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Joinville-le-Pont
Le pont de Joinville-le-Pont
DétailAdministration Pays France Région Île-de-France Département Val-de-Marne Arrondissement Arrondissement de Nogent-sur-Marne Canton canton de Joinville-le-Pont
(chef-lieu)Code commune 94042 Code postal 94340 Maire
Mandat en coursOlivier Dosne (DVD)
2008-2014Intercommunalité sans Site web http://www.ville-joinville-le-pont.fr Démographie Population 17 177 hab. (2006) Densité 7 436 hab./km² Gentilé Joinvillais, Joinvillaises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 33 m — maxi. 61 m Superficie 2,31 km2 Joinville-le-Pont est une commune française, située dans le département du Val-de-Marne dans la région Île-de-France. La commune est créée en 1790, par démembrement de l’ancienne paroisse de Saint-Maur (actuellement Saint-Maur-des-Fossés), sous le nom de Branche-du-Pont-de-Saint-Maur avant d'être renommée Joinville-le-Pont en 1831.
Ses habitants sont appelés les Joinvillais.
Sommaire
Géographie
Joinville-le-Pont est entourée des communes de Nogent-sur-Marne, Champigny-sur-Marne, Saint-Maur-des-Fossés, Maisons-Alfort, Saint-Maurice et Paris par l'intermédiaire du Bois de Vincennes.
La ville est traversée en son milieu par la Marne qui sépare la ville en deux : à l'est, le bas de Joinville et à l'ouest le haut de Joinville. L'île Fanac occupe le lit de la rivière, tandis que l'île des Saints Pères est délimitée par le canal dit de Saint-Maur, qui permet d'éviter aux bateaux une boucle importante. Un canal, dit ru de Polangis, serpente dans le quartier du même nom.
Le haut de Joinville comprend le quartier du centre, le quartier Vautier et le quartier des Canadiens, tandis que le bas comprend les quartiers Polangis et Palissy.
La ville est traversée d'est en ouest par la nationale 4 qui enjambe la Marne par le fameux pont de Joinville qui prend appui sur l'île Fanac. Elle est desservie par le RER A avec la gare Joinville-le-Pont.
Histoire
Le hameau du Pont-de-Saint-Maur
Joinville était à l'origine rattachée à la ville de Saint-Maur. L'archevêque Odon de Sully dote l'abbaye de Saint-Maur, en 1205, d'un pont sur la Marne dénommé Pont Olin. Sur les rives s'installent des auberges pour les bateliers et les voyageurs. Elles constituent, vers 1259, le hameau dit de Pont-des-Fossés, puis de Pont-de-Saint-Maur. Il deviendra ensuite la Branche-du-Pont-de-Saint-Maur. Une chapelle dédiée à saint Léonard est édifiée pour les bateliers.
Le 25 avril 1590, le futur Henri IV, roi de Navarre, prend le pont avec deux pièces d'artillerie et 15 000 hommes. En 1649, le pont est détruit par les partisans de la Fronde. En 1652, les soldats du Condé font de même. En 1669, la Branche-du-Pont-de-Saint-Maur compte cent trente-deux feux soit quelque quatre-cent-trente habitants. Rattachée jusqu'en 1693 à la paroisse de Fontenay, elle dépend ensuite de celle de Saint-Maur.
La période révolutionnaire
La Révolution française voit la transformation des anciennes paroisses en communes. En 1790, sous l'impulsion du vicomte Boniface de Mirabeau, les habitants de la Branche-du-Pont-de-Saint-Maur (409 en 1793) proclament leur commune indépendante de celle de Saint-Maur, arguant de l'existence d'un lieu de culte, la chapelle Saint Léonard. Boniface de Mirabeau, dit Mirabeau-Tonneau, député de la noblesse de Limoges à l’Assemblée constituante, est le frère de l’écrivain et homme politique révolutionnaire Mirabeau. Il résidait alors dans le château de Polangis, situé sur le territoire de la Branche-du-Pont-de-Saint-Maur[1].
En 1790, la commune est constituée sous le nom de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur[2]. Edmée Lheureux devient le premier maire avec comme officiers municipaux Jean Le Jeune et Laurent-François Pinson, qui deviendra maire en 1800. Il exerce également la profession de marchand de bois[3]. Elle est référencée en 1791[4] comme faisant partie du département de Paris (qui deviendra celui de la Seine en 1795), du district de Bourg-la-Reine, rebaptisé Bourg-l'Égalité l'année suivante, et du canton de Vincennes.
