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Thomson (entreprise)
Pour les articles homonymes, voir Thomson.
Logo de ThomsonCréation 1883 Dates clés Novembre 1996 : privatisation Forme juridique société anonyme avec PDG et conseil d'administration Action NYSE : TMS
Euronext : TMSSlogan(s) « aucun » Siège social Boulogne-Billancourt Direction Frédéric Rose, Président Directeur Général Actionnaires Franklin Resources: 15 %
Dodge & Cox: 10,00 %
Salariés 2.12%
TSA: 1.95 %
: 2,81 %
Autocontrôle: 1,89 %
Microsoft 0,63%[1]Activité(s) Technologies vidéo numériques Effectif 26 250 (2006) Site Web www.thomson.net Capitalisation 354,37 M€ (18 Septembre 2009) [2] Chiffre d'affaires 5,630 Md€ (2008)[3] Résultat net +2300 M€ modifier Thomson est une entreprise française spécialisée dans la conception et la fabrication de systèmes de vidéo et d'image numérique destinés aux professionnels des médias, tels que les producteurs de films et les chaînes de télévision, mais aussi les opérateurs de réseaux et autres distributeurs de contenu.
Sommaire
Historique
Spécialisée à l'origine dans les équipements de production et de distribution d'électricité, Thomson a évolué au fil de multiples rachats et fusions pour s'orienter vers la fabrication de matériels électroniques et audiovisuels. Connu notamment pour ses téléviseurs à partir des années 1960, Thomson partage dans les années 1980 ses activités en deux secteurs : l'électronique grand public et les équipements professionnels à vocation militaire. Cette dernière branche donnera naissance, en 1968, à Thomson-CSF qui deviendra le groupe Thales en 2000. L'autre branche, rebaptisée Thomson Multimédia en 1995, produira du matériel électronique grand public avant de se spécialiser, à partir de 2005, dans les services et les équipements électroniques professionnels destinés au secteur des médias et du divertissement.
- 1883 : Elihu Thomson et Edwin Houston s'associent pour créer une importante société d’électricité spécialisée dans un premier temps dans la construction de dynamos et de moteurs à courant continu puis alternatifs par la suite, la Thomson-Houston Electric Company, basée aux États-Unis et disposant de filiales internationales.
- 1892 : la fusion de Thomson-Houston et Edison General Electric Company donne naissance à General Electric.
- 1893 : création de la Compagnie Française Thomson-Houston (CFTH), chargée d'exploiter en France les brevets de la Thomson-Houston Electric Corporation dans le domaine alors émergeant de la production et du transport de l'électricité.
- 1919 : création de Radio Corporation of America (RCA) et, en France, de la Compagnie générale de la télégraphie sans fil (CSF)
- En 1955, la CFTH devient française, puis change de nom en 1966 pour devenir Thomson-Brandt, suite à sa fusion avec la compagnie Hotchkiss-Brandt.
- 1922 : Thomson-Brandt rachète à la famille Fenoyl la Société Nouvelle de la Manufacture de Porcelaine de Ste Foy l'Argentière laquelle disposait d'un brevet sur les isolateurs électriques en porcelaine.
- 1966 : RCA ouvre une usine de tubes cathodiques.
- 1967 : Thomson-Brandt fusionne avec CSF. Le groupe sera baptisé Thomson-CSF en 1968.
- 1976 : Thomson-CSF prend le contrôle des sociétés Téléphones Ericsson et LMT (Le Matériel Téléphonique).
- 1982 : Thomson-Brandt et Thomson-CSF sont nationalisés par le gouvernement français.
- En 1983, les deux entreprises sont regroupées sous le nom de Thomson SA. À cette époque, le groupe s'organise autour de deux pôles :
- Le pôle orienté électronique grand public, qui deviendra Thomson Consumer Electronic Company (TCE) en 1987 (rebaptisé Thomson Multimedia en 1995), sera dissocié du groupe en 1999 et rebaptisé simplement Thomson en 2002.
- Thomson CSF, spécialisé dans l'électronique professionnelle à vocation essentiellement militaire.
- 1986 : General Electric cède à Thomson les droits d'exploitation de sa marque RCA.
- 1992 :Le secteur électroménager est cédé à l'italien EL.FI (connu par sa marque Zanussi).
- 1995 : Thomson Consumer Electronics est rebaptisé Thomson Multimedia (TMM).
- 1996 : le Premier ministre français Alain Juppé souhaite vendre au groupe Daewoo, l'entreprise publique Thomson Multimédia, officiellement « très endettée » contre 1 franc symbolique après sa recapitalisation par l'État à hauteur de 11 milliards de francs[4]. Toutefois, cette vente n'aura pas lieu[5].
