Alpes de Haute Provence

Alpes de Haute Provence

Alpes-de-Haute-Provence

44°0′N 6°10′E / 44, 6.167

Alpes-de-Haute-Provence
Logo 04 alpes de haute provence.jpg
Localisation des Alpes-de-Haute-Provence en France
Administration
Région
Blason région fr Provence-Alpes-Côte d'Azur.svg
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Préfecture Blason DignelesBains.svg Digne-les-Bains
Préfet de département Pierre N'Gahane
Président du
conseil général
Jean-Louis Bianco (PS)
Sous-préfecture(s) Blason Barcelonnette.png Barcelonnette
Blason Castellane.svg Castellane
Blason Forcalquier.svg Forcalquier
Statistiques
Population totale 154 501 hab. (1 janvier 2009)
Densité 22 hab./km2
Superficie 6 925 km2
Subdivisions
Arrondissements 4
Cantons 30
Intercommunalités 22
Communes 200

Le département des Alpes-de-Haute-Provence[1] est un département français de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 04.

Ses habitants se nomment les Bas-Alpins et Bas-Alpines, en référence à l’ancien nom du département (Basses-Alpes jusqu'au 13 avril 1970).

Sommaire

Géographie

Limitrophe de l'Italie, le département des Alpes-de-Haute-Provence est entouré par les départements des Alpes-Maritimes, du Var, de Vaucluse, de la Drôme et des Hautes-Alpes. Il peut être divisé en trois zones de relief, de climat, de peuplement et d'économie :

  • les plateaux, collines et vallées de Haute-Provence, qui regroupent un tiers de la surface mais deux tiers de la population, la quasi-totalité de l'activité économique en-dehors du tourisme de montagne et les villes les plus importantes du département. La vallée de la Durance, artère du département, coupe cette zone en deux moitiés ;
  • les Préalpes, zone de montagne intermédiaire aux vallées encaissées et aux villages très enclavés ;
  • les Grandes Alpes, qui regroupent là les vallées de l'Ubaye, de la Blanche et du haut Verdon (en amont de Colmars-les-Alpes), où l'économie s'est reconstruite autour du tourisme de montagne (stations de ski). En Haute-Ubaye, les sommets dépassent 3 000 m d'altitude et tous les cols avoisinent ou dépassent les 2 000 m d'altitude.

Dans cette partie du département se trouve une des routes les plus élevées d'Europe : la route départementale D64 atteint l'altitude de 2 802 m au-dessus du col de la Bonette (2 715 m) et relie le pays de Barcelonnette à la Tinée et à la Vésubie.

Le relief compartimente la région : les vallées encaissées ont de tout temps été d’accès difficile, divisant le pays en autant de terroirs ne communiquant que très peu avec l’extérieur. En 1877, 55 communes n’avaient pour seul accès que des sentiers ou des chemins muletiers[2].

Hydrologie

La rivière principale est la Durance, qui circule à l'ouest du département. C'est dans cette vallée qu'on trouve les axes de circulation les plus importants (autoroute A51, voie ferrée, nationale). La quasi-totalité du département est dans le bassin versant de la Durance, à l'exception de l'extrême sud-est (cantons d'Annot et Entrevaux) draîné par le Var. Ses principaux affluents dans le département sont l'Ubaye, la Bléone, l'Asse et le Verdon pour la rive gauche, le Buëch, le Jabron et le Largue pour la rive droite. Tous ces affluents ont un caractère torrentiel, et peuvent être sujets à des crues violentes et brutales lorsque de violents orages s'abattent en automne, ainsi qu'à des hautes eaux liées à la fonte des neiges au printemps pour les cours d'eau de montagne. La Durance, le Verdon, la Bléone puis le Buëch ont été aménagés au XXe siècle avec la construction de plusieurs barrages et la déviation d'une partie des cours d'eau pour l'irrigation et la production d'électricité.

Climatologie

Article détaillé : Climat des Alpes-de-Haute-Provence.

