier
Le territoire de la commune est traversé par trois axes routiers majeurs. L'autoroute A 55 va de Martigues à Marseille en empruntant notamment le viaduc autoroutier par dessus le canal de Caronte. Cette autoroute se prolonge ensuite vers Fos-sur-Mer et Port-de-Bouc via la R.N. 568. Enfin, la route R.D. 5 permet de réaliser l'axe Martigues-Istres. La fréquentation de ces trois grands axes est la suivante[14] :
Trafic par jour 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 RN 598 Martigues/Port-de-Bouc 44 440 45 880 43 760 46 294 47 524 47 460 48 594 50 581 51 169 51 424 46 344 Viaduc A55 Marseille/Fos-sur-Mer 58 349 59 802 57 887 60 422 66 211 68 671 69 984 72 676 75 208 73 843 75 588 RD 5 Martigues/Istres 22 886 24 662 20 997 20 362 20 765 21 669 21 832 22 606 22 863 21 013 27 104 La régie des bus municipaux, les Bus du Soleil, dessert dix lignes. Le taux de remplissage est de 1,69 voyageur par kilomètre[15]. Pour l'année 2004, la fréquentation des bus demeure importante toute l'année[15] :
Nombre de tickets vendus 1er trimestre 316 942 2e trimestre 290 353 3e trimestre 260 314 4e trimestre 317 302 TOTAL 1 184 911 Le nombre de kilomètres parcouru se répartit ainsi[15] :
Numéro de ligne Kilomètres parcourus 1 331 281 2 310 277 3 63 124 4 243 348 6 2 493 7 91 480 8 67 436 9 35 430 Bus Plage 2 535 Navette La Vénitienne 37 506 Enfin, l'offre de stationnement se monte à 3 599 places (dont 98 pour handicapés)[16].
Réseau ferroviaire
Le transport ferroviaire est en forte croissance sur la gare de Martigues (dite gare de Lavéra)[17]. Ce transport est très largement orienté vers les marchandises comme le montrent les chiffres d'affaires 2003 des deux branches [18] :
Trafic C.A. (en euros) Voyageurs 851 249 Marchandises 35 973 225 L'importance du fret à Lavéra fait que cette gare compte pour 1,5% du fret national et 8,7% du fret en Provence-Alpes-Côte d'Azur[19]. Située sur un point d'arrivée des hydrocarbures en France, elle se caractérise par un fort trafic d'expéditions et un faible trafic d'arrivage[19] :
Expéditions (tonnes) Arrivages (tonnes) Chimie 470 663 223 201 Pétrole 271 254 9 200 Gaz 384 331 1 222 TOTAL 1 126 247 233 623 Urbanisme
En 2009, sur les 7 144 hectares de la commune, environ 3 300 sont considérés comme zones naturelles (sont 700 de forêt), 1 050 comme zones agricoles et 750 comme faisant partie de la zone d'activité industrielle de Lavéra[20]. La surface des terrains communaux est de 3127 ha[20].
La Direction de l’Aménagement et de l'Urbanisme est formée de 25 personnes[21]. En 2004, elle a instruit 1 156 permis de construire[21]. L'une des opérations majeures d'urbanisme de la ville est le ravalement des façades du centre-ville. 909 façades de logements et 177 devantures ont ainsi été refaites entre 1988 et 2004 pour un coût de 3 942 226,15 €[22].
Le parc de logements tend à augmenter : 16 088 en 1982, 18 602 en 1990 (+15,6%) et 20 684 en 1999 (+11,2%)[22]. La part des résidences principales est de 86,5% en 1999. Ce taux augmente légèrement puisqu'il était de 85% en 1982[22]. En 1999, le nombre de logements secondaires était de 1 382 (6,7%) et celui de logements vacants à 1 385 (6,7%)[22]. Le nombre d'occupants par logement diminue constamment passant de 2,88 en 1982 à 2,35 à 1999 [22]. Sur l'ensemble de ce parc, le nombre de logments sociaux est de 5 870 [23].
Une Convention générale de gestion urbaine de proximité a été signée en 2009 entre la commune, le département, le département, la région, l'état, les bailleurs sociaux et la CAPM. Elle prévoit la rénovation de 3 000 logements dans les quartiers de Boudème, Canto-Perdrix, Mas de Pouane, Notre-Dame-des-Marins et Paradis Saint-Roch. 55 millions d'euros devraient être investis jusqu'en 2012 (43 provenant de la commune et 12 de la région)[24].
Histoire
Faits historiques
Haute-Antiquité
Martigues abrite des communautés humaines depuis l'époque néolithique comme l'attestent des fouilles menées sur les sites de La Cacharelle (vers le pont autoroutier), au village de Saint-Pierre (de -3400 à -2600), vers le village de Ponteau ou encore vers La Couronne (-2800 à -2500)[25]. De plus, de nombreux autres sites ont fait simplement l'objet d'un repérage et n'ont pas encore explorés. Ces sites ont révélé quelques outillages en silex comme des meules ou des haches[26].
Vers 1800 av. J.-C., ses sites prennent davantage d'ampleur avec l'édification de murailles en particulier au Collet Redon (La Couronne). Des ensembles funéraires sont aussi relevés sur la période. Les fouilles ont permis de retrouver un tertre vers le village de Ponteau[27].
Trois cents ans plus tard, vers 1500 av. J.-C., les sites d'Albion et des Salins[12] commencent à être occupés par des habitats lacustres où les fouilles ont révélé un important mobilier et des traces de pilotis. Ces villages semblent avoir été occupés du XIVe siècle av. J.-C. jusqu'au VIIIe de manière continue[28].
Périodes celtique, grecque et romaine
Le VIIe siècle av. J.-C. voit une transformation radicale des habitats martégaux avec l'apparition de véritables centres urbains. La région martégale est désormais habitée par un peuple d'origine celto-ligure nommé Avatiques.[29] L'oppidum grec de Saint-Blaise, fondé vers -650 sur le territoire actuel de Saint-Mitre-les-Remparts, tend ainsi à devenir la principale agglomération de l'ouest de l'étang de Berre. Elle concurrencera même Marseille pendant un temps[30]. Plus au sud, sur le rivage de la Méditerranée, se forment les deux villages des Tamaris (-640--560) et de l'Arquet (-625--560)[31] sur deux promontoires voisins. Ces deux villages ne sont occupés que l'espace d'une ou deux générations avant d'être abandonnés. Le village de Tamaris présente aussi le caractère remarquable d'être le plus vieil ensemble urbain indigène du sud de la France[32].
Après les centres côtiers des Tamaris et de l'Arquet, des sites plus importants commencent à apparaître. La colline de Saint-Pierre[33] est occupée à partir de 550 av. J.-C.[34]. Le site deviendra progressivement le plus important oppidum avatique et la principale ville dans l'ouest de la chaîne de la Nerthe[35]. Vers 475 av. J.-C., un autre centre urbain avatique d'importance se met en place sur l'Île. Ces trois centres connaissent une occupation continue pendant plusieurs siècles[36]. Les relations avec Marseille sont d'abord pacifiques. Cependant, avec la prise de Phocée par les Perses et la fuite de ses habitants vers leur domaine colonial, la puissance marseillaise a considérablement augmenté. De fait, Marseille a le monopole du marché provençal d'amphores. Il semble que Marseille ait cherché à diviser les peuples gaulois. Cela n'exclut cependant pas quelques interventions directes. Au IVe siècle avant J.-C., le village de l'Arquet, reconstruit près d'importantes carrières, est rasé. La plus violente crise militaire entre Avatiques et Marseillais date de la période -200--190 av. J-C. La ville de l'Île est détruite, mais rapidement reconstruite[37].
La fin du IIe siècle av. J.-C. est marquée par la destruction de Saint-Blaise par les Romains ou par un peuple indigène vers 125 av. J.-C. Entre -104 et -102, les Romains occupent directement la région de Martigues et creusent le premier canal à travers l'étang de Caronte. Les eaux de l'étang de Berre, alors presque douces, voient leur salinité augmenter. Dans la foulée de l'occupation romaine, Marseille prend le contrôle des territoires à l'ouest de l'étang. Saint-Pierre semble cependant échapper à ce mouvement. L'oppidum survivra aussi à la chute de Marseille en 49 av. J.-C. qui voit pourtant de nombreux habitats gaulois être détruits[38].
Les Romains fondent alors Maritima Avaticorum sur le site de Tholon[39] peu après leur prise de la région[40]. La cité est d'abord concurrencée par Saint-Pierre, mais finit par l'emporter quand l'oppidum est abandonné à la fin du Ier siècle av. J.-C. Des villas romaines sont construites un peu partout sur le territoire de la commune pendant l'Empire. Le déclin romain et la prise d'Arles (480) entraîne l'abandon de Maritima Avaticorum, non fortifiée et exposée dans la plaine, au profit des hauteurs comme le site de l'ancien oppidum de Saint-Blaise.
Moyen Âge
Les invasions barbares contraignent donc les habitants à gagner les hauteurs et le secteur l'Île et ses environs. Un village de pêcheurs existe à Saint-Geniès en 540[41]. En 963, un acte du pape Léon VIII indique la persistance de ce village situé près de l'ancien collège Picasso (aujourd'hui l'école de danse municipale)[42]. En 1078, le seigneur des Baux, le vicomte de Marseille, le comte de Provence et l'Archevêché d'Arles se mettent d'accord pour construire un château sur l'Île de Martigues[41]. Des différends finiront à éclater entre ces partis.
Tout d'abord, le village de Saint-Geniès demanda au seigneur de Fos, son suzerain, une autonomie accrue qui lui fut refusée en 1218[42]. La région subit ensuite les luttes d'influence entre Marseillais, archevêque d'Arles et comte de Provence. Raimond Bérenguer V, qui a alors du mal à prendre le contrôle de la Provence, souhaite faire de Martigues une ville nouvelle et importante sur laquelle baser son autorité. Le 11 janvier 1224, suite à un accord avec l'archevêque d'Arles, Raimond obtient le contrôle de la ville tandis que l'archevêque garde celui des bourdigues[43]. Les Marseillais cherchent à l'empêcher et s'emparent de la ville avant lui. Ils se fortifient dans l'île de Brescon mais une contre-attaque du comte et des Arlésiens réussit à les en déloger[44]. En 1225, Raimond Bérenguer V accepta que les Marseillais maintiennent leurs fortifications à Bouc (sur l'îlot de « Corenthe » qui deviendra Caronte) mais n'en construisent plus aucune autre, de détruire les siennes à Saint-Geniès à condition que la ville lui verse 25 000 sous[45][46]. Enfin, le 11 janvier 1226, l'archevêque d'Arles céde ses droits sur Ferrières au même comte Raymond Bérenger V à la condition d'y construire une ville nouvelle[41][47]. Sous le règne de Charles d'Anjou (1246-1285), les Marseillais perdent le contrôle des fortifications de Bouc[44]. La ville est ensuite cédée à Raymond de Baux (1354) puis à Jean d'Arcufia de Cayro (en 1375) par décision de la reine Jeanne à la mort sans héritiers de Raymond[48]. De Cayro la rendit en 1382 et Martigues fut réuni au domaine des rois de Provence[48].
Au cours de cette période, la ville commence à évoluer et à s'affirmer au niveau commercial et seigneurial. La petite communauté juive des rives de l'étang de Berre fait les frais de la mutation et perd le contrôle du commerce de grain. Elle est en effet durement concurrencée par les seigneurs locaux et les marchands italiens[49]. De plus, la montée de l'antisémitisme en Provence au XIVe siècle lui fait perdre les offices qu'elles occupent (à Berre notamment mais aussi à Saint-Geniès et à l'Île)[50]. Cette communauté finit par subir de graves problèmes financiers à partir de la décennie 1390[49]. Ils finissent par migrer vers Arles et Marseille ne jouant plus qu'un rôle très ponctuel. Le commerce local est désormais entièrement aux mains des seigneurs et du clergé propriétaires de droits sur les rives de l'étang (par exemple les seigneurs de Fos ou de Berre et le prieur de Saint-Geniès pour le XIVe siècle) qui négocient avec des marchands gênois ou florentins basés à Avignon et Marseille.[51].
