Espalion

Espalion

44° 31′ 13″ N 2° 45′ 45″ E / 44.520331, 2.762525

Espalion
Le pont, vue sur la rive droite de l'Olt
Le pont, vue sur la rive droite de l'Olt
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Midi-Pyrénées
Département Aveyron
Arrondissement Rodez
Canton Espalion
Code commune 12096
Code postal 12500
Maire
Mandat en cours
Gilbert Cayron
2008-2014
Site web www.espalion.fr
Démographie
Population 4 477 hab. (2008)
Densité 122 hab./km²
Gentilé Espalionnais, Espalionnaises
Géographie
Coordonnées 44° 31′ 13″ Nord
       2° 45′ 45″ Est
/ 44.520331, 2.762525
Altitudes mini. 338 m — maxi. 420 m
Superficie 36,60 km2

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Espalion, (Espaliu en occitan, prononcé Espaliou), est une commune française, située dans le nord du département de l'Aveyron et la région Midi-Pyrénées.

Ses habitants sont appelés les Espalionnais.

Sommaire

Géographie

Anciennes tanneries au bord du Lot

La ville, dominée par le Château de Calmont d'Olt, est traversée par le Lot après sa confluence avec la Boralde Flaujaguèse.

Planté dans une campagne fertile, l'adage « Espalion, premier sourire du midi » se comprend surtout pour le pèlerin venu du nord par d'austères chemins.

Sur les rives du Lot s'alignent les façades des maisons pittoresques aux balcons de bois en encorbellement. Ce sont d'anciennes tanneries, les « calquières », dont les pierres en degrés, appelées « gandouliers », plongent dans la rivière Lot (Olt en occitan). Sur ces pierres, on pouvait tanner les peaux au niveau de la rivière, différent selon les saisons. Cette rivière est sujette à de fréquentes crues. Curieusement les torrents descendant de l'Aubrac sont appelés « boraldes » en amont d'Espalion et « coussanes » en aval. A l’arrière plan, le Pont-Vieux, en grès rose à quatre arches, qui date du Moyen Âge, est inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO.

Le Pèlerinage de Compostelle

La ville est traversée par un des chemins du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, La Via Podiensis qui longe la très belle église romane dite de Perse.
On vient de Saint-Côme-d'Olt, la prochaine commune est Bessuéjouls, et son église Saint-Pierre.

Ménestrel à Espalion 2010

Histoire

Espalion pont.jpg

Le village d'Espalion est né du pont sur le Lot et des échanges avec la montagne.

Une voie romaine secondaire franchissait le Lot à Saint-Côme-d'Olt par un gué près de l'emplacement du pont gothique.

La ville était du Xe siècle à la Révolution dominée par le château de basalte des seigneurs de Calmont d'Olt, dont subsistent, au sud, les ruines. Sans doute descendaient-ils d'un lieutenant mis en place par Charlemagne.

En 1832, l'ancienne commune de Flaujac fusionne avec Espalion[1].

Une croix de mission, pour la conversion des protestants, a été élevée au XVIIIe siècle sur le pont.

Espalion a perdu en 1926 son rôle de sous-préfecture hérité d'une longue histoire mais n'a pas été chef-lieu de district.

La ville avait une gare ferroviaire sur la ligne Bertholène - Espalion par Banc, Gabriac, Bozouls et Biounac, mise en service en 1908 après 7 ans de travaux. Le trafic voyageur cessa en 1938 et le trafic marchandises en 1987. La ligne est actuellement totalement deferrée. Sa longueur était de près de 23 km. Espalion fut la dernière sous-préfecture métropolitaine à être desservie par le chemin de fer.

Héraldique

blason

Espalion porte : D'or au lion de gueules tenant en sa gueule une épée en bande du même (Dictionnaire Héraldique, Ch. Grandmaison, 1861) .
Blason modèle fr Armes parlantes.svg Armes parlantes (jeu de mots/rébus: épée/espadon - lion). , créées au XIXe siècle par l'historien Henri Affre.

Malte-Brun dans La France illustrée de 1882, nous propose un blasonnement semblable, sans préciser la direction de l'épée (tenant entre ses dents), mais avec un chef de France.

