- Saguenay/Lac-Saint-Jean
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Saguenay–Lac-Saint-Jean
Saguenay–Lac-Saint-Jean Administration Pays Canada Type Région administrative Province Québec Chef-lieu Saguenay Autres villes Alma, Dolbeau-Mistassini, Saint-Félicien, Roberval Ministre responsable Serge Simard Géographie Superficie 95 893 km² Démographie Population 274 919 hab. (2008) Densité 2,9 hab./km² Langue(s) Français Groupes ethniques Canadiens français, Innus Le Saguenay–Lac-Saint-Jean est une région administrative du Québec, située sur la rive nord du Saint-Laurent. Elle est composée de quatre municipalités régionales de comté (MRC) et de 49 municipalités.
Considéré comme une région ressource, le Saguenay–Lac-Saint-Jean est la troisième plus grande division territoriale québécoise avec une superficie de 95 893 km². Malgré son étendu, on retrouve principalement les 277 007 saguenéens et jeannois dans une immense dépression du bouclier canadien, le long de la rivière Saguenay et autour du Lac Saint-Jean. La forêt et surtout l’eau sont les principales ressources naturelles de la région.
Habitée au départ par les Montagnais, la région, exploité par les premiers européens (français et anglais) pour commerce des fourrures au XVIIe siècle et XVIIIe siècle, fut ouverte à la colonisation au cours du XIXe siècle. L’installation de scierie et l’exploitation du bois pour la pulpe, puis le papier permirent le développement économique de la région au début du XXe siècle. Au cours des années 1920, les principaux cours d’eau sont harnachés pour la production électrique qui mèneront à l’implantation d’alumineries. Celles-ci stimuleront la croissance démographique et économique de la région qui deviendra un pôle industriel important du Québec.
Géographie
Le territoire
Situé au sud-est du Québec et au nord du fleuve Saint-Laurent, entre le 48° et le 53° de latitude nord et entre le 70° et le 75° de longitude ouest, la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean représente la troisième division territoriale en superficie de la province avec ses 95 893 km² (1,04 % du Canada et 6,74 % du Québec)[1]. Elle couvre un superficie équivalente à la Corée du Sud[2], l'Indiana[3] ou de plus de trois fois la Belgique[4]. Sur une carte, les limites du territoire prennent la forme d'un cerf-volant inversé ( 550 kilomètres du nord au sud et 330 kilomètres d'est en ouest ) et correspondent pratiquement au bassin hydrographique de la rivière Saguenay. Au nord-est on retrouve la Côte-Nord; au nord-ouest; le Nord-du-Québec au sud-ouest; la Mauricie et au sud-est; la région de la Capitale-Nationale. Son découpage administratif a lieu le 29 mars 1966 avec la création des région administrative du Québec.
La région est composée de 4 municipalités régionales de comté (MRC) :
et de la Ville de Saguenay
Ces MRC sont regroupent un total de 49 municipalités, 10 territoires non-organisés et 1 réserve indienne:
Municipalités:
Territoires non-organisés :
Réserve Indienne :
Géologie et relief
Comme près de 90 % du territoire québécois, le sous-sol de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean fait partie du bouclier canadien. Situé plus précisément dans la province de Grenville, il est formé en majeure partie de roches ignées (gneiss, anorthosite et granite) de l’ère précambrienne et, à l'est du Lac Saint-Jean et près du secteur Chute-aux-Galets, à Shipshaw, de roches de la période du paléozoïque.[5]
Cette composition solide, érodé par le temps, a donnée naissance à un relief arrondis et peu abrupte dans la plupart des plateaux qui entourent la vallée encaissée entre deux failles (le massif des Monts Valin au nord et l'abrupte d'Héberville au sud) dans laquelle on trouve la majeure partie de la population de la région. L'élévation se fait principalement par plateaux[6].
Par exemple, au Saguenay, la majeure partie des sols en dessous de 100 mètres prend la forme de microreliefs élaborés par un ravinement intense. La section de 100 à 180 mètres s'élève en plateaux et représente les terres les plus favorables à l'agriculture. Au-delà de 180 mètres, le relief adopte les caractéristiques du bouclier canadien avant une élévation rapide causée par les massifs des Monts Valin, point culminant de la région (Pic Dubuc à 980 mètres), au nord et le massif des Laurentides au sud[6].
C'est au quaternaire, durant la dernière grande glaciation, que la plupart des sols en prendront leur apparence actuelle. Le relief de la région est composée de hautes-terres (Plateau de Laurentides et Plateau du Labrador) façonnées par des glaciers de 2 kilomètres d'épaisseur il y a 12 000 ans et pauvres en sédiments ainsi que les basses-terres (Pourtour du Lac Saint-Jean et Basses-terres du Saguenay séparés par le horst de Kénogami) résultant de l'invasion marine qui suivi la glaciation 1500 ans plus tard et qui forma le Golfe de Laflamme, un bras de la Mer de Champlain. Les sols inférieurs à 180 mètres résultent de dépôts marins argileux[7].
Les sols argileux de la région, où demeure la majeure partie de la population représentent les principales terres fertiles mais démontrent également leur instabilité par les nombreux exemples visibles d'anciens glissements de terrains[8]. Ces zones, la plupart du temps situés près des cours d'eau, provoquent parfois des coulées argileuses.