Trois bourgs sont ainsi peu à peu formés à la jonction de l'étang de Berre et de l'étang de Caronte. Ces trois bourgs forment déjà un même ensemble urbain, mais ils n'en restent pas moins distincts pendant tout le Moyen Âge. Le bourg de l'Île est le centre de l'ensemble. Sur la rive nord, se trouve celui de Ferrière et sur la rive sud celui de Jonquières. L'ensemble est entouré de remparts[52][53]. Plus au sud, le village de La Couronne éprouve des difficultés à se maintenir le long de la côte et semble un temps abandonné vers 1350[54]. Le village de Saint-Geniès est lui aussi abandonné vers cette même période, qui voit la peste de 1346 sévir. Privés d'autonomie, ses habitants ont peu à peu gagné l'Île et en 1323, il était indiqué que le lieu était délabré[42]. L'autorisation, donnée en 1385, de prélever les pierres du rempart du village scellera la fin définitive de cet habitat[42].
Le nouveau site, bien protégé à l'intérieur des terres et relié à la mer par l'étang de Caronte, vit son importance croître au cours des siècles. Le port de Bouc, construit à l'embouchure de la passe de Caronte avec la Méditerranée, commence même à s'afficher en rival de celui de Marseille. Le mouvement est favorisé par les seigneurs de Provence qui se méfient de Marseille.
Lors de la guerre de l'Union d'Aix (1382-1387), Martigues est donc dans le camp de la reine Jeanne. Marseille tente de profiter de l'occasion pour essayer d'éliminer son rival. Les Marseillais assiègent et prennent Châteauneuf-les-Martigues[55] et tentent le blocus du port de Bouc. Martigues est ensuite cédé à Nicolas du Roux puis récupéré par les rois de Provence en 1414 et fera partie de leur domaine jusqu'en 1473[56].
Du Moyen Âge à la Révolution
Le 15 juin 1526, Francois Ier accorda aux Marseillais le droit de pêcher dans les eaux du « Martigues »[57]. Sous son règne, le vicomté est donné à Pierre de Navarre, un capitaine espagnol, en 1516[42] puis à Jean Carracioli, capitaine italien déjà prince de Melphi, en 1526 [42].
En 1580, le vicomté de Martigues (érigé en 1472[58]) est changé en principauté[58]. À son extension maximale, la Principauté de Martigues comprendra outre le vicomté de Martigues, les baronnies de Berre, d'Entressen, d'Istres, de Lançon, de Saint-Mitre et de Châteauvieux, ainsi que les seigneuries de Ferrières, de Jonquières, de Fos, de Châteauneuf, de Rognac, des Pennes et de Carry.
Les côtes subissent une attaque génoise en 1536 mais la défense du fort de Bouc permet à la ville d'éviter l'invasion[59]. En 1560, le bourg de l'Île renforce sa défense avec la construction de la tour fortifiée de l'horloge (détruite en 1864)[60].
À partir de 1549, Henri II cherche à rassembler Ferrières, l'Île et Jonquières en une même communauté[42]. Le 14 mai 1564, la ville reçoit même la visite du roi Charles IX dans ce but[42]. Le vicomté est ensuite restitué en 1564 à la famille du Luxembourg évincée par Louis XI[42]. Finalement, la fusion des trois bourgs aura lieu le 21 avril 1581 pour donner naissance à Martigues[61] après la création de la Principauté. Cette communauté compte alors près de 4 000 habitants dont la moitié pour l'Île[20]. Elle est gouvernée par une assemblée de 60 conseillers, chaque quartier en fournissant 20[62]. Dès l'année suivante, la ville se rallie à la Ligue Catholique des ducs de Guise. En 1589, elle est prise par l'armée royale mais se révolte en 1593 et reprend le fort de Bouc avec une aide marseillaise[58]. La situation se calmera entre 1595 et 1599. En 1664, année de réalisation du fort de Bouc actuel[63], les flottes martégales et marseillaises rivalisent avec respectivement 7 000 et 8 000 tonneaux[58]. Cependant, au XVIe siècle, Louis XIV et Colbert réorganisent largement la France et le ministre de la Marine décide de faire de Marseille le principal port méditerranéen. Il tranche donc définitivement en faveur de Marseille en laissant les institutions judiciaires marseillaises régler les différends entre pêcheurs marseillais et martégaux. Martigues, qui compte peut-être 20 000 habitants en 1688[64][65], commence alors à péricliter. Plusieurs catastrophes vont frapper la ville en moins de vingt ans. Tout d'abord, une épidémie en 1705 (probablement de rougeole ou de variole[66]) qui cause la mort de nombreux enfants[66]. Ensuite, la vague de froid de l'hiver 1709-1710 (environ 1 500 morts) et l'épidémie de peste de 1720 (d'environ 2150[67] à 2440 morts[68][69]) décime une grande partie de la population[70]. Marseille fut aussi sévérement touché par l'épidémie de peste mais La Ciotat, autre port concurrent de la région, fut épargné[71]. De plus, les guerres menées sous Louis XIV et Louis XV ruinent les marchands de la Ville avec la perte de plus de 300 tartanes et touche le cœur de l'économie de la ville.
Une partie des marins martégaux participera alors au commerce marseillais (avec également les marins de La Ciotat). Ainsi, au milieu du XVIIIe siècle, un quart des capitaines trafiquant dans le port de Marseille sont natifs de Martigues[72]. Ils se livrent au commerce du blé et à la traite[73].
Période révolutionnaire
À la veille de la Révolution, la population ne compte plus que 7 000 habitants (7e ville de Provence)[74]. Elle demeure un des principaux fiefs de Provence, mais la ville est désormais essentiellement tournée vers la pêche. Frappée par la famine due à une mauvaise récolte et la rigueur de l'hiver 1789 (l'étang de Berre gèle), la population accueille plutôt bien la Révolution[75]. Les cahiers de doléances de la ville montrent des préoccupations centrées sur la demande d'égalité devant l'impôt pour tous, sur la réorganisation de la constitution provençale et sur les problèmes de pêche et de navigation de la Ville[76].
Le 14 février 1790, les élections désignent Louis Puech comme premier maire de la Ville[74]. Lors du nouveau découpage du territoire en départements, Martigues s'oppose à Salon pour devenir chef-lieu de district[77]. En avril 1793, Salon l'emporte grâce à son engagement du côté des Montagnards. Martigues s'engage alors avec les sections fédérées de Marseille[74]. Ce mouvement contre-révolutionnaire proche des Girondins connaît d'abord quelques succès comme la prise de Salon le 16 mai, mais la défaite devant l'armée du général Carteaux entraîne l'occupation de la ville le 25 août[74]. Le bilan de la répression à Martigues fait état de onze morts (huit guillotinés dont le maire et trois suicidés)[77]. Seize autres personnes quittent la ville[74].
En 1794, l'ingénieur Groignard commence le creusement d'un véritable port à Bouc[78]. Cependant, l'économie ne renaît pas et le déclin de la ville s'accentue. La population de la ville se réduit à tout juste 5 000 habitants[74]. De plus, Martigues reste à l'écart des chantiers de développement du département.
XIXe siècle
Au début du XIXe siècle, l'économie de la ville s'oriente vers l'agriculture, la pêche et les métiers de la mer et les marais salins[79]. Ainsi, en 1842, les 428 pêcheurs et 149 navires martégaux capturent 343 tonnes de poissons pour une valeur de 505 000 francs (dont 92 pour les bourdigues) dont un tiers sert à la consommation annuelle de la ville[80]. La valeur des armements et du matériel de pêche (filet…) est évaluée à près de 700 000 francs, ce qui montre que les revenus des marins couvrent difficilement leurs frais[81]. Cette pêche se divise en « grand art » (pêche au large) et « petit art » (pêche dans les bourdigues)[80]. Les quantités de poissons disponibles le long des côtes diminuent cependant tout au long du siècle à cause du manque d'entretien des canaux et de la pêche au « grand art », relativement destructrice[82]. En 1862, la valeur des prises vaut entre 750 000 et 850 000 francs (dont plus que 50 000 sur les bourdigues)[83].
L'agriculture produit en 1838 de l'huile d'olives et du vin[79]. Il existe aussi, la même année, une industrie de produits chimiques, avec des manufactures à « Rassaen » et au « Plan d'Aren », et de constructions de navires[79].
Sous le Second Empire, le territoire est réorganisé. Le 2 septembre 1866, le port de Bouc est érigé en commune. Par ailleurs, Martigues, après de longs efforts, obtient en 1868 le percement d'un canal, nommé depuis canal de Martigues, pour se ravitailler en eau potable depuis le canal de Provence[84]. En 1863 débutent aussi les travaux pour construire un canal entre le Rhône et Marseille. Le canal de Caronte est une nouvelle fois réaménagé et recreusé. Ces travaux sont l'aboutissement d'un long débat qui visent alors à faire de l'étang de Berre une zone de refuge et de protection pour les navires, notamment militaires [85]. Plusieurs îles obstruant le nouveau canal sont alors détruites faisant encore décliner la pêche aux bourdigues[86].
Début du XXe siècle
Au début du XXe siècle, de nouveaux travaux commencent pour aménager un nouveau canal à Caronte et établir une voie ferrée entre Miramas-Martigues-Marseille. Cette ligne est partiellement finie en 1915[87], après plusieurs grèves très dures (1908[87] et 1910). Sa construction entraîne l'arrivée de nombreux ouvriers italiens ou espagnols dans la région[87]. Certains y resteront et s'y installent définitivement. C'est à cette occasion qu'est édifié le remarquable viaduc ferroviaire métalique à système pivotant dit pont de Caronte[87]. De plus, le canal de Caronte moderne est achevé entre 1908 et 1928. Ce chantier voit aussi l'aménagement actuel du quartier de l'Île et la destruction des derniers îlots et bancs de sable gênant la circulation des bateaux.
Les années 1920 et 1930 marquent le début de l'industrialisation de la commune et de ses environs : installation de l'usine d'oléagineux Verminck (1920), installation de dépôts de la Société Générale des Huiles et Pétroles (SGHP) à Lavéra (1922), électrification de la ville (1924) et de sa campagne (1927), montage d'une raffinerie de la SGHP à Lavéra (1932-33) et création d'une autre raffinerie, de la Compagnie Française de Raffinage[88] cette fois, à La Mède (1935). L'importance du site pousse l'armée à construire une batterie côtière près de La Couronne en 1932[89].
Milieu du XXe siècle
Au début de la Seconde Guerre mondiale, la ville compte environ 10 000 habitants. L'occupation débute le 11 novembre 1942[90] et une garnison allemande de 2 000 hommes s'installe sur la commune. Elle va ériger, via les réquisitions des habitants, de nombreuses fortifications autour du canal et le long des plages du sud de la ville où Rommel effectuera une visite en mai 1944[89]. 200 ouvrages militaires anciens sont ainsi aujourd'hui recensés entre Lavéra et les Tamaris[89]. La Résistance locale cherchera à perturber ses travaux (ajout de sel dans le béton… etc.) et à cartographier les défenses. Elle sera principalement le fait de militants communistes. Le 6 juin 1944, plusieurs d'entre eux seront arrêtés et rapidement fusillés[91]. Le 21 août 1944, la ville s'insurge et se libère par ses propres moyens. Les Allemands ont cependant le temps de se retirer en faisant exploser les installations portuaires. À la Libération, les communistes, qui ont payé les plus lourdes pertes lors de la Résistance, s'installent à la mairie avec Jacques Toulmond (1945-1946) puis Francis Turcan (1946-1947). Aux élections municipales de 1947, la SFIO reprend le pouvoir. En 1953, la victoire de Paul Pascal (SFIO) est acquise de justesse devant la liste PCF de Francis Turcan.
Période moderne
Le 9 novembre 1949, Pechiney décide d'installer une raffinerie, Naphtachimie, sur le site de Lavéra[92]. Les travaux débutent en avril 1950 et nécessitent près de 3 000 personnes[62]. La municipalité Pascal commence alors en 1958 la modernisation de la Ville via la décision de rénover le canal de Martigues[93] et l'adduction de l'eau potable. Ce chantier sera mené à bien par l'équipe du maire Francis Turcan élu en 1959. Fort de ce succès et de la mise en place du tout-à-l'égout et de la création de la Régie des Eaux de Martigues, Francis Turcan est réélu en 1965. Ses mandats sont également marqués par la construction du stade municipal qui porte son nom et la construction de l'ensemble de logement des Capucins.