On trouve une variante D'or au lion de gueules tenant une épée haute du même. (Brian Timms)

Antérieurement, Espalion n'a pas véritablement d'armes, outre éventuellement celles des seigneurs de Calmont dont le château domine la ville: Blason ville fr Cherrueix (Ille-et-Vilaine).svg« D'argent au lion rampant de sable ».

blason

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1995 en cours Gilbert Cayron[2] MoDem  
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008
3 529 3 881 4 422 4 733 4 614 4 360 4 511 4 447
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

Patrimoine

Espalion, le pont, vue sur la rive gauche de l'Olt, un jour de marché

Militaire

Article détaillé : Château de Calmont d'Olt.

Classé Monument Historique, le château Fort de Calmont d'Olt domine la ville d'Espalion du haut de son piton basaltique. Édifié entre le XIe siècle et le XVe siècle, il témoigne de l'adaptation architecturale des châteaux aux évolutions de l'armement. C'est à ce titre que des engins de siège y sont présentés en fonctionnement dans le cadre d'animations sur la guerre de siège au Moyen Âge, les enfants peuvent obtenir un diplôme de chevalier après un parcours en 12 épreuves qui les mène jusqu'au donjon. Expo archéologique, panorama, boutique.

Religieux

L'église de Perse

L’église de Perse fut édifiée au lieu où Saint Hilarian aurait été, en 730, décapité par les Sarrasins : l’iconographie le représente portant sa tête coupée qu’il va laver à la source de Fontsanges.

En 1060, un monastère pré-roman appelé Perse fut donné à l’abbaye de Conques par Hugues de Calmont. Reconstruit aux XIe et XIIe siècles par Conques, il fut sécularisé en 1537 et demeura église paroissiale jusqu’en 1742.

En grès rose et blanc sous son toit d’ardoise bleue, elle est de style roman très pur : le chœur est du XIe siècle, le reste du XIIe siècle, à l'exception des chapelles gothiques ajoutées en 1471. Le clocher-mur à quatre arcades se dresse sur l'arc triomphal. Sur le tympan-linteau du portail se trouve la Vierge entourée de dix apôtres. Le linteau présente le jugement d'une âme. En haut à gauche, une Adoration des mages.

À l’intérieur sur les chapiteaux : un Christ en majesté entourée de moines, un combat de chevaliers et de fantassins, et des oiseaux affrontés. Une dalle carolingienne a été réemployée dans le transept. Un chevet appuyé sur huit contreforts et orné d'arcatures en plein cintre. Des fresques du XIIe siècle, retouchées.

La chapelle des Pénitents

La chapelle de la confrérie des Pénitents (rue du Plô) fut édifiée en 1700 à partir des pierres provenant de la démolition d'une tour du Pont-Vieux. Elle abrite un retable en bois sculpté du XVIIIe siècle, classé Monument Historique et dont le panneau central représente la Circoncision du Christ.

L'ancienne église Saint-Jean-Baptiste

Construite à partir de 1472, l'ancienne église Saint-Jean-Baptiste est située en face de l'église paroissiale. Elle fut remplacée par cette dernière comme lieu de culte en 1883 et le vocable de saint Jean-Baptiste fut transféré au nouvel édifice. En 1897, après 10 ans de travaux, l'ancienne église devint alors le siège de l'hôtel de ville jusqu'en 1950, après modification de la façade côté boulevard qui reçut 2 tours et un escalier monumental surmonté d'une loggia. Après le départ des services de la mairie, le bâtiment connu diverses affectations (salles de classe, bains publics, entrepôt municipal) jusqu'en 1978 où l'édifice réhabilité vit l'installation en son sein du Musée des Arts et Traditions populaires Joseph Vaylet ainsi que du musée du Scaphandre.

