Mirande

Mirande
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43° 31′ N 0° 24′ E / 43.52, 0.40

Mirande
Une rue de Mirande, et l'église Sainte-Marie.
Une rue de Mirande, et l'église Sainte-Marie.
Armoiries
Administration
Pays France
Région Midi-Pyrénées
Département Gers
(sous-préfecture)
Arrondissement Mirande
(chef-lieu)
Canton Mirande
(chef-lieu)
Code commune 32256
Code postal 32300
Maire
Mandat en cours
Pierre Beaudran
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Cœur d'Astarac en Gascogne
Démographie
Population 3 725 hab. (2008)
Densité 159 hab./km²
Géographie
Coordonnées 43° 31′ Nord
       0° 24′ Est
/ 43.52, 0.40
Altitudes mini. 139 m — maxi. 268 m
Superficie 23,42 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Mirande (« Miranda » en Gascon) est une commune française, située dans le département du Gers et la région Midi-Pyrénées.

Ses habitants sont appelés les Mirandais, Mirandaises.

Sommaire

Géographie

Place d'Astarac par rare temps de neige

Commune de Gascogne située dans l'Astarac sur la Grande Baïse.

Climat

La commune, située dans la zone d’influence du climat océanique dégradé, caractérisé par des hivers doux et humides, ainsi que des étés chauds, souvent orageux.

Histoire

Mirande est une bastide du XIIIe siècle édifiée sur la rive gauche de la Baïse. Vue depuis les verts coteaux qui l'entourent, Mirande offre un aspect ravissant qui justifie son nom (miranda, à admirer), mais l’origine du nom est plus vraisemblablement celui de mirande, maison ou place fortifiée permettant d’observer (du latin mirari, regarder, observer)[1]. Aux alentours, de nombreux vestiges préhistoriques et des tumulus témoignent d'une occupation ancienne de la contrée.

D'éminents archéologues émettent l'hypothèse d'une implantation gallo-romaine sur le territoire où s'élève Mirande. Elle est accréditée par la pile et les enclos funéraires du quartier d'Artigues, mais aussi par plusieurs trouvailles fortuites dont la dernière en date est celle d'une tête en marbre de grandeur naturelle mise à découvert lors de travaux exécutés dans une rue de Mirande.

Fondation

Mirande fut fondée en 1281, près du village de Saint-Jean de Lézian, par l'abbé de Berdoues et le comte d'Astarac, Bernard IV, qui lui octroyèrent des coutumes souvent confirmées et étendues par la suite. Le roi de France, associé à leur paréage, promit son soutien à la ville naissante.

La cité présente un tracé régulier de bastide, avec sa place centrale et ses rues tirées au cordeau. Elle était protégée par une solide enceinte fortifiée percée de quatre portes qui subsistèrent en partie jusqu'au XIXe siècle. Un magnifique château comtal se dressait hors des murailles.

Croissance

Grâce à sa situation idéale sur la Baïse, Mirande connut une expansion rapide et ne tarda pas à se trouver à l'étroit dans ses fortifications. Dès 1297, elle devint la capitale du comté d'Astarac. Sa juridiction s'étendit bientôt à dix-huit villages qu'on appela le Perche de Mirande. Les Mirandais, jaloux de leurs droits et de leur liberté, se mirent vite en quête de nouvelles concessions. Pour cela, ils entrèrent successivement en conflit avec le comte de Pardiac, les châtelains de Laas et de Monclar, et même leurs propres seigneurs.

En 1283, Bernard IV et son épouse avaient fondé à l'extérieur de la ville le couvent des Cordeliers, qui fut agrandi vers 1320 sur ordre du pape Jean XXII. Détruit par les protestants, puis reconstruit, il fut fermé en 1790 et abandonné aux injures du temps. De même, en 1320, une révolte des habitants est durement réprimée par le frère du roi : Charles le Bel.

En 1338, un Mirandais, P. Arnaud, combattit les Anglais sous les ordres de Raymond-Arnaud de Béarn, capitaine de Marsan. La même année, Philippe VI secourut Mirande, attaquée de tous côtés par les ennemis de la France.

Avec la maison d'Astarac, les milices de la place prirent parti pour le comte de Foix et le seigneur d'Antin, contre le comte d'Armagnac et le baron de Montesquiou. Leurs équipées dévastatrices furent suivies de terribles représailles et il fallut l'intervention du Parlement de Toulouse pour y mettre fin, sous Charles VI.