En mai 1968, Total-La Mède se met en grève le 20 mai suivi de Naphtachimie et de BP deux jours plus tard[62]. Le 22 mai, la grève devient illimitée et les services publics sont fermés[62]. Le 24 mai, les grévistes, rejoints par les commerçants, lancent une opération ville-morte qui paralyse la commune tandis que 3 000 personnes y manifestent[62] Ils participent également au ramassage des ordures qui commencent à s'accumuler[62]. Le conflit va durer de 11 à 24 jours et la reprise du travail s'effectue du 1er au 12 juin[62]. Dans l'ensemble, les grévistes, sauf ceux de Naphtachiie, ont obtenu une augmentation de salaire et une diminution de la durée légale du travail[62].
Au décès de Francis Turcan en 1968, Paul Lombard (PCF) devient maire[90]. Il sera par la suite régulièrement réélu en 1971, 1977, 1983, 1989, 1995, 2002 et 2008[90]. Sous sa direction, la ville mène d'importants travaux pour loger la population grandissante attirée par la nouvelle zone industrielle et les constructions et les inaugurations vont se succéder. Deux grands axes se développent avec la mise en chantier d'équipements de base puis une série davantage orientée vers la culture et les loisirs. Les chantiers relatifs à l'adduction et au traitement des eaux occuperont une place particulière et feront l'objet d'un effort soutenu. En 1971/1972, les mairies de Martigues et Port-de-Bouc s'unissent pour obtenir de l'état le financement d'écoles et de lieux de culture pour éviter de transformer la ville en cité-dortoir[90].
Parmi les principales réalisations, l'avenue Francis Turcan est percée en 1971[94]. L'hôpital des Rayettes est ouvert en 1974[90] et le quartier de Saint-Roch en 1977[90]. Une bibliothèque est inaugurée en 1980 en présence de Louis Aragon dont elle porte le nom, un parc de loisirs (parc Julien Olive) en 1981, une station d'épuration et d'une usine de filtration en 1989, une radio locale (Radio Maritima) est créée, un musée (Musée Félix Ziem) est inaugurée en 1982, une salle de spectacle (Halle de Martigues)[95] en 1993 et un théâtre (Théâtre des Salins)[96] (1995). Dans le domaine éducatif, la ville a vu la construction de quatre collèges et de deux lycées (1963 et 1974). À partir des années 1990, de nombreux aménagements sont faits en vue de renforcer l'activité touristique de la ville. Parmi les exemples principaux, la modernisation de la plage du Verdon ou l'acquisition en 1992[97] puis la restauration du fort de Bouc (1999-2007)[62]. Ces efforts débouchent sur le classement de la ville en station balnéaire et touristique (23 juin 2008).
En 2000, la ville crée une communauté d'agglomération nommée Communauté d'Agglomération de l'Ouest de l'Étang de Berre (CAOEB) avec les communes de Port-de-Bouc et de Saint-Mitre-les-Remparts. Martigues, beaucoup plus peuplée, y dispose de la moitié des sièges. Cette intercommunalité est rebaptisée CAPM (Communauté d'Agglomération du Pays Martégal) en 2008. Le but est, pour les trois communes, de résister aux tentatives d'annexion menée par Marseille pour récupérer le montant de la taxe professionnelle perçu par la CAPM. Des négociations sont aussi en cours avec les communautés du Pays d'Arles et le S.A.N. Ouest-Provence pour contrer les projets de Grand Marseille[98].
En 2009, Paul Lombard démissionne de son poste de maire et Gaby Charroux (PCF) lui succède[99].
Toponymie
Le nom de Martigues (en occitan provençal Lo Martegue selon la norme classique ou Lou Martegue selon la norme mistralienne) vient d'une ancienne forme latine reconstituée, Marticum, composée de la racine pré-indo-européenne mart- « rocher » et de la terminaison latine -icum ; ce nom faisait allusion à l'Étang de Berre en tant qu'« étang des rochers ».
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes des Bouches-du-Rhône.Les armes peuvent se blasonner ainsi :
de gueules à la tour d'argent, ouverte et ajourée du champ, maçonnée de sable, accompagnées de deux clefs adossées aussi d'argent.
Politique et administration
Tendances politiques
Article détaillé : Résultats des élections à Martigues.Les résultats des élections présidentielles à Martigues ont placé Nicolas Sarkozy en tête (52,19%) devant Ségolène Royal (47,81%), mais pour les législatives qui ont suivi, le candidat du parti communiste français (PCF), M.Vaxes a gagné la circonscription avec 58,31% des suffrages devant le candidat local de l'UMP, M. Aragneau (41,69%)[100].
Lors des élections municipales de 2008, le maire sortant d'alors Paul Lombard (liste d'union de la gauche) a été reconduit dès le premier tour avec 57,51% des voix face à Mathias Petricoul (UMP) qui a obtenu 21,08% des voix.
Fin avril 2009, Paul Lombard, 81 ans, annonce son intention de mettre un terme à ses fonctions de premier magistrat de la ville dans les prochaines semaines, après 40 années et six mandats consécutifs à la tête de celle-ci, pour ainsi passer le relais à son premier adjoint, Gaby Charroux. Ce dernier est officiellement élu maire de Martigues le 29 mai 2009 lors d'un conseil municipal extraordinaire.
Lors des élections européennes de juin 2009, le Front de Gauche (alliance PCF et PG) arrive en tête avec un peu plus de 21% des suffrages exprimés devant l'UMP (19% environ).
Administration municipale
Voici ci-dessous le partage des sièges au sein du Conseil municipal de Martigues :
Groupe Président Effectif Statut PCF/PS liste Rassemblement Démocratique et de Défense des Intérêts Communaux" 35 majorité UMP liste Une Énergie Nouvelle pour Tous les Martégaux 5 opposition ? liste Indépendants & Partenaires pour MARTIGUES 2 opposition ? liste MARTIGUES en marche 2 opposition Div. Gauche liste Ensemble pour MARTIGUES, citoyenne, écologique et solidaire 1 opposition Liste des maires
Liste de l'ensemble des maires qui se sont succédé à la mairie de Martigues[101],[102] :
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1790 1791 Louis Puech Modéré puis Feuillant Bourgeois 1791 1792 Joseph Blanc Feuillant Capitaine de Navire 1792 1793 Louis Puech Girondins Bourgeois 1793 1793 Louis Meiffren Girondins Avocat 1794 1800 Jean François Martin Montagnards Boulanger 1800 1800 Pierre Balthazar Montagnards Négociant 1800 1801 Jean François Martin Nommé par le 1er Consul Boulanger 1801 1803 Jean Joseph Icard Nommé par le 1er Consul Homme de Loi 1803 1829 Henry Roustan Bonapartiste puis légitimiste Officier de marine en retraite 1829 1837 François Tamisier Légitimiste puis orléaniste Greffier 1837 1840 Pierre Boze Orléaniste Ancien Capitaine de navire 1843 1846 Esprit Paillet Orléaniste Notaire 1846 1847 Jean Baptiste Blondel Orléaniste Officier en retraite 1847 1848 Pierre Boze Orléaniste Ancien Capitaine de navire 1848 1848 Jean Graille Républicain Propriétaire 1848 1849 Pierre Martin Conservateur Négociant 1849 1860 Pierre Boze Conservateur Ancien Capitaine de navire 1860 1864 Pierre Garnier Conservateur Officier en retraite 1864 1870 Jules BLondel Conservateur Industriel 1870 1874 Félix Pascal Républicain Ancien chef de bureau des douanes 1874 1876 Alphonse Autheman Monarchiste Pharmacien 1876 1877 Félix Pascal Républicain Ancien chef de bureau des douanes 1877 1877 Alphonse Autheman Monarchiste Pharmacien 1877 1878 Félix Pascal Républicain Ancien chef de bureau des douanes 1878 1880 Jean Baptiste Olive Républicain Négociant 1880 1880 François Mandine Républicain Horloger 1880 1884 Claude Lieutaud Républicain Ancien boulanger 1884 1888 Paul Désiré Républicain Ancien trésorier de la Prud'hommie 1888 1892 François Mandine Républicain Horloger 1892 1896 Lucien Degut Républicain Avocat et Notaire 1896 1901 Augustin Ripert Radical socialiste Ancien employé des Postes 1901 1919 Toussaint Merlat Radical socialiste Quincailler 1919 1926 Jean Roque Radical socialiste ? 1926 1941 Marius Granier Radical socialiste Commerçant 1941 1942 Charles Roque Nommé par Vichy Propriétaire 1942 1943 Octave Vigne Nommé par Vichy Avocat 1943 1944 Aristide Pigeot Nommé par Vichy Ancien percepteur 1944 1944 Max Payssé Comité d'Administration Provisoire Secrétaire général de la Mairie 1944 1945 Albert Long Délégation spéciale Directeur administratif E.M.C. 1945 1946 Jean Toulmond Front National Commerçant 1946 1947 Francis Turcan PCF Employé de bureau 1947 1953 Théodore Cheillan SFIO Artisan 1953 1959 Paul Pascal SFIO Entrepreneur 1959 1969 Francis Turcan PCF Employé de bureau 1969 2009 Paul Lombard PCF Employé de bureau 2009 → en cours Gaby Charroux PCF … Instances judiciaires et administratives
En 2009, les juridictions de l'ordre judiciaire dont dépend Martigues sont[103] :
- Le Tribunal d'Instance de Martigues.
- Le Conseil de Prud'Hommes de Martigues.
- Le Tribunal de Grande Instance d'Aix-en-Provence.
- Le Tribunal pour Enfants d'Aix-en-Provence.
- Le Tribunal de Commerce d'Aix-en-Provence.
- La Cour d'Appel d'Aix-en-Provence.
Les juridictions de l'ordre administratif sont[103] :
- La Cour d'Appel Administrative de Marseille.
- Le Tribunal Administratif de Marseille.
Martigues est situé dans le département des Bouches-du-Rhone de la région Provence-Alpes-Côtes d'Azur. Dans le département, la ville est comprise dans l'arrondissement d'Istres et est le chef-lieu de deux cantons (Martigues-est et Martigues-ouest). Elle fait aussi partie de la Communauté d'Agglomération du Pays Martégal dont elle accueille le siège.
Sécurité
Martigues comporte une caserne de pompiers, une gendarmerie, un commissariat de police nationale et un de police municipale.
En 2004, les effectifs des pompiers sont de 62 professionnels et 85 volontaires[104]. Ils ont effectué 6 177 sorties[104].
Les effectifs de la police municipale pour l'année 2004 sont de 45 agents, 3 surveillants de parkings, 4 postes de sécretariats, 3 apprentis et un C.E.C[105]. . Une patrouille permanente de 3 agents est assurée toute l'année[106]. Une brigade nautique est aussi formée du 1er juillet à début septembre[107].
Politique environnementale
La politique environnementale de Martigues se développe selon plusieurs axes principaux : prévention des risques industriels, réhabilitation de l'étang de Berre, protection du littoral, maitrîse de l'urbanisme. La prévention des incendies et l'entretien des espaces boisées occupent aussi une place importante.
Martigues participe ainsi au GIPREB (Groupe d'intérêt pour la protection et la réhabilitation de l'étang de Berre). Une réserve marine, au large du Cap Couronne et appartenant au cadre du Parc Marin de la Côte Bleue créé au début des années 1980, est présente sur la commune et Martigues participe au budget du parc à hauteur de presque 18 000 euros (sur 223 000)[108].
Les efforts pour la lutte contre les incendies regroupent le débroussaillage des terrains communaux, l'information voire la verbalisation des individus, l'aménagement et l'entretien (avec le Conseil Général) des pistes forestières, l'implantation et de l'entretien de points d'eau, la surveillance des forêts via des vigies, la mise en place de coupures vertes et de patrouilles (Comseil communal feux de forêts) [109]. En 2004, les pompiers ont aussi mené 161 opérations préventives contre les feux de forêt[104].
Jumelage
Martigues n'est jumelée avec aucune autre ville.
Population et société
Démographie
Les habitants sont les Martégales et les Martégaux.
