La Mure (Alpes-de-Haute-Provence)

La Mure (Alpes-de-Haute-Provence)

La Mure-Argens

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La Mure-Argens

Vue de La Mure.
Vue de La Mure.

Armoiries
Détail
logo
Détail
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Castellane (chef-lieu)
Canton Saint-André-les-Alpes
Code Insee abr. 04136
Code postal 04170
Maire
Mandat en cours
Pierre Blanc
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Moyen Verdon
Site internet http://la-mure-argens.com
Démographie
Population 311 hab. (2006)
Densité 9 hab./km²
Gentilé Murencs, Argentins
Géographie
Coordonnées 43° 58′ 50″ Nord
       6° 31′ 17″ Est
/ 43.9805555556, 6.52138888889
Altitudes mini. 890 m — maxi. 2120 m
Superficie 34,73 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative


La Mure-Argens est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Murencs et les Murencques et les Argentins à Argens.

Sommaire

Géographie

Situé à 950 m d'altitude le village de La Mure s'étage sur le flanc sud de la montagne de Maurel dont il épouse la courbure. Des vergers et des jardins entourent le village tandis que des prés s'étendent à ses pieds jusqu'au Verdon.

Le village de La Mure est construit un peu au-dessus du confluent du Verdon et de l’Issole.

L'autre village, Argens, perché à 1 321 mètres d'altitude se situe entre le Haut et Moyen Verdon. Il occupe la petite vallée de la Sasse qui se jette dans le Verdon.

Article détaillé : Argens (Alpes-de-Haute-Provence).

Communes limitrophes

Rose des vents Thorame-Basse Thorame-Haute Rose des vents
Saint-André-les-Alpes N Allons
O    Clumanc    E
S
Enclave: {{{enclave}}}

Histoire

Étymologie et origine des villages

Le nom de La Mure (ipsa mura en 1089) vient de l’occitan mura, qui désigne les murs d’une maison, probablement en ruines[1].

Celui d’Argens (Argens, cité vers 1200), vient d’un nom propre romain, « Argenteus »[2].

La localité apparaît pour la première fois dans les chartes Mura (1030), alors qu’elle appartenait à l’abbaye Saint-Victor de Marseille[3]. Le village était alors perché plus en hauteur.

Période révolutionnaire

Durant la Révolution, La Mure compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[4].

XIXème et XXème siècles

Comme le reste de la vallée du Verdon, La Mure connut un essor industriel au XIXe siècle, grâce au tissage de la laine. La première fabrique est créée en 1835 par Adrien Pascal, à l’exemple de la fabrique Honnorat de Saint-André[5]. Implantée sur les bords de l’Issole dont elle tire son énergie, elle emploie 80 ouvriers en 1856[6], mais ce nombre retombe à moins de 30 dans les années 1870 [7]. Victime d’un incendie en 1861[8], elle n’en poursuit pas moins son activité, est reprise par M. Dol, puis ferme dans les années 1890[9].

En 1974 la commune d'Argens s'associe à celle de La Mure sous le nom de la Mure-Argens.

Héraldique

Blason La Mure04.svg

Blasonnement :
La Mure : D’or à une fasce d’azur, accompagnée de trois mûres de pourpre, tigées et feuillées de sinople, deux en chef et une en pointe[10].

Blason Argens.svg

Blasonnement :
Argens : D'azur à un bourg d'or cantonné de quatre croisettes du même[10].

Économie

La commune vit de l'agriculture.

Une distillerie est installée sur la commune (à Argens). Elle compte également une antenne de la DDE et une annexe de l’entreprise de BTP Cozzi.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 mars 2008 René Simon
mars 2008 Pierre Blanc[11]

Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
275 228 295 272 301 325 306 347 314
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
320 325 287 289 249 255 253 252 230
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
208 323 223 168 139 149 145 141 139
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
140 141 172 209 233 249 311[12] - -
Population sans doubles comptes de 1962 à 1999 ; population municipale en 2006
Sources : INSEE[13], EHESS[14]
Courbe d'évolution démographique de La Mure depuis 1793 (La Mure-Argens depuis 1974)

Lieux et monuments

Le village actuel de La Mure semble dater essentiellement des XVIIIe et XIXe siècles. Une rue principale traverse le village, marqué à ses deux extrémités, comme tous les villages de la vallée, par une chapelle, dédiée à Saint-Joseph, et une croix qui symbolisent l'entrée dans le bourg et le placent sous protection divine. Le long de cette Grand Rue s'étendent les maisons nobles du village, remarquables par leur hauteur, leurs baies parfois cintrées, leurs linteaux historiés. Une au centre de la rue est dite "le château". Les autres rues, parallèles à l'axe principal portent le nom de rue du mois d'Août et rue du Milieu. La communication entre ces axes est assurée par des typiques calades en escaliers.