Monument aux morts 1870

En 1442, Jean III, comte d'Astarac, conduisit plusieurs valeureux Mirandais à l'expédition de Charles VII contre les Anglais et, en 1453, à celle qui leur enleva définitivement la Guyenne. À la bataille de Castillon il commandait soixante-six hommes d'armes. En 1526, la comtesse Marthe d'Astarac assiégea Mirande pour venger une insulte que ses enfants y avaient reçue. Après quelques assauts improductifs, elle changea le siège en blocus et, du couvent des Cordeliers où elle s'était retranchée, se livra à toutes sortes de violences sur ses adversaires. La population, courageuse mais trop faible pour résister longtemps, fit appel au Parlement de Toulouse qui la délivra de l'implacable comtesse et confisqua le comté au profit de la Couronne. Les débats se poursuivirent devant le Parlement de Bordeaux, le grand Conseil du roi et le Parlement de Paris. Ils ne se terminèrent qu'en 1562, par une transaction qui renforça les anciens privilèges des Mirandais. Huit ans plus tard, le petit-fils de Marthe, Henri de Foix-Candale, entra en possession de tout l'Astarac par lettres royales données à Gallon.

Temps modernes

En 1577, un lieutenant du roi de Navarre, au début de sa lutte contre la Ligue, prit Mirande. Avec l'aide de quelques seigneurs dont le chevalier d'Antras, chef du parti catholique, les habitants se défirent de la garnison béarnaise au terme d'un sanglant combat. Les vainqueurs surent respecter le futur Henri IV qui, parvenu au trône de France, leur accorda de nouvelles faveurs. Ils se montrèrent dignes de la bienveillance royale et se virent confier la garde de leur cité en 1615, suite à des lettres très flatteuses de la cour, dont deux écrites par Louis XIII.

En 1630 s'établit à Mirande un couvent de Clarisses. Rebâti au siècle suivant, il subit à la Révolution le sort de celui des Cordeliers, sans être toutefois complètement délaissé puisqu'il devint collège. Mirande avait également un hôpital de Saint-Jacques, près de la Baïse, ouvert aux pèlerins en route pour Compostelle, et une confrérie de Pénitents blancs fondée par la commune elle-même en 1630.

Au XVIIIe siècle, la prospérité de la ville s'accroit. Mirande possède à cette époque une faïencerie, une tannerie et plusieurs ateliers de tissage. Toutefois, aucune de ces entreprises n'est importante et la ville souffre de n'avoir ni sénéchaussée, ni évêché. Elle est surtout connue pour ses foires agricoles.

Révolution française et XIXe siècle

Après le coup d'État du 2 décembre 1851 de Louis-Napoléon Bonaparte, les républicains de Mirande et de ses environs s'insurgent pour défendre la République. Ils réussissent à tenir la ville quelques jours[2]

Administration et services publics

Sous-préfecture

Mirande est une sous-préfecture. À ce titre, elle abrite un centre des finances publiques ou encore une permanence de la CAF.

Institutions communales

Mairie

Hôtel de ville de Mirande
Liste des maires successifs[3]
Période Identité Étiquette Qualité
2001 réélu en 2008[4] Pierre Beaudran Parti radical valoisien Huissier
1989 2001 Pierre Beaudran    
1988 1989 Combecave    

Intercommunalité

Mirande appartient à la communauté de communes Cœur d'Astarac en Gascogne dont dépend l'aménagement des zones d'activité, la gestion de Ludina ou du camping de l'Ile du Pont...

La collecte des déchets et la déchèterie sont gérées par le Syndicat Mixte de Collecte des Déchets du Secteur Sud de Mirande.

L'adduction d'eau est aux mains du Sideau (Syndicat Intercommunal d'Adduction d'Eau Potable de Mirande).

Sécurité civile

Mirande est doté d'un service départemental d'incendie et de secours et d'une gendarmerie.

Éducation

L'accueil des enfants est assuré sur la commune de Mirande de la crèche au lycée (général & professionnel) en passant par l'école maternelle, l'école élémentaire et le collège, le tout étant complété par une bibliothèque et un centre aéré. Une école primaire catholique sous contrat d'association avec l'État existe.

Services hospitaliers

Mirande possède un hôpital local faisant office de maison de retraite publique.

Démographie

Évolution démographique
(Source : Cassini[5] et INSEE[6])

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 655 1 558 1 968 2 128 2 532   2 724 3 797 3 454
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 509 3 304 2 733 3 885 3 812 3 748 3 916 4 244 3 771
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 867 3 642 3 424 2 559 2 694 2 761 3 019 3 592 3 500
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007  
3 610 4 075 3 879 3 871 3 565 3 568 3 676 3 740  

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Économie

Agriculture

Mirande est un centre d'élevage et d'exportation de la volaille. Une race bovine, la mirandaise, est issue de la région.

