- Baux-de-Provence
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Les Baux-de-Provence
Pour les articles homonymes, voir Baux (homonymie).Les Baux-de-Provence
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Bouches-du-Rhône Arrondissement Arrondissement d'Arles Canton Canton de Saint-Rémy-de-Provence Code Insee abr. 13011 Code postal 13520 Maire
Mandat en coursGérard Jouve
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée des Baux Démographie Population 381 hab. (2006) Densité 21 hab./km² Gentilé Baussenques, Baussencs Géographie Coordonnées Altitudes mini. 52 m — maxi. 310 m Superficie 18,07 km² Les Baux-de-Provence (en occitan provençal Lei Bauç de Provènça selon la norme classique ou Li Baus de Prouvènço selon la norme mistralienne) sont une commune française, située dans le département des Bouches-du-Rhône et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Par le décret du 7 août 1958, Journal officiel du 12 août 1958 avec effet au 13 août 1958, Les Baux devient Les Baux-de-Provence.
La commune est centrée autour d'un village situé sur un éperon rocheux, début d'un plateau — premier contrefort de la chaîne des Alpilles — qui surplombe de 200 m la campagne. La commune est dominée par une vaste forteresse, aujourd'hui en ruines, ouvrant une large vue sur les plaines du sud, vers Arles et la Camargue proche.
Les habitants sont les Baussencs (féminin : Baussenques).
C'est dans cette commune qui lui a donné son nom, que fut exploité pour la première fois le minerai d'aluminium, la bauxite.
Sommaire
Géographie
Situation
Les Baux-de-Provence se situent à deux kilomètres au nord de Maussane-les-Alpilles et à trois kilomètres au nord-est de Paradou. Les principales agglomérations voisines sont Saint-Martin-de-Crau (11 600 habitants) au sud (9 kilomètres), Saint-Rémy-de-Provence (10 200 habitants) au nord (8 kilomètres) et Arles (52 600 habitants) au sud-ouest (16 kilomètres).
Géologie
Hydrographie
Climat
Le climat aux Baux-de-Provence, comme dans les Alpilles, est considéré comme méditerranéen. Les hivers y sont doux et secs et les étés chauds et secs. La température moyenne maximale est observée en juillet et août (+29°C), la température moyenne minimale en décembre et janvier (+3°C)[1]. Le mois le plus pluvieux est janvier avec 7 jours de pluie en moyenne, contre 2 jours en juillet[1].
Le mistral y souffle violemment du nord, particulièrement en hiver et au printemps.
Climat de la région de Salon-de-Provence 1960-1991 mois jan. fév. mar. avr. mai. jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) 1,1 2,1 3,9 6,6 9,9 13,6 16,2 15,7 13,2 9,5 4,9 1,9 8,2 Température moyenne (°C) 5,7 7 9,2 12 15,7 19,5 22,5 21,9 19 14,8 9,5 6,3 13,6 Température maximale moyenne (°C) 10,3 11,8 14,5 17,5 21,6 25,5 28,8 28,1 24,8 20,1 14,1 10,8 19 Humidité relative (%) 75 73 68 67 67 65 61 64 72 76 77 77 70 Source : Infoclimat [2]Flore et faune
De nombreuses espèces animales nichent dans les Alpilles et peuvent aléatoirement être observées sur le territoire de la commune des Baux-de-Provence. La plus réputée est l'aigle de Bonelli, espèce protégée, comme le vautour percnoptère, le faucon crécerellette et le hibou grand-duc[3].
Les rochers arides abritent une espèce de lézard emblématique des Alpilles, le lézard ocellé, lui aussi considéré comme menacé et protégé[3].
Des espèces végétales protégées, comme la nivéole d’été (Leucojum aestivum) ou l'hélianthème à feuilles de Marum (Helianthemum lavandulaefolium), s'y rencontrent au fond des vallons.
Histoire
Les capacités défensives des Baux en font depuis toujours un site attrayant pour l'habitat humain. Des traces de vie ont été retrouvées et datées de -6000. La place fut utilisée par les Celtes comme un fort ou un oppidum autour du IIe siècle av. J.-C.
Au Moyen Âge, il devint la place forte d'un domaine féodal contrôlant 79 villes et villages des alentours. La forteresse fut construite du XIe au XIIIe siècle, sur une vaste étendue de sept hectares. Les princes de Baux contrôlèrent la Provence pendant de nombreuses années et y gagnèrent une forte réputation. Ils disaient descendre du roi mage Balthazar, ajoutant à leurs armoiries, une étoile d'argent à seize branches, pour rappeler celle qui, selon l'Évangile, guida les trois mages vers Bethléem ; et leur devise était « Au hasard, Balthazar ».
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- Voir aussi : Liste des seigneurs des Baux
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Place-forte médiévale située aux confins du Languedoc, du Comtat Venaissin et de la Provence, la forteresse a connu une histoire militaire mouvementée et fit l'objet de nombreux assauts. Le solide donjon qui domine encore aujourd'hui rappelle l'importance de ce château, objet de toutes les convoitises, lors de l'époque médiévale.
