- Saint-Mandé
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Pour les articles homonymes, voir Saint-Mandé (homonymie).
Saint-Mandé
La station de métro Saint-Mandé et rues avoisinantes.
DétailAdministration Pays France Région Île-de-France Département Val-de-Marne Arrondissement Nogent-sur-Marne Canton Saint-Mandé Code commune 94067 Code postal 94160 Maire
Mandat en coursPatrick Beaudouin (UMP)
2008-2014Intercommunalité sans Site web http://www.mairie-saint-mande.fr Démographie Population 22 518 hab. (2008) Densité 24 476 hab./km² Gentilé Saint-Mandéens, Saint-Mandéennes Géographie Coordonnées Altitudes mini. 42 m — maxi. 54 m Superficie 0,92 km2 Saint-Mandé est une commune française jouxtant Paris, située dans le département du Val-de-Marne. C'est aujourd'hui la sixième plus petite commune en superficie de la région Île-de-France[1].
Ses habitants sont appelés les Saint-Mandéennes et les Saint-Mandéens.
Sommaire
Origine du nom
Saint Maudez était un abbé d'origine bretonne, né au VIe siècle. Une relique fut ramenée sur le site du futur Saint-Mandé au Xe siècle, et une chapelle y fut construite pour l'honorer.
Historique
À la fin du XIe siècle, ce n'est qu'un hameau de quelques maisons groupées autour de la chapelle. Il faut attendre la construction d'un prieuré de bénédictins dépendant de l’abbaye Saint-Magloire de Paris, pour que se constitue un village d'une centaine de maisons, rattaché à la commune de Charenton-Saint-Maurice. En 1274, un mur d'enceinte est construit à l'initiative de Philippe le Hardi qui désire clore le bois de Vincennes, alors domaine de chasse royal. La cité se reconstruit alors le long de la muraille et du fossé nommé « Chaussiée de l'Estanc ».
Au XIVe siècle est érigée la Tourelle, une défense avancée du château de Vincennes. Elle laissera son nom au quartier où elle se trouvait. Au XVIe siècle, un château dont il ne reste aucun vestige aujourd'hui voit se succéder les seigneurs d'Orgemont, de Nicolaï, et de Bérulle.
En 1654, Fouquet, surintendant des finances de Louis XIV achète la propriété de Catherine de Beauvais, femme de chambre d'Anne d'Autriche et initiatrice amoureuse du jeune Louis XIV. Cette luxueuse demeure entourée de jardins signés Le Nôtre préfigure déjà Vaux-le-Vicomte. On y voit passer les grands : Mazarin, le duc d'Orléans, Henriette de France, Henriette d'Angleterre, le roi Louis XIV, et les artistes : Le Brun, La Fontaine, Madame de Sévigné, Corneille, Molière. Lorsque Fouquet est arrêté sur les ordres de Colbert en 1661, son domaine est mis à sac, confisqué puis vendu en 1705 à une communauté religieuse.
Saint-Mandé devient une commune autonome en 1790. Si celle-ci traverse sans évènement notoire le XIXe siècle puis le XXe siècle, elle voit cependant son territoire diminuer à plusieurs reprises lors des extensions successives des limites de Paris. En 1844, avec la construction de l'Enceinte de Thiers, Saint-Mandé perd une grande partie de sa superficie avec l'incorporation des actuels quartiers du Bel-Air et de Picpus à l’intérieur des fortifications de Paris, et leur annexion administrative à la ville en 1860. À cette époque également, débute la construction de la ligne de Vincennes (l'actuel tracé du RER) qui tracera un profond sillon sur la partie nord de la commune pour le passage des voies de la ligne de chemin de fer, inaugurée le 22 septembre 1859. Saint-Mandé possèdait d'ailleurs une gare sur la ligne, la Gare de Saint-Mandé, située à la hauteur de l'actuel commissariat de la ville. Enfin, en 1929, le territoire du bois de Vincennes est rattaché à Paris, amputant une grande surface non habitée de la ville.
Dans les années 1960, on assiste à la construction du boulevard périphérique sur l'ancien territoire de la Zone qui séparait Saint-Mandé du 12e arrondissement de Paris, et, il y a quelques années, à celle des murs anti-bruit qui le bordent. Derrière ce rempart de béton, Saint-Mandé sait préserver quelques immeubles bourgeois et les hôtels particuliers qui se sont construits à la fin du XIXe siècle.
Géographie
Saint-Mandé a pour seules communes limitrophes : Vincennes, Montreuil-sous-Bois et les 12e et 20e arrondissements de Paris.
La commune de Saint-Mandé s'étend seulement sur 92 ha, en raison notamment de l'amputation historique du quartier du Bel-Air de Paris au XIXe siècle et du rattachement administratif du bois de Vincennes, dont elle avait la dépendance jusqu'en 1929, à Paris. Une conséquence de la petite superficie actuelle de Saint-Mandé est l'augmentation mécanique de la densité de population, qui avec plus de 24 000 personnes au km2 est l'une des plus élevées d'Europe, mais cependant similaire au 12e arrondissement de Paris limitrophe.
