- Tour Montparnasse
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Tour Maine-Montparnasse Localisation Localisation Quartier Necker (15e) Coordonnées Pays France Localité Paris Présentation Construction 1969-1972 Usage(s) Bureaux Hauteur Hauteur du toit 209 ou 210 mètres Détails Nombre d'étages 59 Superficie 90 000 m2 Nombre d'ascenseurs 25 Personnes en rapport Architecte(s) Saubot, Beaudouin, Cassan, de Marien Géolocalisation sur la carte : Paris
modifier La tour Montparnasse, également appelée tour Maine-Montparnasse, est un gratte-ciel situé dans le quartier Necker (15e arrondissement) de Paris. Sa hauteur, de 209 m ou 210 m suivant les sources[1],[2] en a fait pendant longtemps l'immeuble le plus haut de France. A l'achèvement de la tour First en 2011, elle prend la seconde place[3].
Elle fut conçue par les architectes Jean Saubot, Eugène Beaudouin, Urbain Cassan et Louis Hoym de Marien[4].
Sommaire
Un des plus grands bâtiments d'Europe
Article connexe : Liste de gratte-ciel européens.À sa construction, ce gratte-ciel était le plus haut immeuble de bureaux d'Europe[5][réf. incomplète], et l'est resté pendant près de vingt ans, jusqu'à la construction de la Messeturm à Francfort en 1990.
Elle est aujourd'hui la 17e plus haute tour d'Europe.
Historique
Le projet
En 1934, l'ancienne gare Montparnasse située sur les bords du boulevard homonyme, face à la rue de Rennes, apparaît mal adaptée au trafic. La ville de Paris envisage de réorganiser le quartier et de construire une nouvelle gare. Mais le projet, confié à Raoul Dautry (qui donnera son nom au parvis de la tour), rencontre de fortes oppositions et doit être mis en sommeil. En 1956, à l'occasion de l'adoption du nouveau schéma directeur du plan de circulation de Paris, la Société d'économie mixte pour l'aménagement du secteur Maine Montparnasse (Semmam) est créée, ainsi que l'Agence pour l'opération Maine Montparnasse (AOM). Elles ont pour mission de réaménager le quartier, ce qui nécessite de raser de nombreuses rues, souvent délabrées et insalubres. Le chantier occupe alors jusqu'à 8 hectares.
En 1958, les premières études de la tour sont lancées mais le projet est vivement critiqué du fait de la hauteur du bâtiment. Une polémique commence et entraîne des ralentissements dans le projet.
Cependant, la reconstruction de la gare Montparnasse à quelques centaines de mètres au sud de l'ancienne et la destruction de la Gare du Maine, qui est incluse dans le projet immobilier de l'OAM, agence commune qui regroupe les quatre architectes : Urbain Cassan, Eugène Beaudouin et Louis de Hoÿm de Marien, est réalisée de juin 1966 au printemps 1969 avec le concours de l'architecte Jean Saubot.
En 1968, André Malraux, alors ministre de la culture de Georges Pompidou qui soutient le projet, accorde le permis de construire de la Tour à l'AOM, Les travaux débutent cette même année.
C'est en 1969 qu'est finalement prise la décision de construire un centre commercial. Georges Pompidou, alors président de la République, souhaite doter la capitale d'infrastructures modernes. Et malgré une importante polémique, la construction de la tour peut démarrer.
La construction
C'est en avril 1970 que la première pierre est posée.
La tour Montparnasse est bâtie entre 1969 et 1972 sur l'emplacement même de l'ancienne gare Montparnasse et est inaugurée en 1973. Le chantier nécessite le déblaiement de 420 000 m3 de gravats. Les fondations de la tour sont constituées de 56 piliers en béton armé s'enfonçant à 70 mètres sous terre. Pour des raisons d'urbanisme, la tour doit être construite juste au-dessus d'une ligne de métro ; et pour éviter d'utiliser le même appui et de le fragiliser, les structures du métro sont protégées par un corsage en béton armé. D'autre part, de longues poutres horizontales sont placées afin de permettre de dégager l'espace nécessaire en sous-sol pour aménager les voies pour trains.
La tour est inaugurée en 1973 et devient l'un des grands points de repère de la capitale.