Les événements de Saint-Jean-Vianney sont une preuve éloquente de l'instabilité des sol de la région. Le 4 mai 1971, une partie de ce village situé sur la rive nord de la rivière Saguenay, près de Jonquière, s'est effondré dans la rivière suite à un glissement de terrain laissant un cratère de 32 hectares et causant 31 morts.
Le Fjord du Saguenay
Article détaillé : Fjord du Saguenay.Une des principales particularités géomorphologiques de la région est le Fjord du Saguenay. Constituant l'un des rares fjords qui ne débouche pas sur une mer, cette profonde déchirure du bouclier canadien[9] est considérée comme le fjord le plus méridional du monde[10]. Les falaises escarpés surplombant la rivière Saguenay aurait été formés par une succession d'événements géologiques s'échelonnant sur 900 millions d'années[11]. La phase finale se serait produite il y a 180 millions d'années créant un fossé d'effondrement appelé graben du Saguenay. Les glaciers auraient par la suite altérés et modelés cette gigantesque faille en forme d'auge, caractéristique des vallées glaciaires. Suite au retrait des glaciers, l'eau de mer envahissait le secteur conférant à la faille ses caractéristiques de Fjord, soit une vallée glacière envahit par la mer.
Le fjord du Saguenay est aujourd'hui une aire protégée, un statut assumé pour sa partie terrestre par le Parc national du Saguenay et par le Parc marin du Saguenay/Saint-Laurent pour sa partie maritime. Cette réalisation est le fruit d'une concertation des deux paliers gouvernementaux, fédérale et provinciale, ce qui constitut un précédant au Québec en matière de protection de territoire.
Recevant à la fois l'eau salée du fleuve Saint-Laurent et l'eau douce du Lac Saint-Jean, la rivière fait près de 120 kilomètres de longueur, possède une largeur maximale de 3 kilomètres et une profondeur maximale de 275 mètres.
La plaine du Lac Saint-Jean
Article détaillé : Lac Saint-Jean.Le pourtour du Lac-Saint-Jean, réservoir d'eau douce, sont le résultat du retrait du golfe de Laflamme de la mer de Champlain il y a 10 000 ans. Constituant une plaine fertile à l'Est comme à l'Ouest du lac, enrichie par des dépôts marins argileux, cette vallée est entourée par le bouclier canadien.
Hydrographie
Articles détaillés : Rivière Saguenay et Lac Saint-Jean.L’eau douce recouvre plus de 7,4 % (7 929 km²) de la superficie du Saguenay-Lac-Saint-Jean[12]. On y compte des milliers de cours d’eau et plus de 35 000 lacs[13]. Le territoire englobé par la région correspond de très près au bassin hydrographique des affluents de la rivière Saguenay. Avec des ramifications sur 88 000 kilomètres carrés, il est le deuxième plus grand bassin affluent du Fleuve Saint-Laurent après la rivière des Outaouais[14]. La région compte 24 sous-bassins.
La rivière Saguenay possède un débit de 1 750 m³/s et peu atteindre une profondeur de 278 mètres dans son fjord. Des marrés sont présentes jusqu’à Chicoutimi. Plusieurs rivières se jettent directement dans le Saguenay, on compte de l’aval vers l’amont la rivière Sainte-Marguerite, la rivière Petit-Saguenay, la rivière Saint-Jean, la rivière Éternité, la rivière Ha! Ha! et la rivière à Mars dans la baie des Ha! Ha!, la rivière Valin, la rivière Caribou, la rivière du Moulin, le lac Kénogami (49 km²) via ses émissaires la rivière Chicoutimi et la rivière aux Sables, la rivière Shipshaw, la rivière Mistouk et la rivière Bédard.
Se jetant dans la rivière Saguenay par la Grande et la Petite Décharge, le Lac Saint-Jean collecte les eaux de 90 % du bassin et avec ses 1 041 km2 est le cinquième plus grand lac du Québec. Ses principaux affluents, par ordre de superficies de leur bassins versants, son le rivières Péribonka et Petite Péribonka, les rivières Mistassini et Mistassibi, la rivière Ashuapmushuan, la rivière Métabetchouane, la rivière Ouiatchouane, la rivière Ticouapé, la Belle Rivière, la rivière des Aulnaies, la rivière Ouiatchouaniche et la rivière aux Iroquois.
Parmi les milliers d’autres étendues d’eau douce de la région, les plus importantes sont le réservoir Pipmuacan (676 km²), le lac Manouane (465 km²), le réservoir Plétipi (331 km²) et le réservoir Péribonka (676 km²).
Climat
Article détaillé : Climat du Saguenay-Lac-Saint-Jean.Le Saguenay-Lac-Saint-Jean est l'une des régions habitées les plus au nord de l'écoumène québécois[15]. La température dans la vallée qui ceinture le Saguenay et le lac Saint-Jean est toutefois plus clémente que sur les massifs dans lesquels elle est encaissée d'où sont surnom d'« oasis tempérée en milieu nordique »[16].
La région possède un climat humide a été frais selon la classification de Köppen et une moyenne de température de 2 °C dans l'espace municipalisé; cette moyenne oscille entre 1,4 au nord du Lac Saint-Jean et 3,3 au Saguenay[17].
