- La Chapelle-Launay
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La Chapelle-Launay
Église Notre-Dame des Aulnes.
DétailAdministration Pays France Région Pays de la Loire Département Loire-Atlantique Arrondissement Saint-Nazaire Canton Savenay Code commune 44033 Code postal 44260 Maire
Mandat en coursJacques Dalibert
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Loire et Sillon Démographie Population 2 711 hab. (2008) Densité 109 hab./km² Gentilé Capellonésiens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 77 m Superficie 24,82 km2 La Chapelle-Launay est une commune française, située dans le département de la Loire-Atlantique et la région des Pays de la Loire.
Ses habitants s'appellent les Capellonésiens et les Capellonésiennes.
Sommaire
Géographie
Localisation
La Chapelle-Launay est située sur les bords de l'estuaire de la Loire, à 27 km à l'est de Saint-Nazaire et à 42 km au nord-ouest de Nantes.
Les communes limitrophes de la Chapelle-Launay sont Donges, Prinquiau, Savenay, Campbon et Lavau-sur-Loire. Elles sont situées de la manière suivante :
Toutes les communes font partie du canton à l'exception de Donges qui dépend du canton de Montoir_de_Bretagne.
La Chapelle-Launay est une commune urbaine, très urbaine même. Elle fait partie de l'agglomération de Savenay qui compte seulement ces deux communes. C'est une commune dite multipolarisée entre les aires urbaines de Nantes et de Saint-Nazaire, incluse dans l’espace urbain de Nantes-Saint-Nazaire (cf. Communes de Loire-Atlantique).
Géologie
La géologie de la Chapelle Launay est marquée par le Sillon de Bretagne[R 1], bordé au nord par le bassin tertiaire de Campbon. Sur un substrat de granite, schiste et gneiss (orogenèse hercynienne) se sont déposés en différents endroits des sédiments, comme dans le bassin sédimentaire de Campbon. La faille a subi deux rejeux verticaux, qui ont défini l'escarpement[1].
Topographie
La Chapelle Launay est située sur le Sillon de Bretagne, la chaîne de montagne primaire qui délimite la partie sud de la Bretagne. Son paysage est donc marqué par l'escarpement qui sépare le revers (plaine de Campbon) de l'escarpement qui marque la descente vers la faille du sillon, où se loge le début des marais de Loire à environ 5 mètres d'altitude[R 1]. Le paysage de bocage domine[2], la ligne de crête étant parsemée de quelques bois de feuillus[R 2]. Cinq grandes failles coupent latéralement le Sillon : la vallée Mismy, la vallée Géraud, la vallée de la Cure, la vallée de Malhara et la vallée de la carriais [R 3].
Hydrographie
De nombreux ruisseaux marquent l’hydrographie communale. Les cinq vallées creusées dans les cassures du Sillon sont parcourues par des ruisseaux. Deux canaux la Taillée et celui de l'ile de Bougail drainent leaux vers les marais du bord de Loire qui sont généralement recouverts d'eau l'hiver[R 1].
Au nord-est du sillon, le bassin de Campbon est positionné en tête du bassin versant du Brivet, par le canal de Quilly. La gestion de l'eau sur le territoire communal dépend du Syndicat mixte pour l'aménagement hydraulique du bassin du Brivet et les aménagements ligériens du Syndicat intercommunal d'aménagement de la Loire et de ses affluents de Loire-Atlantique[3].
Climat
Article détaillé : Climat de la Loire-Atlantique.Le climat de la Chapelle Launay est, comme pour le reste de la Loire-Atlantique, de type tempéré océanique. Ce climat est très largement influencé par l'estuaire de la Loire. Les hivers sont doux (min 3 °C / max 10 °C), et les étés tempérés (min 12 °C / max 24 °C). Les chutes de neige sont rarissimes. Les pluies sont fréquentes (113 jours par an avec précipitations) mais peu intense, les précipitations annuelles s'élevant en moyenne autour de 743 mm. Les précipitations sont cependant relativement variables d'une année sur l'autre. L'ensoleillement moyen est de 1 826 heures par an, et l'on ne compte que 53 jours de fort ensoleillement[4].