Le climat des Alpes-de-Haute-Provence est un climat méditerranéen dégradé par l'altitude et la latitude. De fait, si dans les basses vallées et plateaux de Haute-Provence règne un climat méditerranéen d'arrière-pays, plus contrasté que sur la côte, celui de la vallée de l'Ubaye est caractéristique des Alpes internes, avec une continentalité assez marquée : les hivers y sont très rigoureux et les étés orageux. Entre les deux, les deux influences se mélangent dans la zone des Préalpes. Les caractéristiques des deux tendances climatiques se retrouvent dans tout le département avec plus ou moins d'intensité :

  • un air sec et très peu de brouillard (moins de 20 jours par an) ;
  • des précipitations peu fréquentes (moins de 90 jours par an) et brutales (cumuls annuels de 650 à 1 500 mm) ;
  • des orages fréquents en montagne l'été ;
  • un excellent ensoleillement en toute saison (2 550 à 2 850 heures par an) ;
  • des amplitudes thermiques élevées, diurnes (plus de 10 °C) et annuelles (18 °C) ;
  • des hivers frais et lumineux ;
  • des étés très chauds à peine tempérés par l'altitude.

De ce fait, la Haute-Provence est très intéressante pour tous les astronomes européens à la recherche d'un ciel nocturne souvent dégagé et épargné par la pollution lumineuse. De nombreux observatoires amateurs ont été construits, et l'Observatoire de Haute-Provence, un des plus grands observatoires d'Europe continentale, est un centre de recherche en astronomie très actif.

Démographie

Victime de l'exode rural jusqu'au milieu du XXe siècle, le département des Alpes-de-Haute-Provence a vu sa population augmenter depuis 50 ans, même si la population d'aujourd'hui se concentre dans les zones les moins enclavées et ne cultive plus la terre.

Un peuplement peu dense et très inégal

Le département des Alpes-de-Haute-Provence est l'un des moins densément peuplés de France, à peine plus de 20 habitants par km². La population se concentre essentiellement dans les vallées de la Durance, de la Bléone (jusqu'à Digne) et sur les plateaux proches. Le reste du département est très peu peuplé (moins de 10 habitants au km² sur la majeure partie du territoire).

La moitié des communes a moins de 200 habitants, 17 communes en ont moins de 50, et de nombreux hameaux ont été abandonnés. Les villes sont petites : seuls Digne-les-Bains et Manosque s'approchent ou dépassent les 20 000 habitants. Les arrondissements de Barcelonnette et de Castellane sont les deux arrondissements les moins peuplés de France, et les seuls de France avec moins de 10 000 habitants. La ville de Castellane est également le plus petit chef-lieu d'arrondissement en France.

Parmi les 30 cantons du département, 11 ont une population résidente inférieure à 2 000 habitants et 6 autres une population comprise entre 2 000 et 3 000 habitants. Seuls cinq cantons comptent une population supérieure à 10 000 habitants : Digne Ouest, Forcalquier, Manosque Nord, Manosque Sud Ouest et Volonne.

Histoire

La population était autrefois répartie assez régulièrement sur le territoire, y compris dans les zones montagneuses où l'agriculture de montagne était bien développée. Mais dès le milieu du XIXe siècle, elle commença à diminuer en raison d'un fort exode rural. De plus de 150 000 habitants en 1850, elle tomba à moins de 100 000 après la Première Guerre mondiale. Il fallut ensuite attendre 1960 pour que la tendance revienne à la hausse, assez fortement d'ailleurs, passant de moins de 90 000 habitants en 1954 à près de 140 000 en 1999 et 153 000 en 2005. Cependant, si ce chiffre se rapproche du nombre d'habitants qu'avait le département 150 ans plus tôt, la répartition et l'activité de la population sont très différentes. La population se concentre à présent dans la vallée de la Durance et le sud-ouest du département, et l'agriculture emploie bien moins qu'avant. Le tertiaire, essentiellement le tourisme et les services de proximité, est à présent le principal secteur d'activité.

Le département ne s’est jamais vraiment industrialisé ; il comptait 27 petites mines en 1870 (1 de plomb, 4 de schistes bitumineux, et 22 de lignite)[3].

Un département de villégiature

Selon le recensement général de la population, 35.2 % des logements disponibles dans le département sont des résidences secondaires. Le tableau ci-dessous indique les principales communes des Alpes-de-Haute-Provence dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10% des logements totaux.

