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Logo de NatixisCréation 2006 Dates clés 2006 Fusion des banques d'investissement IXIS CIB, Ixis AM (Groupe Caisse d'épargne) et Natexis Banques Populaires (Banque populaire) et de filiales du groupe Caisse d'Épargne Personnages clés Dominique Ferrero ancien président du directoire, François Pérol président du conseil d'administration et de l'actionnaire majoritaire (issu de la fusion CNCE et BFBP) Forme juridique SA avec Directoire et Conseil de surveillance Siège social Paris (France) Actionnaires BPCE : 71,54 % Activité Banque d'investissement Société mère Caisse d'Épargne et Banque populaire Site web www.natixis.com Capitalisation 7,819 Milliards d'Euros (07 septembre 2011) Chiffre d’affaires 6.5 Mds € (2010) Résultat net 1.732 Mds € (2010) modifier Natixis est la banque de financement et d'investissement du groupe BPCE, issu de la fusion des groupes Caisse d'Épargne et Banque populaire.
Sommaire
Histoire
Natexis Banques Populaires
En 1996, Natexis SA est créée suite à la fusion de la BFCE (Banque française du commerce extérieur) et du Crédit national.
En 1998, le groupe Banque populaire rachète amicalement Natexis SA puis en 1999 lui apporte les activités opérationnelles de la Caisse Centrale des Banques Populaires (CCBP); c'est-à-dire quasiment tout le personnel[1]. (La structure juridique de la CCBP servira par ailleurs à construire la Banque fédérale des banques populaires qui reprendra les prérogatives de la chambre syndicale des Banques Populaires organe central du groupe Banques Populaires).IXIS Corporate & Investment Bank
En 1999, CDC IXIS est fondée suite à une volonté de la Caisse des dépôts (et du gouvernement de l'époque) de séparer les activités concurrentielles de l'institutionnel. En 2001, CDC IXIS va être apportée par la CDC à la coentreprise EULIA fondée à quasi parité par la CDC et la CNCE et s'appellera alors IXIS. En 2004, dans des conditions rocambolesques, la CNCE va prendre le contrôle total d'IXIS[2]. (La banque de financement étant IXIS CIB)
La fusion
En mars 2006, le Groupe Caisse d'Épargne et le Groupe Banque populaire annoncent un projet de rapprochement, dans un premier temps, limitée au périmètre de la banque d'investissement de leurs banques d'investissement respectivement : Ixis CIB et Natexis Banques Populaires.
La nouvelle entité a pris le nom de Natixis et a été mise sur le marché le 25 octobre 2006 avec un prix d'introduction de 19,55 euros. Natixis est alors détenue à parité avec 35% du capital chacun par la Caisse nationale des Caisses d'Épargne et la Banque Fédérale des Banques Populaires. Le reste du capital étant en bourse.
Une banque touchée par la crise
Touchée notamment par la crise des subprimes, l'action Natixis a en moins de deux ans perdu près de 95% de sa valeur, en passant sous le seuil de 1 euro en mars 2009, stabilisée autour de 3.5€ en 2010[3].
Le groupe a été actionnaire de CIFG, société créée en mai 2002 dans l'État de New-York, mais qui a depuis son siège aux Bermudes. CIFG est l'un des huit premiers rehausseurs de crédit (monolines) aux États-Unis, chargés de transformer les créances hypothécaires risquées (les subprimes) en placements recevant la meilleure notation financière, soit AAA. Les deux maisons-mères de Natixis, le Groupe Caisse d'Épargne et le Groupe Banque populaire ont été contrainte de racheter CIFG le 20 novembre 2007 et de le recapitaliser de 1,5 milliard d'euros. L'encours de CIFG a été chiffré à 70 milliards d'euros par Nicolas Merindol, directeur des Caisses d'Épargne, lors d'une audition officielle[4].
Du 4 au 18 septembre 2008, la mise sur le marché de 1.7 milliard de titres a permis une augmentation de capital de 3.7 milliards d'euros[5], ce qui porte le nombre total d'actions à 2.9 milliards. Néanmoins, avec un cours de 2.55€ au moment de l'annonce, la capitalisation totale espérée n'est plus que de 7.4 G€.
Le 29 septembre 2008 à 15h50 prise dans la crise des "subprimes", la valeur de l’action atteint un plus bas à 1,75 € soit une perte de 91,04 % par rapport à sa valeur d’introduction[6].
