- Feuillu
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Pour la fête populaire, voir Le Feuillu.
Les feuillus sont des arbres produisant des feuilles bien développées, par opposition aux conifères ou résineux dont la forme des feuilles est réduite à des aiguilles.
En Europe occidentale, la plupart des feuillus sont des arbres à feuillage caduc (ou décidus), c'est-à-dire qui perdent leurs feuilles en automne.
Exemples : le chêne, le mûrier, le peuplier.
Mais certains ont un feuillage persistant, comme le houx, le laurier, ou le chêne vert.
Sommaire
Intérêt économique
En zone tempérée, y compris dans ses parties les plus froides, les « feuillus durs » (qui poussent plus lentement) sont les bois qui présentent la plus grande valeur commerciale. A titre d'exemple, au Québec, selon une étude[1] récente :
- en 2002, les ventes de bois issus de feuillus auraient officiellement représenté une valeur d'environ 2,3 milliards de dollars ;
- Le sciage de feuillus durs génère des retombées globales économiques équivalentes à celles des résineux, mais avec des volumes moindres.
- Les feuillus comptaient dans les années 2005-2009 pour plus de 17 % de la consommation totale des usines de transformation primaire du bois au Québec. Si 5 % des produits de première transformation actuellement exportés étaient utilisés au Québec, l’emploi dans ce secteur augmenterait de 9 %. La seconde et troisième transformation doublent la valeur des produits fabriqués en bois de feuillus ;
- Dans le cas des plantations de chênes ou hêtres, selon des simulations informatiques[2], mais aussi d'après les analyses des croissances observées en parcelles expérimentales en Allemagne[3], pour le hêtre et le chêne contrairement aux recommandations en vogue à la fin du XXe siècle qui recommandaient 6.000 à 10.000 pieds/hectare pour favoriser des arbres élancés, mais sans nœuds), une moindre densité serait plus rentable. Des peuplements à écartement bien moins denses (800 à 4.000 plants/hectare) sont financièrement plus rentables, malgré une moindre qualité de grumes produites. L'élagage de ces peuplements durant leur croissance renforcerait encore cette rentabilité. Contrairement à ce qui se passe pour les résineux, on manquait de données concernant les feuillus. Les auteurs suggèrent de mieux étudier l'impact de l'écartement inter-plans chez d'autres feuillus sur la qualité et la rentabilité du bois. Pour le moment les études ne donnent pas de conclusions consensuelles quant à un éventuel plus ou moins grand intérêt écologique ou sanitaire, ou en matière de tassement des sols des différentes densités de plants.
Voir aussi
Articles connexes
- Essence forestière
- Liste des essences forestières européennes
- Liste des essences forestières tropicales
- Sylviculture
- Gestion durable des forêts
- Écocertification
- Écosociocertification
- Forêt
Liens externes
Bibliographie
Notes et références
- Trudelle M., Gélinas N., Beauregard R. [2009]. « Estimation des retombées économiques directes engendrées par le réseau de création de valeur de la filière bois de feuillus durs au Québec ». The Forestry Chronicle 85(4) : 538-547 (10 p., 2 fig., 7 tab., 7 réf.)
- simulations effectuées sur le simulateur de croissance forestière Silva
- BEINHOFER B. (2010) [www.springerlink.com/content/110827/ Comparing the financial performance of traditionally managed beech and oak stands with roomy established and pruned stands]. European Journal of Forest Research 129(2) : 175–187 (13 p) ; cité dans un article n° 849 intitulé « Les peuplements feuillus à large écartement seraient financièrement plus intéressants » ; « forêt-MAIL » n° 65 - mai 2010 (Lettre de veille et information de l'ASBL Forêt Wallonne)
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