Histoire

Le département des « Basses-Alpes » est l'un des 83 départements créés à la Révolution française, le 4 mars 1790, en application de la loi du 22 décembre 1789. Il englobe le nord-est montagneux de la Provence, et a été amputé du canton de Sault lors de la formation du Vaucluse en 1793, puis du canton de Barcillonnette rattaché aux Hautes-Alpes en 1810.

Le département des Basses-Alpes est occupé par l’Italie fasciste de novembre 1942 à septembre 1943[4].

Le 13 avril 1970, son nom a été changé en « Alpes-de-Haute-Provence ».

Héraldique

Blason departement Alpes-de-Haute-Provence.svg

Blasonnement :
d’azur à la fleur de lys d’or surmontée d’un lambel de gueules et soutenue d’une plaine denchée de trois pièces d’argent

Administration et intercommunalité

Modification du découpage administratif des communes

L’exode rural des XIXe et XXe siècles a eu des conséquences importantes sur la population des communes : certaines ont été presque complètement ou complètement abandonnées de leurs habitants, ce qui a entraîné la disparition d’une cinquantaine de communes depuis la création du département. Certains villages existent toujours et ont parfois donné leur nom à la nouvelle commune créée lors du rattachement (par exemple La Mure-Argens), d'autres ne sont plus que des tas de pierres (comme Levens sur la commune de Majastres), ne figurant parfois plus sur les cartes (par exemple Bédejune sur la commune de Chaudon-Norante). À sa formation, le département comptait 270 communes (262 après modification des limites du département), il en reste aujourd'hui 200. En-dehors des huit communes rattachées, soit au Hautes-Alpes (les 3 communes du canton de Barcillonnette), soit au Vaucluse (le canton de Sault), de nombreuses communes ont disparu.

En 1854, l'état des communes du département était le suivant[5] :

au total 256 communes et 30 cantons.

Certaines communes ont choisi un nom sans filiation historique, par exemple le Val-de-Chalvagne formée par la fusion de trois communes (Castellet-Saint-Cassien, Montblanc et Villevieille). Certaines communes ont absorbé un grand nombre de communes, c'est le cas de Digne, mais aussi Castellane avec pas moins de 6 communes rattachées : Villars-Brandis, Taloire, Eoulx, Taullane, Chasteuil et Castillon (lors de la création du barrage homonyme). Il faut aussi signaler quelques cas atypiques :

Etat actuel

Au total 200 communes et 31 cantons.

Politique

Le département présente une tradition électorale marquée à gauche ancienne. On peut évoquer les solides traditions républicaines, comme le nombre de sociétés populaires pendant la Révolution française, ou la résistance au coup d’État de Napoléon III en 1851. La tradition de gauche s'est aussi manifestée dans le monde rural, puisque l'ensemble des cantons dédiés à l'agriculture ont, très tôt, manifesté une inclination à voter pour des candidats républicains. L’installation de la grande usine chimique de Saint-Auban a aussi eu un effet favorable sur le vote à gauche (cf. ci-dessous) et a constitué le terreau de l'organisation politique de la gauche dans le département comme du mouvement syndical.[réf. nécessaire] La centrale électrique de Sainte-Tulle a également fourni de nombreux militants aux organisations de gauche.

Exceptions dans le département : les secteurs alpins, de Barcelonnette et de la haute vallée du Verdon, territoires d'émigration mais aussi lieu de garnison des chasseurs alpins pour le premier. Ces secteurs, profondément catholiques, ont longtemps opté pour des élus conservateurs dont l'un des plus connus est l'ancien ministre de la IIIe République, Paul Reynaud. Une définition des choix politiques de la population départementale est souvent ainsi traduite : plus l'altitude s'élève, plus le suffrage populaire penche à droite...

Depuis la fin de la Première Guerre Mondiale, le département est le plus souvent représenté, tant au Sénat qu'à l'Assemblée Nationale, par des élus issus soit du PCF, soit, surtout, du courant socialiste, par la SFIO puis le PS, ou par le courant radical.

Haut-lieu de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale, à la Libération, le département a marqué profondément son ancrage à gauche qui n'a pas vraiment été mis en question depuis. Une évolution, peut être temporaire, a toutefois été constatée en 2007, puisque, pour la première fois dans l'histoire politique locale, un député de droite élu lors du précédent scrutin (en 2002) a été réélu à l'Assemblée Nationale.