Le maire de Saint-Maur proteste et adresse une plainte à la municipalité de Paris, le 5 mai 1791. Des démarches identiques seront renouvelées jusqu'en 1830 par les élus de Saint-Maur.
En application de la Loi du 28 pluviôse an VIII, un conseil municipal est élu en 1800. Le préfet de la Seine, Nicolas Frochot, désigne Laurent Pinson (1755-1814), marchand de bois, en tant que maire de la commune[5]. Il mourra en fonction en 1814.
Le 30 mars 1814, l'armée française est battue par les régiments autrichiens, wurtembourgeois et cosaques autour du pont. La bataille fait 265 morts. Des cadavres ont été retirés de la Marne pendant deux mois.
Joinville-le-Pont
En 1830, Laurent-Nicolas Pinson (1788-1867), marchand de bois, fils de Laurent-François Pinson, devient maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur. Le Conseil municipal et son maire, Laurent-Nicolas Pinson, obtiennent du roi Louis-Philippe que la commune soit désormais appelée Joinville-le-Pont en l'honneur de François d'Orléans, prince de Joinville (1818-1900), troisième fils de Louis-Philippe. L’ordonnance royale du 19 août 1831 autorise ce changement d'appellation[6], auquel on adjoint « -le-Pont » pour éviter la confusion avec Joinville en Haute-Marne.
Pendant le siège de Paris, la municipalité de Joinville est déplacée dans la capitale. Le château de Poulangis est un point stratégique au cours de la sanglante bataille de Champigny, étant avec la ferme du Tremblay la seule construction dans la plaine. Le général Ducrot y installe son quartier général. La bataille qui dure du 30 novembre au 2 décembre 1870 a lieu à Champigny et Joinville entre les troupes françaises et allemandes, tandis que les troupes nationales ont détruit le pont de Joinville. On comptera 2 000 morts.
La ville de Joinville est particulièrement connue depuis le XIXe siècle pour ses guinguettes, installées le long de la Marne. Les Parisiens venaient y passer leur dimanche au bord de l'eau en empruntant la ligne de chemin de fer Bastille / La Varenne (commune aujourd'hui incorporée à Saint-Maur-des-Fossés), devenue aujourd'hui la ligne de RER A. Des maisons secondaires sont alors construites au bord de l'eau afin d'y venir pour flâner le week-end. Elles sont divisées en plusieurs pièces indépendantes pour trois ou quatre familles. Aujourd'hui ces « appartements » ont fusionné pour donner de belles villas à 20 minutes du centre de Paris. On retrouve des témoignages de cette époque à travers différents tableaux ou différentes œuvres littéraires, telles que le roman d'Émile Zola, Au Bonheur des Dames. Aujourd'hui subsistent encore quelques guinguettes, telles que Chez Gégène, qui s'animent pendant les week-ends de la belle saison.
Pendant la Première Guerre mondiale, Joinville accueille un hôpital canadien.
En 1921, Pathé y installe ses studios de cinéma qui, malgré diverses tribulations, dureront jusqu'en 1987.
En 1929, la ville de Paris annexe la totalité du Bois de Vincennes, amputant Joinville d'une partie de son territoire et notamment de l'hippodrome de Vincennes et de l'école de sports, devenue INSEP.
Le 25 août 1944, une importante bataille oppose des Forces françaises de l'intérieur (FFI) aux soldats allemands. Elle fait 19 morts parmi les combattants de la Résistance et les civils, dont 12 Joinvillais.
En 1971, la construction de l'autoroute de l'Est (autoroute A4) entraîne la démolition de 130 pavillons dans les quartiers de la Marne et de Polangis.
En 1987, les studios de télévision (ancien studios de cinéma) de la SFP de Joinville sont fermés et transférés à Bry-sur-Marne.
Démographie
En 2008, Joinville-le-Pont est la 31e commune la plus peuplée du Val-de-Marne (sur 47) et la 522e au niveau national.
Héraldique
Les armes de Joinville-le-Pont se blasonnent ainsi : Coupé : au premier d'azur aux trois fleurs de lys d'or surmontées d'un lambel d'argent, au second de gueules au pont de trois arches d'argent maçonné de sable, posé sur des ondes aussi d'argent mouvant de la pointe[9].
