- Robert Lamoureux
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Robert Lamoureux
Données clés Naissance 4 janvier 1920
Saint-Mandé (Seine)Nationalité Française Décès 29 octobre 2011 (à 91 ans)
Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)Profession Acteur, réalisateur Films notables Papa, maman, la bonne et moi, Mais où est donc passée la septième compagnie ? Robert Lamoureux (né Robert Marcel Adolphe Lamoureux le 4 janvier 1920 à Saint-Mandé et mort le 29 octobre 2011 à Boulogne-Billancourt[1]) est un acteur, humoriste, auteur dramatique, réalisateur, poète, parolier et scénariste français.
Sommaire
Biographie
Né le 14 janvier 1920 dans un milieu modeste du Val-de-Marne, Robert Lamoureux met fin à sa scolarité à la fin de l'école primaire pour effectuer des petits boulots, dès l'âge de 14 ans. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, il devient comptable dans les houillères de Colomb-Béchar, en Algérie. Il revient ensuite à Paris, pour exercer la profession de représentant commercial pour des machines à écrire.
Robert Lamoureux commence sa carrière au cabaret, en 1949, où il interprète ses propres chansons et récite des monologues cocasses. Il est l'un des précurseurs de ce qu'on appelle aujourd'hui le stand-up (l'acteur/actrice joue son spectacle qui semble improvisé, seul(e) en scène, debout). En bon saltimbanque, Robert Lamoureux touche par la suite à toutes les facettes du spectacle : music-hall, disque, radio, théâtre… Il est l'auteur de quatorze pièces plaisantes et drôles dont certaines tiennent l'affiche plusieurs années[2].
Il reçoit en 1950 un Grand prix du disque pour la chanson Papa, maman, la bonne et moi avant que le cinéma ne s'intéresse à lui. Il connaît de gros succès dans les années 1950, avec des comédies de théâtre de boulevard, où il impose un personnage mince, séduisant et drôle. De cette époque, on peut retenir notamment Papa, maman, la bonne et moi (1954) de Jean-Paul Le Chanois, inspiré d'un de ses numéros de cabaret, et Papa, maman, ma femme et moi (1955), du même réalisateur. En 1955, il joue avec Betsy Blair dans Rencontre à Paris. Il incarne deux fois un Arsène Lupin plein de gouaille (Les Aventures d'Arsène Lupin, 1956, de Jacques Becker ; Signé Arsène Lupin, 1959, d'Yves Robert).
En 1960, il passe derrière la caméra pour réaliser des films adaptés de pièces de boulevard dont il est l'auteur (Ravissante et La brune que voilà), qui connaissent des succès en salles mais rebutent la critique. Après une longue éclipse au cinéma, Robert Lamoureux réinvente le vaudeville militaire avec notamment la série de la Septième Compagnie, dont les exploits remplissent les salles : Mais où est donc passée la septième compagnie ? (1973), On a retrouvé la septième compagnie (1975), La Septième Compagnie au clair de lune (1977). On le retrouve dans un de ses meilleurs rôles, subtil et doux-amer, dans L'Apprenti salaud (1977) de Michel Deville. Mais Robert Lamoureux avoue que le cinéma l'ennuie : il préfère le théâtre auquel il consacre l'essentiel de sa carrière.
Robert Lamoureux écrit des chansons comme Papa, maman, la bonne et moi ou Histoire de roses, ainsi que quelques poèmes comme L’éloge de la fatigue. En 1972, il a un différend avec Claude François, en effet Robert Lamoureux avait écrit une chanson Viens à la maison et Claude François a écrit sa chanson homonyme. Robert Lamoureux porte plainte pour plagiat, Claude François perd son procès et il doit changer son titre qui devient Viens à la maison, y a le printemps qui chante.
Robert Lamoureux se marie en secondes noces avec Magali de Vendeuil, pensionnaire de la Comédie-Française, morte le 12 janvier 2009[3] et dont il aura eu une fille. De sa première femme, une amie d'enfance qu'il avait épousée à 22 ans, il avait eu trois enfants.
Décédé le 29 octobre 2011 des suites d'un coma, il est inhumé le 4 novembre 2011 auprès de sa femme Magali de Vendeuil à Neauphle-le-Vieux (Yvelines), après des obsèques religieuses en l'église de Boulogne-Billancourt[4],[5].
Cinéma
Réalisateur
- 1960 : Ravissante
- 1960 : La Brune que voilà
- 1973 : Mais où est donc passée la septième compagnie ?