Le portail des Ursulines

L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste

À la fin du XIXe siècle, l'église étant devenue trop petite, un nouvel édifice est mis en chantier par le chanoine Brévier. Commencée en 1879, la nouvelle église est consacrée le 3 octobre 1880 et reste sous le vocable de St Jean-Baptiste, l'ancienne église étant désaffectée. La nouvelle église paroissiale est une église à couronnement en grès rouge, dotée de 2 tours surmontées des statues de la Vierge et de Saint Joseph de 6 m en bronze. Elle est l'œuvre de l'architecte ruthénois Grinda.

À l'intérieur, le chœur contient un très bel autel en pierre du Poitou, matériau également utilisé pour la chaire qui constitue le plus bel ornement de l'église. Une chapelle abrite un bas-relief de Denys Puech représentant la décollation de saint Hilarian.

La chapelle des Ursulines

Construite entre 1656 et 1674, la chapelle faisait du vaste ensemble du Couvent des Ursulines. Elle a été démolie en 1968 et il ne subsiste aujourd'hui qu'une partie de la façade, notamment quatre colonnes à chapiteaux corinthiens et un fronton brisé qui encadrait la statue de la Vierge. Les niches accueillaient deux autres statues aujourd'hui disparues, celle de Sainte Ursule à gauche et celle de Saint Augustin à droite. Cependant on peut encore voir le blason sculpté de la congrégation des Ursulines au-dessus du linteau.

L'abbaye de Bonneval

Fondée en 1147 par l'abbaye de Mazan, l'abbaye de Bonneval a été jusqu'à la Révolution une des plus importantes abbayes cisterciennes de la région. Les derniers moines ont été chassés en 1791, et remplacés par des moniales cisterciennes en 1875. Des bâtiments primitifs, restent une partie de l'église, quelques pièces, et les remparts (XIVe et XVIe siècles). Les sœurs sont actuellement au nombre de 30, de 29 à 97 ans. Joignant le travail à la contemplation, elles produisent un chocolat qui contribue à la renommée gastronomique de la région[3].

Civil

Le Vieux-Palais

Statue de scaphandrier devant le Vieux-Palais

Dans la commune se dresse le Vieux Palais, édifié sur les bords du Lot en 1572 par les soins de Bernardin de la Valette, capitaine au service des seigneurs de Calmont durant les guerres de religion. Vu du Pont-Vieux, ce château datant de la Renaissance, avec ses tours et ses tourelles, prend tout son charme, dans le décor quasi théâtral qu'offrent le Lot et les maisons des tanneurs.

Le Pont-Vieux

Il a été construit vers le XIe siècle par les seigneurs de Calmont. Jalonné dès le XIIe siècle de diverses échoppes, il fut au XVe siècle inclus dans le système de fortifications de la ville et doté de trois tours, puis en 1588 la dernière arche fut remplacée par un pont-levis. Ces fortifications disparurent au XVIIe siècle et le Pont-Vieux fut remplacé en 1846 par le Pont-Neuf. Classé Monument historique en 1888.

Il offre un joli coup d'œil sur les « Calquières », maisons à galeries couvertes des tanneurs, avec les dalles, appelées « gandouliers » où on lavait les peaux, et le petit château Renaissance en amont. Ses quatre arches de grès rouge lui donnent un charme indéniable.

Les anciennes prisons

Mise en chantier en 1838 et inaugurée en 1844, la maison d'arrêt d'Espalion fut l'une des premières prisons cellulaires de France. Elle fut fermée en 1933, date de la centralisation des bâtiments carcéraux.

Le hameau de Flaujac

Ce hameau fortifié, fondé en 1442, conserve de nombreuses maisons de cette époque et est entouré d'une enceinte trapézoïdale couronnée de mâchicoulis.

Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste

Située sur le boulevard Joseph-Poulenc, cette église néo-gothique à couronnement en grès rouge, œuvre de l'architecte ruthénois Grinda, est dotée de deux tours de 45 m portant des statues de la Vierge et de saint Joseph de 6 m en bronze, significatives de la piété mariale du Rouergue au siècle dernier. Elle fut construite à l'initiative du chanoine Louis Brévier, curé de la paroisse de 1872 à 1890. Elle est précédée d'une cour fermée par une clôture de grès. Édifiée à partir de 1879, elle fut consacrée le 3 octobre 1883. À l'intérieur, le chœur contient un très bel autel en pierre du Poitou, un matériau également utilisée pour la chaire qui constitue le plus bel ornement de l'église. Dans une des chapelles, un bas-relief de Denys Puech (1854-1842) représente le martyre par décapitation de saint Hilarian.