Après la construction
Le 14 octobre 2004 vers 13h30, un morceau de vitre d'une trentaine de centimètres de côté, ainsi que des éclats de verre sont tombés du 53e étage de la tour Montparnasse. Aucune personne ne fut blessée, seuls les toits de trois voitures qui passaient au pied de la tour ont été endommagés[6].
En 2010, un projet de deux nouvelles tours serait à l’étude mais le maire de Paris dément l’information[7].
Le 5 juillet 2010, l'accès à la tour est interdit toute la journée en raison d'une coupure de courant touchant une partie des 15e, 14e et 7e arrondissements de Paris[8],[9]. La coupure de courant est due à un incendie s'étant déroulé la nuit précédente dans une galerie souterraine, et qui a coupé une ligne à très haute tension. Le courant est rétabli dans la tour en fin d'après-midi après l'intervention d'ERDF.
Localisation de la tour
La tour Montparnasse est implantée dans le quartier Necker, à l'est du 15e arrondissement, à la limite avec le 14e (plus précisément le quartier du Montparnasse dont elle tire son nom) et avec le 6e.
Elle s'insère dans le prolongement de l'axe créé par le palais de Chaillot, le Trocadéro, la tour Eiffel, le Champ-de-Mars et l'École militaire, en parallèle avec l'axe historique.
Elle dispose du Cedex 75 755, et son adresse postale officielle est le 33 avenue du Maine. Toutefois, elle est également encadrée par les rues du Départ et de l'Arrivée, le boulevard du Montparnasse et la place du 18-Juin-1940.
Elle est séparée de la gare de Paris-Montparnasse par la place Raoul Dautry.
Elle est desservie par de nombreuses lignes de bus, et par la station de métro Montparnasse - Bienvenüe, sur les lignes 4, 6, 12 et 13.
Critiques
Après sa construction, la tour fut vivement critiquée. Ses détracteurs la trouvaient (et la trouvent toujours) dérangeante à cause de sa hauteur disproportionnée par rapport au reste de la ville de Paris.
Ainsi ironise-t-on parfois quant au fait que son sommet offre la plus belle vue de Paris : c'est en effet le seul endroit d'où on ne la voit pas (plagiant ainsi Tristan Bernard qui disait cela de la Tour Eiffel, dînant au restaurant de son premier étage).[réf. nécessaire]
En 1975, trois ans après la fin de la construction, la municipalité décida d'interdire la construction d'immeubles de plus de sept étages. Pourtant certaines tours du quartier des Flandres et du Front-de-Seine sont de construction postérieure à 1978.
Ces critiques entraînent la question récurrente de sa possible destruction. Bertrand Delanoë, actuel maire de Paris, en fut un temps partisan[10]. Bernard Debré, député UMP de Paris et un ancien candidat à la candidature de son parti pour l'élection municipale de 2007 la proposait dans son programme[10]. Cette destruction semble peu probable et ne pourrait être qu'une décision des 300 copropriétaires de l'Ensemble immobilier tour Maine-Montparnasse (EITMM). Ils ont estimé le coût d'une démolition à 1 milliard d'euros avec l'indemnisation des propriétaires, le désamiantage et la dépollution et la démolition à proprement parler[10].
En novembre 2008, un vote effectué en ligne par les lecteurs du site VirtualTourist.com place la tour Montparnasse en deuxième position des édifices les plus laids du monde, juste derrière l'hôtel de ville de Boston[11].
Description
La tour compte 7 200 fenêtres pour 40 000 m2 de façade[10].
Caractéristiques
La tour est érigée au-dessus de la ligne 6 du métro, dans un sol dit difficile constitué de calcaire, d’argile et de craie[12].
Les fondations de la tour sont constituées de 56 piliers de béton armé, dont certains atteignent 3,5 mètres de diamètre, descendent jusqu'à 70 mètres au-dessous du niveau de la rue.
La tour Montparnasse mesure 210 mètres de haut, et sa base a la forme d'une amande de 50 × 32 mètres, avec une échancrure triangulaire à ses deux extrémités. Elle pèse 130 000 tonnes, compte 6 niveaux souterrains et 58 étages de 1 700 m2 en moyenne chacun, le tout surmonté d'une terrasse sur le toit. Avec 30 000 m2 de commerces et 100 000 m2 de bureaux (ce qui représente 12 à 13 000 bureaux), la tour Montparnasse est le premier ensemble immobilier européen[12].