Au XIIe siècle les princes des Baux durent se soumettre à l'issue des guerres baussenques. Le grand château commença à être renommé pour sa cour fortement cultivée et chevaleresque. Le domaine s'éteint finalement au XVe siècle à la mort de la dernière princesse des Baux.
Les Baux, ainsi que la Provence, sont alors rattachés à la couronne de France sous la férule de la famille Manville. Le village devint un centre du protestantisme et tenta même une révolte contre la couronne ce qui amena, en 1632, le cardinal de Richelieu à ordonner que le château et ses murs soient rasés.
En 1642, la ville fut offerte à la famille Grimaldi en tant que marquisat. Le titre de marquis des Baux leur est d'ailleurs encore rattaché. Administrativement, la ville est entièrement française et le titre de marquis des Baux est traditionnellement donné à l'héritier du trône monégasque. L'actuel prince de Monaco, Albert II, porte parmi ses nombreux titres celui de marquis des Baux.
En 1822 de la bauxite est découverte dans le secteur par le géologue Pierre Berthier. Le minerai est alors intensément exploité jusqu'à épuisement à la fin du XXe siècle.
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes des Bouches-du-Rhône.Blason des Seigneurs des Baux, portant l'étoile de la Nativité.
Les armes peuvent se blasonner ainsi :
de gueules à une étoile à seize rais d'argent.
Les Baux de nos jours
Tourisme
Les Baux sont aujourd'hui principalement un site touristique avant d'être un lieu de vie. Ils sont un des plus beaux village de France.
De nombreux artistes ont été séduits par ce lieu, parmi lesquels les peintres Mario Prassinos et Yves Brayer, dont le musée porte le nom, le graveur Louis Jou, qui a légué à la commune une collection de livres rares ou encore Anti Lemarin. Dans le Val-d'Enfer, Jean Cocteau a tourné son film « Le Testament d'Orphée ».
Il y 22 habitants vivant encore dans le vieux bourg — la partie haute du village et 450 habitants pour toute la commune.
La commune est desservie par :
- Autoroute A 7 (sortie n°25) et route départementale RD 99
- Autoroute A 54 (sortie n°12) et route départementale RD 27
- Gare d'Arles (17 km) et gare d'Avignon TGV (28 km)
- Aéroport d'Avignon-Caumont, aéroport de Marignane.
Monuments et sites
La commune compte 22 monuments historiques, mais la plupart des bâtiments qui composent le château sont aujourd'hui à l'état de ruines. Il faut venir en dehors des grosses journées touristiques ou bien dormir sur place pour apprécier vraiment cet endroit au calme.
- Musée des Santons magnifique collections de santons du XVIIe siècle à nos jours, situé dans l'ancien corps de garde du XVIe siècle
- Château des Baux et ses remparts, propriété de la commune des Baux ;
- Musée du château des Baux situé dans l'ancien hôtel de la tour de Brau, un bel édifice du XVe siècle, retraçant l'histoire des Baux-de-Provence. Ce musée a depuis été remplacé par une boutique, il n'en subsiste qu'un maquette du château à l'époque du moyen-âge.
- Machines de guerre reconstituées : plusieurs trébuchets, une baliste et un bélier.
Depuis le 1er avril 2007, trois nouvelles catapultes capables d'effectuer des tirs les ont rejoints : le plus grand trébuchet de France (16 mètres de haut), une bricole et un couillard. Ces trois machines effectuent des démonstrations de tirs tous les jours avec de véritables projectiles.
- L'ancienne chapelle Sainte-Catherine ;
- L'ancienne chapelle romane Saint-Blaise, élevée par la corporation des tisserands et des cardeurs en l'honneur de leur patron ; celle-ci, datant du XIIe siècle, devient au XVIIIe siècle siège de leur confrérie.
- Église Saint-Vincent des Baux, XIIe siècle-XVIe siècle, en partie creusée dans le roc ; elle donne sur une place plantée d'ormes et de micocouliers ;
- Hôtel de Manville : L’Hôtel de Manville (actuelle mairie depuis 1960), est sans doute la plus vénérable de ces demeures et l’une des mieux restaurées. L'édifice fut construit en 1571 par Flayelle, architecte du Vivarais pour le compte de Claude II de Manville. C’est le neveu de Claude Ier de Manville issu d’une famille toulousaine, capitaine des galères royales, chevalier du Saint-Sépulcre ; nommé ensuite capitaine viguier des Baux. Cette propriété a été offerte par le prince Bianchi de Médicis de Manville à la municipalité pour accueillir la mairie.
Face à l'Hotel de Ville, se dresse la fenêtre "post tenebras lux" : elle appartient au premier style de la renaissance française en Provence. La baie en croisée se compose d’un meneau et d’une traverse moulurée, de chaque côté des pilastres cannelés. Au-dessus un entablement porte l’inscription post tenebras lux 1571 (après les ténèbres la lumière), devise calviniste de la réforme de Genève issue du livre de Job (Maison de culte des réformés), cette maison qui fut la propriété de Brisson Peyre (ou Jean de Manville), laboureur, en 1571, a été cédée en 1584 à Charles Laugier, Lieutenant du Viguier des Baux. Maison de Claude II, sa femme est enterrée à Saint-Vincent.