L'autre siège est occupé par le président du Conseil général, Jean-Louis Bianco, ancien ministre de François Mitterrand.

Au Sénat, le département est représenté par Claude Domeizel, ancien maire socialiste de Volx.

François Mitterrand a obtenu la majorité des suffrages des habitants du département en 1974, comme en 1981 et 1988, dépassant dans les deux derniers cas la barre des 53 % des voix. En 1995, Jacques Chirac est parvenu en tête au second tour de l'élection présidentielle avec un score légèrement supérieur à 52 %, quoique inférieur à son score national. En 2002, c'est Jean Marie Le Pen qui est arrivé en tête au premier tour. Enfin, en 2007, c'est Nicolas Sarkozy qui est parvenu en tête au premier tour, avec près de 30 % des voix et 53,2 % au second tour.

Sur les référendums européens, le département a voté Non lors de la consultation sur le Traité de Maastricht à 51,6 % (majorité de 2 238 voix) et Non lors de la consultation sur le Traité constitutionnel européen à 60,3 % (majorité de 16 575 voix).

Économie

Le département présente, de par ses caractéristiques propres (montagne et faible population), un caractère marqué par une relative faiblesse des activités industrielles, et une évolution vers la création d'emplois dans les domaines du commerce et des services.

Ainsi, selon l'enquête sur les besoins de main d'œuvre des services de l'ASSEDIC, l'essentiel des offres d'emploi est aujourd'hui porté par les professions de l'animation socioculturelle et sportive (1 031 offres recensées sur 4 752 au total dans le département), de l'hôtellerie (968 offres), du nettoyage (438 offres), de la restauration (345 offres).

Toutes ces offres étaient, pour les trois quarts au moins, proposées sur des emplois de caractère saisonnier.

Toutefois, des évolutions sensibles de la situation sociologique du département sont à attendre de l'implantation prochaine, au débouché de la Vallée de la Durance du projet ITER.

Agriculture

Dans les Alpes-de-Haute-Provence, l’agriculture a eu une place très importante dans l'économie, mais la polyculture vivrière a laissé place à une agriculture beaucoup plus spécialisée orientée autour des fruits, des céréales et de produits à haute valeur ajoutée (miel, parfums et huiles essentielles, cosmétiques, olives, viticulture). Les espèces cultivées sont tempérées, surtout en altitude, et méditerranéennes, surtout à basse altitude. La production est d'une grande variété. Depuis quelques années, une recrudescence de la culture de la lavande est apparue, notamment dans le secteur de Saint-André-les-Alpes.

Selon le recensement agricole de 2000, le département compte 2 947 exploitations agricoles, en baisse de plus de 1 500 exploitations au regard du recensement précédent effectué douze ans auparavant.

De fait, la surface agricole utile moyenne des exploitations s'est accrue, passant de 32 à 56 hectares.

La surface agricole utile s'élevait à 165 809 ha, dont la plus grande partie dévolue aux activités d'élevage sous forme de prairies en herbe pour plus de 96 000 ha.

C'est le secteur de l' arboriculture, notamment le long de la Durance, qui constitue le principal secteur en nombre d’exploitations (829 au total).

Il est suivi du secteur des grandes cultures (céréales notamment) avec 740 exploitations, nombre d'exploitations du secteur de l'élevage.

Toutefois, l'une des spécificités du département est de compter 614 exploitations dévolues à l'élevage d'autres animaux que les bovins. Il s'agit bien entendu de l'élevage de brebis et de chèvres, notamment pour la production du lait utilisé pour la fabrication du fromage AOC Banon.

Les viticulteurs de Pierrevert ont, pour leur part, obtenu le classement de leur production.

Industrie

L'industrie constitue un ensemble relativement réduit en termes d'établissements mais comporte par contre plusieurs entreprises relativement importantes.

Le département compte fin 2004, 937 établissements dont 17 dépassent cinquante salariés.

C'est notamment le cas de l'historique usine de Saint-Auban (usine Arkema, anciennement Elf-Atochem), l'usine Sanofi de Sisteron (au nord de la ville) et Manosque (usine de l'Occitane). Quelques fabriques plus spécialisées (huile d'olive, parfums, vins) produisent des produits à haute valeur ajoutée.