Le vendredi noir du 24 octobre 2008, l'action atteint brièvement un nouveau plus bas à 1.24€. Valeur qu'elle retrouve en décembre 2008 après l'annonce de provisions d'un montant de 450 millions d'Euros suite à l'affaire Bernard Madoff[7].
Le 15 décembre 2008 en France, Natixis a annoncé provisionner au moins 450 millions d'euros dans la fraude perpétrée par Bernard Madoff.
Le vendredi 19 décembre 2008, le conseil de surveillance annonce parmi diverses mesures la suppression de 15 % des postes de la BFI , Banque de Financement et d'Investissement et l'arrêt des activités les plus risquées. L'objectif affiché est la réduction des sources de pertes[8].
Natixis est désormais cité en référence à l'égal d'Eurotunnel. Les pertes pour l'exercice 2008 seraient de l'ordre de 2 milliards d'euros. Le 19 janvier 2009, la valeur du titre est de 1 euros soit 5 % du cout initial.
Ces difficultés se sont étendues aux maisons mère, les Caisses d'Épargne et Banques Populaires, affectées par de considérables moins-values, mais le fonds de garantie des dépôts est censé permettre aux clients des banques d'être protégés et remboursés à hauteur de 70 000 euros en France[9].
Le 26 février 2009, les comptes de l'année indiquent une perte de 2 milliards 622 millions d'Euros[10].
Le 6 mars 2009, sous l'impulsion du gouvernement , Messieurs Comolet et Mettling démissionnent (Monsieur Comolet reconnaitra à la radio que c'est normal), et Monsieur François Pérol, soutenu par le Président de la République est nommé Président du conseil de surveillance[11] . Le cours du titre NATIXIS (KN) vaut alors moins de 1 Euro. Les actionnaires floués portent plainte[12] Pourtant, à ce jour la banque n'est pas en Cessation de paiements.
La banque envisage le départ volontaire de 166 salariés[13] dans l'activité titres et 130 autres d'activité de banque de financement et d'investissement (BFI)[14]. Le président de son conseil de surveillance, M François Pérol ne touchera que 550 000 Euros annuels sans bonus en 2009[15]. Le magazine Les Échos révèle dans son édition du 27 mars 2009 que 90 millions d'euros vont être distribués aux traders de la société sous forme de prime.
Le 30 avril 2009 , l'Assemblée Générale a été accueillie par des CRS. Une action de "Lancer de pantoufles" a été provoquée par le Collectif Sauvons les Riches[16],[17] Il est annoncé lors de cette AG qu'il est possible qu'il y ait encore 50 milliards d'euros d'actifs douteux[18]
Le 14 mai 2009, alors que certaines banques annoncent des bénéfices pour le 1er trimestre 2009 , Natixis annonce 1,9 milliard de pertes[19].
Le 19 mai 2009, une perquisition est ordonnée au siège de la banque suite aux plaintes en cours des actionnaires estimant avoir été trompés[20]
Concernant la fusion des actionnaires majoritaires (Projet SEQUANA), le projet de loi est accepté le 20 mai 2009 par les députés et sera vu le 8 juin par les sénateurs. Les syndicats font appel à divers experts afin de les aider à juger du projet[21]. Le cabinet SECAFI rend son rapport le 26 mai[22].
Le 5 juin 2009, les Comités d'entreprise informent de leurs intentions de déposer un recours en justice pour défaut d'information[23].
Le 9 juin 2009 , les sénateurs approuvent le rapprochement des deux banques par 187 voix pour et 154 contre. Le secrétaire d'État au Commerce Hervé Novelli indique que la création du "nouvel organe central pourra être effective dès le mois de juillet"[24].
Le 26 août 2009, Natixis annonce la mise en place d'une garantie de sa maison mère, BPCE, issue du rapprochement des groupes Banque Populaire et Caisse d'Épargne, sur environ 35 milliards d'euros d'actifs de GAPC. La valeur s'envole de 33,26% à 3,07 euros dès l'ouverture de la séance. Fort de la mise en place de la garantie apportée par la BPCE, Natixis confirme ses objectifs de croissance et de retour à la rentabilité attendu pour le second semestre 2009.
La tentative de redressement
Entre août 2009 et août 2010, le cours du titre oscille entre 3 et 4 euros. En septembre 2010, Natixis entre dans la composition du CAC 40. À cette occasion le cours évolue favorablement et parvient à 4.3 €.