Courbe d'évolution démographique de Martigues depuis 1793
La répartition de la population par tranche d'âge montre que celle-ci tend à vieillir[112] :
1982 1990 1999 0-19 12 908 (30,6%) 11 259 (26,4%) 10 331 (23,7%) 20-39 13 672 (32,4%) 12 970 (30,4%) 11 844 (27,2%) 40-59 10 304 (24,5%) 11 521 (27%) 12 487 (28,6%) 60-74 3 796 (9%) 4 902 (11,5%) 6 186 (14,2%) 75 et plus 1 480 (3,5%) 2 026 (4,7%) 2 731 (6,3%) La part de la population étrangère, très fortement masculine (62,3% d'hommes en 1990, 61,2% en 1999)[112] et plutôt âgée (seulement 14,2% de moins de 24 ans)[112], est en diminution constante[112] :
1982 1990 1999 Français 38 144 (90,5%) 39 742 (93,1%) 41 190 (94,5%) Etrangers 3 996 (9,4%) 2 936 (6,9%) 2 389 (5,5%) Enseignement
Enseignement public
Enseignement maternelle
Marigues possèdent 14 écoles maternelles [113] qui accueillent 1 688 enfants (effectif 2004 [114]). Les effectifs se répartissent ainsi[115] :
Nom du groupe scolaire Effectif Nombre de classes Saint-Jean (classe enfantine) 42 2 Henri Tranchier 136 5 Robert Daugey 75 3 Lucien Toulmond 140 5 Di Lorto 135 5 Canto-Perdrix I 115 4 Canto-Perdrix II 85 3 Louise Michel 135 5 Robert Desnos 101 4 Ferrières 140 5 Jonquières 166 6 Lavéra 47 2 Saint-Pierre 47 2 Saint-Julien (classe enfantine) 51 2 La Couronne 85 3 Font Sarade 139 5 Carro (classe enfantine) 49 2 Total 1 688 63 Enseignement primaire
19 écoles élémentaires [116] accueillant 2694 élèves [114] de la manière suivante[115] :
Nom du groupe scolaire Effectif Nombre de classes Saint-Jean 71 3 Henri Tranchier I et II 260 12 Robert Daugey 139 6 Lucien Toulmond I 68 3 Lucien Toulmond II 116 5 Di Lorto 185 7 Canto-Perdrix I 118 5 Canto-Perdrix II 179 7 Louise Michel 249 10 Robert Desnos 182 8 Jean Jaurès 205 9 Aupècle 278 11 Antoine Tourrel 210 8 Lavéra 81 4 Saint-Pierre 105 4 Saint-Julien 64 3 La Couronne 138 6 Carro 46 2 Total 2 694 113 Enseignement secondaire
L'enseignement secondaire public compte 4 collèges et 2 lycées. En 2004, les effectifs comptent 4485 élèves[114] et sont les suivants[117] :
Nom de l'établissement Divisions Effectifs Collèges Honoré Daumier 21 514 Marcel Pagnol 23 540 Marcel Pagnlol Segpa 4 64 Henri Wallon 18 453 Gérard Philipe 16 374 Total 82 1 945 Lycées Paul Langevin 45 1 472 L.E.P. Paul Langevin 5 111 Jean Lurçat 32 835 L.E.P. Jean Lurçat 8 122 Total 90 2 540 En 2009, la ville fait état de 437 bacheliers[118]. Les taux de réussite sont respectivement de 81% pour le lycée Lurçat et 86% pour le lycée Langevin[119].
Enseignement supérieur
En 2004, l'enseignement supérieur à Martigues se décompose en 7 B.T.S. et 301 étudiants et une école de formation en soins infirmiers comportant 109 étudiants[120].
La répartition des B.T.S. 2004 est la suivante[121] :
Effectif LYCEE JEAN LURCAT B.T.S. Construction métallique 1re année et 2e année 22 B.T.S. Informatique Industrielle 1re année et 2e année 44 LYCEE PAUL LANGEVIN B.T.S. Assistant de Direction 1re année et 2e année 57 B.T.S. Management des unités commerciales 1re année et 2e année 59 B.T.S. Productique Mécanique 1re année et 2e année 46 B.T.S. Mécanisme et automatisme industriel 1re année et 2e année 39 B.T.S. Assistant de Gestion PME/PMI 34 L'institut de formation en soins infirmiers voyaient ses effectifs 2004, issus presque uniquement du département[122], se répartir de la sorte[122] :
Étudiants 1re année 34 Étudiants 2e année 27 Étudiants 3e année 28 Elèves aide-soignant 20 Enseignement privé
L'enseignement privé compte trois structures d'importance à Martigues : l'I.E.P. Brise-Lame, l'AQFA-École de Coiffure et d'esthétisme et le Centre National des Arts Techniques[123].
L'I.E.P. Brise-Lame compte 303 inscrits dans 8 filières : B.E.P Métiers de la Comptabilité, B.E.P. Métiers du Secrétariat, B.E.P. Vente Action Marchande, C.A.P. Agent Polyvalent de restauration, C.A.P. Cuisine, Baccalauréat Professionnel Secrétariat, Baccalauréat Professionnel Comptabilité et Baccalauréat Professionnel Vente (section européenne)[123].
L'AQFA compte 36 inscrits dans 4 filières : CAP Coiffure, CAP Esthétique/Cosmétique, BP Coiffure et BP Esthétique/Cosmétique[123].
Enfin, le Centre National des Arts Techniques possède 86 inscrits dans 6 filières : CAP et BP Esthétique, CAP et BP Coiffure, CAP Agent de la qualité de l’eau et Bac Pro Spécialisé Commerce et Cosmétique[123].
Ecole Nationale Supérieure des Pétroles et Moteurs Formation Industrie Institut du Pétrole Français
L'E.N.S.P.M. Formation Industrie - I.F.P. est une filiale de l'Institut Français du Pétrole qui fournit des formations aux cadres et techniciens de l'industrieref>Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues, Service du Développement économique, p. 66.</ref>. Il propose des stages de formation initiale pour les opérateurs des industries chimiques et pétrolières, des stages de formation initiale en formation par alternance pour les techniciens de l'industrie pétrochimique, des stages de perfectionnement technique spécialisé dans l'entretien et la gestion des appareils de fabrication et des formations longues (techniques et scientifiques) dans le génie chimique[124].
En 2004, 1 673 stagiaires ont été reçu dans 176 sessions de formation[124].
Santé
Martigues possède un centre hospitalier comprenant l'hôpital des Rayettes, l'hôpital du Vallon, 6 structures de psychiatrie et un service de soins infirmiers à domicile[125]. Pour l'année 2004, le budget se monte à 9 378 021 € d'investissements et 94 577 272 € de fonctionnement (dont 67,36% de dépenses de personnel, 17,77% de dépenses médicales et pharmaceutiques, 2,85% de dépenses hotelières et 12,02% pour l'entretien, les assurances… etc)ref>'Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues, Service du Développement économique, p. 100.</ref>. La capacité de l'ensemble est de 521 places se divisant de la manière suivante [125] :
Service Nombre de lits et places installés Médecine 157 Chirurgie 89 Gynécologie/Obstétrique 59 Réanimation 6 Postes de dialyse 8 Entrainement à la dialyse 2 Lits en Hébergement de Personnes Agées Dépendantes 62 Lits en Séjours moyens 27 Psychiatrie 107 Lits aux Urgences 4 Pour l'année 2004, 17 075 personnes y ont été admises pour 119 235 jours, 66 872 consultations ont été réalisées et 29 954 passages aux urgences enregistrées[126]. Le bloc opératoire a réalisé 5 142 interventions et la maternité 1 867 accouchements pour 1 878 naissances[126]. Le nombre d'actes de radiologie est de 53 577, celui d'IRM de 7 183, celui de scanners de 10 577 et celui d'actes de laboratoire de 675 984 pour un stock de produits pharmaceutiques gérés s'élevant à 5 115 [125].
L'effectif du centre hospitalier est de 171 médecins et 1 307 agents non médicaux permanents[125].
Sports
Martigues compte 91 clubs dans 60 disciplines et 11 200 licenciés[127], 86 agents et 70 éducateurs pour le service municipal des sports et de nombreuses installations (dont 17 stades éclairés et 11 gymnases)[127].
Les trois principaux clubs sont le Football Club de Martigues (CFA, voir ci-dessous), le Martigues Volley-Ball (Pro B) et le Martigues Sport Athlétisme (N1 A). Les deux premiers clubs ont néanmoins déjà évolué à des niveaux supérieurs : D1 pour le football de 1993 à 1996, Pro A pour le volley. Cependant, le manque de formation des dirigeants et le manque d'engouement populaire rendent difficile l'émergence du sport de haut niveau à Martigues[127].
F.C. Martigues
Fondé en 1919 sous le nom de Sporting Club de Martigues, le FC Martigues adopte son nom définitif en 1921. Il est aujourd'hui le principal club de football martégal. Il évolue actuellement en CFA (4e division) mais a déjà évolué à des niveaux supérieurs comme le 1re Division pendant trois saisons de 1993 à 1996 et surtout la 2e Division (1970-1971, 1974-1993, 1996-1998 et 2002-2002). Son palmarès compte un titre de champion de 2e Division (1993), deux quarts de finale de Coupe de France (1981 et 2003) et une Coupe Gambardella (1968)[128].
Martigues Volley-Ball
Le Martigues Volley-Ball (M.V.B.) a été fondé en 1985 après sa séparation du club omnisport de Martigues[129]. Il a passé douze saisons en Pro B (2e division) et trois en Pro A (1re division). Pour la saison 2009/2010, le club va évoluer en Ligue B (ex-Pro B). Son budget est de 650 000 €[130].
Martigues Sport Athlétisme
Le Martigues Sport Athlétisme évolue en Nationale 1A. Aux championnats de France de juillet 2009, il a remporté médailles d’or pour Laila Traby (1 500 m) et pour Serge Turlet (lancer de disque) et une médaille de bronze pour Zouhair Oumoussa (3 000 m steeple)[130].
Course à pied Martigues-Carro
La Martigues-Carro est une épreuve de course à pied se déroulant pendant l'été entre Martigues et le village de Carro. Elle est longue de 16,370 km et comprend notamment l'ascension du col de la Gatasse. En 2009, un millier de coureurs y a participé[131].
- Palmarès de l'épreuve masculine :
- Palmarès de l'épreuve féminine :
Année Vainqueur Temps 2e Temps 3e Temps 2005 Véronique Matur (ASPTT Aix) 1h10'16" Angelina Gours à 24" Line Dupont (KMS) à 1'19" 2006 Nathalie Chabran (Athlétisme Saint Julien 74) 1h05'45" Magalie Raymonenq (Nice Côte d'Azur Athlétisme) à 47" Béatrice Taleq (LFA Trets) à 3'12" 2007 Fatiha Fauvel-Kliech (SCO Ste- Marguerite Marseille) 1h01'43" Lidia Vasilevskaia à 2'13" Carmen Oliveras (SCO Ste-Marguerite Marseille) à à 3'50" 2008 Fatima Yvelain (Martigues Sport Athlétisme) 1h04'50" Magalie Raymonenq (Nice Côte d'Azur Athlétisme) à 5'29" Patricia Signorio (Sport Akileine) m.t. 2009 Mariana Correa-Oulianova (Martigues Sport Athlétisme) 1h05'18" Anne Rosati à 58" Magalie Raymonenq (Nice Côte d'Azur Athlétisme) à 2'39" Jeune Lance Provençale
Les joutes sont un des plus anciens sports à être pratiqué à Martigues. Sa forte implantation est d'ailleurs attestée depuis au moins le XIXe siècle[132]. Le club de la Jeune Lance Provençale est ainsi le club martégal de joutes provençales. En 2009, il compte 17 qualifiés pour le championnant de France Senior même si les résultats ont été un peu décevants[131].
Médias
La ville possède sa radio, sa télévision locale et son magazine d'informations gêrés par la société Martigues Communications[133]. Respectivement, il s'agit de :
- Radio Maritima, créée en 1982 [133], est aujourd'hui la première radio de l'agglomération martégale et du pourtour de l'étang de Berre avec une audience cumulée de 33,7% et 64 000 auditeurs en 2007[134].
- Canal Maritima, créée en 1994 [133]. Elle diffuse ses programmes sur Martigues et Port-de-Bouc. Sa part d'audience cumulée est de 17%[135].
- Reflets édité depuis 1987 [133]. Le numéro de septembre 2009 a été tiré à 23 500 exemplaires[136].