En plus de ses cinq monte-charges, le bâtiment compte 25 ascenseurs, chacun d'eux ne desservant qu'un groupe d'étages. Le plus rapide est celui qui relie sans escale le rez-de-chaussée au 56e étage, à une altitude de 196 mètres, en seulement 38 secondes, atteignant une vitesse de 6 mètres (1,8 étage) par seconde, soit 22 km/h)[12].
Le 56e étage, muni d'un bar-restaurant panoramique, ainsi que la terrasse du 59e étage, qui ne peut être atteinte que par des escaliers, sont accessibles aux touristes, permettant de bénéficier d'une vue intéressante sur Paris à 360°.
La tour Montparnasse se trouve en fait au sein d'un ensemble appelé « Ensemble immobilier tour Maine-Montparnasse », ou EITMM. Géré depuis le 16 juin 2005 par Icade[13] (il s'agissait auparavant d'Adyal Cogetom), il représente en tout 300 000 m2, répartis entre environ 300 copropriétaires qui se partagent les 20 millions d'euros de charges annuelles. Il comprend un centre commercial, dont un grand magasin des Galeries Lafayette, ainsi que deux autres tours plus petites :
- le bâtiment C : 12 étages. Souvent désigné par le sigle CIT (pour Centre international du textile) car, étant divisé en petites surfaces ouvertes sur les couloirs de circulation, il avait été pensé pour accueillir les show rooms et les vitrines de commerçants du textile ; mais ces derniers ont peu à peu quitté la tour à la fin des années 1970, et les surfaces d'exposition ont été remplacées en 1999 par des bureaux plus standards.
- la tour Express ou bâtiment D, le long de la rue de l'Arrivée.
Les différents éléments de cet ensemble sont interdépendants, reliés entre eux en sous-sol.
Utilisation
Entreprises
Les bureaux de nombreuses entreprises occupent la majeure partie de la surface : 100 000 m2 au total, sur 53 étages ; 5 000 personnes y travaillent en moyenne. Surface d'un étage : 1 700 m2 environ[12].
En 2008, on trouvait ainsi[10] :
- 14e étage : bureaux de la chaîne Al Jazeera ;
- 29e étage : ambassade des Pays-Bas ;
- 32e au 39e étage: Mutuelle générale de l'éducation nationale, principal copropriétaire de la tour[10] ;
- 47e étage : Conseil national de l'ordre des architectes (installé depuis janvier 2008) ;
- 51e et 52e étages : Siège social du groupe Eramet (présent également aux 32e, 35e et 53e étages).
- 55e étage : Amundi.
Le groupe AXA (6 étages), la banque Morgan Stanley (5 étages) et les assurances MMA (3 étages) font aussi partie des principaux occupants de la tour[10].
Tourisme
Les seuls espaces ouverts au public sont la terrasse et le 56e étage. Ce dernier appartient à la société Montparnasse 56, qui gère également les visites. Entièrement rénové en 2005, il propose, en plus d'un panorama sur Paris au travers de larges baies vitrées, un espace d'exposition et des bornes interactives sur la ville et son histoire.
Le groupe Elior loue une partie de cet étage pour son restaurant gastronomique le Ciel de Paris. Un salon appelé Espace 56 est également disponible à la location pour l'organisation d'événements privés : séminaires, conférences, mariages, réceptions, etc. ; il sert aussi de boîte de nuit.
Le dossier de presse de la tour précise qu'à son sommet, des conditions météorologiques favorables permettent de voir jusqu'à 40 kilomètres de distance, et notamment d'apercevoir les avions décoller de l'aéroport d'Orly (situé à plus de 13,5 kilomètres à vol d'oiseau)[12].
Quoi qu'il en soit, ces services font de la tour une attraction pour environ 760 000 visiteurs par an, dont une majorité d'étrangers (Chine 1ère) en 2010, la plaçant parmi les quinze monuments parisiens les plus visités, et octroyant à la société Montparnasse 56 un chiffre d'affaires de 3,8 millions d'euros pour l'exercice 2005[14] et une fréquentation en hausse[15].
Politique
François Mitterrand y a installé pendant un mois le quartier général de sa campagne pour l'élection présidentielle de 1974[16].
Le RPR y a siégé à ses débuts, en 1976-1977[17].
Scientifique
Du 10 au 17 octobre 2009, la tour Montparnasse fut utilisée pour une expérience scientifique : un détecteur de muons installé au sommet de la tour envoyait un rayon laser en direction de l'Observatoire de Paris[18].
