- Gascon
-
Pour les articles homonymes, voir Gascon (homonymie).
Gascon
GasconParlée en France, Espagne Région Sud-ouest de la France, Val d'Aran en Espagne Typologie SVO syllabique Classification par famille - - langues indo-européennes
- - langues romanes
- - langues occitano-romanes
- - occitan
- - gascon
- - occitan
- - langues occitano-romanes
- - langues romanes
Statut officiel Langue officielle de Catalogne (Espagne) pour l’aranais Codes de langue ISO 639-1 oc[1] ISO 639-2 oci[1] ISO 639-3 oci[1] IETF oc[1] modifier Le gascon est la variété de l'occitan parlée en Gascogne[2],[3],[4],[5],[6],[7]. Il est parfois considéré comme une langue à part[8],[9]. Le terme « gascon » a aussi servi à désigner l'ensemble de l'occitan au XVIIIe siècle[10]. Le gascon a parfois été appelé aquitain[11],[12]. La Gascogne n'existant pas comme une entité politique ou administrative, on la définit parfois de nos jours comme la région où l'on parle le gascon[13].
Sommaire
Étymologie
Les mots gascon et basque ont la même origine étymologique : l'ethnonyme vascon /uaskon/, dont l'initiale a subi des évolutions diverses suivant le contexte. Gascon est une adaptation aquitano-romaine qu'on attribue parfois à une prononciation germanique, bien que les divergences entre /v/, /w/ et /b/ puissent s'expliquer dans le cadre phonologique aquitain.
Extension
Les linguistes Gerhard Rohlfs[14] et Joan Coromines[15] désignent par gascon l'ensemble des parlers romans entre la Garonne et les Pyrénées qui connaissent le passage du f latin au h. La frontière du gascon, lorsqu'elle correspond à celle de la langue d’oc et de la langue d’oïl, a été décrite par Tourtoulon et Bringuier[16], Jules Ronjat[17], Pierre Bec[18] ou François Fontan[19]. Celle avec le languedocien a été abordée localement par Pierre Bec[20] et approximativement[21] par Philippe Lartigue[22].
France
Départements dans la zone d'extension du gascon :
- Ariège, en partie (l'Est est en zone languedocienne)
- Haute-Garonne[23], en partie (l'Est est en zone languedocienne)
- Gers[24]
- Gironde, en majorité (une partie en zone saintongeaise et languedocienne)[25]
- Une partie des Pyrénées-Atlantiques : (Béarn et zones d'influence de Bayonne, Anglet, Biarritz, Bidache, La Bastide-Clairence)[26]
- Hautes-Pyrénées (Bigorre)[27]
- Landes[28]
- Lot-et-Garonne[29], en partie (le reste en zone languedocienne et quelques communes de parler saintongeais)
- Tarn-et-Garonne[30], en partie (Lomagne), le reste en zone languedocienne
Espagne
- Vallée espagnole du Val d'Aran[31], au nord-ouest de la Catalogne.
- Il a existé, dans le passé, des colonies gasconnes dans le Pays basque espagnol : Saint-Sébastien / Donostia, Fontarabie, Pasajes[32],[33].
Cartographie
Classification
Un dialecte ou une langue spécifique
Le gascon est généralement considéré comme un dialecte de l'occitan[2],[5],[6],[3],[4]. Pour Ronjat, qui le nomme aquitain, il constitue même le seul dialecte clairement différencié, les limites entre les autres dialectes restant floues[34].
Plusieurs mouvements culturels gascons actuels revendiquent leur appartenance à l'ensemble occitan. C'est le cas des sections locales de l'Institut d'études occitanes et du Félibrige, ainsi que de l'association Per Noste. Le grand poète gascon Bernard Manciet déclarait : « Je suis occitan et mon dialecte est le gascon negre car je suis des Landes ». Cette opinion ne fait pas l'unanimité. Un courant représenté par l'association Institut béarnais et gascon le considère comme une langue indépendante[35].
Spécificités
En ce qui concerne la phonétique, on explique en partie les traits spécifiques du gascon par le substrat de l'aquitanien[36], une langue proto-basque, parlée en Aquitanie antique ou Aquitaine préromaine.
Toutefois, l'évolution phonétique des emprunts latins dans l'histoire du basque semble indiquer que la plupart des évolutions qui marquent le passage du proto-basque au basque ont eu lieu alors que le domaine actuel du gascon était déjà romanisé depuis des siècles. Ces évolutions auraient pu alors avoir lieu en même temps en basque et en gascon[37].