La présence du Sillon de Bretagne provoque cependant quelques micro variations locales, la zone des marais étant généralement plus froide que le reste de la commune. Cette zone est par ailleurs souvent envahie de brume en hiver. Pour des raisons topographiques évidentes, le plateau est plus arrosé que la façade ouest de l'escarpement[5].
La localité est principalement balayée par des vents de secteur sud-ouest liés aux dépressions atlantiques et par des vents de secteur nord-est lorsque le temps est plus stable. La vitesse annuelle moyenne des vents se situe autour de 4,5 m/s tandis que l'on dénombre quelque 60 jours par an de fort vent[N 1],[5].
Climatologie de Saint-Nazaire[N 2] 1961-1990 Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Année Températures maximales moyennes (°C) 11,3 12,7 11,9 15,0 21,0 22,1 22,9 21,6 19,9 16,3 12,0 8,5 16,3 Températures minimales moyennes (°C) 4,8 4,0 5,6 6,3 11,4 12,1 13,6 14,3 9,9 7,8 6,8 2,0 8,2 Températures moyennes (°C) 8,0 8,3 8,7 10,7 16,2 17,1 18,3 18,0 14,9 12,1 9,4 5,2 12,2 Cumul mensuel de précipitations (mm) 106,6 61,2 71,4 63,0 73,4 31,4 73,8 52,2 66,8 59,2 63,8 63,2 786,0 Source : St Nazaire, Loire Atlantique(44), 3m - 1961-1990 Voies de communication et de transport
La ville est le lieu d'importants croisements de réseaux de transport.
Le réseau routier est marqué par la présence de la N165 (Nantes-Brest) et de la N171 (Laval-La Baule). Ces routes découpent le territoire de la commune. Le trafic moyen s'élève à 48 000 véhicules jour sur la N165 et peut atteindre 65 000 véhicules jour en retour de week-end[6]. Une route départementale, la D17/D217, longe le sillon au pied de l'escarpement et permet de rejoindre Saint-Étienne-de-Montluc et au-delà, Nantes. Elle permet encore à plus de 5 000 véhicules/jour de circuler. Enfin, la D771, d'orientation Ouest-Est, longe la N171 en direction de Prinquiau puis Saint-Nazaire.
Deux voie ferrées parcourent le bas du sillon de Bretagne, sur la ligne de faille. Les voies sont en direction de Redon et de Saint-Nazaire.
L'espace communal de la Chapelle Launay est aussi traversé par des réseaux de transport d'énergie, des gazoducs issus du terminal méthanier de Montoir.
Histoire
Antiquité
Fin 1906, on découvrit les restes d'une céramique brisée par la charrue qui contenait 3000 à 4000 pièces en billars. Les dernières pièces sont au nom d'Aurélien (270-275) ce qui permet de dater l'enfouissement des troubles des années 270-275. Parmi les monnaies figuraient 39 deniers en assez mauvais état des Antonins (2ème siècle), un unique aureus au nom de l'usurpateur Postumus (empereur gallo-romain qui fit preuve de sécession avec Rome), une bague en or portant les lettres RIC sur le chaton et 7 cuillères en argent. A la Chapelle Launay apparaissent des imitations radiées au nom de Tétricus, de frappe locale vraisemblablement de Donges.
Du Moyen Âge à la Révolution
Au IVe siècle, saint Hilaire, évêque de Poitiers, arrive dans la région pour l'évangéliser [7]. Entre 430 et 448 saint Germain d'Auxerre accomplit la deuxième évangélisation[7]. À la fin du VIe siècle, une population « entièrement bretonne de langue et de mœurs » s'établit dans « le pays de Guérande, et généralement toute cette partie de l'évêché de Nantes comprise entre la Vilaine, la Loire et une ligne allant de Savenay à La Roche-Bernard par Pont-Château »[8].
En 850, la région est conquise par le breton Nominoë. Celui-ci envahit notamment les villes de Nantes et Rennes[9]. L'année suivante, après la bataille de Jengland, la marche de Bretagne avec Nantes et Savenay est intégrée à la Bretagne par le traité d'Angers. De 919 à 939 la région est administrée par les Vikings. Avec l’aide d’une troupe de Bretons exilés et d’Anglais[10], Alain Barbetorte reprend la région de 937 à 939[11].
De 1156 à 1203 la région passe sous l'influence de l'Anjou, et de la maison Plantagenêt.