Histoire
Époque pré-coloniale
Article détaillé : Innus.Les premiers occupants du Saguenay-Lac-Saint-Jean sont les Innus (ou Montagnais), plus précisément les Kakoutchak ou la Nation du porc-épic[18], qui s'établissent au cours du Ve millénaire av. J.-C.[19]. Vivant alors de chasse et la pêche, ils sont nomades et se déplacent sur tous les territoires de la région jusqu'à la Côte-Nord[19]. Bien qu'ils sont sur le territoire depuis plusieurs millénaires, leur mode de vie en symbiose avec la nature rend leurs traces très discrètes[20]. À leur arrivée au Saguenay, les premiers européens explorent une contrée pratiquement à l'état vierge[20].
Par sa situation entre le fleuve Saint-Laurent et la Baie d'Hudson et sa faune abondante, le Saguenay-Lac-Saint-Jean est également un point de rencontre important pour la majorité des nations amérindiennes de l'est du Canada[21]. Des fouilles archéologiques permettent de révéler le passage de Cris, d'Attikameks, d'Abénaquis[22] et d'Iroquois[23].
Exploration européenne et chasse gardée du Royaume du Saguenay
Dès 1526, les premiers morutiers et baleiniers européens naviguent dans le golfe du Saint-Laurent et jettent l'ancre aux alentours de Tadoussac bien avant le premier établissement permanent érigé en 1550[24].
Le 1er septembre 1535, au cours de son deuxième voyage, Jacques Cartier découvre officiellement le Fjord du Saguenay en mouillant la Grande Hermine, la Petite Hermine et l'Émérillon à Tadoussac, lieu situé à l'embouchure de la rivière[25]. Les Amérindiens qu'il avait amenés en France suite à son premier voyage en 1534, Taignoagni et Domagaya, lui avait déjà parlé du Royaume du Saguenay[25], Donnacona, le chef de Stadaconé, confirmera également ces dires lors de sa visite à François 1er en 1536 :
« [Un] royaume appelé Saguenay, où les gens étaient habillés comme en France et où se trouvais des mines de cuivre rouge »[25]
Les limites de ce royaume sont décrites à l'époque comme partant du site actuel Sept-Îles jusqu'à l'île d'Orléans et englobant tout l'arrière pays jusqu'au lac Supérieur[26]. Les deux chemins d'accès vers ces terres de l'intérieur du continent « d'où l'eau sort » (saki-nip, Sagnenay dans la langue amérindienne) sont la rivière Saguenay et la rivière des Outaouais[26]. C'est Jacques Cartier qui baptise la rivière Saguenay, le nom donné par les nations autochtones est Pitchitaouichetz[27].
Venu avec le sieur de Roberval en 1542, le pilote Jean Alfonce entreprend d'explorer l'entrée du fjord du Saguenay[28]. La force du courant, qui l'empêche de se rendre bien loin, lui laisse croire que la rivière pourrait être un bras de mer vers l'océan Pacifique[28].
Peu à peu, la traite des fourrures, découlant d'une demande de plus en plus forte pour les peaux de castors utilisées dans la confection de chapeaux en France, s'intensifie au point d'être la principale activité économique en Nouvelle-France au cours de la seconde moitié du XVIe siècle, rendant la pêche une activité secondaire[29]. Tadoussac, qui est un carrefour économique important pour les Kakouchack, est à cette époque de plus en plus prisé par les marchands français qui y voient une alternative à l'approvisionnement en peaux depuis la destruction de la Huronie en 1648-1649, et aux Grands Lacs pris d'assaut par des Iroquois qui chassent pour les marchands des colonies hollandaises d'Amérique[30].
Tadoussac devient rapidement un lieu d'échange très fréquenté par les Français et les Basques de 1560 à 1600 ; durant l'été, on peut y voir jusqu'à 20 vaisseaux à la fois[31]. Malgré ce fort achalandage d'Européens à son embouchure, la rivière Saguenay et son bassin demeurent un mystère pour ces marchands qui concluent entre 1560 et 1565 une entente avec les Kakouchack pour établir une chasse gardée au Saguenay contre un approvisionnement en peaux à Tadoussac[32].
Monopole de la traite des fourrures à Tadoussac
au temps de la Nouvelle-FranceDétenteur(s) du monopole Période Pierre Chauvin 1600 - 1603 Aymar de Chaste 1603 Pierre Dugua de Mons 1603 - 1607 Compagnie des Marchands 1614 - 1620 Compagnie des Sieurs de Caen 1621 - 1627 Compagnie des Cents-Associés 1627 - 1652 Cette chasse gardée retardera toute exploration supplémentaire de la région avant l'arrivée de Samuel de Champlain au début du XVIIe siècle. En 1600, le roi Henri IV change les pratiques commerciales à Tadoussac et offre le monopole de traite à un certain Pierre Chauvin qui, en échange de cette faveur du roi, doit amener de France et implanter 50 colons par année[33]. Chauvin décide d'implanter le peuplement à Tadoussac, cet endroit est décrit plus tard par Samuel de Champlain comme « le lieu le plus désagréable et le plus infructueux qui soit en ce pays »[34]. La première année sera désastreuse pour Chauvin ; l'hiver canadien viendra à bout de 13 des 16 colons français établis sur place. La colonisation est abandonnée dès 1601[35]. Chauvin décède en 1603 suite à son dernier voyage au Saguenay[36].