La commune de Saint-Mandé est traversée par un axe nord-sud majeur, l’avenue du Général-de-Gaulle (anciennement avenue de la République), et un axe est-ouest important l'avenue de Paris ou RN 34. On peut citer une autre rue historique et importante de la ville qu'est la chaussée de l'Étang qui longe le bois de Vincennes au niveau du lac de Saint-Mandé.
Héraldique
Écartelé : au premier d'argent à l'écureuil rampant de gueules ; au deuxième d'azur à la tourelle accompagnée de son avant-mur mis en fasce, le tout d'argent, maçonné et ajouré de sable ; au troisième d'azur à trois fasces ondées d'argent, accompagnées en pointe d'un croissant du même ; au quatrième de gueules au chevron d'or accompagné de trois molettes d'éperon du même.
La devise de la ville est : « Cresco et floresco », ce qui signifie « Je croîs et je fleuris »
Démographie
En 2008, Saint-Mandé est la 23e commune la plus peuplée du Val-de-Marne (sur 47) et la 377e au niveau national.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1995 - Patrick Beaudouin UMP 1983 1995 Robert-André Vivien RPR 1944 1983 Jean Bertaud RPR 1936 1944 Camille Mège 1900 1936 Charles Digeon Toutes les données ne sont pas encore connues. Jumelages
- Waltham Forest (Royaume-Uni) depuis le 21 avril 1956
- Eschwege (Allemagne) depuis le 23 septembre 1989
- Concord (États-Unis) depuis le 15 mars 1997
- Tres Cantos (Espagne) depuis le 12 mars 2005
- Acre (Israël) depuis le 21 septembre 2010[4]
Économie
Saint-Mandé accueille le siège et la photothèque de l’Institut géographique national (ou IGN).
La ville héberge trois institutions médicales importantes:
- l’hôpital d'instruction des armées Bégin.
- l'Institut le Val Mandé (anciennement l'Institut départemental des aveugles transféré à Saint-Mandé en 1889) pour la promotion et la réadaptation des aveugles.
- le SAMU social de Paris est installé depuis décembre 1996 dans l'hospice Saint-Michel construit en 1830 et rattaché à Paris en 1929[5].
Lieux touristiques
- Monuments :
- l'Église Notre-Dame, construite entre 1883 et 1885 au 84, avenue du Général-de-Gaulle.
- l’hôpital Bégin, construit entre 1855 et 1858 au 69, avenue de Paris.
- la Maison de garde, une sompteuse maison à colombages du XVIe siècle, au 44 de la chaussée de l'Étang (maison privée).
- au cimetière Nord de Saint-Mandé, la stèle funéraire de Juliette Drouet qui fut la fidèle maîtresse de Victor Hugo.
- au Cimetière Sud de Saint-Mandé, différentes stèles dont celles d'Alfred Grévin, Jules Moinaux, du chanteur Paulus et des maires Jean Bertaud, Robert-André Vivien.
- Cartothèque et Photothèque nationales, 2/4 avenue Pasteur
- Zones de promenades :
- le lac de Saint-Mandé, dans le bois de Vincennes
- le Parc zoologique de Vincennes est limitrophe de Saint-Mandé
Sports et loisirs
La ville de Saint-Mandé possède un bon club de handball, l'ASM ou AS Saint-Mandé Handball, fondé en 1973 dont l'équipe première évolue en général en Nationale 1 et Nationale 2 et ayant même gagné le titre de Champion de France en cadet en 1978, en junior en 1998 et 2003[6]. L'Association sportive de Paris-Saint-Mandé (ASPSM) est un club de football créé le 9 avril 2011. Ce club qui débutera ses matchs officiels en division 4 du district du Val-de-Marne lors de la saison 2011-2012, joue sous les couleurs marine et ciel.
Une brocante annuelle a lieu tous les seconds samedis du mois de septembre.