Des syndicats ayant porté plainte, les conditions de l'arrivée de M. Pérol pourraient faire l'objet d'une information pour «prise illégale d'intérêts».
Le 24 septembre 2010, on annonce l'ouverture d'une information judiciaire, à la demande de l'ADAM afin d'éclaircir divers points :
- les déclarations et les comptes de la banque auprès des autorités et des actionnaires;
- les conditions de vente par des conseillers clientèle, témoins ou incitant à la fermeture d'un livret A (placement sécurisé) au profit de l'achat de titres, placement spéculatif à risques.
Identité visuelle (logo)
Activités
Banque de financement et d'investissement :
- n° 1 en Financement de Projets en Europe (Europe Bank of the Year 2010)
- n° 2 en financement immobiliers (France)
- n° 2 en primaire obligataire corporate (France)
- n° 7 en émission de CDO (Europe)
- n° 10 sur le marché de l’euro en primaire obligataire
- n° 6 en trade finance (zone Afrique et Moyen Orient)
- Top 10 mondial en financement aéronautique
Gestion d'actifs :
- n° 1 bancaire en gestion d'actifs (France)
- n° 5 européen
- n° 13 mondial
Capital investissement et gestion privée :
- Un des principaux acteurs en France dans le capital investissement dédié aux PME
Services :
- n° 1 en gestion d'Épargne salariale(France)
- n° 1 en assurance cautions (France)
- n° 10 mondial en conservation institutionnelle
- n° 2 en conservation de détail (France)
- n° 3 des opérateurs monétiques (France)
- n° 4 en bancassurance IARD (France)
Poste clients :
- n° 1 du poste clients (France)
- n° 3 en affacturage (France)
- n° 7 mondial en affacturage
- n° 3 mondial en assurance-crédit
- n° 6 mondial de la gestion de créances
- n° 7 mondial en information d’entreprise
Références
- Histoire des Banques Populaires - Année 2000 sur le site du groupe Banques Populaire
- Groupe Caisse des Dépôts - Rapport annuel 2003 - Activités concurrentielles voir p.49 le récapitulatif historique : [PDF]
- Matthieu Pecheberty, Natixis, enquête sur une faillite d'État, Editions First, 2010
- http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-cfiab/07-08/c0708065.asp
- http://www.natixis.com/jcms/lead_117335/pr-25-09-2008
- Dépêche d'Agence Option Finance
- Décembre 2008 en France
- http://www.natixis.fr/upload/docs/application/pdf/2008-12/cp_bfi_12_08_2008-12-19_08-14-15_619.pdf
- http://fr.news.yahoo.com/afp/20081005/tbs-usa-banque-finance-france-prev-f41e315.html
- http://www.natixis.com/upload/docs/application/pdf/2009-02/cp_resultats_vf_311208.pdf
- http://www.natixis.com/upload/docs/application/pdf/2009-03/cp_cs_060309.pdf
- http://www.mediapart.fr/journal/economie/economico/060309/natixis-les-petits-actionnaires-portent-plainte
- http://www.lefigaro.fr/societes/2009/03/25/04015-20090325ARTFIG00568-natixis-envisage-de-supprimer-166-emplois-supplementaires-.php
- http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/economie/la_crise_financiere/20090327.OBS0861/bonus_chez_natixis__fo_claque_la_porte_du_cce.html
- http://www.lepoint.fr/actualites-economie/550-000-euros-bruts-annuels-pour-francois-perol-mais-pas-de-bonus/916/0/328880
- http://sauvonslesriches.fr/?p=272
- http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gnqbhehWha7bQdbS1FcxY2HO-6YA
- http://www.lexpansion.com/economie/actualite-entreprise/l-ag-de-natixis-comme-si-vous-y-etiez_180392.html#xtor=AL-189?xtor=RSS-186
- http://www.boursier.com/vals/FR/natixis-4eme-trimestre-consecutif-dans-le-rouge-news-332718.htm
- http://www.latribune.fr/entreprises/banques-finance/banque/20090519trib000377920/perquisitions-aux-sieges-de-natixis-banques-populaires-et-caisses-depargne.html
- http://www.lesechos.fr/info/finance/4869620.htm
- http://www.challenges.fr/actualites/finance_et_marches/20090529.CHA4149/rapport_critique_sur_la_fusion_ecureuilbanque_populaire.html
- http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/06/06/trois-comites-d-entreprise-de-l
- http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hVG0BSXEmOx-TGumqidUywGWnapg
Voir aussi
Articles connexes
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