Tourisme

Le tourisme s'illustre par la présence du camping, de plusieurs hôtels et résidences secondaires. La ville se transforme lors du Festival de Country Music qui attire de nombreux visiteurs. Une boutique spécialisée et un Country Club exploitent encore ce thème toute l'année.

Commerce et services

Les établissements commerciaux sont avant tout tournés vers l'alimentaire, la banque, l'assurance, l'habillement, l'automobile, l'informatique et la pépiniérie . Un jardin doté d'une tour d'observation, construite sur le modèle des pigeonniers d'antan, agrémente le pourtour de la jardinerie d'Embaloge. On compte de nombreuses moyennes surfaces.

De nombreux praticiens s'y sont également installés.

Artisanat ou industrie légère

Mirande s'illustre dans des secteurs tels que la production de mobilier en bois, l'agro-alimentaire avicole...

Lieux et monuments

Édifices publics

La commune compte deux bâtiments administratifs de prestige au style Second Empire très affirmé. Il s'agit d'abord de la mairie devant laquelle a été aménagé un agréable square. Il s'agit ensuite de la sous-préfecture voisine de la place de la Liberté. L'histoire de ses deux bâtiments est à lier à celle du député, candidat de l'Empereur, Garnier de Gassagnac qui œuvre alors pour que la ville devienne sous-préfecture[7].

La halle, témoignage de la fin du XIXe siècle, dont une entrée est surmontée d'un campanile, marie charpentes de bois et de fer. Sur l'un de ses flancs, elle fait face à l'Hôtel des Impôts qui, avec le lycée Alain Fournier, constituent deux édifices datant des premières années du XXe siècle.

L'ancienne halle démolie en 1850 trônait au centre de la principale place de Mirande. La place d'Astarac est aujourd'hui dotée d'un élégant kiosque.

Non loin du pont Louis XV enjambant la Baïse, est visible l'ancien moulin.

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Constructions seigneuriales

On peut voir à Mirande quelques vestiges des anciennes fortifications ainsi que la tour du Bourreau qui aurait été un lieu d'exécutions.

À l'image de l'abbé qui en centre-ville avait doté sa maison d'une tour aujourd'hui dénommée tour de l'Horloge, le comte d'Astarac Bernard IV et son fils Centulle III établirent en ville une résidence au XIVe siècle dont la tour de Rohan est le donjon.

Ils ont alors également en périphérie un château dont les vestiges remonteraient au XIIe siècle.

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Demeures anciennes et places

Mirande compte de nombreuses maisons à colombages contemporaines de l'édification de la cathédrale mais également de belles demeures du XVIIIe siècle voisines de la place à arceaux. À l'image de la tour de l'Horloge qui surplombe le Café Glacier, les époques s'entremêlent ainsi autour du kiosque de la place d'Astarac.

Près de la caserne des Gardes, une plaque rappelle qu'Alain-Fournier, l'auteur du Grand Meaulnes, logea ici.

Les verdoyantes allées Charles-de-Gaulle longent la RN 21 d'où sont ainsi visibles les monuments aux morts.

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Édifices religieux

L'ancienne cathédrale Notre-Dame,devenue depuis l'église Sainte-Marie[8], de style gothique méridional[9], surplombe la ville. L'église, dont la construction est due à l'abbé de Berdoues et au comte d'Astarac, remonte aux premières années du XVe siècle. Elle devint paroissiale et archiprêtré après la destruction de l'église de Saint-Jean de Lézian, au XVIe siècle. En 1410 le pape l'avait désignée pour siège de l'évêché qu'il fondait au bénéfice de l'abbaye de Berdoues. Trois ans après la bulle d'érection fut révoquée, mais l'évêché éphémère de Mirande valut à son église un titre de cathédrale qui lui sied bien. L'édifice, imposant, enjambe la route par un étonnant porche jouxtant le clocher, lequel supporte des clochetons. Il se signale aussi par ses stalles, ainsi que par un autel provenant de l'abbaye de Berdoues, un beau vitrail du XVe attribué au maître verrier Arnaud de Moles,auteur des vitraux de la Cathédrale d'Auch, et le chemin de croix du peintre Louis Boulanger (XIXe siècle). L'église possède des orgues construits à l'initiative de l'abbé Bartherote, curé de Mirande, à partir de 1860 et achevés en 1866[10].