Le monopole d'exploitation de Tadoussac et ses alentours est accordé à Aymar de Chaste en 1603 qui charge Samuel de Champlain d'explorer le territoire et de lui rapporter le plus d'informations possibles[36]. L'explorateur mouille son bateau la Bonne-Renommée à Tadoussac le 24 mai 1603 et conclut un traité d'alliance, le premier de Nouvelle-France, avec les Innus et leur chef, le grand sagamo Anadabijou, à Pointe-aux-Alouettes, situé sur l'autre rive de l'embouchure du Saguenay le 27 mai 1603[37].
Le 11 juin 1603, Samuel de Champlain pénètre de 40 à 50 kilomètres[38] dans le fjord du Saguenay[39]. N'y trouvant pas d'endroit propice à la colonisation, il rebrousse chemin[39]. Il retournera en France le 16 août après avoir exploré le fleuve Saint-Laurent[40]. Aymar de Chaste décède la même année et le monopole est accordé à Pierre Dugua de Mons jusqu'en 1607, année où le monopole est levé jusqu'en 1614[41].
Bien que Québec est fondée en 1608, toutes les marchandises transitant entre la Nouvelle-France et l'Europe sont reçues et expédiées par le port de Tadoussac jusqu'en 1632[42].
En 1628, les frères Kirke, des huguenots français à la solde de l'Angleterre, envahissent la Nouvelle-France avec une flotte de neufs navires. L'un d'entre eux, David Kirke, se rend à Tadoussac pour y brûler toutes les barques du port et capturer le plus gros navire[43]. En 1629, les frères Kirke reviennent d'Angleterre avec 14 navires de guerre, Samuel de Champlain est forcé, par la supériorité numérique et militaire de ces adversaires, de donner la reddition de Québec le 19 juillet 1629. La colonisation sera perturbée jusqu'en 1632, année de la reprise du territoire par la France. Tadoussac sera de plus en plus délaissé au profit de Québec après la reprise de la colonisation[44].
Pour qu’un premier explorateur pose le pied sur l’actuel territoire de Chicoutimi, il faut attendre le père Jean de Quen qui, à la demande des tribus du Piekouagami (lac Saint-Jean) atteintes d’une épidémie dévastatrice, emprunte la rivière Chicoutimi pour atteindre le Lac Kénogami puis le Lac Saint-Jean du 11 au 16 juillet 1647.
Commerce des fourrures: La Traite de Tadoussac et le Domaine du Roi
En mai 1652, l’épidémie perdure toujours et force l’établissement d’une mission au lac Saint-Jean par les jésuites qui utilisent la même route que le père Jean Dequen pour se rendre à destination. Selon leurs récits, plusieurs sépultures amérindiennes jonchent alors les rives du Saguenay du fait des ravages importants de l’épidémie. Les missionnaires empruntent cette route jusqu’en 1671 pour venir en aide aux tribus victimes de l'épidémie et de la guerre contre les Iroquois.
La première mention du nom Chicoutimi remonterait à cette époque. En l’an 1661, on pouvait lire dans La Relation du Père Gabriel Bruillet et Claude Dablond :
« Chicoutimi, lieu remarquable pour être le terme de la belle navigation et le commencement des portages. »Conquête anglaise et la Compagnie de la Baie d'Hudson
Colonisation et le développement des premières communautés
Développement industriel et urbanisation : La pulpe, les barrages et l'aluminium
Implantation et consolidation de l’industrie de l’aluminium (1923-1945)
Articles détaillés : Arvida et Tragédie du lac Saint-Jean.Les premières tentatives de harnacher la rivière Saguenay remontent au début du siècle alors que Thomas H. Wilson achète le réservoir en aval de Chute-à-Caron en 1901 et L. T. Haggin achète les terres en bordure de l’Isle-Maligne[45]. Le reste de la rivière entre ces deux points revient à Benjamin A. Scott, un entrepreneur de Chicoutimi qui gère une scierie à Roberval[46]. Malgré l’acquisition des droits par ces industriels, aucun projet de barrage hydroélectrique ne sera concrétisé avant l’arrivée du géant du tabac James Buchanan Duke[46]. Ce dernier acquiert les droits de la rivière suite à une visite en 1912 du Saguenay en aval de Chicoutimi jusqu’à Alma. La Première Guerre Mondiale éclate en 1914 et retarde ses projets de barrages hydroélectriques[47].
Peu après la guerre, alors que l’industrie de la pulpe s’affaiblit dans les années 1920 pour être abandonnée ou complètement remplacée par la production papetière dans les années 1930, Duke collabore avec William Price III qui obtient les permis du gouvernement québécois en décembre 1922 pour exploiter le site de l’Isle Maligne sur la Grande Décharge près d’Alma[48]. La construction du barrage de l’Isle-Maligne s’échelonne de 1923 à 1925[48]. En tout, 40 % des 720MW produits par la centrale sont réservés pour la nouvelle usine de papier de Riverbend détenue par Price[48]. Les surplus sont achetés le 15 avril 1925 par la compagnie Alcoa et son dirigeant Arthur Vining Davis lors d'une fusions avec les intérêts détenus par Price et Duke au Saguenay qui décèdent respectivement en 1924 et 1925[49].