- En octobre 1997, le gouvernement décide de regrouper autour de Thomson CSF, dans le cadre d'un partenariat stratégique avec Alcatel, les activités d'électronique spatiale et de défense et les activités de communications militaires d'Alcatel, les activités d'électronique professionnelle et de défense de Dassault Électronique, ainsi que les activités satellitaires d'Aérospatiale.
- 1999 : ouverture du capital de Thomson Multimedia.
- décembre 2000 : Thomson-CSF devient Thales
- 2003 : l’État français vend ses dernières participations dans Thomson.
- 2009 : en avril, certaines analyses font état d'un possible dépôt de bilan devant les difficultés que l'entreprise rencontre à négocier sa dette avec certains de ses créanciers[6]. En juillet, un accord avec les principaux créanciers, en vue de la recapitalisation du Groupe, intervient et les perspectives de dépôt de bilan semblent s'éloigner.
Activités
En 2007, Thomson est le fruit de la consolidation d'un certain nombre d'activités issues de sociétés importantes : Thomson elle-même, Technicolor, Grass Valley, DSL Alcatel, Atlinks, Thales Broadcast Multimedia, Cirpack et Inventel.
Le Groupe Thomson est sorti des activités de l’électronique grand public : en 2005, il a cédé ses activités Téléviseurs au groupe chinois TCL, processus engagé dès 2004, et ses activités Tubes cathodiques au groupe indien Videocon. Ses activités audio/vidéo et accessoires ont été cédées en 2007.
L'activité principale de Thomson est désormais de concevoir et fabriquer les systèmes nécessaires à la création, la diffusion, et la sécurité des contenus audiovisuels des acteurs des médias et du divertissement.
En 2007, Thomson réalise environ 95 % de son chiffre d’affaires avec ses activités Média et Divertissement. Dans le cadre de ces activités, il vend des équipements, des produits, des systèmes et des services pour les métiers de l'audio-visuel. Pour renforcer ses activités, en 2006, le Groupe Thomson a racheté Thales Broadcast & Multimedia[7] et Nextamp[8], une start-up spécialisée dans le tatouage numérique.
En complément des activités media et divertissement, Thomson fabrique des postes téléphoniques IP. Il les commercialise par différents canaux dont un contrat OEM avec Alcatel-Lucent.
Les clients et les utilisateurs
- Les créateurs de contenus : l'entreprise fournit notamment aux sociétés spécialisés dans la création de contenu des caméras de télévision professionnelles, des solutions de postproduction.
- Les diffuseurs et les transporteurs de contenus : Thomson fournit par exemple aux chaînes de télévision et aux cablo-opérateurs, ainsi qu'à tous les opérateurs capables de diffuser du contenu audiovisuel, des serveurs de vidéo à la demande pour l'IPTV.
- Les particuliers fournis par les clients de Thomson : les opérateurs peuvent fournir à leurs abonnés des décodeurs numériques fabriqués par Thomson.
Le groupe Thomson s'est engagé après un accord à densifier les équipements de la Radiodiffusion-Télévision ivoirienne (équipement, satellite, numérique, qualité d'image, …)[9]
Direction du groupe
Le directeur général est Frédéric Rose. Il anime le Comité Exécutif et rend des comptes au Conseil d'Administration présidé par François de Carbonnel.
Le Comité Exécutif rassemble autour du directeur général les responsables des divisions opérationnelles et des fonctions support. Il analyse les résultats, décide des actions à mener pour atteindre les objectifs et conduit les opérations du Groupe Thomson.
Présidé par le Président, le conseil d'administration définit les orientations stratégiques du groupe, contrôle les comptes et nomme les dirigeants. Il est assisté par quatre comités : le Comité Stratégique, qui revoit les projets liés au développement du groupe et aux partenariats industriels, le Comité d’Audit, qui veille à la qualité des documents comptables et financiers ainsi qu’au respect des procédures de contrôle, le Comité Développement Durable, en charge du respect de la charte éthique, de la responsabilité sociétale et environnementale, et le Comité Nominations, Rémunérations et Gouvernance, qui se concentre sur le fonctionnement du conseil d’administration, la mise en œuvre des principes de gouvernement d'entreprise, la rémunération des cadres dirigeants et l’intéressement des salariés.