- XIIe siècle : fondation de l'Abbaye de Blanche Couronne. C'est de 1161 que date le premier document sur l'Abbaye de Blanche Couronne. Elle abrita des Moines jusqu'à la révolution.
- La paroisse est citée un deuxième fois pour un litige fiscal entre un seigneur et un prieur en 1188. La paroisse est citée une troisième fois en 1283 dans un acte de donation entre Noble Dame Constance de Pontchâteau et l'Abbaye de Blanche-Couronne. Une Chapellenie y fut fondée en 1329 par Hilaire Seigneur de Mareil.
- 1488 : Etablissement d'une garnison à Mareil par François II de Bretagne.
- 1565 : La vente de la Chatellainie de Campbon fait passer la Chapelle Launay de la tutelle des Barons de Pontchâteau à celle de la famille du Cambout.
- 1793 : bataille de Savenay, une partie des survivants tentent de gagner la Loire ou de se cacher dans les Bois de la Chapelle Launay et Prinquiau.
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes de la Loire-Atlantique.Blasonnement Coupé : au premier, échiqueté d'argent et de gueules, les points d'argent chargés chacun d'une moucheture d'hermine de sable ; au second, parti : au premier, d'azur à une couronne marquisale d'or, et au second, d'argent à une branche d'aulne de sinople posée en barre ; à la plaine fascée ondée d'argent et d'azur de quatre pièces brochant sur le parti.Commentaires : Le chef évoque le blasonnement de la Famille de Mareil (échiqueté d'argent et de gueules, chargé d'hermines). La couronne évoque l'appartenance au Marquisat de Coislin et la branche d'aulne évoque le nom de la commune. Blason conçu par Olivier Cruau (délibération municipale du 23 février 1993).Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1793 1795 Guichard 1799 1815 René Vigneron de la Jousselandière 1815 1830 Jean Chabot 1831 1836 Piere Legrand 1837 1843 Guillaume Chevalier 1843 1866 François Ouisse 1866 1870 Père Fréour 1870 1883 Françoise Huby 1886 1889 Damien Rialland 1892 1893 Jean Gérard 1894 1912 Anthime Ménard Républicain indépendant Député, Docteur en droit, avocat, Anthime- Ménard était aussi publiciste; il avait fondé Le Nouvelliste de l'Ouest de Nantes, et Le Vendéen de la Roche-sur-Yon. 1912 1921 Damien Rialland 1921 1922 Alexandre Robin 1922 1928 Louis Jagu 1922 1939 Marcellin Huby 1939 1940 François Guiheneuf 1940 1945 Pierre Aupiais Adjoint faisant fonction de maire 1945 1971 Jean Bozec Directeur de la Laiterie 1971 1995 Alphonse Allain 1995 2001 Alain Guérin 2001 2008 Danielle Le Quenven 2008 Jacques Dalibert Divers gauche Démographie
Évolution démographique
En 2008, La Chapelle-Launay comptait 2 711 habitants (soit une augmentation de 20 % par rapport à 1999). La commune occupait le 3 744e rang au niveau national, alors qu'elle était au 4 090e en 1999, et le 108e au niveau départemental sur 221 communes.
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à La Chapelle-Launay depuis cette date. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour La Chapelle-Launay, cela correspond à 2007, 2012, etc. Les autres dates de « recensements » (2006, 2008, etc.) sont des estimations[12],[13],[N 3].
Le maximum de la population a été atteint en 2008 avec 2 711 habitants.
Histogramme Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (13,2 %) est en effet inférieur au taux national (22,1 %) et au taux départemental (20,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,7 % contre 48,4 % au niveau national et 48,5 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
- 50,7 % d’hommes (0 à 14 ans = 24,1 %, 15 à 29 ans = 15,8 %, 30 à 44 ans = 25,7 %, 45 à 59 ans = 22,5 %, plus de 60 ans = 11,9 %) ;
- 49,3 % de femmes (0 à 14 ans = 22,5 %, 15 à 29 ans = 15,4 %, 30 à 44 ans = 24,2 %, 45 à 59 ans = 23,4 %, plus de 60 ans = 14,5 %).
Lieux et monuments
- Abbaye Notre-Dame de Blanche-Couronne Cistercienne, XIIe siècle.