Hélisurface
Les rambardes de la terrasse, qui protègent les visiteurs d'une chute, peuvent basculer à l'horizontale vers l'extérieur grâce à des vérins hydrauliques ; 120 secondes suffisent alors à transformer le toit en hélisurface temporaire.
Depuis juillet 2011, une nouvelle terrasse panoramique vitrée offre un meilleur confort aux visiteurs et plus de sécurité, cela ne permettant plus cependant de bénéficier exactement de la même vue qu'auparavant[19].
La rumeur veut que des remises de rançon aient eu lieu par ce biais dans les années 1990[20]. Plus récemment, en 2004, le groupe AZF, qui tentait d'extorquer des fonds à l'État français en menaçant de faire exploser des bombes sur le réseau ferré, a demandé que la rançon soit remise par hélicoptère. Ce dernier, un biplace civil à bord duquel les sacs contenant l'argent devaient être chargés de manière bien visible, devait décoller du sommet de la tour et rester quelques minutes à tourner au-dessus en guise de signal[21], avant de recevoir par téléphone les instructions permettant de savoir où livrer les sacs dans un rayon de 120 kilomètres aux alentours[22].
Les pilotes rappelèrent cependant que les vents violents qui soufflent à cette altitude empêcheraient le vol stationnaire. Le ministère de l'Intérieur, qui utilisait les petites annonces du quotidien Libération pour communiquer avec le groupe, le fit donc savoir le 24 février en précisant (en langage codé) que « pour assurer réussite, l'oiseau [c'est-à-dire l'hélicoptère] doit s'envoler d'ailleurs ».
Affaire de l'amiante
La présence d'amiante dans des locaux techniques, notamment aux 15e, 42e, 57e et 58e étages, a été révélée en mars 2005. Cette contamination, à un niveau tel que la réglementation en vigueur impose un désamiantage immédiat, pose un grave problème technique et économique aux gestionnaires de la tour.
Suicides
Les baies vitrées ne peuvent pas être ouvertes, et la terrasse est en retrait de plusieurs mètres par rapport au bord de la tour. Aussi faut-il accéder à la coursive du 58e étage pour avoir la possibilité de se jeter dans le vide du haut de la tour. Or elle n'est pas ouverte au public, et elle est protégée par d'importantes grilles de sécurité.
- Le 23 juin 2009, un homme d'une trentaine d'années, a chuté depuis la terrasse[23].
- Le 8 mars 2007, un homme de 27 ans, journaliste depuis trois ans à l'hebdomadaire La Vie, a pu y accéder grâce à sa carte de presse, en prétextant vouloir prendre des photos ; il a ensuite trompé la vigilance du pompier qui l'accompagnait[24].
- Le 24 juin 2006, un homme de 34 ans est parvenu à se suicider en escaladant les barrières[25].
- Le 30 août 1991, un homme est également parvenu à escalader les barrières[26].
Décor de fictions
Littérature
En 2003 sort un roman de Frédéric Beigbeder intitulé Windows on the world.
Son action se déroule lors des attentats du 11 septembre 2001 qui ont détruit le World Trade Center, à l'époque le plus haut gratte-ciel new-yorkais, et relate en particulier les derniers moments des clients du Windows on the World, le restaurant éponyme qui se trouvait au sommet de la tour nord.
À cela se mêle un autre récit, dans lequel le narrateur prend un café au sommet de la tour Montparnasse un an après ces évènements, créant ainsi un parallèle ; l'auteur lui-même y serait d'ailleurs monté pour se mettre en situation.
La tour Montparnasse est également un endroit crucial du Miroir de Cassandre de Bernard Werber, 2009
Cinéma
- En 1971, Le Tueur, film de Denys de La Patellière, montre, dans un long plan de travelling vertical, la tour alors en construction ; le plan se termine sur le chantier au sol (générique de début : 1'08–1'30).
- En 1972, Le Dernier Tango à Paris, film de Bernardo Bertolucci, montre la tour en construction au milieu du vieux Paris.
- En 1974, Le Fantôme de la liberté, film de Luis Buñuel, met en scène un tueur fou caché dans la tour (alors en fin de construction) ; armé d'un fusil, il tire au hasard sur une dizaine de personnes dans la rue ou dans leur appartement.