Monuments
- Le bâtiment de l'Aviron Marne et Joinville, sur l'île Fanac, construit en 1883. Il a été détruit par un incendie en octobre 2005 et reconstruit à l'identique en 2007 ;
- Le château du Parangon, propriété du Conseil général du Val-de-Marne, abrite des services sociaux après avoir accueilli au début du XXe siècle l'école coloniale. Il a été construit dans la seconde moitié du XVIIe siècle et est entouré d'un vaste parc, en partie public ;
- Temple bouddhique Linh Son, monastère et temple bouddhiste chinois et vietnamien au style traditionnel se situe à côté de la station RER.
- Tombe de Jean-Baptiste Jupille, dit le berger Jupille, sauvé de la rage par Louis Pasteur en 1885 (cimetière de Joinville).
Économie
L'activité économique est concentrée sur trois secteurs :
- l'optique avec notamment la lunetterie avec Luxury Eyewear (groupe Cartier) et plusieurs filiales d'Essilor ;
- le traitement de l'eau avec principalement l'usine Eaux de Paris qui approvisionne la ville de Paris ;
- l'image (cinéma, télévision, applications numériques). Depuis le transfert des studios de Joinville à Bry-sur-Marne par la SFP en 1987, il n'y a plus de studios de cinéma ou de télévision, mais des laboratoires de postproduction (GTC-Eclair) et de postsynchronisation (Les Auditoriums). Plusieurs entreprises sont installées dans le pôle de compétitivité image numérique, institué en 2005 par la région Île-de-France et l'État.
Les activités touristiques sont importantes autour de la Marne, avec plusieurs guinguettes, des restaurants dansants fréquentés surtout à la belle saison. Un port de plaisance fonctionne, tandis que l'île des Saints Pères abrite des services de la navigation de la Seine et de Voies navigables de France.
Jumelages
Depuis 1960, Joinville-le-Pont est jumelée avec la ville de Bensberg en Allemagne, devenue en 1975 Bergisch Gladbach à la faveur d'un regroupement de communes. Située en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, sa population est de 106 000 habitants.
Depuis 1960 également un jumelage a été conclu avec une ville du Royaume-Uni, Runnymede. Située dans le comté de Surrey, au sud-est de l’Angleterre, elle est devenue en 1974 Runnymede par suite également d'un regroupement de communes. Sa population est de 79 000 habitants.
En 2001, une charte de coopération a été signée avec la ville de Joinville au Brésil. Située dans l'État de Santa Catarina, au sud du pays, elle compte 467 000 habitants.
Depuis 2007, Joinville-le-Pont est jumelée avec la ville de Batalha, commune de 15.000 habitants, située au centre du Portugal, dans le district de Leiria.
- Bergisch Gladbach (Allemagne) depuis 1960
- Runnymede (Angleterre) depuis 1960
- Batalha (Portugal) depuis 2007
- Joinville (Brésil)
La Marne à Joinville
La Marne, grande rivière, serpente doucement entre les coteaux à l’ouest du plateau de la Brie. Elle traverse Joinville-le-Pont avant de faire une large boucle autour de la presqu'ile de Saint-Maur-des-Fossés et de s’associer avec la Seine pour traverser Paris.
Depuis les temps anciens le seul franchissement possible de la Marne pour aller de Paris vers les régions de l’Est était le Pont de Joinville situé au début de la boucle de Saint-Maur-des-Fossés.
Au cours du XIXe siècle, grâce à sa liaison facile avec Paris par le chemin de fer de la Bastille, les Parisiens vinrent en grand nombre les dimanches, attirés par le canotage sur la Marne. Un canal a été creusé spécialement pour les rameurs au travers du quartier de Polangis, baptisé rivière (ou ru) de Polangis. Le canotage a laissé la place au kayak et à l’aviron dans la seconde moitié du XXe siècle. De nombreuses régates à l'aviron ont été disputées sur le plan d’eau de Joinville, qui accueille chaque année le Grand 8.
Le plan d’eau abrite un port de plaisance. Un barrage empêche la navigation dans la grande boucle de la Marne. Cependant, le tunnel dit de Saint-Maur puis une écluse permettent aux bateaux de rejoindre la Seine.
L'usine des Eaux de Paris, située à Joinville, fournit en eau potable les quartiers est de la capitale. Elle utilise l'eau de la Marne. Joinville est alimentée également par de l'eau de la Marne, mais provenant de l'usine du SIAAP de Neuilly-sur-Marne.
