Antoine François Andréossy

Antoine François Andréossy
Officier général francais 3 etoiles.svgAntoine François Andréossy Antoine-François Andréossi
François-Andréossi, comte de l'Empire, né le 7 mars 1761 à Castelnaudary, estampe de Joseph Eymar, musée national des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau, Rueil-Malmaison
François-Andréossi, comte de l'Empire, né le 7 mars 1761 à Castelnaudary, estampe de Joseph Eymar, musée national des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau, Rueil-Malmaison

Naissance 6 mars 1761
Castelnaudary
Flag of Midi-Pyrénées.svg Province de Languedoc
Décès 10 septembre 1828 (à 67 ans)
Montauban
Origine Drapeau de France France
Allégeance Royaume de France Royaume de France
Drapeau français Royaume des Français
Drapeau français République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Royaume de France Royaume de France
Drapeau français Empire français (Cent-Jours)
Flag of the Kingdom of France (1814-1830).svg Royaume de France
Arme Artillerie
Génie
État-major
Grade Général de division
Années de service 1787 - 1828
Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Commandement Dépôt de la Guerre
Gouverneur de Vienne
Subsistances militaires
Faits d'armes Siège de Mantoue (1796-1797)
Bataille de Chebreiss
Distinctions Légion d'honneur
(Grand aigle)
Ordre de la Couronne de Fer
(Commandeur)
Ordre de Saint-Louis
(Commandeur)
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
Autres fonctions Hydrographe
Diplomate
Famille Arrière petit-fils de l'ingénieur François Andréossy
Oncle du général Victor Antoine Andréossy

Antoine François, comte d'Andréossy, né le 6 mars 1761 à Castelnaudary, mort le 10 septembre 1828 à Montauban, est un général d'Empire, hydrographe et diplomate français.

Sommaire

Biographie

Issu d'une famille noble de Lucques, dont une branche vint s'établir en France sous Louis XIII, Antoine François Andréossy, arrière-petit-fils de l'ingénieur italien François Andréossy, qui concourut à l'exécution du canal du Languedoc naquit à Castelnaudary (province de Languedoc).

Après de fortes études au collège royal de Sorèze, il entre à l'école d'artillerie de Metz, d'où il sort major de sa promotion le 30 juin 1781, avec le grade de lieutenant d'artillerie, et, à ce titre, choisit le régiment d'Auxonne.

Il fit avec son premier grade, en 1787, la campagne de Hollande dans l'un des trois détachements envoyés par le gouvernement français pour soutenir les patriotes hollandais.

En dépit de ses connaissances étendues et des recherches qu'il poursuivait sur l'emploi des bombes pour la défense des places, il ne fut nommé capitaine que le 15 mai 1788. Il ne se présenta pour lui aucune occasion de se distinguer jusqu'en 1789.

Guerres révolutionnaires

Andréossi passait, à l'époque de la Révolution française, pour l'un des officiers d'artillerie les plus attachés à l'Ancien Régime. Lorsque l'émigration commença, on comptait si bien sur ses sentiments à cet égard, que, dans la répartition des officiers d'artillerie qui fut faite entre les trois corps commandés par les princes frères du roi (le comte de Provence et le comte d'Artois), par le prince de Condé et par le duc de Bourbon, il fut compris dans la liste de ceux qui devaient servir sous les ordres de ce dernier. Quel ne fut donc pas l'étonnement général, lorsqu'on apprit qu'il avait embrassé avec chaleur la cause de la Révolution ? Cependant il en repoussait les excès. Se trouvant en garnison à Metz en 1790, il se prononça fortement contre les mouvements anarchiques qui s'y manifestaient.

Ses talents ne lui acquirent pas un avancement très rapide.

Andréossi fit toutes les campagnes de la Révolution ; il commença par celle du blocus de Landau en 1793.

Campagne d'Italie (1796-1797)

Antoine-François Andréossy.jpg

En l'an III, il n'était encore que chef de bataillon dans l'armée des Alpes, où commandait Kellermann. En août de la même année, il fut chargé, avec trois autres officiers, de la reconnaissance des montagnes escarpées depuis la ligne de Borghetto jusqu'à celle de San Remo. Il prit une grande part à ce travail aussi difficile que périlleux dont le succès fut loué publiquement, pour les difficultés sans nombre qu'il présentait à chaque pas.

Les occasions ne devaient pas lui manquer désormais de montrer tout son mérite. Passé à l'armée d'Italie, commandée par le général Bonaparte, il fut choisi par le général en chef comme directeur du service des ponts. Il contribua, le 6 mai 1796, à arrêter sur le , près de Plaisance, un convoi chargé de riz, d'officiers, de 500 malades, et de toute la pharmacie de l'armée autrichienne.