- En 1977, L'Imprécateur, film de Jean-Louis Bertucelli, met en scène une compagnie multinationale, Rosery & Mitchell, installée dans une tour Montparnasse dont les fondations se fissurent.
- En 2001, La Tour Montparnasse infernale, film de Charles Nemes, met en scène une prise d'otage dans la Tour, déjouée par deux laveurs de carreaux (Eric et Ramzy).
- En 2006, le court-métrage consacré au 14e arrondissement dans Paris, je t'aime met en scène Carole, une touriste américaine qui visite (notamment) la tour Montparnasse. On la voit bâiller de manière ostentatoire dans l'ascenseur menant au toit (le réalisateur Alexander Payne révèle cependant dans une interview[27] que la scène a en réalité été tournée dans un ascenseur d'un hôtel situé place Catalogne), avant d'admirer la vue sur Paris depuis la terrasse.
La cible...
... d'attentats
La tour a failli être touchée par un attentat d'Action directe en 1986. En effet, le groupe terroriste menaçait la Société le Nickel (SLN)- filiale du Groupe Eramet - qui exploite le nickel de Nouvelle-Calédonie. Or la SLN avait des bureaux au 52e étage de la tour, ce qui est encore le cas en 2009.
Maxime Frérot, membre du groupe, avait donc dissimulé 11 kilogrammes de tolite dans le faux plafond des toilettes de ces bureaux, dans le but de les amorcer ultérieurement. Mais les policiers purent les découvrir à temps, grâce aux révélations qu'a faites Joëlle Crépet, l'une de ses complices, après avoir été arrêtée.
Selon un expert en explosifs du laboratoire central de la préfecture de police de Paris, l'explosion de cette charge aurait certes fait des dégâts, mais la structure de l'édifice aurait pu y résister, et il ne se serait pas effondré[28].
Le 13 novembre 2006, la tour a été victime d'une fausse alerte à la bombe ayant entraîné l'évacuation des quelque 3 000 personnes qui étaient alors présentes, et une inspection par des démineurs et des policiers cynophiles.
... de grimpeurs
La première ascension de la tour Montparnasse date de 1975. Elle a été réalisée par une cordée dont le leader est le grimpeur libériste pionnier, guide de haute montagne, Jean-Claude Droyer.
Alain Robert, le grimpeur urbain surnommé l'« homme araignée », l'a gravie à mains nues à trois reprises, la première datant du 17 janvier 1995, après une heure et vingt minutes d'efforts, et par un vent d'une vitesse supérieure à 100 kilomètres à l'heure. Le but se voulait humanitaire : il s'agissait d'attirer l'attention sur le sort des sans abris. Le journal de rue Le Réverbère était présent, vendant des exemplaires sur le parvis de la tour. La fondation Emmaüs de l'abbé Pierre devait également y participer, mais a reculé au dernier moment devant le caractère illégal de l'opération.
C'est le 22 septembre 2004 à 12 h 30 qu'il l'a escaladée le plus récemment, pour faire la promotion de son second livre L'homme-araignée[29] qui sortait le lendemain. À l'issue de cette ascension, qui a duré cette fois moins de 45 minutes, il a été interpellé par la police avant d'être remis en liberté. La sécurité de la tour, qui avait refusé de lui accorder l'autorisation de l'escalader, a déposé une plainte pour « dégradations »[30].
... d'adeptes du base jump
Certains adeptes de base jump sont parvenus à déjouer les services de sécurité et à sauter en parachute du haut de la tour[31].
Culture
- Depuis 2010, un Prix de la Tour Montparnasse décerne le Prix de la vie artistique parisienne. En 2011, le prix a été remis à Sylvia Beach, la tenante de l'historique librairie Shakespeare and Company[32].
Références
- La tour Montparnasse sur le site de la mairie de Paris
- La tour Montparnasse sur paris-skyscrapers.fr
- La construction de la tour First qui détrônera la tour Montparnasse en 2011 sur batiweb.com
- « L'histoire de la tour Montparnasse » sur batiactu.com
- Palais de la culture et de la science de Varsovie et l'Université d'État de Moscou, qui ont un usage culturel. Le 3e pour l'ensemble des bâtiments, derrière le
- Le Parisien, vendredi 15 octobre 2004
- "Tour Montparnasse : Delanoë dément"
- lire en ligne sur le site de LCI « Gigantesque panne de courant à Paris, la tour Montparnasse fermée »,
- lire en ligne sur fournisseurs-electricite.com « Panne d'électricité dans la tour Montparnasse »,
- Nouvel Observateur, n°2268, 24 au 30 avril 2008. « Faut-il détruire la tour Montparnasse ? » dans le supplément Paris du
- (en) Travel Picks: 10 top ugly buildings and monument, Reuters Life!, 14 novembre 2008. Consulté le 4 octobre 2010.