Le Festival de l'Oh! (organisé par le département du Val-de-Marne) est jumelé à Joinville avec la fête des Guinguettes. Les deux manifestations se tiennent généralement en mai.
Le sport
La commune accueille de nombreux pratiquants des sports nautiques avec 3 clubs d'aviron (dont l’Aviron Marne et Joinville) ou de kayak (Joinville Eau Vive). La Fédération française de canoë-kayak a son siège à Joinville.
L’hippodrome de Vincennes, était situé jusqu’en 1929 sur le territoire de Joinville. Un quartier partagé entre Joinville-le-Pont et Saint-Maurice, le quartier des Canadiens, accueillait des écuries et haras pour les chevaux, qui ont aujourd’hui disparu.
Le Racing club de Joinville (RC Joinville), qui accueille l’équipe de football a figuré quelques années en seconde division, sous le nom de Paris-Joinville. L’international Sylvain Wiltord y a été joueur.
L’École normale militaire de Gymnastique, fondée en 1852, qui a donné naissance au Bataillon de Joinville, se situait elle aussi sur le terrain de Joinville avant 1929.
L’Athletique Club Paris-Joinville, fondé en 1984, s'est fortement renforcé en 2007 avec chez les hommes, des spécialistes du triple saut (Sébastien Pincemail et Colomba Fofana) ou de la perche (Romain Mesnil) et chez les femmes, Sophie Duarte (3.000 mètres steeple), Muriel Hurtis (100m et 200m) ainsi que Françoise Mbango-Etone (triple saut), athlète camerounaise, médaillée d’or aux Jeux olympiques d'Athènes (Grèce) en 2004 et aux Jeux olympiques de Pékin (Chine) en 2008.
L’Athletic Arc Club, club affilié à la Fédération française de tir à l’arc, fut créé en 1984 par Michaël Nayrole qui a été directeur technique national et entraîneur de Sébastien Flute, médaillé olympique aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992 puis directeur de l’équipe de France en 1993. Actuellement, l’Athletic Arc Club regroupe environ 45 archers. Son pas de tir intérieur se situe au gymnase Émile Lecuirot de Joinville-le-Pont[10].
Clubs sportifs
Littérature, poésie, arts, journalisme
Philippe Val humoriste, journaliste, chroniqueur et directeur de France-Inter après avoir été responsable de Charlie Hebdo, ainsi que Claude Mann, Bruno Salomone ou Laurent Malet, comédiens, habitent Joinville-le-Pont.
Musique
- La chanson À Joinville-le-Pont, chantée par Bourvil en 1952 a conféré une réputation certaine à la ville.
- On peut trouver le conservatoire de musique Hector Berlioz sur l'île Fanac.
- Les membres du groupe Naast y ont résidé.
- Laurent Voulzy s'est installé dans la commune où sa société, Les Éditions Laurent Voulzy, dispose d’un studio d’enregistrement.
- C'est également la ville de prédilection d'Aelpéacha, artiste et producteur de hip-hop français, tendance g-funk, ancien membre du collectif CSRD, qui n'hésite jamais à citer sa ville dans la majorité de ses créations, sous le sobriquet de Splifton. Il y enregistre dans un studio baptisé Delaplage.
Administration
Article connexe : Liste des maires de Joinville-le-Pont.Sources
- Almanach général du département de Paris pour l’année 1791, imprimerie Devaux, Paris, 1791
- Nivelet, B. : Joinville-le-Pont, F. Huby, 1910
- Bousquié, Georges : Voici Joinville, Bleu éditions, 1964
- Base de données des maires de France, Maires GenWeb
- Ville de Joinville-le-Pont : Joinville-le-Pont a 150 ans, 1981
Références
- Bousquié, Georges, Voici Joinville, Bleu éditions, 1964
- Nivelet, B., Joinville-le-Pont, F. Huby, 1910
- Almanach général du département de Paris pour l’année 1791, imprimerie Devaux, Paris, 1791
- Almanach général du département de Paris pour l'année 1791, imprimerie Devaux, Paris, 1791
- Base de données des maires de France, Maires GenWeb
- Ville de Joinville-le-Pont : Joinville-le-Pont a 150 ans, 1981
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee
- Notice communale de Joinville-le-Pont sur le site Cassini de l’EHESS
- Banque du Blason
- Site du club de tir à l’arc de Joinville-le-Pont
- Jean Acher est agent municipal puis maire provisoire en 1800. Source : État-civil de Joinville-le-Pont, Archives départementales du Val de Marne
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