Maison d'Astarac

La maison d'Astarac est une lignée féodale issue de la maison de Gascogne qui posséda le comté du même nom entre les X^e et XVI^e siècles, époque de l'officielle extinction de la famille.

Histoire et généralités

La lignée des comtes d'Astarac apparaît pour la première fois en 920 lorsqu'à la mort du duc de Gascogne, Garcie II, dit le Courbé, ses terres sont divisées entre ses fils. L’un de ses cadets, Arnaud, dit Nonnat, reçoit l’Astarac en apanage. Sa descendance a tenu un rôle particulier dans l'histoire de la France méridionale, entre les puissants comtés de Toulouse, de Foix, de Comminges et les royaumes de Navarre et d'Aragon. Aussi bien impliquée dans les croisades en Terre-Sainte dès 1099, que dans la cause cathare au XIII^e siècle, la maison d'Astarac a su manoeuvrer habilement et conserver ses terres jusqu'au XVI^e siècle. Comtes par la grâce de Dieu jusqu’en 1442, les d’Astarac s'éteignent finalement au XVI^e siècle : le comte Jean IV d'Astarac meurt en 1511 en ne laissant que trois filles. Son aînée, en vertu de son rang est alors autorisée à porter le titre de comtesse d'Astarac et de le transmettre à son époux Gaston III de Foix-Candale, dit le boiteux. Par la suite, le titre de comte d'Astarac et tous les fiefs qui dépendaient du comté, passent à la maison de Foix, sont acquis temporairement à la couronne de France, avant d'être restitués aux Foix-Candale, qui apportèrent ces terres à la maison de Nogaret par le mariage de Marguerite de Foix-Candale avec Jean-Louis de Nogaret de La Valette, duc d'Epernon, archimignon d'Henri III.

Ainsi la branche cadette de la maison d'Astarac, apparut à la fin du XIII^e siècle, se trouve spoliée de son héritage. Elle conserve un rang important auprès des royaumes de France et de Navarre, et acquiert par diverses alliances les titres de marquis de Marestaing, de vicomtes de Fontrailles et de Cogotois. Cette branche semble se poursuivre jusqu'au XX^e siècle, malgré le manque de preuves et le nom d'Estarac fut ainsi porté jusqu'en 1998, date de la mort de la dernière descendante directe de cette illustre maison, Marthe d'Estarac, comtesse de Carolet de Montigny de Pontis.

Étymologie

Le nom du pays d’Astarac, au Moyen Âge Asteriacum, Asteirac ou même Estirac, Estarac depuis le XVII^e siècle et le XVIII^e siècle, semble venir, soit du latin astaricensis-ager, soit du biscayen azterren, qui signifie racine, fondement. Du reste à l’époque gallo-romaine, de nombreux villages locaux portaient le préfixe Aster.

Ainsi si la branche aînée a conservé le nom original d'Astarac, la branche cadette, qui subsiste encore au XVII^e siècle, subit les changements de prononciation et porte le nom d'Estarac, et ce jusqu'en 1998 (définitive extinction du nom).

Héraldique

Les armoiries des comtes d'Astarac.

Armoiries des comtes d'Astarac entre le X^e siècle et le XVI^e siècle :

• Armes : écartelé d'or et de gueules.
• Timbre : un heaume et ses lambrequins et une couronne comtale.

Armoiries de la branche d'Estarac jusqu'au XXe siècle :

• Armes : d'azur au chevron d'or, accompagné de deux étoiles d'argent en chef et d'une merlette de même en pointe.
• Timbre : une couronne comtale.
• Supports : deux griffons contournés.

Titres

• Comte d'Astarac (branche aînée) ;
• Comte d'Aure (branche aînée jusqu'à la formation du comté d'Aure, détaché de celui d'Astarac en l'an 960) ;
• Comte de Pardiac (branche de Pardiac) ;
• Baron puis marquis de Marestaing (branche d'Estarac) ;
• Seigneur puis vicomte de Fontrailles (branche d'Estarac) ;
• Vicomte de Cogotois (branche d'Estarac) ;
• Baron de Montlezun (branche de Pardiac) ;
• Baron de Gaujac (branche d'Estarac) ;
• Baron de Sauveterre (branche d'Estarac) ;
• Baron de Montamert (branche d'Estarac).

Voir aussi

• Louis d'Astarac de Fontrailles

• Portail du Gers
• Portail de l’Aquitaine