Fin 2006, selon les données ASSEDIC, l'industrie employait dans le département 4 261 salariés, soit un peu plus de 14 % des effectifs salariés du secteur privé.

Les secteurs de la chimie, avec 1 761 salariés et celui de l'agro-alimentaire avec 1 205 salariés, constituent les deux principaux pôles d'activité.

Le secteur de la chimie comprend les segments de la pharmacie (usine Sanofi, citée plus haut, avec plus de 650 salariés), de la chimie de base (usine Arkema, avec plus de 500 salariés) et la cosmétique avec plus de 450 personnes.

Pour autant, l'industrie a perdu près de 400 emplois depuis 2001, notamment dans le cadre de la réduction des effectifs chez Arkema, malgré la bonne santé financière du groupe Total, qui en est propriétaire.

Cette situation, évidemment, est appelée à connaître une évolution suite à l'implantation d’ITER.

Le secteur du Bâtiment et des travaux publics compte, pour sa part, 1 387 établissements actifs, dont plus de la moitié (758) sont des établissements sans le moindre salarié (artisans établis à leur compte). Fin 2006, ce secteur emploie plus de 3 900 salariés, dont près de 1 500 dans le secteur des travaux publics, particulièrement porté par la réalisation de grandes infrastructures (autoroute A 51 entre autres).

Tertiaire

Après la dépopulation provoquée par l’exode rural, le département a innové en inventant l’agritourisme dans les années 1950, même s’il n’est plus leader en France dans ce domaine. Environ 120 exploitations agricoles proposent une activité touristique (hébergement, restauration ou loisirs)[6] dont 70 labellisées[7].


Le secteur tertiaire recouvre des réalités extrêmement diverses.

Les activités commerciales ont connu de sensibles évolutions, et comptaient en 2004 2 473 établissements dont 1 396 (plus de 56 %) ne comptent aucun salarié.

Fin 2006, ce secteur emploie cependant 6 478 personnes, au sein de plus d'un millier d'établissements employeurs, effectif employé en hausse sensible depuis 2001, puisqu'il a créé au total 627 emplois supplémentaires (plus de 10 % des effectifs) depuis cette date.

Ce nombre de salariés représente près de 22 % des effectifs salariés du secteur privé.

Elles sont marquées par le développement, notamment dans les agglomérations de Manosque et de Digne, de zones commerciales occupées par les grandes enseignes de distribution.

Près de 1 600 salariés du secteur sont employés dans ces établissements.

Les activités de services recouvrent un ensemble de 7 322 établissements fin 2004 dont 4 323 (plus de 59 %) ne comptent aucun salarié.

Pour autant, c'est ce secteur qui comporte, avec 96 établissements, le plus grand nombre de structures dépassant 50 salariés.

Fin 2006, ce secteur emploie, entre autres, 1 141 salariés dans le domaine des transports, 3 425 dans celui des services aux entreprises et plus de 4 000 dans le domaine des services aux particuliers.

Ces secteurs connaissent une évolution à la hausse de leur activité.

Le flux migratoire positif du département, trouvant souvent son origine dans l'arrivée dans le département de ménages retraités, explique en particulier la progression sensible des effectifs dans les segments de l'accueil des personnes âgées et de l'aide à domicile.

Le secteur des transports compte une soixantaine d'emplois complémentaires mais c'est surtout le secteur des services aux entreprises et celui des services aux particuliers, et singulièrement le secteur de l'activité sanitaire et sociale qui ont connu une croissance spectaculaire et sensible.

Les chiffres sont clairs : le premier a accru sensiblement son importance dans l'économie avec plus d'un millier d'emplois de plus, notamment dans les segments de l'intérim, du gardiennage et de l'entretien, avec près de 850 emplois complémentaires.

Cette situation trouve en grande partie explication dans le fait que les principales entreprises industrielles du département, comme les entreprises du secteur du bâtiment, ont recours au travail intérimaire, en lieu et place d'embauches à temps plein.

Il conviendrait de fait de s'interroger sur le rapport entre l'évolution de l'emploi dans les secteurs industriels et celui de l'emploi intérimaire, par exemple.

Ainsi, dans le canton de Volonne, où se situe l'usine de Saint-Auban, la réduction des emplois industriels (160 emplois perdus sur le site Arkema) est en partie compensée par l'accroissement de l'emploi intérimaire (100 emplois complémentaires).