Il fut choisi, le 30 messidor an IV (18 juillet 1796), pour commander cinq chaloupes canonnières qui, en simulant une fausse attaque contre Mantoue, devaient attirer sur elles tout le feu de la place pendant que Joachim Murat et Claude Dallemagne dirigeraient la véritable attaque sur d'autres points. Tout réussit comme on l'avait prévu. Andréossi resta immobile sous le feu de toutes les batteries, et la place fut emportée d'un autre côté. C'est à la suite de cet exploit qu'il fut nommé chef de brigade.

Un peu plus tard, après la bataille de Tagliamento, il se distingua, le 29 ventôse an V, au passage de l'Isonzo et dans les opérations qui suivirent ce passage. Bonaparte l'avait chargé de reconnaître si le fleuve était guéable, Andréossi se jeta lui-même dans la rivière, la traversa à pied et repassa sur deux points différents sous le feu de l'ennemi. Le général en chef, frappé de son intelligence et son courage, se l'attacha personnellement.

Lorsque, après les traités de Campo-Formio et de Rastadt, le jeune vainqueur de l'Autriche se décida à venir en personne donner connaissance de ces actes au Directoire, il se fit accompagner par Andréossi et Joubert, qui devaient en même temps remettre aux deux conseils les drapeaux d'Arcole dont ils avaient fait présent à l'armée d'Italie comme monument de sa valeur. Le 4 nivose an VI (décembre 1797), le ministre de la Guerre présenta ces deux officiers au Directoire en disant que l'un et l'autre avaient mérité l'honneur de cette glorieuse mission par les services qu'ils avaient rendus dans diverses campagnes. Andréossi prit la parole :

« Citoyens directeurs, dit-il, l'artillerie aurait-elle osé s'attendre à des distinctions particulières dans une armée où tous les corps ont rivalisé d'émulation ? Soldat obscur de l'armée d'Italie, je ne dois l'avantage flatteur d'être réuni au général Joubert, pour la présentation de ces oriflammes, qu'à l'estime et à la bienveillance du général Bonaparte pour un corps qui s'honorerait de l'avoir produit, si les hommes de génie pouvaient appartenir à d'autres qu'à eux-mêmes. »

Il termina ainsi :

« Si la liberté se trouvait en péril, si l'étranger osait de nouveau menacer nos frontières, on porterait ces oriflammes sur la place publique. Là, le serment de Montelegino[1] serait la signal et le garant de l'anéantissement des ennemis ou des conspirateurs. »

Barras, en lui répondant, fit observer à l'officier qu'il cherchait en vain à se dérober à sa gloire :

« L'histoire dira, ajouta-t-il, que c'est à votre génie et à votre intrépidité que sont dues les marches si savantes et si rapides qui étonnèrent tant de fois l'ennemi, et assurèrent les brillans succès inscrits sur ces drapeaux. »

Campagne d'Égypte

Le 24 ventôse an VI (14 mars 1798), Andréossi fit partie de la commission de la marine chargée d'organiser une descente en Angleterre. Il fit sur les côtes un voyage dont le but était d'accélérer l'organisation des troupes. Mais on sait que ce n'était qu'un projet mis en avant pour cacher le but des armements préparés dans les ports français (la conquête de l'Égypte ayant été résolue).

Andréossi fit partie de cette expédition, en qualité de général de brigade, et dirigea les équipages de pont. Là, aussi, il se fit remarquer et comme savant et comme général et fit partie de toutes les expéditions, notamment de celle de Syrie.

À Chebreiss, Andréossi qui dut combattre à la fois et la cavalerie et la flottille des Mamelouks, parvint à chasser Mourad Bey de ce village et à s'y établir. Il y dirigea avec succès la flottille française opposée à celle des Arabes, sur le Nil, en face de Chebreiss ; y soutint un combat meurtrier, le 27 messidor (15 juillet) ; et avec les équipages de quelques-uns de ses bâtiments coulés bas ou dégréés, il se porta sur Chebreiss, et s'en rendit maître. Sa conduite mérita d'être mentionnée dans le rapport au Directoire, daté du 6 thermidor.

Portrait du comte Andréossy, Matthieu Ignace van Brée, mine de plomb et pierre noire, entre 1803 et 1807, Musée du Louvre.