L'hôpital Saint-Jacques, ancienne maison de charité, se résume aujourd'hui à son dernier vestige : une porte ogivale surmontée d'une statuette.

La commune compte une institution scolaire privée de confession catholique soit l'école et collège Notre-Dame.

En dehors du centre-ville, trois autres églises desservent les divers quartiers soit celle de Valantées, celle d'Artigues et celle de Mazerettes.

Une chapelle jouxte le cimetière.

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Établissements culturels

Le musée des Beaux-Arts et Arts Décoratifs de Mirande abrite notamment une intéressante collection de peintures flamandes, italiennes et française s'échelonnant du XIVe au XXe siècle ainsi qu'un échantillonnage de poteries antiques, un riche ensemble de faïences et porcelaines... Il réunit également de touchantes encres d'inspiration médiévale exécutées au front par Gervais Cuzes, combattant de la Grande Guerre mort dans ce conflit à seulement 23 ans. L'établissement s'est installé dans ses locaux actuels en 1983 mais, il est en fait né en 1832 de la volonté de Joseph Delort notable d'origine mirandaise amateur d'art ayant réussi une brillante carrière administrative à Paris.

Le cinéma jouxte les allées Charles-de-Gaulle.

Équipements voués au loisir et au sport

Mirande est doté d'un domaine aqualudique en plein air dénommé Ludina. Il jouxte la base de loisir du Batardeau, espace verdoyant équipé de parcours sportifs terrestre et aquatique disposés au grès de la Baïse, du lac et de leurs pourtours . Une partie de ce lieu a été aménagée en camping ***.

Les allées Charles-de-Gaulle abritent un terrain de pétanque.

Plusieurs espaces de jeu dédiés aux enfants sont éparpillés dans la ville dont au cœur de la base de loisir du Batardeau, des allées Charles-de-Gaulle et du square de la mairie.

Des terrains de rugby ou football et un fronton de pelote basque se situent au sein du complexe sportif centré sur le stade.


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Clubs sportifs liés à la commune

L'Entente Astarac Bigorre XV, club de rugby à XV, évolue en fédérale 2. Le BAC Mirande, ancien club de basket-ball dont Mirande peut s'enorgueillir, a remporté trois titres de champion de France de basket-ball (LFB) en 1988, 1989 et 1990.

Personnalités liées à la commune

Événements culturels

Festival Country Music de Mirande : festival de Country Music : 1er festival européen de ce genre musical. La première édition remonte à 1992. Le festival se déroule mi-juillet sur environ 5 jours.

Quant aux fêtes patronales du 15 août, elles attirent toujours un vaste public. La vie culturelle, elle, s'appuie sur une bibliothèque, une société philharmonique qui donne de nombreux concerts et surtout un musée des Beaux-Arts (dit des « Petits Maîtres »), qui est l'un des plus riches de Gascogne. Fondé en 1832 par un enfant de Mirande, Joseph Delort, il possède de remarquables tableaux de l'école Renaissance des Pays-Bas et des écoles française et italienne des XVIIe et XIXe siècles, citons un tableau de Claude Vignon, peintre français du XVIIe siècle, représentant le prophète Zacharie.Anecdote: la canne de Toussaint Louverture y est conservée.

Un groupe folklorique très vivant, Lous Mirandes, fait connaître aux touristes les danses anciennes de la région et organise une grande fête folklorique (groupes français et étrangers) pendant les fêtes patronales du 15 août.


Jumelage

Villes amies

Notes et références

  1. A. Dauzat, Ch. Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, 1963
  2. Éric Anceau, « Le coup d’État du 2 décembre 1851 ou la chronique de deux morts annoncées et l’avènement d’un grand principe », Parlement[s], Revue d'histoire politique 2009/2 (n° 12). ISSN : 1768-6520, p. 35
  3. Sous la direction de Georges Courtès, Le Gers. Dictionnaire biographique de l'Antiquité à nos jours, Société Archéologique et Historique du Gers, Auch, 1999 (ISBN 2-9505900-1-2)
  4. Site de la préfecture - Fiche de Mirande
  5. http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
  6. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  7. Visite virtuelle, site de l'Office de Tourisme de Mirande
  8. Françoise-Claire Legrand, Mirande, pp. 325-333, dans Congrès archéologique de France. 128e session. Gascogne. 1970, Société Française d'Archéologie, Paris, 1970
  9. Découvrir Mirande, Site de l'Office du Tourisme de Mirande
  10. Université du Québec - Musique et musiciens - Orgues : Église Sainte-Marie de Mirande

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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