Histoire
Selon une étude récente (2002), le proto-gascon serait apparu au VIe siècle[38]. Il a été désigné du nom de gascon dans son domaine linguistique depuis au moins 1313 et l'usage de ce nom ne cessa jamais jusqu'à nos jours. L'école littéraire toulousaine du Gay Saber le considérait dans sa grammaire appelée Las Leys d'Amors (rédigée avant 1341, version finale en 1356) comme une langue « étrange » ou « étrangère » à la langue « romane » utilisée dans les concours de poésie à Toulouse[39].
À partir du XVIe siècle, le français commença à s'imposer dans de nouveaux domaines, de la philosophie aux sciences, tandis que le gascon demeurait la langue du peuple. Le français fut imposé à tout le territoire, et le gascon ne se transmet en général plus naturellement depuis au moins deux générations. L'UNESCO le classe en danger dans son Atlas des langues menacées[40].
Statut
En France, le gascon, à l'instar de l'ensemble des dialectes occitans, ne dispose d'aucun statut officiel. Il est inclus dans l'occitan qui devient langue d'enseignement facultatif au titre de la loi Deixonne, puis individualisé dans le cadre de l'appellation plus consensuelle d'occitan-langue d'oc sous le nom d'occitan-langue d'oc gascon[41].
En Espagne, la loi du 13 juillet 1990 sur le régime spécial du Val d'Aran fait du gascon aranais la troisième langue officielle du Val d'Aran : « L'aranais, variété de la langue occitane propre au val d'Aran, est officiel dans le val d'Aran »[42]. Depuis le 9 août 2006[43], le nouveau statut d'autonomie de la Catalogne fait de l'occitan la troisième langue co-officielle de la Région ainsi que la cinquième langue constitutionnelle de l'Espagne. Cette situation est avalisée en septembre 2010 par l'adoption, par le parlement de Catalogne, de la loi de l'aranais, occitan en Val d'Aran, qui réaffirme l'officialité de l'occitan dans l'ensemble de la communauté autonome.
Variétés du gascon
Le gascon est divisé en trois variantes ou sous-dialectes[44] :
- le gascon occidental, qui inclut le gascon maritime ou parlar negre, parfois appelé « landais » (Bayonne, littoral landais, Grande Lande) et le nord-gascon (Bordelais, Bazadais, Médoc, Pays de Buch, Entre-deux-Mers)
- le gascon oriental ou gascon intérieur ou parlar clar (Auch)
- le gascon pyrénéen, qui inclut l'aranais
Le béarnais (Pau), langue officielle lorsque le Béarn était un État indépendant, ne correspond pas à un parler unifié : plusieurs formes de gascon sont parlées en Béarn (au sud, le gascon pyrénéen, au centre et à l'est, le gascon oriental; au nord-ouest, le gascon occidental).
Différences entre les variétés du gascon maritime béarnais bigourdan aranais commingois et couseranais
gascon intérieur nord-gascon phrase affirmative:
Il y vaQue i va. Que i va. Que i va. I va. Que i va. Que i va. (Qu’) i va. négation:
il l’écoutait pasne l’escotava pas non / ne l’escotava pas non / ne l’escotava pas non la escotaua non l’escotava cap ne l’escotava pas (ne) l’escotèva pas formation du pluriel:
les jeunes hommes - les jeunes filleslos gojats - las gojatas eths / los gojats - eras / las gojatas eths / los gojats - eras / las gojatas es gojats - es gojates eths gojats - eras gojatas los gojats - las gojatas los gojats - las gojatas Graphie
Les écrivains en gascon ont utilisé au XXe siècle essentiellement deux systèmes graphiques :
- la graphie de l’Escole Gastou Fèbus (ou fébusienne), inspirée de la graphie mistralienne
- la graphie dite classique, prônée par l'Institut d'études occitanes
Cette dernière graphie est aujourd'hui employée presque exclusivement dans l'enseignement (Calandreta), l'édition et la presse, notamment dans l'hebdomadaire La Setmana.
