- Fjord du Saguenay
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Rivière Saguenay
Pour les articles homonymes, voir Saguenay.Rivière Saguenay
Cap Trinité et le parc national du SaguenayCaractéristiques Longueur 160 km [1] Bassin 88 000 km2 [2] Débit moyen 1 750 m3⋅s-1 [2] Cours Origine Confluence de La Grande Décharge et La Petite Décharge · Localisation Alma / Saint-Nazaire (Québec) · Coordonnées Confluence Fleuve Saint-Laurent · Localisation Tadoussac / Baie-Sainte-Catherine (Québec) · Altitude 0 m · Coordonnées Géographie Pays traversés Canada Principales villes Saguenay, Alma La rivière Saguenay ou le Saguenay[3] est une rivière située au Québec. Elle prend sa source dans le lac Saint-Jean et se jette dans le fleuve Saint-Laurent le long d'un parcours ouest-nord-ouest à est-sud-est de 155 km. Son bassin hydrographique, que l'on peut voir à droite, draine une bonne partie du centre de la province et s'étend sur 698 km de long, depuis la source de la rivière Péribonka jusqu'au fleuve[4].
Sommaire
Géographie
Le Saguenay prend son origine dans le lac Saint-Jean, immédiatement après le barrage Isle-Maligne à Alma. À cet endroit, l'eau est douce. Il est alors divisé en deux : la Petite et la Grande Décharge. L'île formée par ces deux cours d'eau constitue une partie de la municipalité d'Alma. C'est lorsque ces deux cours d'eau se rencontrent que le Saguenay débute véritablement. Deux ponts traversent la Petite Décharge et deux autres traversent la Grande Décharge.
À la hauteur de Shipshaw, le Saguenay se divise à nouveau en deux. Sur le cours d'eau nord, on retrouve la centrale hydroélectrique de Shipshaw et, du côté sud, la centrale de Chute-à-Caron. C'est à cette hauteur que se trouve le pont d'Aluminium.
Entre Chicoutimi et Jonquière, les deux déversoirs des barrages se rejoignent pour former le Saguenay tel qu'il est le mieux connu.
Il devient accessible à la navigation à cette hauteur. D'ailleurs, Chicoutimi signifie jusqu'où c'est profond en innu. Dans le centre-ville de Chicoutimi, on retrouve le pont Dubuc et le Pont Sainte-Anne.
Un peu plus en aval, à la hauteur de Saint-Fulgence, le fjord du Saguenay débute face à la flèche du littoral. Il s'agit de la démarcation entre l'eau douce et l'eau salée. À la hauteur de Tadoussac, un traversier assure la liaison entre Tadoussac et Baie-Sainte-Catherine.
Fjord du Saguenay
Pour les articles homonymes, voir Fjord du Saguenay (homonymie).La vallée dans laquelle coule la rivière Saguenay possède les caractéristiques d'un fjord, de Saint-Fulgence à Tadoussac. D'une centaine de kilomètres de longueur et d'une largeur variant de 1 à 3,5 km, le fjord occupe une profonde entaille dans les Laurentides, bordée par des falaises escarpées d'une hauteur moyenne de 150 m et, à certains endroits, de plus de 400 m, comme aux caps Trinité (411 m) et Éternité (457 m), ce qui n'empêche pas les castors de vivre dans sa partie amont. Ses gorges profondes et majestueuses, sont le résultat de la dernière glaciation. Il a été envahie ensuite par la mer après la fonte des glaciers. La marée se fait sentir jusqu'à Chicoutimi et, au confluent du Saguenay et du Saint-Laurent, le taux de salinité des eaux est de 30 %.
Le fjord du Saguenay est parsemé de paysages divers. Après de la ville de Saguenay, la vallée devient rapidement escarpée. Les impressionnantes falaises du Cap Trinité et du Cap Éternité se situent près du village de Sainte-Rose-du-Nord. La profondeur à cet endroit est équivalente à la hauteur des montagnes (300 m). Il s'étire plus ou moins d'ouest en est ensuite jusqu'à son embouchure à Tadoussac et il n'est parsemé que de quelques villages au fond de baies tels L'Anse-Saint-Jean.
Le fjord du Saguenay est protégé et mis en valeur par deux parcs le parc national du Saguenay et le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. Plusieurs sportifs, kayakistes, randonneurs et touristes parcourent le territoire grâce à des infrastructures spécialement conçues pour le tourisme de la nature. Des sites de camping sauvage permettent aux kayakistes de le descendre en quelques jours. Des centaines de sentiers, dont celui nommé le sentier de La Statue. Il conduit à plusieurs haltes et belvédères jusqu'au sommet du cap Trinité offrant des vues exceptionnelles sur le fjord au pied de la statue Notre-Dame-du-Saguenay. En aval du fjord, à Sacré-Coeur-sur-le-fjord, à l'Anse de Roche, à la baie Sainte-Marguerite et à Tadoussac, les baleines et les phoques peuvent être observés à gué grâce à des sentiers en bordures des caps ou en croisières qui partent des différents quais, naviguent dans l'estuaire et remontent le fjord jusqu'au cap Trinité.
Ses caractéristiques physiques ont rendu sa colonisation difficile. Bien que la navigation y soit importante, seules quelques baies permettent l'accostage. De plus, le terrain escarpé se prête peu à l'agriculture. Le vent y est canalisé par les hautes falaises et il est souvent plus fort et d'une direction différente qu'au Lac Saint-Jean et que le long du fleuve Saint-Laurent. On y retrouve un parfait exemple de vent antitriptique qui s'aligne le long du fjord et dont doivent se méfier les navigateurs.