Au milieu de tant de périls, et malgré des fatigues incessantes, Andréossi trouvait encore assez de loisir pour s'occuper d'observations utiles aux sciences, qu'il cultivait avec enthousiasme sur cette terre des antiques merveilles. Les communications qu'il fit à la commission des savants nommés par le gouvernement français pour explorer ces contrées, lui valurent d'être élu membre de l'Institut d'Égypte le 4 fructidor an VI. Il fut attaché à la section des mathématiques, et on le chargea de sonder les rades de Damiette, de Bougafie, du cap Bouger, l'embouchure du Nil, le lac Menzaleh et la vallée de Natron. Dans cette expédition, à la fois scientifique et littéraire, Andréossi sut agir comme militaire non moins que comme savant. La relation qui en a été faite est une des plus curieuses qu'on puisse lire dans les Mémoires de l'Institut. Le général en chef tint compte à Andréossi du zèle et de l'intelligence qu'il déploya dans une opération à laquelle il attachait beaucoup de prix et qui augmenta l'estime qu'il lui portait.

« Le général Andréossy s'embarquera sur le lac de Menzaleh et le reconnaîtra jusque vers son extrémité qui, sur la carte d'Anville, est marquée comme les ruines de l'ancienne Péluse. Il fera souvent jeter la sonde, surtout aux environs de son embouchure dans la mer. (...) Combien y a-t-il de canaux qui, du Nil, communiquent au lac Menzaleh ? Sont-ils navigables toute l’année ? De quels points du Nil partent-ils ? Enfin, à quel éloignement Peluse se trouve-t-elle de Sâlheyeh et de quel point le plus près sur la route de Sâlheyeh en Syrie ? »

— Correspondance de Napoléon Ier - Tome IV

Le 16 septembre, il prit part au combat de Schouara, et à la prise de ce village, qui fut livré aux flammes. Le 4 octobre, poursuivant le cours de ses observations sur le bogaz de Dibeh, avec une flottille de 16 djermes, dont trois armées chacune d'un canon, il fut atteint par une flottille ennemie de plus de 100 barques, qui l'attaqua par une vive fusillade ; mais les bonnes dispositions qu'il sut prendre, et la résistance vigoureuse qu'il opposa aux Arabes, les étonnèrent, et ils disparurent pendant la nuit.

Buonaparte étant parti du Caire, le 18 août 1799, Andréossy suivit ce général en France, où il arriva le 9 octobre, et le seconda efficacement dans la journée du 18 brumaire : Il faisait les fonctions de chef d'état-major dans cette journée mémorable[2].

Guerres napoléoniennes

Antoine François Andréossy
Guérin - Antoine François Andréossy.jpg
Andréossy, The Ambassador from France to His Brtannic Majesty, Jean-Baptiste Paulin Guérin, musée du quai Branly

Mandats
Ambassadeur de France à Londres, Drapeau du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Royaume-Uni
27 mars 18021804
Ministre plénipotentiaire à Vienne, Drapeau: Empire d'Autriche Empire d’Autriche
novembre 18061808
Prédécesseur Alexandre de La Rochefoucauld
Ambassadeur de France à Constantinople, Empire ottoman Empire ottoman
28 mai 181213 août 1814
Prédécesseur Horace Sébastiani
Successeur Charles François de Riffardeau de Rivière
Pair de France (Drapeau français Empire français (Cent-Jours))
2 juin 1815juillet 1815
Député à la Chambre (Flag of the Kingdom of France (1814-1830).svg Royaume de France )
(Arrondissement de Castelnaudary, Aude)
17 novembre 182710 septembre 1828
Biographie

Après ce coup d'État, Bonaparte, qui avait saisi le pouvoir et qui n'était point ingrat, récompensa Andréossi en le nommant, chef de l'état-major-général de la 17e division militaire, général de division le 15 nivose an VIII (5 janvier 1800), chef de la 4e division du ministère de la Guerre (créée exprès pour lui, il se trouva diriger en fait l'administration de l'artillerie et du génie). Il joignit bientôt à son administration le titre de commandant de l'artillerie de Strasbourg, et le grade de général de division. Il fut appelé, en août 1800, au commandement de la place de Mayence.

En l'an IX, il était chef d'état-major de l'armée gallo-batave. C'est en cette qualité qu'il rendit compte, dans une relation parue alors sans nom d'auteur, d'un combat meurtrier, resté célèbre à l'époque, qui eut lieu [réf. à confirmer] , où une poignée de soldats battit un véritable corps d'armée repoussé avec perte.

Le 16 pluviôse an IX (février 1801), lors de la paix de Lunéville, le général Andréossy fut chargé d'arrêter les bases du plan de défense pour toute la rive gauche du Rhin, et le 22 thermidor an X (10 août 1802), le Premier consul lui confia la direction générale du dépôt de la Guerre.

Carrière diplomatique

En l'an XII, il fut nommé, le 20 frimaire, membre de la Légion d'honneur[3], le 9 prairial, ambassadeur en Angleterre, et le 25 du même mois grand officier de l'Ordre. Il partit immédiatement après pour son ambassade.

