- François Jean-Baptiste d'Alphonse
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François Jean-Baptiste d'Alphonse
Pour les articles homonymes, voir Alphonse.François Jean-Baptiste d'Alphonse Naissance 22 octobre 1756
Bonny-sur-LoireDécès 24 septembre 1821
Château de Beaumont, AgongesProfession(s) Receveur de grenier à sel
Conseiller général
Procureur-syndic
Député
Préfet
Maître des requêtes au Conseil d'ÉtatFrançois Jean-Baptiste d'Alphonse (ou Dalphonse) (22 octobre 1756 - Bonny-sur-Loire † 24 septembre 1821 - Château de Beaumont, Agonges) est un homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.
Sommaire
Biographie
D'abord avocat au Parlement, François Jean-Baptiste d'Alphonse succéda à son père dans sa charge de receveur du grenier à sel de Souvigny (Allier), que la Révolution supprima.
Dès 1788, il rédige un mémoire sur l'inégalité de la répartition des impôts et sur l'injustice de l'administration provinciale qui fait de lui le chef des adversaires de l'Ancien Régime.
Partisan modéré des idées nouvelles, Dalphonse fut mêlé aux tous premiers actes de la vie communale de Souvigny. Il quitta cette commune lorsqu'il fut nommé administrateur au directoire du département de l'Allier le 2 juillet 1790. Procureur-syndic du district de Moulins (Allier) (3 décembre 1791), et président de l'administration départementale (30 messidor an III : 18 juillet 1795), il est élu le 24 vendémiaire an IV, député de l'Allier au Conseil des Anciens (24 vendémiaire an IV - 24 germinal an VII : 16 octobre 1795 - 13 avril 1799) par 103 voix sur 214 votants. Dans les rangs des modérés, il fut souvent le porte-parole des prêtres et des émigrés : il s'opposa généralement aux mesures de rigueur, fit rendre au prètres la possession de leurs biens, combattit les droits de péages, vota contre la peine de mort prononcée contre les « Chauffeurs ». Secrétaire de l'Assemblée, il est, le 6 thermidor an V, nommé membre de la commission des inspecteurs de la salle (questeurs), commission qui passeait pour un foyer de conspiration royaliste.
Les vainqueurs de fructidor, deux mois après n'inscrivirent cependant pas Dalphonse sur leurs liste de proscription. Réélu au même Conseil, le 23 germinal an VII, il parla contre un emprunt de cent millions, et le 19 brumaire an VIII, réclama de tous les membres présent un nouveau serment de fidèlité à la Constitution.
Mais ce dévouement pour les institutions républicaines ne résista pas au succès du coup d'état, et, le 4 nivôse an VIII (25 décembre 1799), Bonaparte ne s'opposa pas à ce que le Sénat conservateur fit entrer l'ardent partisan de la constitution au nouveau Corps législatif comme député de l'Allier ; il fut également secrétaire de cette Assemblée.
Le Premier Consul le nomma le 11 ventôse an VIII (2 mars 1800) à la préfecture de l'Indre : il prit ses fonctions à Châteauroux le 23 germinal an VIII (13 avril 1800). De l'Indre, il fut transféré à celle du Gard le 23 germinal an XII (13 avril 1804) (prise de fonctions à Nîmes le 20 prairial an XII : 9 juin 1804).
Créé Baron de l'Empire le 9 mars 1810, il fut nommé maître des requêtes au Conseil d'État le 18 novembre 1810, et envoyé comme intendant de l'intérieur en Hollande le 1er janvier 1811. Il avait été nommé commandeur de la Légion d'honneur à l'occasion de sacre de l'Empereur (1804).
Il adhéra à la déchéance de Napoléon Ier (avril 1814) mais fut laissé à l'écart par la première Restauration, rentra au Conseil d'État pendant les Cent-Jours et fut envoyé en mission dans la 9e division militaire (Nîmes) pour y réprimer les agitations royalistes. Il n’accepta pas sa nomination comme préfet de l'Hérault faite par l’Empereur le 4 mai 1815, préférant vivre dans la retraite.
La seconde Restauration le rendit à la vie privée. Il venait d'être retraité préfet (le 7 juillet 1819 avec une pension de retraite de 6 000 francs par ordonnance du 16 juin 1819), lorsqu'il fut élu députéà la « Chambre Introuvable », le 11 septembre suivant, au collège du département de l'Allier par 493 voix sur 788 votants et 1 139 inscrits. Il prit place dans l'opposition, vota contre les lois d'exception et combattit vivement le nouveau projet de loi électorale présenté par les ministres (24 mai 1820).
Il mourut dans le cours de la législature, le 24 septembre 1821 dans son château de Beaumont, à Agonges.
Vie familiale
Unique fils de Jean Baptiste Dalphonse, receveur du grenier à sel de Souvigny et Catherine Dufaud, François Jean-Baptiste épouse le 6 février 1777, à Souvigny, Marguerite Deléage (née le 4 janvier 1743 - Souvigny), fille de Antoine Deléage (24 août 1700 - Souvigny † 31 mai 1774 - Souvigny), sieur de La Tour, greffier en chef au présidial de Moulins (Allier).
De leur union naquit une unique fille, Elisabeth Virginie, née en 1795, mariée le 10 juin 1816 avec Pierre Joseph, baron[1] Durye (3 août 1783 - Moulins (Allier) † 7 juin 1849 - Moulins (Allier)), Lieutenant-colonel d'infanterie, Officier de la Légion d'honneur, Chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis.
Fonctions
- Receveur du grenier à sel de Souvigny (Allier) ;
- Conseiller général du département de l'Allier le 2 juillet 1790 ;
- Procureur-syndic du district de Moulins (Allier) (3 décembre 1791) ;
- Président du Conseil général de l'Allier (30 messidor an III : 18 juillet 1795) ;
- Député de l'Allier au Conseil des Anciens (24 vendémiaire an IV - 24 germinal an VII : 16 octobre 1795 - 13 avril 1799) ;
- Député au Corps Législatif (1800) ;
- Préfet de l'Indre (avril 1800 - 1804) ;
- Préfet du Gard (23 germinal an XII (13 avril 1804) - 1810) ;
- Maître des requêtes au Conseil d'État (18 novembre 1810) ;
- Intendant de l'intérieur en Hollande (1er janvier 1811) ;
- Préfet de l'Hérault (4 mai 1815, poste refusé) ;
- Député à la Chambre introuvable (1819-1821).
Titres
Distinctions
Règlement d'armoiries
« Losangé d’argent et d’azur ; au canton des barons préfets de l'Empire brochant.[2] »Ou « Losangé d'azur et d'or.[3] »Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Fiche de François Jean-Baptiste d'Alphonse sur roglo.eu ;
- Biographie sur lesapn.forumactif.fr : Les Amis du Patrimoine Napoléonien.
Bibliographie
- « François Jean-Baptiste d'Alphonse », dans Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français (1789-1891), XIXe siècle [détail de l’édition] (Wikisource)
Notes et références
- ↑ Confirmé noble par lettres patentes du 1er février 1817, puis créé baron à titre personnel par autres lettres du 30 août 1825.
- ↑ Source : lesapn.forumactif.fr, Les Amis du Patrimoine Napoléonien
- ↑ Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
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