De même, sur Manosque, première ville du département en termes d'emploi, et en développement sensible (2 000 emplois de plus en cinq ans), la progression des emplois intérimaires est spectaculaire, atteignant en effet 400 postes de travail, ces salariés intervenant entre autres sur le secteur de la cosmétique, mais aussi dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, et dans le champ des activités du commerce de détail, les grandes enseignes de distribution de la ville préférant ce mode de recrutement aux embauches définitives.

Dans le champ des activités sanitaires et sociales, création importante d'emplois aussi avec 760 emplois de plus, portant à 13 % la part des salariés du secteur au regard du total de l'emploi privé.

Cette progression provient notamment des activités d'accueil et d'hébergement avec près d'un millier de salariés, en hausse de 150 emplois environ depuis 2001 tandis que le secteur de l'aide à domicile emploie désormais 741 salariés au lieu de 457 cinq ans plus tôt.

Notons enfin que l'emploi associatif, avec près de 1 000 postes de travail offerts, est très présent aussi sur le département.

Tourisme

Culture

Grange dont les murs ont des jours destinés à la ventilation du grenier, élément typique de l’architecture vernaculaire de la région.

Gastronomie

  • le boudin est traditionnellement cuit avec du poireau[8]
  • Brouillade de truffes de Riez.
  • Pattes à la main de Fours.
  • Agneau de Sisteron.
  • Vin de Pierrevert.
  • Miel de Lavandes.
  • Fromage de Banon.
  • Génépi de la vallée de l'Ubaye.
  • Pieds et paquets de Sisteron.
  • Liqueurs Henri Bardouin de Forcalquier.

Infrastructures

Le réseau routier

Article détaillé : Routes des Alpes-de-Haute-Provence.

Beaucoup d'axes routiers des Alpes-de-Haute-Provence sont étroits et sinueux en raison du relief. Ces contraintes naturelles rendent l'accès à certaines parties du département assez difficile, surtout en hiver, et principalement les communes des arrondissements de Barcelonnette et de Castellane. Elles sont de ce fait assez isolées du reste du département et de la région.

La route nationale 85 entre Digne-les-Bains et Castellane traverse plusieurs clues dont celle de Taulanne, extrêmement étroite.

Le réseau ferroviaire

Les lignes de chemin de fer du département des Alpes de Haute-Provence se répartissent en :

Anciennes lignes abandonnées :

Les ponts

Personnalités liées au département

Personnalités scientifiques

Personnalités littéraires

Personnalités sportives

  • Alain Boghossian, né le 27 octobre 1970 à Digne, ancien joueur de football professionnel, sélectionneur adjoint de l'équipe de France de Football depuis 2008.
  • Jean-Michel Bayle, né le 1er avril 1969 à Manosque, champion de motocross.
  • René Gallice, né le 13 avril 1919 à Forcalquier, ancien joueur de football professionnel.
  • Mickaël Maschio, né le 19 mai 1973 à Digne, est un pilote de motocross français.
  • Carole Merle, née le 24 janvier 1964 au Sauze, est la skieuse française la plus titrée de l'histoire de la Coupe du Monde.
  • Honoré Bonnet (1919-2005) entraîneur de l'équipe française de ski (jeux olympiques de 1968) surnommé "Monsieur Bonnet", originaire de la Condamine.
  • Jean Rolland[réf. nécessaire], né à Digne en 1935, Champion de France GT en 1964, puis Tourisme et Spéciale en 1966. Le 17 septembre 1967, il périt au volant d’une de ses Alfa Romeo 33, alors qu’il réalisait des essais sur le circuit de Montlhéry.
  • Julien El Fares, coureur cycliste né à Manosque le 1er juin 1985.
  • Edouard Fachleitner, coureur cycliste dit le Berger de Manosque.