Arrivé à Londres, il ne tarda pas à s'apercevoir que l'Angleterre, qui venait de signer la paix d'Amiens, ne cessait point d'armer et méditait déjà une guerre. Ses plaintes furent vaines ; la France se vit dans la nécessité de rentrer en campagne un an plus tard. Il ne paraît pas qu'Andréossy, mal vu de l'aristocratie anglaise, dont il ne connaissait pas les usages quelque peu surannés, et aux prises, d'ailleurs, avec les plus graves difficultés, ait bien réussi. La duplicité de l'Angleterre, la nervosité de Napoléon, le manque évident de sincérité des deux adversaires, compliquèrent la situation de l'ambassadeur et rendirent inutiles ses efforts personnels pour le maintien de la paix. Andréossi conserva cette ambassade jusqu'à la rupture du traité. Il tint à Londres une conduite assez prudente ; mais, introduit dans les cercles de la haute société, on prétend qu'il laissa voir, par quelques bévues, qu'il n'en connaissait pas tous les usages. Ami des arts, il acheta dans la capitale anglaise la belle collection de dessins du ministre Calonne, qui avait été formée par Le Brien.

Revenu en France après la rupture avec l'Angleterre, il fut nommé, le 18 mai 1803, inspecteur-général de l'artillerie et commandeur de l'Ordre de la Couronne de fer. En sa qualité d'inspecteur, il fit la première partie de la campagne d'Autriche (1805), de trouva à la bataille d'Austerlitz, jusqu'à la prise de Vienne où il resta comme commissaire de l'Empereur (ministre plénipotentiaire) pour les compléments du traité de Presbourg et, ensuite, comme ambassadeur, à la place du comte de La Rochefoucauld démis de ses fonctions. Il séjourna à Vienne jusqu'en 1808, mais ne put conjurer la rupture des relations avec le gouvernement autrichien.

En 1806, le 1er septembre, l'Empereur lui donna la présidence du collège électoral du département de l'Aude, et, au mois de novembre, il fut élu candidat au Sénat, qui ne l'admit pas dans son sein. Pour le dédommager de cet échec, l'Empereur le créa comte de l'Empire en 1808.

Le 10 mai 1809, Napoléon Ier le nomme préfet-gouverneur de Vienne qui n’est pas encore prise, par un décret daté du palais de Kaunitz. Il a pour adjoint et commandant de la place, le général Razoult. Andréossi fut bien accueilli de la population qui avait pu apprécier son caractère loyal et généreux. On remarqua, dit un de ses biographes, que la plupart des maisons incendiées par le feu des canons français, durant le siège, appartenaient à des personnages qui s'étaient le plus vivement déclarés pour faire la guerre à la France, d'où l'on ne manqua pas d'induire que le général Andréossi, qui devait connaître les localités de la ville et l'esprit des principaux habitants, avait dirigé lui-même le feu des batteries. Quoi qu'il en soit, sa nomination fut accueillie avec plaisir.

C'est à cette époque qu'il acquiert un grand nombre d'aquarelles d'Albrecht Dürer chez un certain François Lefèvre, nommé conservateur de l'Albertina.

Napoléon Ier, toujours plus touché du rôle et de l'habileté qu'il montrait dans tous les postes qu'on lui confiait, ne cessait de le combler de toutes sortes de dignités et d'honneurs. Le 14 août, il le fit grand aigle de la Légion d'honneur, et le 14 octobre 1810, grand-chancelier de l'Ordre des Trois-Toisons d'Or[4]. En février 1810, il l'appela au conseil d'État et lui confia la présidence de la section de la guerre.

En 1812, le général fut envoyé en ambassade à Constantinople auprès de la Sublime Porte, et reçut de Napoléon Ier des instructions de la plus haute importance. Napoléon, qui méditait alors son invasion en Russie, et qui avait besoin de susciter des ennemis à cette puissance, était disposé à faire tous les sacrifices pour que les Turcs continuassent la guerre ; il avait dit à son ambassadeur : « Que le sultan Mahmoud se mette à la tête de 100 000 hommes ; je lui promets la Moldavie, la Valachie et même la Crimée. » Mais des circonstances imprévues ayant retardé son départ, Andréossi n'arriva à Constantinople qu'après la paix de Bucarest.

Néanmoins sa mission fut couronnée de succès puisqu'il réussit à écarter la « Turquie » de la Sixième coalition. Pendant le séjour qu'il fit dans cette capitale, il défendit les intérêts de la France, contre les agents de la coalition et il protégea constamment les Français et tous ceux qui faisaient le commerce dans le Levant. Le ministère ottoman eut aussi beaucoup à se louer de sa loyauté.