L'église paroissiale sous le vocable de Notre-Dame-de-Vauvert est située à l'extrémité du village. Son linteau est daté de 1700, date de sa reconstruction[3]. Le portail est peut-être une survivance de l’église précédente. Elle adopte un plan à une nef de deux travées terminée par un chevet plat, sur laquelle s'ouvrent deux chapelles latérales plus basses (faux transept) qui font s'apparenter la forme générale à un plan centré en croix grecque[15]. Le clocher est couvert de tuiles en écailles colorées[16]. Elle abrite un tableau qui n’a pu être interprété : un diacre tient une palme à gauche, à droite, un personnage en armure, tient une lance tout en foulant aux pieds une créature non-identifiée. La scène est dominée par une Vierge à l’Enfant, et des anges (daté d’entre 1650 et 1700)[17].

L'actuelle place qui s'ouvre devant l'église a été créée au XXe siècle sur l'emplacement primitif du cimetière. La ferme adjacente dite "clastre" est rapprochée de l'origine religieuse de la seigneurie du village. La proximité avec l'église paroissiale indique peut-être l'emplacement primitif d'un prieuré à cette extrémité du village.

La chapelle Saint-Joseph à l'autre extrémité du village est le but d'une procession une fois l'an pour la fête patronale du 15 août. L'intérieur montre au moins deux campagnes de construction. Autre chapelle : Notre-Dame-du-Rosaire.

Le village d’Argens, à 1321 m d’altitude, a une annexe de la mairie. Un linteau de porte, orné d’une accolade et de caractères alphabétiques, peut dater du XVe siècle[18]. La fontaine ancienne, construite en 1668, est ornée d’un figure anthropomorphe naïve et de rosaces[19]. L’église Notre-Dame-de-Beaulieu, construite en 1664-1667[20]. Deux oratoires sont taillés dans la montagne, ceux de Notre-Dame et de Saint-Jean (celui-ci est antérieur à 1695)[21]. Dans la campagne, s’élève une croix de fer forgé (1830), ornée d’un ange[22].

Personnalités liées à la commune

  • La famille Simon au cours d'une période qui s'étend du XVIe au XIXe siècle a marqué la vie des communauté du Moyen Verdon. C'était une famille bourgeoise qui donné de nombreux ecclésiastiques qui ont participé notamment à la fondation de plusieurs chapelles ou églises notamment celle de la Mure.
  • Le marquis d’Argens correspondait avec le roi Frédéric II de Prusse

Voir aussi

Notes

  1. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Volume III : Formations dialectales (suite) ; formations françaises. Notice 25986, p 1421
  2. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Volume I : Formations préceltiques, celtiques, romanes. Notice 10597, p 641
  3. a  et b Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », Paris, 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7) 
  4. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298
  5. Mireille Mistral, L’industrie Drapière dans la Vallée du Verdon, thèse de doctorat d’État en Sciences économiques, Académie d’Aix-en-Provence, Nice, 1951, 231 p., p 119
  6. Mireille Mistral, op. cit., p 139
  7. Mireille Mistral, op. cit., p 145
  8. Mireille Mistral, op. cit., p 163
  9. Mireille Mistral, op. cit., p 191
  10. a  et b Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, 1866. Réédition : Marcel Petit CPM, Raphèle-lès-Arles, 1994
  11. Site de la préfecture des AHP
  12. INSEE, Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 11 janvier 2009
  13. La Mure-Argens sur le site de l'Insee
  14. EHESS, notice communale de La Mure-Argens sur le site Cassini, consultée le 18 juillet 2009
  15. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, 1986, 559 p., p 222
  16. Raymond Collier, op. cit., p 513
  17. Raymond Collier, op. cit., p 478
  18. Raymond Collier, op. cit., p 358
  19. Raymond Collier, op. cit., p 427
  20. Raymond Collier, op. cit., p 187
  21. Raymond Collier, op. cit., p 449
  22. Raymond Collier, op. cit., p 520

Articles connexes

Liens externes

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