Depuis 2000, la ville a aussi mis en place un portail internet[137].
Personnalités liées à la commune
- Gérard Tenque, présumé né vers 1040 à Martigues et probablement décédé le 3 septembre 1120 [138] à Jérusalem, est le fondateur de l'Ordre souverain militaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem. Une place porte son nom dans le quartier de Jonquières. Le 20 novembre 1727, la ville reçut également un humérus et une vertèbre gardés comme reliques[138].
- Sébastien de Luxembourg-Martigues, vicomte de Martigues, fut gouverneur de Bretagne et un des commandements des armées catholiques lors des guerres de religion. Il participa notamment à la bataille de Montcontour et trouva la mort le 20 novembre 1562 au siège de Saint-Jean- d'Angély[139].
- Joseph Boze, peintre, né à Martigues en 1745 et décédé à Paris en 1825.
- Charles Maurras, académicien, fondateur de l'Action française, né à Martigues en 1868 et décédé à Tours en 1952.
- Armelle Deutsch, actrice, née à Martigues en 1979.
- Rod Fanni, footballeur, né à Martigues en 1981.
- Jacques Rémy, footballeur, marqua en 1999 une vingtaine de buts avec le FCM.
- André-Pierre Gignac, footballeur, né à Martigues en 1985.
- Le comédien marseillais Titoff est passé, sans grand résultat, par le centre de formation du Football Club de Martigues.
- Victorien Delamare, acteur du film La Gloire de mon père, adaptation cinématographique du roman de Marcel Pagnol.
- Fabrice Begeorgi, footballeur, né à Martigues en 1987.
Économie
C'est la 4e ville en importance du département.
- Antenne de la Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence.
Revenus de la population et fiscalité
En 2004, le budget de la commune est de 143 571 966 € se décomposant en frais de fonctionnement (102 886 185 €) et en investissements (40 685 781 €)[140]. La taxe professionnelle est du ressort de la CAPM depuis 2000. Elle se monte à 73 298 436 € pour les trois communes de Martigues, Port-de-Bouc et Saint-Mitre-les-Remparts. Pour l'année 2004, les taxes locales se monte à€)[140] :
Réalisations (en euros) Part dans les impôts locaux Taxe d'habitation 7 119 948 45,94% Taxe foncier bâti 8 258 574 53,28% Taxe foncier non bâti 120 876 0,78% Emploi
L'emploi salarié privé représente 12 706 emplois à Martigues en 2004[141]. Cette valeur est en assez forte croissance depuis 2000 comme l'atteste le tableau suivant[141] :
1999 2000 2001 2002 2003 2004 Nombre d'entreprises 1035 1023 1073 1074 1062 1084 Evolution (nombre) - -12 +50 +1 -12 +22 Evolution (pourcentage) - -1,2% +4,5% - -1,1% +2,0% Nombre d'emplois 11 226 11 745 11 933 11 981 12 099 12 706 Evolution (nombre) - +519 +707 +48 +118 +607 Evolution (pourcentage) - +4,6% +6,0% +0,4% +1,0% +5,0% Cet emploi est caractérisé par une présence forte de l'industrie (supérieure à 30%). Cependant, la proportion du nombre d'emplois industriels tend à diminuer année après année au profit des services[141] :
2000 2001 2002 2003 2004 Industrie 4 004 (34%) 4 052 (34%) 4 033 (33,6%) 3 818 (31,5%) 3 885 (30,6%) Commerce 2 031 (17,3%) 2 085 (17,5%) 2 072 (17,3%) 2 014 (16,6%) 2 043 (16%) Services 5 710 (48,6%) 5 796 (48,5%) 5 876 (49%) 6 267 (51,8%) 6 778 (53,3%) Par activité, la répartition des emplois est la suivante[142] :
1990 1999 Nombre (pourcentage) Nombre (pourcentage) SALARIES 14 441 (90,9%) 14 932 (91,5%) Profession non déclarée 1 827 (11,5%) 994 (6,1%) Manœuvres et ouvriers spécialisés 1 439 (9%) 1 215 (7,5%) Ouvriers qualifiés et hautement qualifiés 3 006 (18,9%) 2 510 (15,4%) Agents de maitrîse dirigeant ouvriers ou techniciens 1 481 (9,3%) 1 570 (9,6%) Technicines, dessinateurs, VRP 875 (5,5%) 1 077 (6,6%) Instituteurs, infirmiers, techniciens médicaux, catégorie B de la fonction publique, travailleurs sociaux
922 (5,8%) 1 331 (8,2%) Ingénieurs et cadres d'entreprise 1 012 (6,4%) 965 (5,9%) Personnels de catégorie A de la fonction publique et assimilés 608 (3,8%) 898 (5,5%) Employés de bureau et de commerce, agents de service, aidessoignants, employés de maison, catégorie C et D de la fonction publique
3 271 (20,6%) 4 372 (26,8%) NON SALARIES 1 452 (9,1%) 1 371 (8,4%) Indépendants - 618 (3,8%) Employeurs - 684 (4,2%) Aides familiers 354 (2,2%) 69 (0,2%) Les migrations liées au travail se décomposent ainsi[143] :
1982 1990 1999 Habitant et travaillant à Martigues 9 980 9 928 9 724 Habitant à Martigues mais n'y travaillant pas 5 848 5 965 6 579 Non habitant à Martigues mais y travaillant - 6 444 7 950 Le nombre de chômeurs était en 2004 de 2095 [144] . Par rapport à 2001, cela traduit une légère baisse de 1,23% [144].
Entreprises de l'agglomération
En 2004, en comptant tous les statuts, la ville compte 2 677 entités[145]. Elles se répartissent ainsi[145] :
Nombre Pourcentage Matières premières 111 4,14% Industrie 425 15,87% Commerce de gros 92 3,43% Commerce de détail 385 14,38% Commerce de l'automobile 84 3,13% Services marchands et non marchands 1580 59% TOTAL 2677 100% Quatre pôles accueillent la majorité des entreprises de la commune : l'ensemble de Lavéra-La Mède, la zone Martigues Sud sur la rive sud du canal de Caronte au pied du viaduc et les zones Caronte/Croix-Sainte et Technopolis sur la rive nord du canal.
Le site industriel de Lavéra/La Mède représente 30% des capacités de raffinage françaises, 30% du chiffre d'affaires national dans le domaine du pétrole, 10% de celui de la chimie, 1,5 milliard d'euros annuel d'investissements et 3 200 emplois directs[146]. 15 millions de tonnes de brut y sont traités chaque année ainsi que 2 millions de tonnes de produits issus du pétrole[146]. La filiale chimie d'Innovene est le seul producteur français d'oxyde d'éthylène et le premier européen de polybutène. Arkema est le premier producteur français de chlore et le troisième européen[146].
En 2006, les 3 200 emplois du site se décomposent de la sorte[147]:
Entreprise Effectifs Innovene Manufactring Sas-Inéos 1000 Naphtachimie 840 Total 500 EDF-CPT 144 Soprovise 130 Port autonome de Marseille 129 Air Liquide 100 Appryl* 70 Nouveau concept de maintenance 70 LBC Marseille Fos 68 Oxochimie Usine de Lavéra* 60 Géogaz Lavéra 48 SGS Oil, Gas & Chemical 46 Lavéra Energies 40 Forclum Méditerranée 35 Arkema* 33 Huntsmann Surface Sciences France SAS 22 Maintenance et Levage méditerranéen 15 Peinture Bâtiment Industrie 15 Primagaz Lavéra 14 Gazechim 12 Messer France 4 LBA 2 (*) Fonctionne avec du personnel Naphtachimie.
La zone d'activité Ecopolis-Martigues Sud accueille 185 entreprises et 3 286 emplois en 2004 et 214 entreprises et 4 220 en 2006 emplois[148]. L'industrie, notamment le bâtiment et le travail des métaux, y est majoritaire[148]. En 2006, la répartition des entreprises est la suivante[148] :
Secteurs d'activités Entreprises Emplois Industrie 80 (37,4%) 2 263 (53,6%) Commerce 54 (25,2%) 423 (10%) Services 80 (37,4%) 1 534 (36,4%) La répartition par structure d'activité est la suivante[148] :
Secteurs d'activités Entreprises Emplois Éditions, imprimerie, reproduction 6 (2,8%) 41 (0,9%) Travail des métaux 16 (7,5%) 908 (21,5%) Construction 37 (17,3%) 1 067 (25,3%) Commerce et réparation automobile 21 (9,8%) 161 (3,8%) Commerce de gros 27 (12,6%) 178 (4,2%) Commerce de détail 6 (2,8%) 86 (2%) Hôtellerie-Restauration 7 (3,2%) 24 (0,6%) Transport/Messagerie/Affrètement 10 (4,6%) 310 (7,3%) Services fournis aux entreprises (nettoyage, conseil, ingénierie, comptabilité…) 22 (10,3%) 485 (11,3%) Divers 62 (29%) 960 (27%) La zone Ecopolis Croix-Sainte/Caronte est composée de 76 entreprises et 448 emplois[149]. Les services y sont majoritaires et la petite industrie non négligeable[149] :
Secteurs d'activités Entreprises Emplois Industrie 25 (32,9%) 128 (28,6%) Commerce 22 (28,9%) 106 (23,7%) Services 29 (38,2%) 214 (47,8%) Par structure d'activités, la répartition est la suivante [150]:
Secteurs d'activités Entreprises Emplois Travail des métaux 4 (5,3%) 50 (11,1%) Construction 10 (13,1%) 47 (10,5%) Commerce et réparation automobile 10 (13,1%) 35 (7,8%) Commerce de gros 5 (6,6%) 24 (5,3%) Commerce de détail 6 (7,9%) 73 (9,6%) Hôtellerie-Restauration 6 (7,9%) 25 (5,9%) Transport et auxiliaire des transports 3 (4%) 69 (15,4%) Divers 32 (42,1%) 293 (65,3%) Enfin, la zone industrielle Technopolis (22 hectares) comprend 15 entreprises et 221 emplois répartis de la sorte [151] :
Secteurs d'activités Entreprises Emplois Industrie 6 (40%) 57 (25,8%) Commerce 2 (13,7%) 61 (27,6%) Services 7 (46,3%) 103 (46,6%) Commerce
En 2005, Martigues compte 825 commerces dont 513 en centre-ville[152]. Le nombre de boutique est globalement en hausse depuis 1998 puisqu'il passe de 733 en 1998 à 825 en 2005 [153]. L'évolution annuelle est la suivante[153] :
Activité 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Auto/cycles 61 62 73 81 74 74 76 77 Commerce alimentaire spécialisé 69 67 73 74 74 70 71 70 Hypermarché/Supermarché/Supérette 21 22 26 25 25 27 26 30 Culture & Loisirs (librairie, presse, photos…) 51 49 57 60 59 61 59 59 Electronique domestique 17 15 20 21 15 16 17 19 Equipement de la maison (décoration, ameublement, tissus…) 46 49 43 39 37 37 40 37 Equipement de la personne 103 103 102 103 104 104 107 99 Hôtellerie 13 13 13 12 12 12 11 11 Hygiène/Santé/Soins de la personne 91 92 92 95 100 102 100 101 Restauration traditionnelle 67 66 74 72 70 68 71 69 Restauration rapide 9 14 18 22 33 34 37 38 Snack Bar 55 52 53 50 48 46 47 47 Services divers (pressing, cordonnerie…) 35 39 41 40 44 52 56 53 Services tertiaires (voyages, immobilier, banques, travail temporaire…) 95 103 102 103 104 107 108 115 TOTAL 733 746 787 797 809 810 826 825 Le principal centre commercial de la commune est situé autiur du Centre commercial nord qui comprend un hypermarché Auchan entouré de plusieurs moyennes surfaces englobant 53 entreprises et 977 emplois[154]. La répartition des entreprises et des emplois par secteur d'activités est la suivante en 2006 [154] :
Secteur d'activité Entreprise Emploi Commerce 41 (77,4%) 858 (88%) Services 12 (22,6%) 119 (12%) Parmi les entreprises implantées, la répartition des emplois est la suivante pour l'année 2006 [155] :
Entreprise Emploi Auchan 565 Galerie marchande Auchan 194 Kiabi 28 Norauto 25 Mac Donald's 45 La Halle aux Chaussures 5 LeRoy Merlin 93 Monsieur Euro 6 K'Dance 2 Savam Citroën 7 École de conduite française 7 La ZAC de Figuerolles et de l'Escaillon est une implantation commerciale plus récente centrée sur le multiplexe. En 2006, elle compte 13 entreprises et 195 emplois dont la répartition est la suivante[156] :
Secteur d'activité Entreprise Emploi Commerce 3 (23,1%) 66 (36,7%) Services 10 (76,9%) 109 (62,9%) La répartition par entreprise est la suivante[156] :
Entreprise Emploi Azur et Construction 8 Centre de santé 3 Clinique vétérinaire 2 Maison de retraite Val Soleil 22 Mutoptic 3 Pharmacie de l'Avenir 8 Quick 26 Hôtel Balladins 6 Au Bureau 20 Decathlon 55 Société d'Exploitation du Palace 22 Enfin, la ZAC des Etangs (sur la commune de Saint-Mitre les Remparts) est située sur l'axe routier reliant Martigues à Istres. Cette zone, qui est désormais la première zone commerciale de la CAPM (hors alimentaire) et est en pleine croissance. En effet, elle comptait 66 entreprises pour 466 emplois en 2004 [157], 72 entreprises et 498 emplois en 2006[158] et 84 entreprises pour 589 emplois en novembre 2007 [157].