« J'étudie, je médite, écrivait-il, et je pense que si l'on avait le temps, on pourrait écrire sur ce pays d'une manière plus exacte qu'on ne l'a fait jusqu'à ce jour. »

Comme en Égypte, il s'occupa dans ces contrées de réunir de nombreux matériaux qui donnèrent lieu aux Mémoires qu'il communiqua l'année suivante à l'Institut de France, sur l'irruption du Pont-Euxin, dans la Méditerranée, sur le système des eaux qui abreuvent Constantinople, observations d'un grand intérêt scientifique. Le mémoire qu'il fit sur l'hydrostatique compte parmi les plus précieuses acquisitions de l'Institut.

Andréossi fut le représentant de la France auprès de l'Empire ottoman jusqu'en novembre 1814, époque de son remplacement par le marquis de Rivière, qui ne put effacer les regrets que son prédécesseur laissait après lui.

Première Restauration et Cent-Jours

Général Antoine François Andreossy.jpg

Louis XVIII accueillit le comte Andréossi et le décora de la croix de Saint-Louis le 13 août 1814.

Au 20 mars, il se rallia à Napoléon. Président du conseil de la guerre, membre du conseil d'État, il signa la fameuse déclaration du 27 mars[5], et il fut chargé du rapport sur la déclaration du congrès de Vienne, donnée le 13 mars.

L'Empereur le fit pair de France (« pair des Cent-Jours ») le 2 juin : Andréossi accepta la pairie et la présidence de la section de la Guerre ; mais il refusa le titre d'ambassadeur à Constantinople que Napoléon voulut lui rendre, et il lui annonça que le gouvernement ottoman ne le reconnaîtrait pas.

C'est au général Andréossi et à trois autres de ses collègues que fut dû l'amendement à cet article du fameux décret contre la maison du roi, qui devait mettre hors de la protection des lois ceux de cette maison qui refuseraient de prêter serment. Quoique dans les comités secrets de la chambre des pairs il ne parlât jamais, il votait toujours avec les plus modérés.

Après la bataille de Waterloo, le gouvernement provisoire le nomma, le 23 juin, commandant de la 1re division militaire, et le 25 membre de la commission chargée de présenter un rapport sur les mesures de sûreté générale.

Nommé l'un des cinq commissaires (avec MM. de Flaugergues, Boissy-D'Anglas, La Besnardière et Valence) envoyés auprès des généraux alliés pour négocier un armistice, il partit le 27 juin, et arriva le même jour à Pont-Sainte-Maxence, où il trouva les premières colonnes prussiennes qui marchaient sur la capitale. On ne lui permit pas d'arriver jusqu'au général Blücher. Mais ses collègues et lui furent admis en présence du duc de Wellington.

Dans cette circonstance, sa conduite parut fort extraordinaire : dès la première entrevue, Andréossi et l'un de ses collègues se prononcèrent pour le rappel immédiat de Louis XVIII et des Bourbons. Un autre membre de la députation (M. Flaugergues), revêtu des mêmes pouvoirs, s'y opposa fortement, ayant dit qu'il croyait ce vœu contraire à celui des chambres de la France, le général anglais répondit que la force en déciderait. Le 4 juillet suivant, Andréossi et ses collègues revinrent à Paris.

Seconde Restauration

Aussitôt après le retour du roi, il lui envoya son acte de soumission. Cette attitude lui valut de n'être pas inquiété lors de la seconde restauration, mais il ne paraît pas que le régime rétabli lui ait accordé de grandes faveurs.

À partir de cette époque, rentré dans la vie privée, et habitant sa belle maison de Ris (Essonne) ; Andréossi employa ses loisirs à la rédaction de nouveaux ouvrages scientifiques, notamment de son voyage dans la mer Noire.

Il fut cependant rappelé à l'activité en 1818, comme membre de la commission de défense du royaume, instituée par l'ordonnance royale du 13 mars. La même année, il avait eu quelques démêlés avec Barbié du Bocage, à l'occasion d'une carte des rives du Bosphore. Ce dernier aurait abusé des notes et des dessins qu'Andréossi lui avait communiqués. Il entra, vers la même époque, dans le conseil de la société royale pour l'amélioration des prisons.

Il reparaît dans les affaires publiques avant le 23 janvier 1821, époque à laquelle il fut nommé directeur-général des subsistances militaires, en remplacement du général Dejean, démissionnaire. Il fut vivement attaqué par une partie de la presse à propos de l'adjudication des vivres pour la garnison de Paris, mais il se justifia aisément.

Commandeur de l'ordre de Saint-Louis le 1er mai 1821, il fut élu, le 13 décembre 1824[6], après une première tentative non couronnée de succès mais dont le résultat fut cependant très honorable, académicien libre de l'Académie des sciences. Il publia, vers la même époque, une Relation de la campagne sur le Mein et la Rednitz, de l'armée gallo-batave, sous les ordres du général Augereau.