Autres artistes

  • Jean-Philippe Argento, originaire de Digne, auteur-compositeur-interprète
  • Raoul Dufy, peintre (1877-1953), né au Havre et mort à Forcalquier,
  • Serge Fiorio, un peintre né en Suisse en 1911, s'est installé après la Seconde Guerre mondiale dans les Alpes-de-Haute-Provence.
  • Paul Martin ( 1830-1903) peintre naturaliste et botaniste s'attachant à reproduire les paysages autour de Digne les Bains.[réf. nécessaire]
  • Étienne Martin, fils de Paul Martin (1856-1945), il s'efforce de continuer l'œuvre paternelle et il œuvre avec amour pour Digne et sa lumière. Le "Relais" de 1890 est au musée Gassendi de Digne-les-Bains.[réf. nécessaire]
  • Jérôme Galvin, artiste céramiste, graveur et peintre originaire de Moustiers-Sainte-Marie.

Personnalités économiques

Personnalités politiques

  • Paul Reynaud né le 15 octobre 1878 à Barcelonnette, est un ancien président du Conseil (1940).
  • Jean-Louis Bianco, député, président du conseil général, personnalité socialiste.
  • Adrien Roux (1864-1947), notaire, conseiller général, de 1895 à 1937, président du Conseil général en septembre 1912, Chevalier du Mérite Agricole en 1904, maire de Colmars de 1892 à 1926, Officier de la Légion d'Honneur en 1938[9].
  • André Honnorat (1868-1950) né à Paris, originaire d'Allos et de Barcelonnette, conseiller général du canton du Lauzet de 1907 à sa mort, élu député des Basses-Alpes (1910-1921), Sénateur de 1901 à 1940, ministre de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts en 1920, élu à l'Académie des sciences morales et politiques en 1947.
  • Frédéric Aillaud, (1857-1924) député sous la Troisième République.
  • Roger Reynaud, né à Digne les Bains (1916-2008) membre français de la Haute Autorité de la CECA (et ancien syndicaliste), du 1er janvier 1958 au 30 juin 1967. Chargé de mission au cabinet de Joseph Fontanet. Administrateur dirigeant d'une banque mutualiste.
  • Jacques-Antoine Manuel (1775-1827), né à Barcelonnette, député sous la Restauration, se révéla un grand orateur au Parlement.
  • Hippolyte Fortoul (1811-1856), né à Digne, ministre de l'Instruction publique sous le Second Empire.

Religieux et théologiens

  • saint Mayeul de Cluny (906-994), né à Valensole. Il gouverna le monastère de Cluny pendant plus d'un demi-siècle. Sa capture par les Sarrazins déclencha le mouvement de lutte organisée contre ces bandes armées.
  • saint Jean de Matha (1160-1215), né à Faucon-de-Barcelonnette, prêtre, docteur et professeur de théologie. Fondateur de l'ordre de la Sainte Trinité et des Captifs (ou "de la Merci", ou encore des "Trinitaires") pour la libération des chrétiens captifs des Sarrasins.
  • saint Jacques Chastan (1803-1839). Né à Marcoux était un prêtre des Missions étrangères qui fut martyrisé en Corée, canonisé le 6 mai 1984.

Personnalités militaires

Sociétés savantes, associations

Films et TV films tournés dans le département

En italique les TV films

Notes et références

  1. en occitan Aups d'Auta Provença selon la norme classique ou Aup d'Auto Prouvènço selon la norme mistralienne
  2. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, 1986, 559 p., p 420
  3. Irène Magnaudeix, Pierres assisses, pierres mouvantes : Usages et représentations de la pierre par les habitants du Haut-Vançon, Mane, Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2004. ISBN 2-906162-73-6, p 124
  4. Stéphane Simonnet, Atlas de la Libération de la France, éd. Autrement, Paris, 1994, réimp. 2004 (ISBN 2-7467-0495-1), p 60
  5. D'après le D'après le Dictionnaire de géographie sacrée et ecclésiastique publié par M. l'Abbé Jacques-Paul Migne, 1854, Éditeur de la bibliothèque universelle du clergé - Encyclopédies théologiques
  6. Aurélie Volle, « Agritourisme et productions biologiques dans les AHP, indicateurs de la redynamisation des campagnes ? », Méditerranée, 107/2006, p 67
  7. Aurélie Volle, op. cit., p 68
  8. Jean-Robert Pitte, « Delicatessen alpestres », Cochons et cochonnailles : la quête du saint gras, L’Alpe no 42, Automne 2008, p 8
  9. Adrien Roux (1864-1947), Texte de L. Coulon-Liautaud
  10. Le jardin des papillons

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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