Tourisme
Le tourisme est une activité en plein développement à Martigues notamment depuis le classement de la commune en « station balnéaire et touristique » (2008).
L'étude des périodes précédentes montrent un tourisme croissant avec le passage du nombre de demandes de renseignements sur les sites de l'office du tourisme de 83 286 en 2000 à 93 550 en 2004[159]. En 2007, ce nombre a cependant baissé, soit 81 620 personnes, quatrième meilleur résultat des Bouches-du-Rhône[160]. Pour l'essentiel, il est lié à la fréquentation des plages du littoral sud qui accueillent plus de 11 000 personnes par jour en été dont 9 000 pour la plage du Verdon à La Couronne[161]. De plus, la population des villages côtiers de Carro et La Couronne passe l'été de 4 500 à 15 000 habitants[162]
Les activités liées à la plage sont donc en forte croissance. En 2003, la capacité hôtelière était de 900 personnes par jour et celle des campings de 6 000 personnes par jour[161]. L'Office du Tourisme estimait les revenues touristiques 2007 à Martigues à au moins 49 millions d'euros[163]. La navigation de plaisance dispose de plusieurs ports qui accueillent 1 773 bateaux en 2004[164].
Pêche et Agriculture
Pêche
Le quartier des Affaires maritimes de Martigues s'étend de Sausset les Pins à la limite est du département. Il comprend l'ouest de la Côte bleue, le golfe de Fos, le delta du Rhône, sur l'étang de Berre et le golfe de Sainte-Maries sur 250 km de littoral et 200 km de fleuves et canaux maritimes. Il compte 200 navires de petite pêche, 30 chalutiers et 610 marins[165]. La production annuel du quartier maritime de Martigues est de 12 000 tonnes (20 000 sur l'ensemble des Bouches-du-Rhône) pour une valeur de 38 millions d'euros[165].
Le port de Carro, premier port régional de pêche, joue un rôle primordial dans le quartier de Martigues. Il compte 24 points de vente (sur un total de 45 pour Martigues et un total de 96 pour tout le quartier)[166].
Agriculture
La plaine agricole de Saint-Pierre/Saint-Julien s'étend sur 974 hectares[167]. Elle compte 10 agriculteurs, une vingtaine de pluri-actifs mais seuls 3 ménages y vivent à plein de l'agriculture[167]. Les champs sont surtout cultivés en labours (céréales, légumes…) et en vignes. L'élevage, les vergers et les cultures maraîchères y sont marginales[167].
L'utilisation des sols de la plaine est la suivante[168] :
Utilisation Pourcentage Labours (céréales, légumes, jachères) 44% Vignes 19% Vergers (cerisiers, abricotiers, oliviers) 1% Garrigue 24% Bois 5% Bâti 7% La coopérative viticole de Saint-Julien-les-Martigues récupère le raisin de toute la plaine de Saint-Julien/Saint-Pierre mais aussi ceux de Chateauneuf-les-Martigues, de Saint-Mitre-les-Remparts et d'Istres[168]. Elle produit 11 000 hl par an dont l'AOC Coteaux d'Aix-en-Provence depuis 1986 [169].
Culture et patrimoine
Manifestations culturelles et festivités
- Chaque été se déroulent des concours de joutes provençales sur les canaux.
- Depuis 1989, entre juillet et août, a lieu le « Festival de Martigues : Danses, Musiques et Voix du Monde. » La ville de Martigues héberge l'association « La Capouliero », organisatrice du festival et ambassadrice du folklore provençal.
- La fanfare municipale de la Ville a fêté ses 100 ans le 25 juin 2006.
- Le 27 juin, a lieu la fête de la Saint-Pierre (le patron des pêcheurs). Toute la journée se déroulent différentes animations variées ainsi qu'une commémoration sur l'étang de Berre. Le jour est férié pour les différents services dépendant de la Ville. Depuis 2007, une course à la rame a lieu sur le canal Galliffet entre les lycées Peul Langevin et Jean Lurçat. Elle est nommée Défi Martégal et le vainqueur se voit remettre le trophée Paul Lombard[170]. Le palmarès est le suivant[171] :
Année Vainqueur Equipage 2007 Lycée Langevin Émilie Lay - Julie Curgut - Pascal Blazy - Johan Sochor - Matéo Florès (barreur) 2008 Lycée Lurçat Bordelly Loic - Lipari Christopher - Rico Julie - Della Salla Noémie - Molinier Justine - Fouque Guillaume - Bessière Clément - Markuse Maeva - Zavattoni Stéphanie - Sugier Céline 2009 Lycée Langevin Reljic Tristan - Devrieux Tristan - Charrière Hélène - Langlois Margaux - Simmonet Baptiste - Perez Lucas - Humbert Jérémy - Della salla Noémie - Pujol Anais - Ghezzani Mathilde - Le 1er samedi de juillet se déroule la fête de Martigues appelée "Fête Venitienne" (inspirée du surnom de Martigues : "La venise provençale"). Fête qui se termine le soir par un grand feu d'artifice sur l'étang de Berre.
Monuments ou édifices religieux et civils
- L'Église Saint-Géniès (Saint-Genest), de style sobre classique (1625), quartier de Jonquières. L'intérieur est malheusement fort dégradé par des remontées d'eau par capilarités et les tableaux ont récemment été vandalisés.
- La Chapelle de l'Annonciade fut édifiée de 1664 à 1671. Elle est classée monument historique. Elle fut construite par les Pénitents Blancs et abrite des décors exceptionnels en Basse-Provence : murs peints en trompe l'œil, lambris sculptés, retable doré, plafond peint à la manière vénitienne[172].
- L'Église Réformée (achevée en 1964, architecte Pierre Monheim). Sa cloche provient de l'ancien temple d'Aigaliers (Gard).
- L'Église Sainte-Madeleine (Église de la Madeleine), quartier de l'Île, de style baroque, fut construite entre 1681 et 1688[173]. Son intérieur est richement orné de peintures murales et sur boiseries, original plafond plat en bois avec peintures. Un bel orgue du milieu du 19e siècle est présent. Riche façade sculptée et clocher surmonté d'un campanile en fer.
- L'Église Saint-Louis d'Anjou est l'église du quartier de Ferrières. Elle fut construite à partir du XIVe siècle puis rebâtie vers 1675. C'est entre les murs de cette modeste église que fut signé, le 21 avril 1581, l'Acte d'union des trois bourgs, Jonquières, l'Île et Ferrières, donnant ainsi naissance à la Ville de Martigues.
- La Chapelle Notre-Dame des Marins (Notre-Dame de Miséricorde, XVIIe siècle), domine la ville sur une colline de plus de 100 mètres d'altitude au nord de la cité. Cette église servit de patronne et de gardienne de la ville, en particulier auprès des marins et des pêcheurs[174]. Depuis cette chapelle, on a un remarquable panorama[175] sur l'ensemble de la ville au sud, l'étang de Berre à l'est, le chenal de Caronte, Port de Bouc et le golfe de Fos à l'ouest. Cette église a reçu de nombreux noms différents au cours des siècles comme Notre-Dame de la Mer[176] ou Notre-Dame de la Bonne-Mère[177].
- De nombreuses maisons possèdent des façades pittoresques le long des quais et au sein de l'Île qui a profité des programmes de rénovation de la Mairie. En particulier, la Maison en Chapeau de Gendarme le long du canal Saint-Sébastien.
- Le pont de Caronte, un viaduc tournant ferroviaire qui enjambe le chenal à l'ouest de la ville depuis 1915. Ce pont fut construit entre 1908 et 1915. Dynamité en 1944 par les Allemands, il fut reconstruit en 1946.
- Le Fort de Bouc barre l'entrée du canal de Caronte. Plusieurs fortifications successives furent établies sur la position. Les constructions actuelles datent du (XVIIe siècle) et sont le fruit d'une reconstruction conduite par Vauban. Les Allemands ont aussi établi de nombreux ouvrages lors de la Seconde guerre mondiale. La mairie a restauré le fort de 1992 à 2007[62].
Sites archéologiques
Le territoire de la ville abrite de nombreux sites archéologiques et Martigues possède son propre service d'archéologie. Les principaux sites recensés sont[178] :
- Le site de Collet Redon.
- Les tertres funéraires de Ponteau.
- Le village de l'Arquet.
- Les villages gaulois sous le quartier de l'Île.
- Maritima Avaticorum.
- Oppidum de Saint-Pierre.
- Le site gaulois du cap Tamaris.
Musique
- Festival de Musique de Chambre de Martigues (créé en avril 1988) — De la musique baroque à la musique actuelle — 20e édition en juillet 2007
- Côté chanson, on retiendra Adieu, Venise provençale, crée par Alibert dans l'opérette de Vincent Scotto Arènes joyeuses, paroles d’Henri Alibert et René Sarvil, musique de Vincent Scotto (1934). Opérette adaptée à deux reprises au cinéma (voir section « Cinéma »)
- Orgues de l'église Sainte-Madeleine-en-l'Isle, classées monument historique. Ces orgues construites par Prosper-Antoine Moitessier en 1851 ont été récemment restaurées[179] et inaugurées le 6 octobre 2005.
Cinéma
Si le film martégal le plus populaire est sans doute La Cuisine au beurre (1963) avec Bourvil et Fernandel, Martigues, passant, avec le temps, de la petite ville de pêcheur à la cité fortement industrialisée avec ses complexes pétrochimiques implantés sur ses rivages, est le lieu de tournage, presque tous les trente ans, d’un film social emblématique reflétant les problèmes cruciaux de son époque :
- Jean Renoir, avec Toni en 1935, filme les difficultés de l’arrivée massive de l’immigration italienne.
- Bernard Paul, en plein mois de mai 1968, étudie avec sensibilité un couple d’ouvriers cherchant de nouveaux repères dans une société de consommation à outrance dévorant Le Temps de vivre.
- En 1995, le Marseillais Robert Guédiguian filme un groupuscule qui survit tant bien que mal, grâce à son bel élan solidaire À la vie, à la mort !, dans ses cabanons et avec ses pauvres combines (le cabaret du « Perroquet bleu » sur la plage).
- Enfin, en 2002, c'est un autre Marseillais, Paul Carpita, qui traitera, dans le ton de la comédie, de sujets graves comme ceux de la délocalisation et de ses répercussions sur l'emploi en France (Marche et rêve ! Les homards de l'utopie).