Le 17 novembre 1827, le 1er arrondissement électoral de l'Aude (Castelnaudary) l'élut député par 298 voix sur 511 votants et 631 inscrits, contre MM. Bruyères de Chalabre, ancien député (157 voix), et de Gauzy (50 voix). Il alla siéger sur les bancs de l'opposition libérale et intervint à plusieurs reprises dans les débats parlementaires. À son début dans la carrière législative, il fut créé membre de la commission d'examen pour le projet de loi qui allouait au ministre de la Guerre un crédit extraordinaire de 300 000 francs. Lors de la discussion générale de l'emprunt de 4 millions de rentes, motivé par les circonstances extraordinaires où se trouvait l'Europe, il fit une exposition savante de l'état respectif de la Russie et de la Turquie, et vota l'ajournement de l'emprunt. Il se fondait sur ce que, les événements se développant avec une grande rapidité, l'intervention de la France ne lui semblait pouvoir être d'aucune efficacité pour ou contre ces événements. Enfin il fit plusieurs rapports sur des pétitions.

Alors qu'il retournait à Castelnaudary après la session législative, il mourut le 10 septembre 1828, à Montauban, d'une « fièvre cérébrale ». Il fut inhumé au cimetière de l'est de sa ville natale.

Son nom est gravé sous le pilier Sud de l'arc de triomphe de l'Étoile.

Publications

Nous citerons de lui :

Titres

Distinctions

Armoiries

Figure Blasonnement
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Blason à dessiner.svg
Armes du comte Andréossi et de l'Empire

D'or, au chêne à quatre branches d'azur, surmonté d'une étoile de gueules ; quartier des comtes tirés de l'armée.[8],[9],[10],[11],[12],[13],[14]

Hommage, honneurs, mentions,...

Vie familiale

Il est l'arrière-petit-fils de l'ingénieur François Andréossy collaborateur de Pierre-Paul Riquet dans la construction du Canal du Midi, et dont il contesta la paternité au profit de son aïeul dans son Histoire du Canal du Midi, paru en 1800, et auquel répondit Jacques Faget de Baure dans son Histoire du Canal de Languedoc (1805).

Le 15 septembre 1810, il épouse Marie Stéphanie de Faÿ de la Tour-Maubourg, fille de Charles César de Fay de La Tour-Maubourg, comte-sénateur du Premier Empire, pair de France, dont il eut un seul fils, Étienne Auguste (1811-1835), mort d'une chute de cheval.

Annexes

Bibliographie

Notes et références

  1. « Ce fut, écrivait Napoléon Bonaparte, dans cette redoute que le chef de brigade Rampon, par un de ces élans qui caractérisent une âme forte et formée pour les grandes actions, fit, au milieu du feu, prêter à ses soldats le serment de mourir plutôt que de se rendre. »
  2. « Je ne fus nommé, écrivait-il, chef d'état-major qu'au refus de Berthier, qui dit qu'il avait deux réputations à Paris, tandis que moi, n'ayant pas marqué dans la révolution, je n'inspirerais aucune défiance. Je n'étais pas venu une seule fois à Paris pendant la crise révolutionnaire. »