Alcoa devient propriétaire des droits d'exploitation de la rivière Saguenay et entreprend, dès le 24 juillet 1925, la construction de la ville industrielle d'Arvida. En 1926, la compagnie se porte acquéreur de la Compagnie de Chemin de fer Roberval-Saguenay et des installations portuaires et ferroviaires de Port-Alfred suite à la liquidation de la Compagnie de Pulpe de Chicoutimi et ses infrastructures[50]. Le 26 juillet de la même année, les cuves de l'usine d'Arvida débutent la production d'aluminium.
Alors que le Saguenay bénéficie de l'essor économique apporté par l'implantation d'une nouvelle industrie, le lac Saint-Jean subit la montée des eaux entrainée par l'inauguration officielle et la fermeture des vannes du barrage de l’Isle-Maligne le 24 juin 1926. L'augmentation des eaux du lac cause des inondations à Roberval, Chambord, Saint-Jérôme, Saint-Gédéon et Saint-Prime en plus d'engloutir les deux-tiers de la paroisse de Saint-Méthode, en aval de Saint-Félicien, et d'inonder à jamais près de 3240 hectares[51] de terres arables causant des dommages pour près de 800 propriétaires de terres[52]. Ces événements ainsi que la lutte acharnée et sans résultats des agriculteurs pour obtenir réparation de la part des gestionnaires du barrage sont décrit comme la tragédie du lac Saint-Jean. Les villes affectés par les inondations de 1926 le seront également en 1928 alors qu'un printemps pluvieux cause une montée des eaux encore plus importante mais passagère[52].
En 1927, une autre ville de compagnie est fondé par la Lake Saint-John Power and Paper à la confluence des rivières Mistassini et Mistassibi ; il s'agit de Dolbeau au lac Saint-Jean dont l'économie est basée sur l'exploitation forestière et la fabrication de papier[53]. En 1929, cette municipalité compte déjà 4 000 habitants[53]. Pendant ce temps, au Saguenay, la centrale de la Chute-à-Caron en est en construction jusqu'à son inauguration en 1931.
La Grande Dépression des années 1930 touche autant le Saguenay industriel que le Lac Saint-Jean agricole ; d'une part les usines réduisent leurs nombre d'employés et l'on assiste à l'effondrement de plusieurs coopératives agricoles[54]. Dans le domaine des pâtes et papiers on assiste à la fermeture temporaire de l'usine de Port-Alfred au cours de l'année 1931, à la fermeture permanente de la Pulperie de Chicoutimi en 1930 et à une réduction de moitié du nombre de travailleurs aux usines de Jonquière et Kénogami alors que la Price Brothers and Company déclare faillite en 1933[55]. De son côté, l'aluminerie d'Arvida réduit sa main-d'œuvre de 60 % et est considérée au bord du gouffre 6 ans après sa construction[55]. Tandis que des subventions de l'État aident les agriculteurs à s'en sortir[54], plusieurs grands projets sont financés par le gouvernement dans les villes durant ces années de crise comme le Pont Sainte-Anne à Chicoutimi qui est inauguré en 1934[56]. D'autres grandes voies de communications sont améliorés durant cette période comme les routes de terre vers Saint-Siméon (170), Saint-Urbain (381) et Québec à partir d'Héberville (169)[56].
Modernisation et fin de l'isolement géographique
Histoire récente
Chronologie du Saguenay–Lac-Saint-Jean
- 1603 - 27 mai : Premier traité entre les Blancs et les Montagnais, conclu par Champlain, à Tadoussac.
- 1628 - Printemps : Prise de Tadoussac par les Frères Kirke, huguenots français à la solde des Britanniques.
- 1641 - Début de la mission des Jésuites au Saguenay.
- 1647 - Décembre : Création du Domaine Royal par le Roi de France. Le territoire du Saguenay–Lac-Saint-Jean est donc détaché du reste de la Nouvelle-France.
- 1661 - Les Iroquois incendient le poste de traite de Tadoussac.
- 1664 - Guerre entre les Iroquois et les Montagnais au Lac-Saint-Jean.
- 1676 - Établissement d'une mission catholique et d'un poste de traite à Chicoutimi.
- 1680 - Établissement d'une résidence pour les missions catholiques, à Métabetchouan.
- 1756 - Début de la Guerre de 7 ans, opposant les colonies britanniques et françaises.
- 1759 - Débarquement de la Flotte britannique devant le poste de traite de Chicoutimi et prise de toutes les fourrures comme butin de guerre.
- 1760 - Capitulation de Montréal et de la Nouvelle-France face à la Couronne Britannique.
- 1791 - L'Acte Constitutionnel-Division du Canada en deux parties, le Haut-Canada et le Bas-Canada.
- 1838 - Arrivée à L'Anse-Saint-Jean et à la Grande Baie des 14 colons à la solde de la Société des Vingt et Un sur la goélette de Thomas Simard.
- 1842 - Mai : Revendication de toutes les installations de la Société des Vingts-et-Uns au Saguenay–Lac-Saint-Jean par William Price.
- 1842 - Fondation de la municipalité de Chicoutimi par Peter McLeod.
- 1849 - Exploration du Lac-Saint-Jean par l'abbé Nicolas Tolentin Hébert qui est à la recherche d'un territoire pour fonder le village d'Hébertville.