Avec sa luminosité qui en a fait un lieu réputé des peintres (André Derain, Raoul Dufy, Auguste Renoir, Félix Ziem), l’agglomération martégale ne manque pas d’attirer toute une diversité de réalisateurs qui trouvent leur compte en pinèdes, garrigues, plages et canaux pittoresques pour leurs drames et leurs comédies provençales ou policières :
- 1910 : Les Martigues, documentaire de Léonce Perret (court métrage)
- 1935 : Toni de Jean Renoir avec Charles Blavette, Édouard Delmont, Andrex, une œuvre instigatrice du cinéma néoréaliste…
- 1935 : Arènes joyeuses, 1re version, de Karl Anton, avec Rellys et Alibert qui interprète la chanson de l’opérette originale éponyme Adieu, Venise provençale
- 1938 : Titin des Martigues de René Pujol avec Alibert, Paulette Dubost, Rellys
- 1938 : Orage de Marc Allégret avec Charles Boyer, Michèle Morgan (gare SNCF, Caronte)
- 1943 : La Bonne Étoile de Jean Boyer avec Fernandel, Julien Carette, Édouard Delmont (Carro)
- 1947 : Rumeurs de Jacques Daroy avec Jacques Dumesnil, Jany Holt (Sainte-Anne)
- 1956 : Le Secret de sœur Angèle de Léo Joannon avec Sophie Desmarets, Raf Vallone
- 1957 : Amour de poche de Pierre Kast avec Jean Marais, Geneviève Page
- 1957 : Vacances explosives (L’aventure est sur la route) de Christian Stengel avec Arletty, Raymond Bussières et Marthe Mercadier
- 1957 : Action immédiate de Maurice Labro avec Henri Vidal, Lino Ventura (Sainte-Croix)
- 1958 : Le Piège de Charles Brabant avec Magali Noël, Raf Vallone, Charles Vanel
- 1958 : Arènes joyeuses, 2e version, de Maurice de Canonge avec Fernand Raynaud, Rellys, Marie-José Nat et toujours la chanson Adieu, Venise provençale…
- 1958 : La Fille de feu d’Alfred Rode avec Claudine Dupuis, Raymond Souplex, Armand Mestral (La Couronne)
- 1960 : Normandie-Niémen de Jean Dréville et Damir Vyatich-Berezhnykh avec Giani Esposito, Georges Rivière (route de La Mède)
- 1960 : Les Héritiers de Jean Laviron avec Roger Pierre, Jean-Marc Thibault, Jacqueline Maillan (Lavéra et Caronte)
- 1961 : Un nommé La Rocca de Jean Becker avec Jean-Paul Belmondo et Pierre Vaneck (séquences du « champ de mines » à La Couronne)
- 1963 : Peau de banane de Marcel Ophüls avec Jeanne Moreau et Jean-Paul Belmondo (quai des Girondins, quai Maurice Tessé)
- 1963 : La Cuisine au beurre de Gilles Grangier avec Bourvil, Fernandel, Claire Maurier
- 1965 : La Vieille Dame indigne de René Allio avec Sylvie, Victor Lanoux et Malka Ribowska
- 1969 : Le Temps de vivre de Bernard Paul avec Marina Vlady, Frédéric de Pasquale, Catherine Allégret, Éric Damain
- 1991 : Dieu vomit les tièdes de Robert Guédiguian avec Jean-Pierre Darroussin, Ariane Ascaride
- 1994 : Le Fils préféré de Nicole Garcia avec Gérard Lanvin, Bernard Giraudeau et Jean-Marc Barr
- 1995 : À la vie, à la mort ! de Robert Guédiguian avec Ariane Ascaride, Pascale Roberts, Jacques Gamblin, Jean-Pierre Darroussin (route d’Auguette, Ponteau)
- 1999 : Les Collègues de Philippe Dajoux avec Joël Cantona, Patrick Bosso, Albert Cantona, Sacha Bourdo, avec la participation de Franck Fernandel
- 2002 : Marche et rêve ! Les homards de l'utopie de Paul Carpita avec Daniel Russo, Roger Souza
- 2003 : Les Corps impatients de Xavier Giannoli avec Laura Smet, Nicolas Duvauchelle (crique de l'Arquet)
- 2004 : Une autre vie, un téléfilm de Luc Béraud avec Assumpta Serna, Pierre Maguelon
- 2007 : Mystère, saga télévisée TF1 réalisée par Didier Albert avec Patrick Bauchau, Marisa Berenson, Lio (Caronte)
- 2008 : Les Insoumis de Claude-Michel Rome avec Richard Berry, Zabou Breitman, Aure Atika (Caronte / Croix-Sainte, complexe pétrochimique de Lavéra, Ponteau)
Littérature
Martigues est la ville natale de l'académicien Charles Maurras. Dans son discours prononcé le 11 juillet 1888 à la société des Félibres de Paris, présidée ce soir-là par Maurice Faure, ancien ministre et vice-président du Sénat, alors député de la Drôme, Charles Maurras livre son indéfectible attachement à sa ville natale. C’est une sorte de préambule à son énumération des « Trente beautés de Martigues »[180] dont il en subsiste peu, la plupart ayant été éradiquées par l’ère moderne (la pêche et sa flotte de tartanes, les salines, les 12 moulins, etc.) :
« Puisque nous sommes ici pour parler de nos pays d'origine, je puis bien vous le dire, c'est Martigues que je vois dans ces moments-là. Quelques disques de terre entourés par la mer, trois petites îles qui font la chaîne au couchant de l'étang de Berre, avec un ruban de maisons qui flotte sur les deux rives : on dirait qu'elles sont là pour amarrer au continent les trois perles que l'eau emporterait ou qu'elle engloutirait.
« J'aime mon village mieux que ton village », nous chante Félix Gras.[181] Je le crois bien, que je l’aime ! Et tous mes compatriotes sont comme moi. Nos hommes de mer en savent quelque chose. Autrefois, qu'un vaisseau sortît de Marseille et qu'un des nôtres y commandât, avec le meilleur vent, la mer juste assez émue pour le charrier doucement à Sète, à Barcelone ou à Majorque, croyez-vous que notre capitaine pût s'éloigner ainsi ? Ah ! Mais non ! Là-bas, miroitaient les trois clochers de la patrie. Vite ! Un coup de barre sur Bouc[182], vite, le canot à la mer pour le mener jusqu'à Martigues, et embrasser une dernière fois les places vives de son cœur ! »Peinture
Plus que tout autre, Félix Ziem (1821-1911) sera « Le peintre » de Martigues. Né à Beaune et formé à l'École d'Art de Dijon, après ses voyages initiatiques d'artiste en Italie où il séjourna longtemps à Venise, c'est à Martigues qu'il fera construire son atelier, berceau d'une multitude de peintures, aquarelles et dessins. Il donnera à la ville son aura de « Venise provençale » au-delà de ce qu'il espérait quand il écrivait : « Je pars pour le Midi pousser une pointe de travail et d'observation. Le travail incessant de l'atelier m'énerve et efface les souvenirs. Je pense donc voir Sète, Martigues, Marseille, faire quelques études de mer, de montagne, de nature, quelques impressions pouvant produire un résultat. »
La ville accueille ainsi aujourd'hui un musée Félix Ziem. En 2004, ce musée enregistrait 7 509 entrées[183].
Gastronomie
- La spécialité martégale la plus connue est la poutargue, également appelée « Caviar Martégal ». Il s'agit d'œufs séchés de poissons mulets[184].
- L'AOC Coteaux d'Aix-en-Provence, La Venise Provençale, est produite par la coopérative de Saint-Julien-les-Martigues depuis 1986 à raison de 11 000 hl[185]. Cette partie des vignobles AOC (250 hectares) est celle située le plus près de la mer.
Cadre de vie
- La commune est récompensée par quatre fleurs depuis 1989[186]. La ville est aussi récompensée du Grand Prix National depuis 1996. Ce prix a été confirmé pour trois ans pour 1997, 2000, 2003[186] et en 2007 au concours des villes et villages fleuris[187].
- Martigues a été classée au rang des stations balnéaires françaises le 23 juin 2008.
- Grand Parc de Figuerolles : d’une surface de 131 ha, ce parc naturel dédié à la détente, succession de plaines et de vallons, situé en bordure de l’étang de Berre, offre au milieu de ses pinèdes abritant diverses constructions traditionnelles agricoles comme bergerie, puits et citernes :
- Chemins de randonnée (sentiers accessibles aux familles)
- Parcours ludiques pour enfants
- Promenades à poney, école de monte
- Aires de pique-nique
- 3,5 km pour jogging
- 3 km de parcours VTT
- Une ferme pédagogique…
Lever de soleil sur l’étang de Berre
Vue depuis la chapelle Notre-Dame-des-MarinÉglise Saint-Geniès
du XVIIe siècle
(quartier de Jonquières)Viaduc autoroutier A55, tanker Tessa Kosan (Île de Man) et médiathèque Louis Aragon
Viaduc autoroutier A55 sur le canal de Caronte
Au fond à droite, complexe pétrochimique de LavéraPont levant sur le canal Galliffet
Codes
Martigues a pour codes :
- MT, selon la liste des quartiers maritimes,
Divers
Selon les archives du GEIPAN (qui regroupent les archives du GEPAN et du SEPRA), Martigues est la commune française où a été rescensé le plus grand nombre de cas d'OVNI (1980[188], 1982 à deux reprises[189][190], 1994[191], 1997[192], 1998[193] et 2001[194]). Il faut cependant noter que la ville est entourée d'aéroports, que la plupart des autres villes portuaires françaises présentent un nombre de cas élevé (par exemple, Marseille a six cas recensés et Le Havre en compte cinq) et que le département des Bouches-du-Rhône est le plus prolifique de France en OVNI.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
Histoire
- Jean Chausserie Laprée, Martigues, terre gauloise, entre Celtique et Méditerranée, Éditions Errance (2005).
- Jacky Rabatel, Une ville du Midi sous l'occupation: Martigues, 1939-1945, Université de Provence (1986).
- Alfred Saurel, Histoire de Martigues, Laffitte (1972).
Les publications de la Mairie de Martigues comportent aussi régulièrement des informations historiques sur la ville dans le magasine Reflets ou certains de ses suppléments comme :
- La passion d'un maire, Reflets, juin 2009.
- La vie à Martigues sous la Révolution, Reflets (1995).
La plupart de ses archives sont disponibles en ligne notamment sur le site de la Mairie.
Economie
- Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues (Service du Développement économique). Les différents chapitres de l'ouvrage sont en ligne sur le site de la Mairie.
Notes et références
- ↑ Carte IGN 3144 OT ETANG DE BERRE ISTRES MARIGNANE MARTIGUES
- ↑ Météo France, relevé de la station de Marignane (la plus proche de Martigues).
- ↑ Martigues, Document d'informations communal, Les risques majeurs, p. 7.
- ↑ Fabienne Gateau, Frédéric Trément, Florence Verdin, Carte archéologique de la Gaule, Éditions MSH (1996), p. 260.
- ↑ Étienne Garcin, Dictionnaire historique et topographique de la Provence ancienne et moderne, Volume 2 (1835), p. 178. Ouvrage numérisé.
- ↑ Ordonnance royale du 26 décembre 1814 accordée à Jean Barlatier, Libérat-Pierre Hippolyte Barlatier frère, François Rebul, Pierre Armand, Joseph Jean-Baptiste Graille et Gaspard Grouchier. Document mis en ligne sur le site de l'ENSMP.
- ↑ Ordonnance du 19 mars 1834, Commission des Annales des Mines (1834), p. 560.
- ↑ Document d'information communal : les risques majeurs, Mairie de Martigues (2007), p. 10.
- ↑ Informations DRIRE.
- ↑ a et b Document d'information communal : les risques majeurs, Mairie de Martigues (2007), p.8.
- ↑ a et b Martigues, Document d'informations communal, Les risques majeurs, p. 6.
- ↑ a , b , c , d et e Quartier de Martigues.
- ↑ a , b , c , d , e , f et g Carte IGN 3144OT.
- ↑ D.D.E. citée par Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues, Service du développement Économique, p. 81
- ↑ a , b et c Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues, Service du développement Économique, p. 80.
- ↑ Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues, Service du développement Économique, p. 80-81.
- ↑ SNCF citée par Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues, Service du Développement Économique, p. 81.
- ↑ Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues, Service du Développement Économique, p. 81.
- ↑ a et b Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues, Service du Développement Économique, p. 82.
- ↑ a , b et c Reflets, juillet-août 2008, p. 37.
- ↑ a et b Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues, Service du Développement Économique, p. 41.
- ↑ a , b , c , d et e Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues, Service du Développement Économique, p. 42.
- ↑ Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues, Service du Développement Économique, p. 45-46.
- ↑ Reflets, septembre 2009, p. 9.
- ↑ Jean Chausserie Laprée, Martigues, terre gauloise, entre Celtique et Méditerranée, Éditions Errance (2005).
- ↑ Jean Chausserie-Laprée, op. cit.