- Église Notre-Dame des Aulnes.
- Chapelle du Fresne : La famille de Marbré est propriétaire au XVIIe siècle de l'ancienne chapelle de la maison noble du Fresne aujourd'hui disparue. Elle portait « D'argent à l'aigle éployé de sable », et remonte à Jamet écuyer dans une montre de 1380. Plusieurs statues en bois dont une de Saint Nicolas ont été conservées dans la chapelle jusqu'à une date récente. Le lendemain de la bataille de Savenay, des Vendéens fuyant vers la Loire auraient été fusillés contre le mur de la Chapelle.
- Chapelle Saint-Joseph, construite sur l'emplacement d'une ancienne chapelle. Elle est bénite le 9 octobre 1844 jour de la foire de la Saint Denis par Mr Lantier, curé. Avant-guerre, des offices étaient célébrés les matins de foire. De 1922 à 1929, on accueille des malades mentaux dans l'abbaye de Blanche Couronne. Le dimanche, on amène les pensionnaires dans la chapelle pour y entendre une messe célébrée à leur intention.
- La croix de l'Ebaupin.
- Mareil.
Personnalités liées à la commune
- François du Cambout
- Henri-Charles de Coislin
- Anthime Pierre Louis Ménard dit « Anthime-Ménard » (1860-1923), député sous la Troisième République.
Divers
Selon le découpage de la région Bretagne fait par Erwan Vallerie, La Chapelle-Launay fait partie du pays traditionnel de la Brière et du pays historique du Pays nantais.
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
Notes
- 16 m/s Jours ou la vitesse maximale du vent dépasse
- La station météo de Saint-Nazaire est la station la plus proche de la Chapelle Launay.
* pour 2004 et 2005 la population réelle publiée dans la base Cassini (attribuée par convention à l'année 2006 par l'EHESS) si elle existe ;
* la population 2006, première population légale connue post-1999 publiée par l’Insee ;
* les populations suivantes correspondant aux années réelles de recensement publiées par l’Insee ;
* la dernière population légale publiée par l’Insee.
Afin de permettre une comparaison entre communes, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999, de présenter :
Références
- M. Rolland, inconnu, inconnue (voir dans la bibliographie).
- p. 153
- p. 154
- p. 101
- Le Sillon de Bretagne : topographie, géologie et paysages, 2007
- Anne-Marie Charaud, Annales de Géographie « Bocage et plaine dans l'Ouest de la France », Volume 58, Numéro 310, 1949, p.114
- Atlas cartographique du schéma d'aménagement et de gestion des eaux de l'estuaire de la Loire sur site du groupement d'intérêt public « Loire estuaire », 2006. Consulté le 25 janvier 2010
- Meteo France, station de Montoir-Saint-Nazaire, consulté le 31 janvier 2010
- Document édité par Météo France : Présentation sommaire du climat de la zone concernée par le plan de protection de l'atmosphère PPA Nantes - Saint-Nazaire sur site de la DRIRE Pays de la Loire, 2000. Consulté le 25 janvier 2010
- Information donnée dans une exposition sur le pôle relai de transports en gare de Savenay le 15 septembre 2007
- Henri Quilgars 1911, page 47
- Henri Quilgars 1911, page 16
- Léonce Auzias 1937, p. 269
- Chronique de Flodoard AD 936 Les Bretons revenant des régions d’outre mer, du service du roi Adelstan, regagnèrent leur pays
- Chronique de Flodoard AD 937 : « Les Bretons revinrent après de longs voyages dans leur pays dévasté [...] ils eurent de fréquents combats avec les Normands [...] il restèrent vainqueurs et reprirent le pays dévasté »
- Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V des « opérations de recensement »
- Calendrier de recensement sur insee.fr. Consulté le 6 juillet 2011
- La Chapelle-Launay 1836 sur Archinoë portail d'indexation collaborative. Consulté le 6 juillet 2011
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur Base Cassini de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 6 juillet 2011
- Évolution et structure de la population sur Résultats du recensement de la population - 2008. Consulté le 6 juillet 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur insee.fr. Consulté le 6 juillet 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur insee.fr. Consulté le 6 juillet 2011
- Résultats du recensement de la population de la Loire-Atlantique en 2008 sur insee.fr. Consulté le 6 juillet 2011
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