- 1974 : Impossible... pas français
- 1975 : On a retrouvé la septième compagnie
- 1975 : Opération Lady Marlène
- 1977 : La Septième Compagnie au clair de lune
Acteur
- 1951 : Le Roi des camelots
- 1951 : Le Don d'Adèle
- 1951 : Au fil des ondes
- 1951 : Chacun son tour
- 1952 : Allô... je t'aime
- 1953 : Lettre ouverte
- 1953 : L'incantevole nemica (Pattes de velours) : Roberto
- 1953 : Virgile
- 1953 : Femmes de Paris de Jean Boyer
- 1953 : Village magique
- 1954 : Escalier de service : François Berthier
- 1954 : Papa, maman, la bonne et moi : Robert Langlois
- 1955 : Si Paris nous était conté : Latude
- 1956 : Papa, maman, ma femme et moi : Robert Langlois
- 1956 : Rencontre à Paris : Maurice Legrand
- 1956 : Une fée pas comme les autres
- 1957 : L'amour est en jeu de Marc Allégret : Robert Fayard
- 1957 : Les Aventures d'Arsène Lupin : Arsène Lupin
- 1958 : La Vie à deux : Thierry Raval
- 1959 : Signé Arsène Lupin : Arsène Lupin
- 1960 : La Française et l'Amour : Désiré
- 1960 : Ravissante : Thierry
- 1960 : La Brune que voilà : Germain
- 1973 : Mais où est donc passée la septième compagnie ? : Colonel Blanchet
- 1974 : Impossible... pas français : le jardinier
- 1975 : On a retrouvé la septième compagnie : Colonel Blanchet
- 1975 : Opération Lady Marlène : le général
- 1977 : L'Apprenti salaud : Antoine Chapelot
- 1991 : Le Jour des rois : Albert
Théâtre
Auteur
- L'Amour foot (1993)
- Le Charlatan
- La Taupe
- Diable d'homme (1980)
- La Brune que voilà (1957)
- Si je peux me permettre (1996)
- La Soupière (1971)
- Un rossignol chantait
- Frédéric
- Échec et meurtre
- Le Tombeur (adaptation de La Brune que voilà pour Michel Leeb) (1986)
- Adélaïde 90
Comédien
- 1951 : Ombre chère de Jacques Deval, mise en scène de l'auteur, Théâtre Édouard VII
- 1954 : La Manière forte de Jacques Deval, mise en scène de l'auteur, Théâtre de l'Athénée
- 1958 : La Brune que voilà de Robert Lamoureux, mise en scène de l'auteur, Théâtre des Variétés
- 1959 : La Brune que voilà de Robert Lamoureux, mise en scène de l'auteur, Théâtre des Célestins
- 1959 : Un rossignol chantait de Robert Lamoureux, mise en scène Jean Marais, Théâtre des Variétés
- 1962 : Turlututu de Marcel Achard, mise en scène Jean Meyer, Théâtre Antoine
- 1964 : Jo de Claude Magnier, mise en scène Jean-Pierre Grenier, Théâtre des Nouveautés
- 1967 : Faisons un rêve de Sacha Guitry, mise en scène Robert Lamoureux, Théâtre des Célestins
- 1967 : Frédéric de Robert Lamoureux, mise en scène Pierre Mondy, Théâtre Edouard VII
- 1968 : Désiré, de Sacha Guitry, mise en scène Pierre Dux, Théâtre du Gymnase, Théâtre du Palais-Royal
- 1969 : Domino de Marcel Achard, mise en scène Pierre Mondy, Théâtre des Variétés
- 1969 : Échec et meurtre de Robert Lamoureux, mise en scène Jean Piat, Théâtre des Ambassadeurs
- 1971 : La Soupière de Robert Lamoureux, mise en scène Robert Lamoureux & Francis Joffo, Théâtre Edouard VII
- 1974 : Le Charlatan de Robert Lamoureux, mise en scène Francis Joffo, Théâtre des Bouffes-Parisiens
- 1976 : Knock de Jules Romains, mise en scène Jean Meyer, Théâtre des Célestins
- 1980 : Le Charlatan de Robert Lamoureux, mise en scène Francis Joffo, Théâtre des Célestins
- 1980 : ... Diable d'homme ! de Robert Lamoureux, mise en scène Daniel Ceccaldi, Théâtre des Bouffes-Parisiens
- 1984 : Le Dindon de Georges Feydeau, mise en scène Jean Meyer, Théâtre du Palais-Royal
- 1985 : La Prise de Berg-Op-Zoom de Sacha Guitry, mise en scène Jean Meyer, Théâtre des Célestins