- Porte Eyguières, porte de l'eau, unique porte charretière du village
- Hôtel des Porcelets, à l'élégante façade du XVIe siècle, abritant aujourd'hui le musée Yves-Brayer.
Économie
La vie économique des Baux est basée sur le tourisme lié :
- aux ruines romaines et à la forteresse ;
- à la culture de la vigne ;
- à un petit artisanat et quelques commerces.
Produits du terroir
- Olives « cassées » au fenouil sauvage (spécialité de la vallée des Baux)
- Coteaux-des-baux-en-provence (AOC)
- Huile d'olive
Vignoble des Baux
Les coteaux-des-baux-en-provence sont une AOC (appellation d'origine contrôlée). Le vignoble est planté sur les coteaux s'étageant au pied des Alpilles. Ils donnent un vin qui était déjà apprécié des Romains. Ceux-ci le conservaient dans des sortes d'amphores, les dolia, dont les plus grandes pouvaient contenir plus de mille litres. Ont peut encore en voir quelques-unes dans la région.
Le vignoble produit aujourd'hui des vins rouges et des vins rosés, bien charpentés et agréablement fruités.
Équipements
Culture et événements
Festival des Alpilles
Le festival des Alpilles[4] présente les « Musiques de la terre », musiques issues des travaux des champs de la planète, à travers le Parc Naturel Régional des Alpilles. Ainsi retrouve-t-on le blues des champs de coton à Lamanon avec « Lam' du Blues », le son cubain des champs de tabac aux Baux avec « Baux Mambo » ou la country des vastes espaces à Tarascon avec « Tarascountry ». Cet événement a présenté des personnalités telles que Tony Joe White ou John Illsley de Dire Straits. Mais il œuvre surtout à faire connaître des artistes.
Grâce à ses compétences de diffusion géante de vidéo, le Festival a reçu la mission de créer un spectacle consistant à projeter chaque soir sur les rochers des Baux-de-Provence des œuvres de 80 mètres du base du typographe Louis Jou. Depuis le 29 juillet 2009, la mairie des Baux a décidé d'encourager cette initiative en confiant au réalisateur multimédia Vincent Bertomeu huit vidéoprojecteurs supplémentaires installés à travers le village. Dès la tombée de la nuit, de centaines d'autres images sont projetées sur la falaise, mais aussi sur les rochers et les façades des Baux[réf. nécessaire].
Noël aux Baux
Le « Noël aux Baux » de l'église Saint-Vincent des Baux a lieu le soir de Noël, au cours de la messe de minuit. C'est d'abord une crèche vivante, devant laquelle se déroule le pastarage, rituel développé dans le monde pastoral et remontant au XVIe siècle. Cette cérémonie traditionnelle, abandonnée au cours du XIXe siècle, a été reprise et est jouée depuis 1902 : une charrette, tirée par un bélier, décorée de feuillage et de bougies, apporte un agneau nouveau-né. Chaque berger, à tour de rôle, baise les pieds de l'enfant Jésus, puis passe l'agneau de bras en bras avant de le donner en offrande.
Cathédrale d'images
La « cathédrale d'images » est un spectacle permanent, créé en 1977, lors duquel sont projetées de grandes images lumineuses sur les parois de pierre de quelques-unes des immenses galeries creusées dans le roc du Val-d'Enfer, sur la route de Maillane. La surface des parois ainsi transformées s'étend sur 4 000 m². Chaque année est proposé un thème différent.
Tournages
- Ronin, film américano-britannique réalisé par John Frankenheimer en 1998.
- The Amazing Race, série américaine réalisée par Elise Doganieri et Bert Van Munster en 2001 (épisode 3).
- Grosse fatigue, avec Michel Blanc.
- Indigènes, avec Jamel Debbouze.
Administration
Le maire des Baux-de-Provence, Gérard Jouve, est décédé le 7 août 2009[5].
Liste des maires des Baux-de-Provence Période Identité Parti Qualité 1995 7 août 2009 Gérard Jouve 13 août 2009 13 septembre 2009 Michel Fenard[6] Intérim 13 septembre 2009 Michel Fenard[7] Images
Annexes
Notes
- ↑ a et b Climat aux Baux-de-Provence, holidaycheck.fr.
- ↑ Infoclimat
- ↑ a et b La patrimoine naturel des Alpilles, parc-alpilles.fr.
- ↑ Site du festival des Alpilles : www.festivaldesalpilles.com.
- ↑ « Gérard Jouve, maire des Baux et père du Parc des Alpilles, n'est plus », La Provence, 8 août 2009.
- ↑ Gérard Jouve, maire des Baux, rassembleur jusque dans la mort, La Provence, 13 août 2009.
- ↑ Michel Fenard élu maire des Baux, La Provence, 13 août 2009.
Liens externes
- Site officiel des Baux de Provence
- Site du château
- Dix siècles d'histoire plus en détail
- Cathédrale d'Images (site officiel)
- Festival des Alpilles (site officiel)
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