Quelques mots gascons
français gascon Prononciation terre tèrra [ˈtɛrrɔ] / [tɛrrə] ciel cèu [sɛw] eau aiga [ˈajɣɔ] / ['ajɣə] feu huec/huc [hwek] / [hyk] / [hœk] homme òmi/òme [ˈɔmi] / ['ɔmə] femme hemna ['hennɔ] / [ˈhemnə] / ['hœmnə] manger minjar [minˈd͡ʒa] / [min'ʒa] / [min'dja] boire béver/búver/beure/buure [ˈbeβə] / ['bewə] / ['bywə] / ['bewrə] / ['bywrə] jouer jogar [ju'ɣa] / [ʒu'ɣa] grand gran [ˈɡran] petit petit [peˈtit] / [pœ'tit] nuit nueit/neit/nuit [nwejt] / [nejt] / [nœjt] / [nyjt] jour dia/jorn [ˈdijɔ] / ['dijə] / [jur] / [jurn] Apports au français
La langue française désigne souvent le gascon comme typé, truculent, sonore, propre à produire des « gasconnades », même au prix d'inexactitudes ou approximations. Savinien Cyrano de Bergerac n'était pas gascon car Bergerac n'est pas en Gascogne, même si beaucoup de mousquetaires en venaient, comme le véritable d'Artagnan.
Le français a bénéficié de nombreux apports de l'occitan, et parmi ceux-ci on peut distinguer des mots spécifiquement gascons.[réf. nécessaire]
- alios, terme géologique international désignant une roche.
- barrique donné pour gascon, à partir du latin.
- béret, gascon du Béarn berret. En espagnol a donné barreta (sorte de képi).
- boulbène terme de pédologie, terre arable.
- cadet de capdèth, chef, a supplanté puîné, celui qui devait quitter la maison.
- caddy / caddie, de capdèth, jeune Béarnais, par l'intermédiaire de l'anglais.
- cagnotte, de cana, récipient (et non de canhòta, petite chienne).
- cagot, de cagòt, crotte, cf. Cagots.
- capulet ex. « la Dame au Capulet », la statuette de Brassempouy.
- cargaison, du verbe cargar ou carcar, charger, carquaison à l'origine.
- castrat donné pour gascon à cause de –at, participe passé.
- cèpe, champignon, à partir du latin cippus, pieu, tige.
- canton , mot international, donné pour occitan, mais les toponymes Canton ou Cantou se trouvent dans le bassin de l'Adour.
- charrer
- gabare ou gabarre, bateau, à distinguer de gabarra, ajonc.
- gaspiller, de gaspilhar, grapiller, de gaspa, grappe.
- gave, torrent, mot employé par Froissart au XIVe siècle.
- grègues
- hors, dehors, substitués au français fors.
- mascaret à l'origine, robe de bœuf tachetée.
- pibale, larve d'anguille.
- rabiot, nom des œufs de poisson que s'attribuaient les pêcheurs (dim. de raba, rave).
- tacite, donné pour gascon à partir du latin.
- traquenard
- Ainsi que des termes culinaires récents et de plus en plus nombreux :
Bibliographie et références
- Grosclaude, Narioo & Guilhemjoan. -- Dictionnaire français-occitan (gascon) (Per Noste Edicions, 2 t. AK-LZ, 2004 et 2007). 45 000 entrées, nombreuses expressions gasconnes.
- Grosclaude (Michel).. — Répertoire des conjugaisons occitanes de Gascogne (Per Noste — La Civada, Utís, 1998).
- Palay (Simin). — Dictionnaire du Béarnais et du Gascon modernes (Éditions du CNRS. 1974). Ce dictionnaire gascon/français est encore une référence, bien qu'il utilise une graphie ancienne.
- Hourcade (André). — Dictionnaire bilingue des expressions gasconnes (Édition Los Caminaires. 1990).
- Hourcade (André). — Dictionnaire bilingue des proverbes gascons (Éditions Monhélios. 2008).
- code générique (occitan)
- Jean-Marie Klinkenberg, Des langues romanes. Introduction aux études de linguistique romane, De Boeck, 2e édition, 1999,
- Encyclopédie Larousse La langue se divise en trois grandes aires dialectales : le nord-occitan (limousin, auvergnat, vivaro-alpin), l'occitan moyen, qui est le plus proche de la langue médiévale (languedocien et provençal au sens restreint), et le gascon (à l'ouest de la Garonne). in
- Encarta On distingue plusieurs aires dialectales au sein même de l'occitan. À l'ouest, au sud de la Garonne, le dialecte gascon se démarque très nettement dans le traitement phonétique (par exemple, évolution du f latin en h : filia > hilia), comme dans la grammaire (imparfait de l'indicatif original, particule que en renforcement du sujet, etc.). in
- Aperçu en ligne Max Wheeler, "Occitan", in Martin Harris, Nigel Vincent, The Romance Languages, Routledge, 1997
- "Gascon, a Romance dialect of southwestern France, is usually classified as a dialect of Occitan", The New Encyclopaedia Britannica, Volume 8 - Page 860
- Sur la délimitation du domaine gascon par rapport aux autres dialectes d'oc, Achille Luchaire indique : "La limite du domaine, facile à tracer du côté de l'Espagne et de la région basque, est nécessairement moins (p. 196) saisissable du côté des dialectes languedocien et limousin avec lesquels le gascon se confond, sur sa frontière extrême, par des nuances peu sensibles." Achille Luchaire, Études sur les idiomes pyrénéens des régions françaises, chapitre V, "la langue gasconne", pp. 195-196.