En 2007, le conseil d’administration se composait d'Éric Bourdais de Charbonnière, président du conseil de surveillance de Michelin, François de Carbonnel, ancien directeur exécutif de Citigroup, Loïc Desmouceaux et Gérard Meymarian, représentants des salariés actionnaires de Thomson, Eddy W. Hartenstein, ancien Vice-Chairman de The DIRECTV Group, Pierre Lescure, ancien président-directeur général de Canal+, Didier Lombard, PDG de France Télécom, Paul Murray, consultant en entreprise, Marcel Roulet, ancien Président de TSA, Thales et de France Télécom, David Roux, Directeur Général de Silver Lake Partners, Rémy Sautter, président du conseil de surveillance d’Ediradio/RTL, et Henry P. Vigil, Senior Vice-Président, Strategy and Partnership de Microsoft.
Le 10 avril 2008, le conseil d'administration de Thomson a annoncé la nomination de François de Carbonnel au poste de Président du Conseil d'administration.
Une gestion erratique
Le conglomérat qui fabrique aussi bien des lampes, des téléviseurs, de l'électroménager, des systèmes militaires, qui emploie alors plus de 100 000 employés, est proche de la faillite avant sa nationalisation en 1982. Le PDG Alain Gomez désengage Thomson des télécoms, de l'électroménager et autres activités trop périphériques pour racheter le fabricant de télévisions américains RCA. Les USA sont alors le premier pays de ventes de téléviseurs et TCA est détenteur d'un riche amas de brevets, mais l'état n'ayant pas recapitalisé l'entreprise, celle-ci est très endettée et compte 14 milliards de francs de dettes quand Alain Gomez est licencié en 1996. Après une recapitalisation de 1,7 milliards en 1997 et sa séparation d'avec Thomson-CSF, le duo Thierry Breton - Frank E. Dangeard rachètent des sociétés audiovisuelles professionnelles (Technicolor, Grass Valley...), mais les entités restent indépendantes et ne dégagent pas de synergies. Le groupe abandonne l'électronique grand public voyant avec raison la fin du tube cathodique, mais sans exploiter ses technologies très avancées dans les écrans plats OLED et les écrans plasma. de même, il abandonne trop vite en 1998 l'expérience du Lyra, baladeur numérique lancé trois ans avant les IPod. Le désengagement de la filière cathodique n'est pas total en raison de de la faillite du repreneur chinois. L'accumulation des difficultés depuis 2004 mène le groupe vers de fortes pertes menant le groupe au bord du gouffre[10].
Actionnariat
L'actionnariat de la société Thomson a été profondément modifié entre 1998 et 2003 :
- Avant ces modifications, Thomson était une entreprise publique, détenue à 100 % par l’État français.
- A la suite d'une série d’opérations financières, TSA a réduit sa participation à hauteur de moins de 2 %.
Actionnariat en 2007 Public 70,17 % Franklin Resources 10,07 % Autocontrôle 5,64 % Brandes Investment P 5,19 % Société générale 3,57 % Salariés 2,81 % TSA 1,93 % Microsoft 0,62 % Données financières en millions d'euro [11] Années 2002 2003 2004 2005 Chiffre d'affaires 10 187 8 459 6 036 5 691 Résultat opérationnel 718 508 - 419 - 465 Partenaires Sociaux
Sont présents au sein du Groupe Thomson en France, les syndicats suivants: CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, UNSA, Sud Industrie, SNTPCT. Un comité de groupe composé des différentes organisations syndicales représentatives dans le groupe existe, ainsi qu'un comité d'entreprise européen. Le 17 août 2009 a été créé le Syndicat Autonome des Salariés Thomson, affilié à l'UNSA.
Notes et références
- ↑ http://www.boursier.com/vals/FR/FR0000184533-profil-thomson.html
- ↑ http://www.boursier.com/vals/FR/FR0000184533-fondamentaux-thomson.html
- ↑ http://www.boursier.com/vals/accounts.asp?code=FR0000184533
- ↑ (fr) « Alain Juppé veut scinder Thomson en deux parties », L'Humanité, 10 décembre 1996
- ↑ (fr) « Thomson : le pouvoir battu », L'Humanité, 5 décembre 1996
- ↑ Selon Bousorama.
- ↑ Communiqué de presse du partenariat avec Thales Broadcast & Multimedia
- ↑ Le communiqué de presse du rachat de Nextamp
- ↑ séance de travail entre la RTI et Thomson
- ↑ Thomson, une malédiction française, Le Monde, 16 juin 2009, page 3.
- ↑ Source Boursorama
Voir aussi
Liens et documents externes
- Site internet du Groupe mondial Thomson
- Site internet de Technicolor
- Site internet de Thomson Grass Valley
- Site internet de la CFDT Thomson
- Site internet du Syndicat Autonome des Salariés Thomson - U.N.S.A.
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