Personnalités liées à Saint-Mandé
- Jean-Paul Bacquet, homme politique, né en 1949 à Saint-Mandé
- Patrick Beaudouin, député-maire de la ville de Saint-Mandé
- Juliette Benzoni, écrivaine, qui habite Saint-Mandé
- Charles Berling, acteur, né le 30 avril 1958 à Saint-Mandé et y ayant grandi
- Maurice Boitel, peintre, qui a peint de nombreux tableaux de Saint-Mandé
- Pierre Boussel dit Pierre Lambert, homme politique français trotskyste, qui a vécu plus de soixante ans et jusqu'à sa mort, à Saint-Mandé[réf. nécessaire]
- Martine Carol, actrice, née le 16 mai 1920 à Saint-Mandé
- Armand Carrel, journaliste et écrivain, décédé en 1836 à Saint-Mandé
- Gustave Gaspard Chaix d'Est-Ange, né le 9 juillet 1832 à Saint-Mandé (Seine), avocat et homme politique français du XIXe siècle
- Pierre Christin, auteur de bandes dessinées, né en 1938 à Saint-Mandé
- Pierre Cochereau, organiste, né en 1924 à Saint-Mandé
- Claudette Colbert, actrice franco-américaine, née en 1903 à Saint-Mandé
- Georges Courteline, écrivain et pamphlétaire, qui a vécu, est mort dans le quartier de Saint-Mandé annexé à Paris en 1860 (voir Enceintes de Paris)
- Bruno Cremer, acteur, né en 1929 à Saint-Mandé
- Alexandra David-Néel, exploratrice du Tibet et écrivain, née en 1868 à Saint-Mandé
- Jean-Jacques Debout, chanteur et compositeur, qui a passé son enfance à Saint-Mandé
- Frédéric Diefenthal, comédien et producteur français, né en 1968 à Saint-Mandé
- Arthur Dupont, acteur, né en 1985 à Saint-Mandé
- Nicolas Fouquet, surintendant des Finances, qui fut propriétaire d'un château à Saint-Mandé
- Bernard Frize, peintre contemporain, né en 1954 à Saint-Mandé
- Emmanuelle Gaume, présentatrice de télévision, née en 1968 à Saint-Mandé
- Jean-Paul Goude, dessinateur, directeur artistique et publicitaire, né et qui a passé son enfance à Saint-Mandé
- Alfred Grévin, sculpteur, caricaturiste, dessinateur et créateur de costumes de théâtre qui a fondé le musée Grévin, enterré en 1892 à Saint-Mandé
- Jules Guesde, homme politique français, mort en 1922 à Saint-Mandé
- Alice Guy, actrice et réalisatrice, née en 1873 à Saint-Mandé
- Adèle Hugo, fille de Victor Hugo, internée en maison de santé à Saint-Mandé entre 1872 et sa mort en 1915
- Marc Jolivet, acteur et humoriste, né en 1950 à Saint-Mandé
- Pierre Jolivet, frère du précédent, metteur en scène, né en 1952 à Saint-Mandé
- Antoine Alexandre Julienne de Bélair, général d'Empire, mort à Saint-Mandé en 1838
- Jacqueline Lamba, peintre, née en 1910, mariée avec André Breton
- Dominique Laffin, actrice, née en 1952 à Saint-Mandé
- Robert Lamoureux, compositeur, acteur, né en 1920 à Saint-Mandé[7]
- Jean José Marchand, écrivain, critique d'art, de cinéma, et de littérature, qui habitait Saint-Mandé
- Paul Meyer, philologue, décédé à Saint-Mandé en 1917.
- Edmond Miniac, juriste, mort en 1947 à Saint-Mandé
- René Mouchotte, leader-pilote des Forces françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale, né en 1914 à Saint-Mandé
- Charles Nungesser, aviateur, qui vécut à Saint-Mandé
- Paulus, chanteur du XIXe siècle ayant vécu et étant mort rue Faidherbe à Saint-Mandé
- Éric Serra, musicien et compositeur de musiques de films, né en 1959 à Saint-Mandé
- Smaïn, comédien et humoriste, qui a grandi à Saint-Mandé où il était élève de l'école Notre-Dame et puis du lycée Saint-Michel
- Yves Ternon, né en 1932 à Saint-Mandé, historien du génocide arménien
- Germaine Tillion, ethnologue et résistante, qui vivait à Saint-Mandé et y est décédée en 2008[8],[9]
- Jean-Claude Vajou, journaliste politique, décédé en 2003 à Saint-Mandé
- Eugène-François Vidocq, aventurier et ancien directeur de la Sûreté, qui a vécu à Saint-Mandé
- Robert-André Vivien, secrétaire d'État au logement sous Georges Pompidou, qui fut député-maire de Saint-Mandé
- Paul Wachs, pianiste, organiste et compositeur, décédé à Saint-Mandé en 1915
- Ferdinand Zecca, réalisateur, décédé en 1947 à Saint-Mandé
Transports
- Saint-Mandé et Bérault
- Porte Dorée
- Ainsi que par plusieurs lignes de bus RATP 46 56 86 325
Notes et références
- Vaudherland, Margency, Gouzangrez, Le Plessis-Luzarches et Le Pré-Saint-Gervais. Après
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee
- Notice communale de Saint-Mandé sur le site Cassini de l’EHESS
- Le Conseil Municipal de Saint-Mandé approuve la proposition de jumelage avec la ville d’Akko
- Patrimoine de Saint-Mandé sur le site officiel de la mairie.
- Historique de l'ASM sur son site officiel
- 1986, son conservatoire Robert Lamoureux. La ville a nommé, en
- Décès de Germaine Tillion, ethnologue et résistante dans Le Figaro du 19 avril 2008.
- 2005, une école Émilie et Germaine Tillion en hommage à elle et sa mère, déportées à Ravensbrück. Germaine Tillion a vécu à Saint-Mandé pendant de nombreuses années. À ce titre la ville a nommé, en janvier
Liens externes
Catégories :- Saint-Mandé
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