- Article 'Gascon' rédigé par Peter V. Davies, Encyclopedia of the Languages of Europe, éd. Glanville Price, Oxford, 1998, p. 190-191
- http://www.unesco.org/culture/languages-atlas/fr/atlasmap.html the original ISO code [gsc] for Gascon has been retired on false grounds
- en ligne Alain Viaut cite le dictionnaire languedocien de l'Abbé de Sauvages (1785) : D'où il résulte que non seulement le provençal, mais tous les idiomes gascons des provinces méridionales sont du ressort de notre dictionnaire. Alain Viaut, "Pratiques et représentations de l'occitan en Aquitaine", in Variable territoriale et promotion des langues minoritaires, MSHA, 2007, p. 146
- F. Mistral, dans l'article dialeite du Trésor du Félibrige, distingue même le gascon et l'aquitain. cf. Frédéric Mistral, Lou tresor dou Felibrige
- J. Ronjat utilise la dénomination aquitain. cf. J. Ronjat, Grammaire istorique des parlers provençaux modernes, Montpellier 1930-1941
- Encyclopédie Larousse : Le mot « Gascogne » ne s'applique qu'à l'aire des parlers gascons.
- Gerhard Rohlfs, Le gascon. Études de philologie pyrénéenne, 1970.
- Joan Coromines, El parlar de la Vall d'Aran. Gramàtica, diccionari i estudis lexicals sobre el gascó, 1990.
- En ligne sur archive.org) - rééd. 2004, Masseret-Meuzac: Institut d’Estudis Occitans de Lemosin/Lo Chamin de Sent Jaume TOURTOULON Charles de, & BRINGUIER Octavien (1876) Étude sur la limite géographique de la langue d’oc et de la langue d’oïl (avec une carte), Paris: Imprimerie Nationale (
- RONJAT Jules (1930-1941) Grammaire istorique [sic] des parlers provençaux modernes, 4 vol. [rééd. 1980, Marseille: Laffitte Reprints, 2 vol.]
- * BEC Pierre (1995) La langue occitane, coll. Que sais-je ? n° 1059, Paris: Presses Universitaires de France [1e éd.1963]
- n° spécial de Lo Lugarn * FONTAN François (1969) La nation occitane, ses frontières, ses régions - Réédition de 2002 en ligne
- Pour l'est de la limite : Les Interférences linguistiques entre gascon et languedocien dans les parlers du Comminges et du Couserans: Essai d'aréologie systématique, PUF, 1968
- La limite donne les cantons et/ou les communes, contrairement par exemple à Tourtoulon et Bringuier qui précisent la limite à l'intérieur des communes
- Philippe Lartigue, Le vocalisme du gascon maritime, D.E.A. de Sciences du Langage, Université de Toulouse-Le Mirail, Juin 2004
- L'action culturelle du conseil général
- Carte des communes du Gers en occitan gascon sur le site du Conseil général
- En ligne J'aurai le plaisir tout à l'heure de vous offrir le dictionnaire toponymique de la Gironde qui révèle les racines occitanes de nombreux noms et patronymes liés à l'histoire de notre département., discours du président du conseil général Philippe Madrelle le 20 mai 2009
- Présentation de la langue béarnaise/gasconne/occitane sur le site du conseil général
- Mission Culture occitane du conseil général
- Présentation de la semaine gasconne sur un magazine du conseil général
- Page du conseil général sur l'Occitanie
- Page du conseil général sur la Défense et promotion de la Langue et de la Culture Occitanes
- Site du Conseil général d'Aran, organe de gouvernement local, en occitan aranais
- cité sur le site Xarnege.com Henri Gavel, Note sur d'anciennes colonies gasconnes au Pays Basque,
- en ligne Georges Lacombe, Les Gascons de Pasajes,
- Jules Ronjat, Grammaire istorique [sic] des parlers provençaux modernes, tome IV, Montpellier, Société d'études romanes, 1941