- 1852 - Mort de Peter McLeod, surnommée Le Roi de Chicoutimi, ce qui permettra à William Price d'exercer un monopole sur l'exploitation forestière de la région.
- 1858 - Fondation de la municipalité de L'Anse-Saint-Jean.
- 1859 - Fondation des municipalités d'Hébertville et de Roberval.
- 1865 - Fondation de la municipalité de Jonquière et de Saint-Félicien.
- 1866 - Établissement d'un service de traversier entre Chicoutimi et le village de Sainte-Anne, sur la rive de la rivière Saguenay.
- 1867 - Confédération Canadienne.
- 1867 - Fondation de la paroisse de St-Joseph-d'Alma (Alma).
- 1870 - 19 mai : Destruction presque totale du territoire compris entre Mistassini et la Baie des Ha! Ha! par le Grand Feu.
- 1881 - Fondation de la municipalité de Saint-Méthode (Ticouape).
- 1885 - Fondation de la municipalité de Saint-Bruno.
- 1888 - Arrivée du chemin de fer à Chambord.
- 1889 - Automne : Grave épidémie de typhoïde.
- 1892 - Fondation de la municipalité de Mistassini
- 1893 - Arrivée du chemin de fer à Chicoutimi.
- 1898 - Ouverture du Moulin de Chicoutimi qui fabrique des pâtes et papiers.
- 1899 - 17 juillet : Construction d'une usine de pâtes et papiers à Jonquière.
- 1900 - Construction d'une usine de pâtes et papiers à Métabetchouan.
- 1902 - Incendie de l'usine de pâtes et papiers de Métabetchouan.
- 1902 - Fondation de la municipalité de Saint-Ambroise.
- 1910 - Arrivée du chemin de fer à Bagotville.
- 1912 - Fondation de la municipalité de Kénogami.
- 1915 - Fondation de la municipalité de Val-Jalbert.
- 1915 - Début de la construction du port en eaux profondes à Port-Alfred.
- 1916 - Construction d'une usine de pâtes et papiers à Port-Alfred.
- 1918 - Incorporation par Julien-Édouard-Alfred Dubuc de la municipalité de Port-Alfred.
- 1918 - Automne : Grave épidémie de grippe espagnole - Plusieurs centaines de victimes à travers la région.
- 1927 - Fermeture de la pulperie de Val-Jalbert.
- 1942 - Construction de l'Aéroport de Bagotville.
- 1954 - Ouverture de l'Aéroport de Roberval.
- 1971 - Mai : Glissement de terrain à Saint-Jean-Vianney qui cause la mort de 31 personnes.
- 1976 - Grève de plusieurs mois des ouvriers des usines de pâtes et papier de Jonquière et d'Alma.
- 1988 - Novembre : Tremblement de terre d'une magnitude de 6,2.
- 1996 - Juillet : Des pluies diluviennes causent la mort et des dégâts considérables sur le bassin versant du Lac Kénogami et sur la Rivière des Ha! Ha!, notamment dans les villes de Chicoutimi, Jonquière et La Baie.
- 1997 - Fusion des villes de Dolbeau et Mistassini pour former l'actuelle ville de Dolbeau-Mistassini
- 2001 - Février : Fusion de la ville d'Alma avec la municipalité de Delisle, pour former la ville d'Alma
- 2002 - Février : Fusion de Chicoutimi, Jonquière, La Baie, Laterrière, Shipshaw, Lac Kénogami et une portion du territoire de Canton Tremblay pour former l'actuelle ville de Saguenay.
Démographie
Évolution de la population
du Saguenay-Lac-Saint-Jean[57]Année Nombre
d'habitants1852 5 241 1861 10 329 1871 17 493 1881 24 952 1891 28 726 1901 37 367 1911 51 113 1921 73 117 1931 105 977 Année Nombre
d'habitants1941 143 187 1951 197 910 1961 262 426 1971 265 642 1981 285 284 1991 286 159 2001 278 279 2008 274 919 La population du Saguenay-Lac-Saint-Jean est presque totalement concentrée dans l'espace municipalisé autour de la rivière Saguenay et du Lac Saint-Jean qui représente 11 % des 95 892,8 km de la région. Répartis à l'ensemble du territoire, la densité moyenne est très faible ; 2,9 habitants au kilomètre.
En 2008, on dénombrait 274 919 saguenéens et jeannois[58] majoritairement répartis dans 5 principaux centres urbains, c'est-à-dire Saguenay (53 % de la population), Alma (11 %), Dolbeau-Mistassini (5 %), Saint-Félicien (4 %) et Roberval (4 %). La région compte pour 3,8 % de la population du Québec.