  3. L'appellation Chevalier de la Légion d'honneur n'est créée que sous la seconde Restauration.
  4. L'Ordre des Trois-Toisons d'Or, dans la pensée de Napoléon, devait absorber en l'annulant l'ordre de la Toison d'Or d'Autriche. Mais cet ordre n'eut qu'une durée éphémère par suite du mariage de l'Empereur avec Marie-Louise.
  5. « Le conseil d'État, en reprenant ses fonctions, croit devoir faire connaître les principes qui font la règle de ses opinions et de sa conduite.
    « La souveraineté réside dans le peuple, il est la seule source du pouvoir.
    « En 1789, la nation reconquit ses droits, depuis longtemps usurpés et méconnus.
    « L'Assemblée nationale abolit la monarchie féodale, établit une monarchie constitutionnelle et le gouvernement représentatif.
    « La résistance des Bourbons aux vœux du peuple amena leur chute et leur bannissement du territoire français.
    « Deux fois le peuple consacra par ses actes la nouvelle forme de gouvernement, établie par ses représentants.
    « En l'an VIII, Bonaparte, déjà couronné par la victoire, se trouva porté au gouvernement par l'assentiment national ; une constitution créa la magistrature consulaire.
    « Le sénatus-consulte du 16 thermidor an X nomma Bonaparte Consul à vie.
    « Le sénatus-consulte du 28 floréal an XII conféra à Napoléon la dignité impériale et la rendit héréditaire dans sa famille.
    « Ces trois actes solennels furent soumis à l'acceptation du peuple, qui les consacra par près de 4 millions de votes.
    « Aussi, pendant vingt-deux ans, les Bourbons avaient cessé de régner en France ; ils y étaient oubliés par leurs contemporains ; étrangers à nos lois, à nos institutions, à nos mœurs, à notre gloire, la génération actuelle ne les connaissait que par le souvenir de la guerre étrangère qu'ils avaient suscitée contre la patrie, et des dissensions intérieures qu'ils avaient allumées.
    « En 1814, la France fut envahie par les armées ennemies et la capitale occupée. L'étranger créa un prétendu gouvernement provisoire. Il assembla la minorité des Sénateurs, et les força, contre leur mission et contre leur volonté, à détruire les constitutions existantes, à renverser le trône impérial, et à rappeler la famille des Bourbons.
    « Le Sénat qui n'avait été institué que pour conserver les constitutions de l'Empire, reconnut lui-même qu'il n'avait point le pouvoir de les changer. Il décréta que le projet de constitution qu'il avait préparé serait soumis à l'acceptation du peuple, et que Louis-Stanislas-Xavier serait proclamé roi des Français aussitôt qu'il aurait accepté la constitution et juré de l'observer et de la faire observer.
    « L'abdication de l'empereur Napoléon ne fut que le résultat de la situation malheureuse où la France et l'Empereur avaient été réduits par les événements de la guerre, par la trahison et par l'occupation de la capitale. L'abdication n'eut pour objet que d'éviter la guerre civile et l'effusion du sang français. Non consacré par le peuple, cet acte ne pouvait détruire le contrat solennel qui s'était formé entre lui et l'Empereur ; et quand Napoléon aurait pu abdiquer personnellement la couronne, il n'aurait pu sacrifier les droits de son fils, appelé à régner après lui.
    « Cependant un Bourbon fut nommé lieutenant-général du royaume, et prit les rênes du gouvernement.
    « Louis-Stanislas-Xavier arriva en France ; il fit son entrée dans la capitale ; il s'empara du trône d'après l'ordre établi dans l'ancienne monarchie féodale.
    « Il n'avait point accepté la constitution dictée par le sénat ; il n'avait pas juré de l'observer et de la faire observer ; elle n'avait point été envoyée à l'acceptation du peuple ; le peuple, subjugué par la présence des armées étrangères, ne pouvait pas même exprimer librement ni valablement son vœu.
    « Sous leur protection, après avoir remercié un prince étranger de l'avoir fait monter sur le trône, Louis-Stanislas-Xavier data le premier acte de son autorité de la 19e année de son règne, déclarant ainsi que les actes émanés de la volonté du peuple n'étaient que le produit d'une longue révolte ; il accorda volontairement, et par le libre arbitre de son autorité royale, une Charte constitutionnelle, appelée ordonnance de réformation ; et pour toute sanction, il la fit lire en présence d'un nouveau corps qu'il venait de créer et d'une réunion de députés qui n'étaient pas libres, qui ne l'accepta point, dont aucun n'avait caractère pour consentir à ce changement, et dont les deux cinquièmes n'avaient même plus le caractère de représentant.
    « Tous ces actes sont donc illégaux. Faits en présence des anciens ennemis et sous la domination étrangère, ils ne sont que l'ouvrage de la violence. Us sont essentiellement nuls et attentatoires à l'honneur, à la liberté et aux droits du peuple.
    « Les adhésions, données par des individus et par des fonctionnaires sans mission, n'ont pu ni anéantir, ni suppléer le consentement du peuple, exprimé par des votes solennellement provoqués et légalement émis.
    « Si ces adhésions, ainsi que les serments, avaient jamais pu même être obligatoires pour ceux qui les ont faits, ils auraient cessé de l'être dès que le gouvernement qui les a reçus a cessé d'exister.