- 1986 : La Prise de Berg-Op-Zoom de Sacha Guitry, mise en scène Jean Meyer, Théâtre des Nouveautés, Théâtre de la Michodière
- 1986 : Le Tombeur de Robert Lamoureux, mise en scène Jean-Luc Moreau, Théâtre des Variétés
- 1987 : La Taupe de Robert Lamoureux, mise en scène Francis Joffo, Théâtre Antoine
- 1989 : Adélaïde 90 de Robert Lamoureux, mise en scène Francis Joffo, Théâtre Antoine
- 1992 : L'Amour foot de Robert Lamoureux, mise en scène Francis Joffo, Théâtre Antoine
- 1996 : Si je peux me permettre de Robert Lamoureux, mise en scène Francis Joffo, Théâtre des Nouveautés
- 1999 : Si je peux me permettre de Robert Lamoureux, mise en scène Francis Joffo, Théâtre Saint-Georges
- 2002 : Le Charlatan de Robert Lamoureux, mise en scène Francis Joffo, Théâtre du Palais-Royal
Poèmes, courts monologues ou chansons
- CD « Papa, maman, la bonne et moi : Robert lamoureux », Believe / Rym Musique, 2000, 19 titres
- De quoi donc tu causes ? (chanson)
- Papa, Maman, la bonne et moi (chanson; paroles et musique : Robert Lamoureux)
- La plupart du temps
- Souris à la vie (chanson)
- Le dernier de la classe
- Viens à la maison (chanson)
- Qu'est-ce que tu crois ? (chanson)
- Éloge de la fatigue
- La chasse au canard
- Banlieue (chanson)
- Liberté Java (chanson)
- Histoire de roses (chanson; paroles et musique : Robert Lamoureux) — autres interprètes : Patachou (1950), Renée Lamy, Lucette Raillat
- Éloge de mon prénom
- Lettre à Dédé
- J'aurais aimé savoir chanter (chanson)
- Saint-Mandé
- Voyage en Italie
- Enfantillage
- Passé simple
- Album « J'ai un moral à tout casser »
- J'ai un moral à tout casser
- Viens pas trop tard
- La voiture d'occasion
- Le printemps
- Métro (chanson; paroles : Robert Lamoureux — musique : Henri Bourtayre) — autre interprète : Yves Montand
- Fanfan la Tulipe
- Foire du Trône (chanson; paroles : Robert Lamoureux — musique : René Delauney)
- Le déménagement
- Laissez-les s'envoler — Geneviève Guitry
- Cinq à sept — Harry Séguéla
- Le trac
- Album « […] »
- Hold-up
- Retour de vacances
- Le tour de France / La chasse à cour
Distinctions
- 1950 : Grand Prix du disque, pour Papa, maman, la bonne et moi[1]
- 1986 : le « Conservatoire Robert-Lamoureux » est le nom désormais donné au Conservatoire municipal de Saint-Mandé (Val-de-Marne), pour l'enseignement de la musique et de la danse
- 2000 : Officier de la Légion d’honneur[1]
- 2009 : Médaille Grand Vermeil, de la Ville de Paris[6]
Notes et références
- « Cinéma : Le réalisateur de la «7ème compagnie» Robert Lamoureux est mort », dans Le Matin, 29 octobre 2011 [texte intégral (page consultée le 29 octobre 2011)].
- « Décès de Robert Lamoureux », Le Figaro, 29 octobre 2011.
- Le Figaro, édition du 16 janvier 2009.
- Thomas Padilla, « Mort de Robert Lamoureux, auteur, acteur et chansonnier populaire », dans L'Express, 29 octobre 2011 [texte intégral (page consultée le 11 novembre 2011)]
- Décès de Robert Lamoureux », 2011. Consulté le 11 novembre 2011 Julien, «
- « Robert Lamoureux », dans Rire et Chansons, 2009 [texte intégral (page consultée le 29 octobre 2011)].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Robert Lamoureux sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
- Robert Lamoureux sur AlloCiné
- Robert Lamoureux sur Ciné Mémorial
- Vidéo : Robert Lamoureux en 1968, une archive de la Télévision suisse romande, interview de Catherine Charbon
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