Municipalités riveraines
De l'amont vers l'aval
- Alma
- Delisle (fusionnée avec Alma)
- Saint-Charles-de-Bourget
- Shipshaw (fusionnée avec Saguenay)
- Jonquière (fusionnée avec Saguenay)
- Chicoutimi (fusionnée avec Saguenay)
- Saint-Fulgence
- La Baie (au fond de la baie des Ha Ha, fusionnée avec Saguenay)
- Sainte-Rose-du-Nord
- Rivière-Éternité
- L'Anse-Saint-Jean
- Sacré-Coeur, l'Anse de Roche
- Tadoussac
- Baie-Sainte-Catherine
Histoire
Durant des millénaires avant l'arrivée des européens, les Amérindiens ont utilisé le Saguenay comme voie de transport et de commerce. Il était la voie de déplacement entre les ressources en gibier de l'intérieur et les zones de pêches du Saint-Laurent ainsi que le lien entre les tribus de son bassin hydrographique. Le tout se faisait en canot d'écorce. Les Basques sont les premiers à avoir visité la région de Tadoussac lors de leur chasse à la baleine. Ils ont sûrement commercé avec les Amérindiens mais ce sont les Français qui ont établi le premier poste de traite de fourrure en 1600.
Le nom Saguenay apparaît tôt dans la cartographie occidentale. Abraham Ortelius cartographe belge, publie en 1570, le Theatrum Orbis Terrarum, un des premiers atlas standard du XVIe siècle. La rivière Saguenay y est cartographiée sous le nom toponymique de Sagvenai. Pour qu’un premier explorateur pose le pied sur l’actuel territoire de Chicoutimi, il faut cependant attendre le père Jean de Quen qui, à la demande des tribus du Piekouagami (lac Saint-Jean) atteintes d’une épidémie dévastatrice, emprunte la rivière Chicoutimi pour atteindre le Lac Kénogami puis le Lac Saint-Jean du 11 au 16 juillet 1647. En mai 1652, l’épidémie perdure toujours et force l’établissement d’une mission au lac Saint-Jean par les jésuites qui utilisent la même route que le père Jean Dequen pour se rendre à destination. Selon leurs récits, plusieurs sépultures amérindiennes jonchent alors les rives du Saguenay du fait des ravages importants de l’épidémie. Les missionnaires empruntent cette route jusqu’en 1671 pour venir en aide aux tribus victimes de l'épidémie et de la guerre contre les Iroquois.
La région est cependant restée en dehors de la colonisation durant toute la période de la Nouvelle-France et au début du régime britannique à cause de son éloignement des centres de peuplement de la vallée du Saint-Laurent, de sa géographie peu propice à l'agriculture et des difficultés de transport. Cependant, l'exploitation de la forêt sera le déclencheur de l'arrivée des population blanches dans la région. Au début du XIXe siècle, le blocus continental par Napoléon a forcé l'Angleterre à s'alimenter en bois dans sa colonie canadienne pour la construction navale. La région du Saguenay, couverte de forêts, attire finalement des investisseurs comme William Price. Ce dernier forme un contingent pour aller fonder des villages pour la coupe du bois et plus tard pour la pâte et papier.
À la fin du XIXe siècle et début du XXe siècle, le développement de l'électricité amène d'autres investissements dans la région qui a fort potentiel hydroélectrique. La plus grande partie sera utilisé pour développer les usines de traitement de l'aluminium de Alcan à Arvida mais servira également aux besoins du Québec en électricité.
Du 19 au 21 juillet 1996, des pluies torrentielles ont fait déborder les réservoirs hydroélectriques de la région, causant ce qu'on a appelé le Déluge du Saguenay. Près de deux mètres d'eau a déferlé dans les villes de Chicoutimi et La Baie (maintenant toutes deux des arrondissements de la ville de Saguenay), tuant sept personnes (deux à La Baie et cinq sur la Côte-Nord) et provoquant l'évacuation de 16 000 autres. Les dommages matériels ont été évalués à 1,5 milliard de dollars canadiens (1996). La rivière des Ha! Ha!, au sud de Chicoutimi, est également sortie de son cours régulier pour s'en tracer un nouveau, en coupant les routes et isolant une bonne partie de la région du bas Saguenay et de l'arrière-pays.
Bibliographie
Alain Dumas (photographies), Yves Ouellet (texte), Le Fjord du Saguenay, éditions du Trécarré, Saint-Laurent (Quebec), 1993, 160 pages. ISBN 2-89249-451-6
Michael Swift, Cartes du monde à travers l'histoire, GÉO/Prisma Presse, 2008, 256 pages.
Notes et références
- ↑ Topos sur le web: Rivière Saguenay. Mis en ligne le 25 septembre 2008, consulté le 11 novembre 2008
- ↑ a et b L'Atlas du Canada, Cours d'eau. Mis en ligne le 24 juin 2008, consulté le 11 novembre 2008
- ↑ Commission de toponymie, « Genre (masculin ou féminin) des noms de cours d'eau quand leurs génériques (rivière, ruisseau...) sont omis ». Mis en ligne le 10 novembre 2008, consulté le 11 novembre 2008
- ↑ (fr)Rivière Saguenay, Encyclopédie canadienne Histor!ca
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Fjord glaciaire de la rivière Saguenay, notes toponymiques
- Tadoussac (Municipalité de village), notes toponymiques
- le Fjord au petit matin
- Traverser le fjord au niveau de Tadoussac oblige à utiliser le traversier
- La rivière Saguenay sur Google Maps
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