- La Condamine-Châtelard
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La Condamine-Châtelard
Eglise de la Condamine-Châtelard.Administration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-de-Haute-Provence Arrondissement Barcelonnette Canton Barcelonnette Code commune 04062 Code postal 04530 Maire
Mandat en coursFrançois Honoré
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Vallée de l'Ubaye Démographie Population 147 hab. (2008) Densité 2,6 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 1239 m — maxi. 3047 m Superficie 56,08 km2 La Condamine-Châtelard est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, dans la vallée de l'Ubaye.
Ses habitants sont appelés les Condaminois.
Sommaire
Géographie
Le village marque l'entrée dans la haute vallée de l'Ubaye, à 1305 m d’altitude[1]. Il est situé à proximité du confluent de l’Ubaye et du ruisseau du Parpaillon. Il vit sous le fort de Tournoux, le « Versailles militaire du XIXe siècle », construit à la fin du XIXe siècle pour protéger la vallée des attaques de l’Italie, alors alliée de l'Allemagne impériale.
La commune est traversée par le sentier de grande randonnée GR 6.
Hameaux
Le Châtelard
Sommets et cols
- le Grand Bérard (3048 m)
- col du Parpaillon (2780 m)
- col de la Pare
Économie
De la commune dépend la petite station de ski de Sainte-Anne, dans le massif du Parpaillon.
Histoire
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes au XIIIe siècle[1], sous la forme Castellar. Le Châtelard tire son nom d’un château des comtes de Provence, détenteurs du fief jusqu’en 1388 (il passe ensuite aux comtes de Savoie)[2]. La situation du Châtelard, au carrefour de trois routes, une vers la basse vallée de la Durance par l’Ubaye, une autre vers la haute vallée de la Durance par le col de Vars et Embrun, et une autre vers l’Italie par le col de Larche, est mise à profit par la perception d’un péage[3]. Au traité d'Utrecht (1713), l’Ubaye et la seigneurie passent au roi de France.
En 1740, une crue fait d’importants dégâts[1].
À l'origine, La Condamine était un simple hameau du village de Châtelard, situé plus en hauteur. Lors de la Révolution, la commune de Châtelard fut créée, dont dépendait La Condamine. Puis au XIXe siècle, La Condamine prospéra, tandis que Châtelard perdait de l'importance. En 1850, le siège de la commune fut transféré de Châtelard à la Condamine, et la commune prit le nom de La Condamine-Châtelard[1],[4]. Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Rocher-Sec[4].
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le village de la Condamine est à peu près totalement détruit par les combats[5].
Toponymie
Selon Ernest Nègre, la localité du Châtelard apparaît pour la première fois dans les textes en 1351 (de Castellario). Le terme francoprovençal désigne une maison forte construite sur une hauteur[6]. Le nom de Condamine, non-daté, également franco-provençal, désigne une terre fertile, ou affranchie de charges[7].
Selon Charles Rostaing, le toponyme de Tournoux serait antérieur aux Gaulois[8].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 mars 2008 Christian Bonnet UMP mars 2008 François Honoré[9] Démographie
Courbe d'évolution démographique de La Condamine-Châtelard depuis 1765
Lieux et monuments
Architecture militaire
Le fort de Tournoux a été construit de 1843 à 1866, à 1730 m d’altitude. Des batteries lui sont ajoutées après 1870, et des abris bétonnés juste avant la Première Guerre mondiale. Enfin, on construit une batterie casematée en 1934, faisant partie de la ligne Maginot des Alpes[13],[14] et le pont de Tournoux[1].
La batterie de Dormilhouse, construite en 1879-1880 à 2519 m d’altitude, barre le col Bas ou col de Provence[15].
Le fortin de Serre de Laut, doté d’un poste extérieur, est construit en 1890-1893, sert de poste d’observation protégeant le fort de Tournoux[16].
Le tunnel du Parpaillon, envisagé dès 1694, est creusé de 1890 à 1900. Long de 520 m, il est emprunté par la route militaire La Condamine-Crevoux, et passe sous le col des Orres ou Parpaillon[17].
Architecture religieuse
- église Sainte-Catherine (1822) à la Condamine[1]
- au Châtelard : l’église Saint-Clément (1830, fonts baptismaux carolingiens[1], classés au titre objet comme d’époque médiévale[18], le chœur est voûté en cul-de-four, le clocher est construit contre le chœur[19] de la chapelle des Pénitents, probablement de la même époque ; château fort en ruines
- chapelles Sainte-Anne, Saint-Roch, du Villard-Haut, de Clausal[1]
Cadrans solaires
Le petit village de Tournoux a six cadrans, dont :
- celui du presbytère date de 1801, et a été peint par le curé qui se nomme et donne ses titres dans la légende ; celui de la cure date de 1817, avec pour légende « Mortel je règle ta carrière, cette heure peut être ta dernière »[20] ;
- un autre cadran très riche, sur la maison du garde-champêtre, date de 1993 et porte la légende « Honni soit qui mal y pense »[21].
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Articles de Wikipédia
- Anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Vallée de l'Ubaye
Liens externes
Sources
Bibliographie
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p.
- Sous la direction d’Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969
Notes
- Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7)
- Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 172 Sous la direction d’
- Lucien Stouff, « Ports, routes et foires du XIIIe au XVe siècle », carte 12 et commentaire in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit.
- notice communale de La Condamine-Châtelard sur la base de données Cassini, consultée le 24 juillet 2009 EHESS,
- M. Villard, « La guerre de 1939-1945, la Résistance et le débarquement en Provence », carte 195 et commentaire in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume III : Formations dialectales (suite) ; formations françaises § 26701, p 1468
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume III : Formations dialectales (suite) ; formations françaises § 27001
- Charles Rostaing, « Toponymie d’origine pré-gauloise », carte 11 et commentaire in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit.
- Site de la préfecture des AHP
- Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 10 janvier 2009 Insee,
- Historique des populations par commune depuis le recensement de 1962 (fichier Excel), mis à jour en 2010, consulté le 21 juillet 2010 Insee,
- La Condamine-Châtelard sur le site de l'Insee
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, 1986, 559 p., p 334-335
- Notice no IA04000005, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, 22 septembre 1999, consultée le 26 septembre 2010 P. Truttmann, D. Faure-Vincent,
- Raymond Collier, op. cit., p 334
- Notice no IA04000004, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, 22 septembre 1999, consultée le 4 novembre 2008 Gérard Roucaute,
- Notice no IA04000003, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, 22 septembre 1999, consultée le 4 novembre 2008 P. Truttmann, D. Faure-Vincent,
- Notice no PM04000843, sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 4 novembre 2008 Arrêté du 8 juin 2000,
- Raymond Collier, op. cit., p 378
- ISBN 2-7449-0309-4 , p 49 Jean-Marie Homet et Franck Rozet, Cadrans solaires des Alpes-de-Haute-Provence, Édisud, Aix-en-Provence, 2002,
- Homet et Rozet, Cadrans solaires..., p 53
Catégories :- Commune des Alpes-de-Haute-Provence
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