- Population: 274 095 (2006)
- Superficie: 95 893 km²
- Densité: 2,9 hab./km²
- Taux de natalité: 9,5 ‰ (2006)
- Taux de mortalité: 7,5 ‰ (2006)
Source: Institut de la statistique du Québec
Langue parlée à la maison
- Français, 99,0 %
- Anglais, 0,6 %
- Autres, 0,4 %
Agglomérations
30 villes saguenéennes et jeannoises les plus peuplées[59] Saguenay 151 643 (2006) Métabetchouan–Lac-à-la-Croix 4 080 (2006) Saint-Fulgence 1 988 (2006) Chicoutimi (Saguenay) 60 008 (2001) Canton-Tremblay (Saguenay) 3 579 (2001) L'Ascension-de-Notre-Seigneur 1 976 (2006) Jonquière (Saguenay) 54 842 (2001) Saint-Ambroise 3 559 (2006) Saint-Gédéon 1 931 (2006) Alma 29 998 (2006) Normandin 3 220 (2006) Saint-Nazaire 1 866 (2006) La Baie (Saguenay) 19 940 (2001) Shipshaw (Saguenay) 2 878 (2001) Lac-Kénogami (Saguenay) 1 834 (2006) Dolbeau-Mistassini 14 546 (2006) Saint-Prime 2 661 (2006) Chambord 1 690 (2001) Roberval 10 554 (2006) Saint-David-de-Falardeau 2 436 (2006) La Doré 1 554 (2006) Saint-Félicien 10 477 (2006) Hébertville 2 421 (2006) Lac-Bouchette 1 311 (2006) Laterrière (Saguenay) 4 969 (2001) Saint-Bruno 2 353 (2006) Labrecque 1 295 (2006) Saint-Honoré 4 794 (2006) Albanel 2 326 (2006) Hébertville-Station 1 230 (2006) Municipalités régionales de comté
- Lac-Saint-Jean-Est, dont le chef-lieu est la ville d'Alma.
- Le Domaine-du-Roy, dont le chef-lieu est la ville de Roberval.
- Le Fjord-du-Saguenay, dont le chef-lieu est la ville de Saguenay (bien que cette ville n'en fasse pas partie).
- Maria-Chapdelaine, dont le chef-lieu est la ville de Dolbeau-Mistassini.
Municipalité hors MRC
- Ville de Saguenay
Municipalité autochtone hors MRC
- Réserve indienne de Mashteuiatsh
Sources: Gouvernement du Québec, 2003; Statistique Canada, Recensement 2001
Langue et dialecte
Le français local est largement reconnaissable par ses particularismes autant phonétiques que lexicaux. À la différence de plusieurs sous-idiomes québécois, celui de la région est francisant envers tous les anglicismes, ainsi, le mot anglais lighter, n'aura pas la prononciation anglaise que l'on peut retrouver à Montréal, il sera prononcé "Lacteur". De plus, plusieurs mots sont uniques à la région, ainsi, on dira frock pour veste, coteur pour les bordures de routes, «soute» pour les vêtements d'hiver, etc. Les habitants de la région posent aussi un accent tonique très fort sur les voyelles u et i, en plus de nasaliser fortement les voyelles nasales.
Particularités régionales
- En raison d'un effet fondateur, certaines maladies génétiques ne se rencontrent essentiellement que dans cette région du monde, tel le syndrome d'Andermann.
- L'accent très particulier des gens originaires du Saguenay et du Lac-Saint-Jean.
- Les familles très nombreuses : dont les Tremblay, les Simard, les Bergeron, les Gagnon, les Bouchard, les Perron, les Côté et les Blackburn.
- Le nom de famille Tremblay est le plus répandu dans l'Amérique française.
Religion
Histoire de l'Église catholique au Saguenay-Lac-Saint-Jean
Le premier missionnaire du Saguenay est un récollet du nom de Jean Dolbeau, il est de passage à Tadoussac à l'automne 1615 alors qu'il entreprend de suivre des coureurs des bois innus[60]. Cependant, c'est en 1617 qu'est célébrée la première messe à Tadoussac par le père récollet Paul Huet[61]. Les missionnaires sont que de passage jusqu'en 1639[62].
De 1625 à 1629, un groupe de jésuites composé des pères Jean de Brébeuf, Charles Lalemant, Ennemont Massé et le frère Gilbert Buret s'installent temporairement à Tadoussac pour tenter d'évangeliser les Kakouchacks du Saguenay[63].
Économie
Matières premières
Agriculture et élevage
Superficie des terres agricoles du Saguenay–Lac-Saint-Jean par type de culture [64] Type de culture Superficie en Acres (km³) Plantes fourragères 72 835 Céréales et légumes protéagineux 41 000 Bleuets 17 835 Pommes de terre 2 663 Fruits et légumes 560 Plantes ornementales 460 Autres 500 Total 135 853 Symboles
Les couleurs du drapeau du Saguenay–Lac-Saint-Jean représentent des éléments plus ou moins significatifs de la région. Ainsi le rouge représente les habitants, le vert représente la nature, le jaune représente l'industrie agroalimentaire et le gris représente l'industrie de l'aluminium. Le Saguenay-Lac-St-Jean est la région du Québec à avoir un drapeau.
Bibliographie
- (fr) Claude Chapedeleine. « Les Iroquoiens de la province de Canada au Royaume du Saguenay: alliances, foire ou diaspora à Chicoutimi » dans Saguenayensia, octobre-décembre 1985, p. 176-180.
- (fr) Pierre Gill, Les Montagnais, premiers habitants du Saguenay Lac St-Jean , Pointe-Bleue : Mishinikan, 1987, 145 pages
- (fr) Christian Pouyez et Yolande Lavoie, Les Saguenayens, Québec : Presses de l'Université du Québec, 1983, 386 pages
- (fr) Russel Bouchard et Jean Martin, Ville de La Baie : une fenêtre sur le monde depuis 150 ans, Société historique du Saguenay, 1988 (ISBN 2980037362).
