- Hotel Ryugyong
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Hôtel Ryugyong
Hôtel Ryugyong 
Usage(s) hôtel Localisation 
Pyongyang
Corée du NordDates 1986-1992 Hauteur Hauteur de l'antenne - Hauteur du toit 330 m Hauteur du dernier étage - Détails techniques Nombre d'étages 105 Superficie 360 000 m² (3 000 chambres) Nombre d'ascenseurs - Compagnies Architecte(s) Baikdoosan Architects L'hôtel Ryugyong (류경 호텔, « Ryugyeong Hotel », en coréen) est un gratte-ciel situé dans le quartier de Potong-gang à Pyongyang, capitale de la Corée du Nord mais dont la construction n'a jamais été achevée.
L'immeuble fut baptisé du nom de Ryugyong, littéralement La Capitale des saules, l'un des noms historiques de Pyongyang. Le bâtiment aurait dû devenir un hôtel de 3000 chambres[1] une fois fini. Avec ses 105 étages, un point culminant à 330 mètres de haut et une superficie de sol de 360 000 m², l'hôtel Ryugyong est la construction la plus imposante de la ville et le plus haut gratte-ciel du pays. Il aurait aussi détenu le record de plus haut hôtel du monde et serait devenu le 7e plus haut gratte-ciel de la planète.
Le cabinet d'architectes à l'origine du projet, Baikdoosan Architects & Engineers, a doté le bâtiment d'un style architectural massif et d'une forme triangulaire. La construction débuta dès 1987. Le projet fut lancé dans le contexte de la Guerre froide, en prévision du Festival mondial de la jeunesse de 1989 lancé par opposition aux Jeux olympiques d'été de 1988 à Séoul que la Corée du Nord avait décidé de boycotter. Il était également une réponse à la construction l'année précédente du Swissôtel The Stamford à Singapour par une société sud-coréenne.
De plus, le gouvernement nord-coréen envisageait de créer une chaîne d'hôtellerie pour les investisseurs étrangers de passage dans le pays. Une société, la Ryugyong Hotel Investment and Management Co., a été fondée afin d'attirer 230 millions de dollars d'investissements extérieurs. Le Ryugyong devait posséder pas moins de 3000 chambres et 7 restaurants pour une inauguration prévue pour juin 1989. Cependant, de nombreux problèmes dans la conception de l'immeuble et dans sa construction reportèrent sa finalisation. À cela s'ajouta une forte hausse des coûts et, finalement, la construction fut totalement arrêtée en 1992. La structure en béton armé fut finie en totalité mais aucune fenêtre ni aménagement intérieur ne fut installé.
L'hôtel est devenu ainsi un exemple d'éléphant blanc par sa construction somptuaire, inutile et coûteuse, alourdissant la dette du pays.
En juin 2005, le mensuel international d’architecture Domus a lancé un appel à idées pour l’hôtel Ryugyong (voir notamment la contribution de deux étudiants de l'Institut d'architecture de l'Université de technologie de Graz en Autriche[2]).
Le groupe français Lafarge SA, en prenant le contrôle de la division ciment du groupe égyptien Orascom, s'est retrouvé impliqué dans l'achèvement de l'hôtel[1]. En effet Orascom avait pris un engagement de le terminer ainsi qu'une prise une participation à hauteur de 155 millions de dollars dans la société nord coréenne de construction Sangwon Concrete Company, maître d'œuvre du projet initial[1]. Le président de la société française a rencontré en septembre 2008 KimYoung-nam, le président du présidium de l'Assemblée suprême du peuple et qui assume les fonctions de chef de l'État par interim du fait de la maladie de Kim Jong-il.
La Corée du Nord souhaiterait un achèvement des travaux pour 2012[1], année du centenaire de la naissance de Kim Il-sung.
Photos
Notes et références
- ↑ a , b , c et d "En Corée du Nord, Lafarge s'est engagé à achever l'hôtel fantôme de Pyongyang", Le Monde, 26 décembre 2008.
- ↑ ryugyong.org.indd
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