Musées

Le Musée du Scaphandre

Article détaillé : Musée du Scaphandre.

Inauguré le 21 juin 1980, le musée du scaphandre a été créé en hommage aux inventeurs espalionnais du premier scaphandre autonome moderne. En 1860, l'ingénieur des mines Benoît Rouquayrol met au point un « régulateur pour l'écoulement des gaz comprimés ». Cet appareil, créé à l'origine pour secourir les mineurs pris dans les gaz, a été adapté au monde sous-marin en 1864. Doté d'un réservoir sous pression et d'un détendeur à la demande, ce scaphandre a ouvert au XIXe siècle les portes du monde sous-marin aux plongeurs

Le musée Joseph Vaylet

Installé dans l'ancienne église Saint-Jean-Baptiste, une église gothique de la fin du XVe siècle, ce musée d'Arts et Traditions Populaires présente des objets traditionnels. Il doit son existence à Joseph Vaylet (1894-1982), majoral du félibrige, qui sa vie durant a rassemblé les collections et créé l'Association chargée de continuer et pérenniser son œuvre.

Le premier étage présente une collection de bénitiers de chevet, un espace consacré à l'enfance, des meubles, des poteries et des instruments de métiers divers. Le rez-de-chaussée comprend plusieurs vitrines (armes, instruments de musique, objets religieux, paléontologie, minéralogie, étains, etc.) ainsi que la reconstitution d'un intérieur rouergat du XIXe siècle.

Le Musée du Rouergue d'Espalion

Ce musée est installé dans le bâtiment des anciennes prisons construites en 1838, place Pierre Frontin près de l'Hôtel de Ville. Le visiteur pouvait ainsi se faire une idée de l'univers carcéral du XIXe siècle où les cachots et salles communes à promiscuité préjudiciable ont été remplacés par des cellules individuelles. En 2007, le musée présente une exposition sur les cuivres en Rouergue et une sur les poteries rourgates ainsi qu'une exposition temporaires sur les poids et mesures.

La chapelle des Pénitents

En 1700, les pénitents blancs firent bâtir leur propre chapelle rue du Plô, contre le rempart. Ils purent utiliser les matériaux de démolition de la tour d'entrée du pont, à charge pour eux de payer les frais. La chapelle est dédiée à la Circoncision, scène représentée sur le retable de l'autel. Deux autres tableaux, de part et d'autre de l'autel, sont également consacrés à l'Enfant-Jésus avec la Nativité et l'Adoration des Mages.

La chapelle abrite un petit musée d'art religieux, fruit des efforts de l'Association de sauvegarde de la chapelle des Pénitents décidée à restaurer et à faire vivre cet édifice du patrimoine espalionnais. Très beau gisant de procession représentant le Christ.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Henri Affre, Simples récits historiques sur Espalion, Villefranche, 1850, 384 p.
  • R. Couderc, « La fête de la Fédération à Espalion » (Aspects de la Révolution en Rouergue), Revue du Rouergue, 1989, n° 17, p. 31-39
  • J. Durand et A. Hampartzounian, « Espalion, vue du pont », Connaissance du Pays d'Oc, Montpellier, 1981, vol. 47, p. 4-9
  • Philippe Gruat, Georges Marty, Didier Miquel, Philippe Abraham et Lucien Cabrolié, « Le menhir à figurations anthropomorphes du musée Joseph Vaylet d'Espalion découvert dans la région de Couesques (Cne de Saint-Hippolyte) près d'Entraygues-sur-Truyère », Cahiers d'archéologie aveyronnaise, 2000, vol. 14, p. 59-67
  • Jean Maurel, « Chicanes à Espalion au XVIIIe siècle », Revue du Rouergue, 2003, n° 74, p. 173-188
  • Jean-Pierre Noisier, Espalion: Guide du patrimoine touristique, 1998

Espalion au cinéma

Liens externes

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