- (fr) Camil Girard et Normand Perron, Histoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Institut québécois de recherche sur la culture, 1979 (ISBN 289224126).
Notes et références
- ↑ Le territoire du Saguenay—Lac-Saint-Jean
- ↑ 98 480 km²
- ↑ 94 321 km²
- ↑ 30 528 km²
- ↑ Encyclobec : Le sous-sol du Saguenay—Lac-Saint-Jean
- ↑ a et b Encyclobec : Le paysage du Saguenay—Lac-Saint-Jean
- ↑ Encyclobec : Le sol du Saguenay—Lac-Saint-Jean
- ↑ Site de recherche sur les anciens glissements de terrain dans la région du Saguenay
- ↑ Formation - Saguenay fjord
- ↑ L'Encyclopédie canadienne : Fjord du Saguenay
- ↑ Formation - Saguenay fjord
- ↑ (fr) Jacques Ouellet,, op. cit., page 18-19
- ↑ (fr) Jacques Ouellet,, op. cit., page 18
- ↑ (fr)Encyclobec - L'Eau au Saguenay-Lac-Saint-Jean, 2002, Encyclobec. Consulté le 2009-05-09
- ↑ (fr) Camil Girard et Normand Perron, op. cit., page 43
- ↑ Ministère de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation du Québec, Une vaste oasis nordique
- ↑ (fr) Camil Girard et Normand Perron, op. cit., page 44
- ↑ (fr) Pierre Gill,, op. cit., page 41
- ↑ a et b (fr) Pierre Gill,, op. cit., page 33
- ↑ a et b (fr) Pierre Gill,, op. cit., page 43
- ↑ (fr) Pierre Gill,, op. cit., page 34
- ↑ (fr) Pierre Gill,, op. cit., page 35
- ↑ (fr) Claude Chapedeleine,, op. cit., page 176-180
- ↑ (fr) Christian Pouyez et Yolande Lavoie, op. cit., page 70
- ↑ a , b et c (fr) Victor Tremblay, op. cit., page 45
- ↑ a et b (fr) Victor Tremblay, op. cit., page 48
- ↑ Commission de toponymie du Québec - Rivière Saguenay
- ↑ a et b (fr) Victor Tremblay, op. cit., page 51
- ↑ (fr) Christian Pouyez et Yolande Lavoie, op. cit., page 73
- ↑ (fr) Christian Pouyez et Yolande Lavoie, op. cit., page 67
- ↑ (fr) Victor Tremblay, op. cit., page 59
- ↑ (fr) Christian Pouyez et Yolande Lavoie, op. cit., page 74
- ↑ (fr) Victor Tremblay, op. cit., page 60
- ↑ (fr) Victor Tremblay, op. cit., page 61
- ↑ (fr) Victor Tremblay, op. cit., page 62
- ↑ a et b (fr) Victor Tremblay, op. cit., page 63
- ↑ (fr) Victor Tremblay, op. cit., page 64
- ↑ 12 à 15 lieues
- ↑ a et b (fr) Victor Tremblay, op. cit., page 65
- ↑ (fr) Victor Tremblay, op. cit., page 66
- ↑ (fr) Victor Tremblay, op. cit., page 67
- ↑ (fr) Victor Tremblay, op. cit., page 72
- ↑ (fr) Victor Tremblay, op. cit., page 77
- ↑ (fr) Victor Tremblay, op. cit., page 79
- ↑ (fr) Camil Girard et Normand Perron, op. cit., page 314-315
- ↑ a et b (fr) Camil Girard et Normand Perron, op. cit., page 315
- ↑ (fr) Camil Girard et Normand Perron, op. cit., page 316
- ↑ a , b et c (fr) Camil Girard et Normand Perron, op. cit., page 317
- ↑ (fr) Camil Girard et Normand Perron, op. cit., page 318
- ↑ (fr) Russel Bouchard, Jean Martin, op. cit., page 48-49
- ↑ 8000 acres
- ↑ a et b Histoire de Roberval, op. cit., p. 321.
- ↑ a et b (fr) Camil Girard et Normand Perron, op. cit., page 338
- ↑ a et b (fr) Camil Girard et Normand Perron, op. cit., page 401
- ↑ a et b (fr) Camil Girard et Normand Perron, op. cit., page 461
- ↑ a et b (fr) Camil Girard et Normand Perron, op. cit., page 449
- ↑ (fr) Camil Girard et Normand Perron, op. cit., page 447
- ↑ L’Institut de la statistique du Québec - Profils des régions et des MRC - Saguenay-Lac-Saint-Jean
- ↑ Statistique Canada : Profils des communautés de 2006
- ↑ (fr) Victor Tremblay, op. cit., page 73
- ↑ (fr) Victor Tremblay, op. cit., page 74
- ↑ (fr) Victor Tremblay, op. cit., page 75
- ↑ (fr) Victor Tremblay, op. cit., page 76
- ↑ (fr) Jocelyn Caron, op. cit., page 101
Voir aussi
Articles connexes
- Sous-région du Lac-Saint-Jean
- Déluge du Saguenay
- Liste de Saguenéens et Jeannois célèbres
- Liste des régions du Québec
- La Pulperie de Jonquière
- Régiment du Saguenay
- Innovation au Saguenay-Lac-Saint-Jean
- Dérive génétique
Liens externes
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