- Institut béarnais et gascon. Voir par exemple l'article de J. Lafitte et G. Pépin, « Les domaines d'oc, si et oïl, selon Dante », en ligne, qui entend prouver que le gascon ne fait pas partie de la langue d'oc et qui affirme : « Et plus encore, Internet conditionne l'opinion mondiale avec Wikipédia, l'“Encyclopédie libre” »
- Origine et limites de la langue gasconne » sur le site du Conservatoire du Patrimoine de Gascogne. Consulté le 25 juin 2011. « La phonétique, le lexique et parfois même la syntaxe propres au gascon possèdent un fort substrat vasco-aquitain […] » Philippe Lartigue, «
- « Las denominaciones romances de los pueblos vascos presentan hoy, por lo general, la forma vasca arcaica, la más conservadora. La razón se debe a que romance y vascuence han evolucionado de diferente forma. En efecto, en su evolución, en castellano no ha caído la -n- intervocálica latina, a diferencia del euskera, gascón, gallego y portugués. El proceso de caída de -n- intervocálica y de nasalización vocálica, comenzó hace casi un milenio. Los siguientes topónimos nos sirven para conocer la evolución que ha seguido el euskera en los últimos 1000 años », xarnege.com, paragraphe APROXIMACIÓN A LA EVOLUCIÓN DE LOS TOPÓNIMOS VASCOS Par exemple en ce qui concerne la chute du n intervocalique (latin lunam > gascon lua (lune) :
- Jean-Pierre Chambon & Yan Greub, « Note sur l'âge du (proto)gascon », Revue de linguistique romane 66 (2002), 473-495
- « quar nos no prendem en nostre dictatz en romans lunh lengatge estranh so no en la maniera dessus pauzada, et appelam lengatge estranh coma frances, engles, espanhol, gasco, lombard. E quar la lenga de Gascuenha reputam per estranha per so nos no devem dir aytals motz si be hom los ditz en Gascuenha. Quar trop mal pauzo li gasco alqus motz et alqunas paraulas que dizo segun quom port vezer en so que dizo nagalhard, naguiraude, pay, fray et enayssi de trop autres ». Version des Leys antérieure à 1341 : « car nous ne nous servons des langages étrangers dans nos compositions [poétiques] en roman que de la manière que nous avons énoncées plus haut, et nous appelons langages étrangers les langues comme le français, l'anglais, l'espagnol, le gascon, le lombard. Et puisque nous regardons comme étrangère la langue de Gascogne, nous ne devons pas nous servir de pareils mots, quoiqu'ils soient d'usage en Gascogne ; car les Gascons employent souvent de mauvais mots, comme lorsqu'ils disent nagalhard et naguiraude, pay, fray et ainsi de beaucoup d'autres ». cf. A.-F. Gatien-Arnoult, Monumens de la littérature romane. - Las Flors del Gay Saber estier dichas Las Leys d'Amors, t.II, Toulouse, 1842, pages 388-389 :
- UNESCO Interactive Atlas of the World's Languages in Danger
- Bulletin officiel de l'Éducation Nationale du 14 avril 2011 donne la Liste des académies et des collectivités d'outre-mer dans lesquelles peuvent être subies les épreuves obligatoires de langues vivantes autres qu'allemand, anglais, espagnol et italien - session 2011 : pour le gascon-langue d'oc, il s'agit des académies de Bordeaux, Toulouse, Créteil, Versailles, Paris. Ainsi le
- Texte espagnol et traduction française sur le site Aménagement linguistique dans le monde Article 2. Lei 16/1990, de 13 de junhsèga, sus eth règim especiau dera Val d’Aran. cf.
- Texte espagnol et traduction française sur le site Aménagement linguistique dans le monde
- en ligne D. Sumien reprend la classification de X. Ravier d'après l'Atlas linguistique de Gascogne. D. Sumien, « Classificacion dei dialèctes occitans », Linguistica occitana, 7, septembre 2009,
Liens internes
Catégories :- Langue SVO
- Langue syllabique
- Langue de France
- Langue d'Espagne
- Gascon
- Inventaire de dialectes
- - langues indo-européennes
Wikimedia Foundation. 2010.