- (fr) Dossier de presse de la Tour Montparnasse, Tour Montparnasse, septembre 2008. Consulté le 4 octobre 2010.
- Site de l'EITMM - Consultation du terme : « syndic ». Consulté le 7 novembre 2008.
- Société.com - Comptes sociaux de Montparnasse 56, societe.com, 2008. Consulté le 7 novembre 2008
- lire en ligne (page consultée le 7 novemnre 2008)]. Sandrine de Labarre, « Montparnasse 56 confirme son ascension » sur categorynet.com, 1er septembre 2006, [
- Soirée électorale : élection présidentielle 1er tour, ORTF, 5 mai 1974, sur le site de l'INA.
- Charles de Gaulle [lire en ligne (page consultée le 7 novembre 2008)]. Bernard Lachaise, « Une rue dans la vie politique de la France de la seconde moitié du XXe siècle » sur le site de la fondation
- communiqué de presse du CNRS
- http://www.tout-paris.org/reouverture-toit-tour-montparnasse-20555
- Challenges, 28 avril 2005. Paul Loubière, « Comment vit-on... dans la tour Montparnasse », dans
- lire en ligne (page consultée le 7 novembre 2008)]. « Terroristes et police communiquaient par annonces » dans le Nouvel Observateur, 3 mars 2004 [
- l'Express, 8 mars 2004 [lire en ligne (page consultée le 7 novembre 2008)]. Éric Pelletier et Jean-Marie Pontaut, « Et maintenant, le crapulo-terrorisme » dans
- Melty, 23 juin 2009, [lire en ligne] Lepost.fr, « Suicide à la tour Montparnasse », dans
- Le Figaro, 8 mars 2007, [lire en ligne] Maïté Sélignan, « Suicide à la tour Montparnasse », dans
- Le Parisien, 27 juin 2006. F. G., « Il se jette de la tour Montparnasse », dans
- Le Monde, 2 septembre 1991. « Suicide à la tour Montparnasse à Paris », dans
- lire en ligne (page consultée le 7 novembre 2008 : lien mort)]. Christophe Carrière, « Paris, je t'aime : Rendez-vous à Paris », dans l'Express, 15 juin 2006 [
- lire en ligne (page consultée le 7 novembre 2008)]. Patricia Tourancheau, « En France, des tours aussi vulnérables », dans Libération, 12 septembre 2001 [
- Alain Robert (préf. Gérard Hoël), L'homme-araignée, Paris, Le Cherche-Midi, coll. « Documents », 23 septembre 2004, 195 p. (ISBN 2-749-102-782)
- Site officiel d'Alain Robert - Vidéo de l'escalade du 22 septembre 2004. Consulté le 7 novembre 2008
- Vidéo d'un base jump du haut de la tour, sur Dailymotion, 13 avril 2006.
- Prix de la Tour Montparnasse 2011 pour la vie artistique parisienne !
Voir aussi
Articles connexes
- Montparnasse
- Maine-Montparnasse
- Gare de Paris-Montparnasse
- Jardin Atlantique
- Liste des plus hauts bâtiments d'Île-de-France
Bibliographie
- Virginie Lefebvre, Paris-ville moderne : Maine-Montparnasse et la Défense, 1950-1975, Norma, juin 2003 (ISBN 2-909283-78-X)
Liens externes
- ICADE EITMM, syndic de la tour Montparnasse
- Fiche de la tour sur Structurae
- Des photos de la construction de la tour
- tourmontparnasse56.com, informations sur la tour et sur la visite de la tour
Précédé par Tour Montparnasse Suivi par Tour Les Poissons, Courbevoie, France Plus haut gratte-ciel de France 1972 - 2009 Tour First, La Défense, France Catégories :- Gratte-ciel d'Île-de-France
- Bâtiment de Paris
- 15e arrondissement de Paris
- Gratte-ciel mesurant entre 200 et 249 mètres
- Gratte-ciel construit en 1972
- Tour d'observation
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