    « La conduite des citoyens qui, sous ce gouvernement, ont servi l'État, ne peut être blâmée ; ils sont même dignes d'éloges, ceux qui n'ont profité de leur position que pour défendre les intérêts nationaux, et s'opposer à l'esprit de réaction et de contre-révolution qui désolait la France.
    « Les Bourbons eux-mêmes avaient constamment violé leurs promesses ; ils favorisèrent les prétentions de la noblesse féodale ; ils ébranlèrent les ventes des tiens nationaux de toutes les origines ; ils préparèrent le rétablissement des droits féodaux et des dîmes ; ils menacèrent toutes les existences nouvelles ; ils déclarèrent la guerre à toutes les opinions libérales ; ils attaquèrent toutes les institutions que la France avait acquises au prix de son sang, aimant mieux humilier la nation que de s'unir à sa gloire ; ils dépouillèrent la Légion d'honneur de sa dotation et de ses droits politiques ; ils en prodiguèrent la décoration pour l'avilir ; ils enlevèrent à l'armée, aux braves leur solde, leurs grades et leurs honneurs pour les donner à des émigrés, à des chefs de révolte ; ils voulurent enfin, régner et opprimer le peuple par l'émigration.
    « Profondément affectée de son humiliation et de ses malheurs, la France appelait de tous ses vœux son gouvernement national, la dynastie liée à ses nouveaux intérêts, à ses nouvelles institutions.
    « Lorsque l'Empereur approchait de la capitale, les Bourbons ont en vain voulu réparer, par des lois improvisées et des serments tardifs à leur charte constitutionnelle, les outrages faits à la nation, à l'armée. Le temps des illusions était passé, la confiance était aliénée pour jamais. Aucun bras ne s'est armé pour leur défense ; la nation et l'armée ont volé au-devant de leur libérateur.
    « L'Empereur, en remontant sur le trône où le peuple l'avait appelé, rétablit donc le peuple dans ses droits les plus sacrés. Il ne fait que rappeler à leur exécution les décrets des assemblées représentatives sanctionnés par la nation ; il revient régner par le seul principe de légitimité que la France ait reconnu et consacré depuis vingt-cinq ans, et auquel toutes les autorités s'étaient liées par des serments dont la volonté du peuple aurait pu seule les dégager.
    « L'Empereur est appelé à garantir de nouveau, par des institutions (et il en a pris l'engagement dans ses proclamations à la nation et à l'armée), tous les principes libéraux, la liberté individuelle et l'égalité des droits, la liberté de la presse et l'abolition de la censure, la liberté des cultes, le vote des contributions et des lois par les représentants de la nation légalement élus, les propriétés nationales de toute origine, l'indépendance et l'inamovibilité des tribunaux, la responsabilité des ministres et de tous les agents du pouvoir.
    « Pour mieux consacrer les droits et les obligations du peuple et du monarque, les institutions nationales doivent être revues dans une grande assemblée de ses représentants, déjà annoncée par l'Empereur.
    « Jusqu'à la réunion de cette grande Assemblée représentative, l'Empereur doit exercer et faire exercer, conformément aux constitutions et aux lois existantes, le pouvoir qu'elles lui ont délégué, qui n'a pu lui être enlevé, qu'il n'a pu abdiquer sans l'assentiment de la nation que le vœu et l'intérêt général du peuple français lui font un devoir de reprendre.
    « Comte DEFERMONT, comte REGNAUD DE SAINT-JEAN-D'ANGELY, comte BOULAY, comte ANDRÉOSSI, comte DARU, comte THIBAUDEAU, comte MARET, baron DE POMMEREUL, comte NAJAC, comte JOLLIVET, comte BERLIER, comte MIOT, comte DUCHATEL, comte DUMAS, comte DULAULOY, comte PELET (de la Lozère), comte FRANÇOIS, comte DE LAS-CASES, baron COSTAZ, baron MARCHANT, comte JAUBERT, comte LAVALLETTE, comte RÉAL, GILBERT DE VOISINS, baron QUINETTE, comte MERLIN, chevalier JAUBERT, baron BELLEVILLE, baron D'ALPHONSE, baron FÉLIX, baron MERLET, Charles MAILLARD, GASSON, comte DELABORDE, baron FINOT, baron JANET, baron DE PRÉVAL, baron FAIN, baron CHAMPY, C.-D. LACUÉE, baron FREVILLE, baron PELET, comte DE BONDY, chevalier BRUYÈRE.
    « Le comte DEFERMONT.
    « Le secrétaire général du Conseil d'État,
    « Baron LOCRÉ. »
  6. In memoriam, Les Membres de l'Académie des sciences depuis sa création (en 1666) sur www.academie-sciences.fr. Consulté le 10 octobre 2010
  7. a et b Testu, Almanach impérial pour l'année 1810 : présenté à S.M. l'Empereur et Roi par Testu, Paris, Testu, 1810 [lire en ligne (page consultée le 2 octobre 2009)] 
  8. a et b PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
  9. Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, 1861, 1171 p. [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)] , et ses Compléments sur www.euraldic.com
  10. Source: Armorial du Premier Empire, Vicomte Albert Révérend, Comte E. Villeroy
  11. La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr
  12. Tout sur l'héraldique : dessin de blasons et d'armoiries sur toutsurlheraldique.blogspot.com
  13. Source : lesapn.forumactif.fr, Les Amis du Patrimoine Napoléonien
  14. Classement hiérarchique des personnages présentés sur napoleon-monuments.eu

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