- ↑ Jean Chausserie-Laprée, op. cit.
- ↑ Jean Chausserie-Laprée, op. cit.
- ↑ Peuplade implantée à l’ouest des Bouches-du-Rhône, de la Crau jusqu’à l’étang de Berre et dont la capitale était, selon les anciens romains, Maritima (agglomération ancestrale de Martigues).
- ↑ Jean Chausserie-Laprée, op. cit.
- ↑ Jean Chausserie-Laprée, op. cit.
- ↑ Jean Chausserie-Laprée, op. cit.
- ↑ Aujourd'hui, village de Saint-Pierre-les-Martigues.
- ↑ Jean Chausserie-Laprée, op. cit.
- ↑ Jean Chausserie-Laprée, op. cit.
- ↑ Jean Chausserie-Laprée, op. cit.
- ↑ Jean Chausserie-Laprée, op. cit.
- ↑ Jean Chausserie-Laprée, op. cit.
- ↑ Un quartier de Martigues donnant sur l'étang de Berre.
- ↑ Jean Chausserie-Laprée, op. cit.
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- ↑ a et b Danièle Iancu, L'expulsion des Juifs de Provence et de l'Europe méditerranéenne (XVe-XVIe siècles) : exils et conversions, Volume 36 de Collection de la Revue des études juives, Peeters Publishers (2005), p. 27.
- ↑ Danièle Iancu, L'expulsion des Juifs de Provence et de l'Europe méditerranéenne (XVe-XVIe siècles) : exils et conversions, Volume 36 de Collection de la Revue des études juives, Peeters Publishers (2005), pp. 27-31.
- ↑ Danièle Iancu, L'expulsion des Juifs de Provence et de l'Europe méditerranéenne (XVe-XVIe siècles) : exils et conversions, Volume 36 de Collection de la Revue des études juives, Peeters Publishers (2005), p. 33.
- ↑ Un tronçon de ces remparts est toujours visible aujourd'hui le long du boulevard du 14 juillet dans le quartier de Ferrières.
- ↑ Le service d'Archéologie de la Ville de Martigues a aussi retrouvé un morceau du rempart de Jonquières, datant de la fin du Moyen Âge, à 1,6 mètre sur le cours du 4 septembre. Reflets, juillet-août 2009, p.39.
- ↑ Reflets, novembre 2008, p. 41.
- ↑ Amédée Boudin, Histoire de Marseille, A. Martinon (1852), p. 252.
- ↑ Jean-Pierre Papon, Jules Frédéric Paul Fauris de Saint-Vincens, Histoire générale de Provence, volume 1, Imprimeries de P.-D. Pierres chez Moutard (1777), p. 334. Ouvrage numérisé.
- ↑ Amédée Boudin, Histoire de Marseille, A. Martinon (1852), p. 312. Ouvrage numérisé.
- ↑ a , b , c et d Villes de Martigues, Jalons Chronologiques, Mairie de Martigues (1984).
- ↑ Reflets, mai 2009, p. 35.
- ↑ Reflets, janvier 2000.
- ↑ Plaque commémorative accrochée le 21 avril 1981 sur l'église Saint-Louis d'Anjou du quartier de Ferrières.
- ↑ a , b , c , d , e , f , g , h , i et j Reflets, mai 2008, p. 37.
- ↑ Girault de Saint-Fargeau, Guide pittoresque du voyageur en France : contenant la statistique et la description complète des 86 départements, Volume 2, Didot frères (1838). Ouvrage numérisé.
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- ↑ Jean-Pierre Papon, Jules Frédéric Paul Fauris de Saint-Vincens, Histoire générale de Provence, volume 1, Imprimeries de P.-D. Pierres chez Moutard (1777). Ouvrage numérisé.
- ↑ a et b Michel Signoli, D. Chevé, A. Pascal, Peste : entre épidémies et sociétés, Firenze University Press (2007), p. 202.
- ↑ Augustin Fabre, Histoire de Provence, Volume 4, Feissat ainé st Demonchy (1833), p. 252. Ouvrage numérisé.
- ↑ Michel Signoli, D. Chevé, A. Pascal, Peste : entre épidémies et sociétés, Firenze University Press (2007). La figure n°7 de la page 200 indique que le nombre de sépulture à Martigues passa brutalement d'environ 200 à près de 1 100 pendant deux ans. Le tableau I de la même page montre une surmortalité de 712 décès pour les années 1720 et 1721.
- ↑ 209 cadavres ont été retrouvés lors de la fouille du charnier des Capucins et 39 sur le site de Délos. Stéfan Tzortzis, Michel Signoli, Les tranchées des Capucins de Ferrières (Martigues, Bouches-du-Rhône, France). Un charnier de l’épidémie de peste de 1720 à 1722 en Provence, Comptes Rendus Palevol (2009).
- ↑ Archives communales de Martigues
- ↑ Augustin Fabre, Histoire de Provence, Volume 4, Feissat ainé st Demonchy (1833), pp. 252-253. Ouvrage numérisé.
- ↑ Brigitte Marin, Catherine Virlouvet, Nourrir les cités de Méditerranée : antiquité-temps modernes, Collection L'atelier méditerranéen, Maisonneuve & Larose (2003), p.189.
- ↑ Ibid.
- ↑ a , b , c , d , e et f Michel Deuff, La vie à Martigues sous la Révolution, Reflets (1995).
- ↑ Michel Deuff, La vie à Martigues sous la Révolution, Reflets (1995)
- ↑ Cahiers de doléances des Martigues dans La vie à Martigues sous la Révolution. Reflets, 1995
- ↑ a et b Michel Deuff, La vie à Martigues sous la Révolution, Reflets, (1995).
- ↑ Michel Deuff, La vie à Martigues sous la Révolution, Reflets (1995).
- ↑ a , b et c Girault de Saint-Fargeau, Guide pittoresque du voyageur en France : contenant la statistique et la description complète des 86 départements, Volume 2, Didot frères (1838), définition Martigues. Ouvrage numérisé.
- ↑ a et b Sabin Berthelot, Études sur les pêches maritimes dans la Méditerranée et l'océan, Challamel aîné (1868), p. 233-235. Ouvrage numérisé.
- ↑ Sabin Berthelot, Études sur les pèches maritimes dans la Méditerranée et l'océan, Challamel aîné (1868), p. 235-236. Ouvrage numérisé.
- ↑ Sabin Berthelot, Études sur les pèches maritimes dans la Méditerranée et l'océan, Challamel aîné (1868), p. 237-238. Ouvrage numérisé.
- ↑ Alfred Saurel, cité par Sabin Berthelot, Études sur les pèches maritimes dans la Méditerranée et l'océan, Challamel aîné (1868), p. 234. Ouvrage numérisé.
- ↑ L'Humanité, À Martigues, à force de volonté, l’eau la moins chère d’Europe ? 6 novembre 2004.
- ↑ Victor Eugène Ardouin-Dumazet, La Provence Maritime : Marseille, le Littoral, Îles d'Hyères, Maures, Estérel, Nice, Voyage en France, Slatkine (1980). Ouvrage numérisé.
- ↑ Sabin Berthelot, Études sur les pêches maritimes dans la Méditerranée et l'océan, Challamel aîné (1868), p. 239-245. Ouvrage numérisé
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- ↑ a , b et c Reflets, juillet-août 2009, p.47.
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- ↑ Il s'agit de Joseph Barthélémy, Henri Tranchier, Paul Di Lorto, Robert Daugey, Lucien Toulmond, Aldéric Chave et Paul-Baptistin Lombard (père de Paul Lombard). Le corps de Marius Arnaud, également arrêté, ne sera jamais retrouvé. Reflets, la passion d'un maire, juin 2009.
- ↑ Reflets, mars 2008, p. 37.
- ↑ Le terme « canal de Martigues » refère aujourd'hui uniquement au canal, situé à l'ouest de l'étang de Berre, qui permet d'amener l'eau jusqu'à la station de filtration du Ranquet. Dans des publications plus anciennes, il peut renvoyer aux canaux de Caronte, de Galliffet ou de Saint-Sébastien.
- ↑ Reflets, la passion d'un maire, juin 2000.
- ↑ La Halle
- ↑ Théâtre des Salins
- ↑ Reflets, mai 2009, p.35.
- ↑ Reflets, septembre 2009, p. 11.
- ↑ Reflets, juin 2009.
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- ↑ De 1790 à 1800 puis de 1919 à 1969, liste établi par M. Duroux, archiviste à la Mairie.
- ↑ De 1800 à 1912, liste établie par Mme Martinez (sous la direction de M. Maurice Agulhon) Université de Provence (Centre d'Aix) (1970-71)
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- ↑ Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues, service du Développement économique, p. 107.
- ↑ Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues, service du Développement économique, p. 107
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- ↑ http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
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- ↑ a et b Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues Service du Développement Economique, p. 23.
- ↑ a et b La lettre économique de la ville de Martigues, n°13, p.6.
- ↑ Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues Service du Développement Economique, p. 24.
- ↑ Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues Service du Développement Économique, p. 94.
- ↑ Reflets, juillet-août 2008, p. 36.
- ↑ a et b Observatoire Local du Tourisme/Office du Tourisme cités par Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues Service du Développement Économique, p. 95.
- ↑ Reflets, juillet-août 2009, p. 31.
- ↑ Reflets, juillet-août 2008, p. 36. Hypothèse établie sur 105 jours avec un taux d'occupation fixé à seulemnt 65%.
- ↑ SEMOVIM citée par Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues Service du Développement Économique, p. 95.
- ↑ a et b Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues Service du Développement Economique, p. 27.
- ↑ Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues Service du Développement Economique, p. 28
- ↑ a , b et c Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues Service du Développement Economique, p. 30.
- ↑ a et b Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues Service du Développement Economique, p.30.
- ↑ Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues Service du Développement Economique, p.30
- ↑ Site officiel du Défi Martégal
- ↑ Site officiel du Défi Martégal.
- ↑ RIPOLL V. ; VALETTE F, La chapelle des pénitents blancs de l'Annonciade à Martigues, La sociabilité dans la France méditerranéenne : ses formes, ses structures, ses espaces. Congrès, Arles , FRANCE (12/10/1996), 1997, vol. 47, n° 187 (278 p.) (bibl.: ref. et notes dissem.), pp. 25-38
- ↑ Le Diocèse d'Aix-en-Provence, Éditions Beauchesne, p. 120.
- ↑ André Jean Marie Hamon, Notre-Dame de France ou histoire du culte de la Sainte Vierge en France depuis l'origine du christianisme jusqu'à nos jours, Volume 7, H. Plon (1866), pp. 491-492. Ouvrage numérisé.
- ↑ Tables d'orientation.
- ↑ Conrad Malte-Brun, Collection des voyages nouveaux les plus estimés, traduitsde toutes les langues européennes…, Volume 16, F. Buisson (1811), p. 160. Ouvrage numérisé.
- ↑ André Jean Marie Hamon, Notre-Dame de France ou histoire du culte de la Sainte Vierge en France depuis l'origine du christianisme jusqu'à nos jours, Volume 7, H. Plon (1866), pp. 491-492. Ouvrage numérisé.
- ↑ Jean Chausserie Laprée, Martigues, terre gauloise, entre Celtique et Méditerranée, Éditions Errance (2005).
- ↑ Par Jacques Nonnet (Orgues Giroud Successeurs) à Bernin (Isère).
- ↑ in Édition d’origine L'Étang de Berre, Librairie Ancienne Édouard Champion, Paris, 1915
- ↑ Poète et écrivain provençal (1844-1901)
- ↑ * Le fort de Bouc
- ↑ Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues, Service du Développement Économique.
- ↑ Histoire générale de Provence, Volume 1, Jean-Pierre Papon, Impr. de P.-D. Pierres chez Moutard (1777), p. 325. Ouvrage numérisé.
- ↑ Martigues en chiffres 2006, Mairie de Martigues Service du Développement Économique, p.30
- ↑ a et b Martigues en 2006, Mairie de Martigues, Service du Développement Économique.
- ↑ Source : Villes et Villages Fleuris
- ↑ Cas N° 1980308462.
- ↑ Cas N° 1982308102.
- ↑ Cas N° 1982308107.
- ↑ Cas N° 1996307801.
- ↑ N° 1997307904.
- ↑ Cas N° 2000307855.
- ↑ Cas N° 2001308317.
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