- Aviron (sport)
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Aviron Fédération internationale Fédération internationale des sociétés d'aviron (FISA) Sport olympique depuis 1896
Équipe américaine aux Jeux olympiques de 2004 - Quatre de pointe sans barreurmodifier L'aviron fait partie de la famille des sports nautiques. Il est sport olympique depuis la création des Jeux olympiques modernes en 1896 sous l'impulsion du Baron Pierre de Coubertin. Ce sport consiste à propulser un bateau à l'aide de rames, également appelées avirons. On distingue deux catégories : l'aviron de rivière et l'aviron de mer.
Sommaire
Technique
L'aviron est un sport de vitesse et de glisse dans de longs bateaux effilés en bois ou en matériaux composites. L'athlète est assis au-dessus du niveau de l'eau sur un siège roulant (une coulisse) et tourne le dos au sens d'avancement du bateau. Les avirons (les pelles) servent à propulser l'embarcation, qui ne porte pas de nom générique. Selon les types d'embarcation, le rameur utilise :
- un aviron unique dit de pointe (longueur totale de 3,5 m à 4 m)
- ou deux avirons dits de couple (environ 3 m de long chacun)
pour déplacer le bateau.
Les bateaux de compétition portent le nom d'outrigger, qui fait référence au fait que les avirons sont fixés à des portants, armatures extérieures à la coque, par opposition aux yoles où la dame de nage qui fixe l'aviron est sur la coque. Des yolettes sont apparues pour l'initiation et la randonnée, plus larges donc plus stables que les outriggers mais plus légères que les yoles. Les bateaux de course sont longs et étroits pour réduire la résistance de l'eau. Par exemple, la coque d'un huit mesure de l'ordre de 18 m de long pour seulement 55 cm de largeur maximum. La forme de ces bateaux les rend donc instables et susceptibles de se retourner. Le rameur doit être capable d'équilibrer le bateau tout en trouvant un appui dans l'eau le plus puissant possible.
Ce sport peut être pratiqué sur une rivière ou un lac. Les vagues ne permettent normalement pas d'utiliser les embarcations aux normes olympiques sur la mer ou l'océan mais sont possibles (voir plus bas : aviron de mer).
Selon le type de bateau, les équipages comportent ou non un barreur.
L'aviron est un sport très exigeant. La distance de course standard de 2 000 m est suffisamment longue pour comporter une phase importante d'endurance, mais suffisamment courte (les temps de parcours varient entre 5 m 20 s et 8 m 00 s) pour ressembler à un sprint. Les athlètes doivent donc avoir d'importantes capacités à la fois en anaérobie et en aérobie. La plupart des muscles du corps (jambes, bras, dos) sont sollicités au maximum. De plus, le coup d'aviron compresse les poumons des rameurs pendant la phase de poussée. Ils doivent donc adapter leur rythme de respiration à la cadence de coups d'aviron, à la différence de beaucoup d'autres sports, comme le cyclisme par exemple, où les compétiteurs peuvent respirer librement.
Le manque relatif de couverture médiatique de l'aviron lui a permis de conserver une atmosphère rigoureuse. De longues heures d'entraînement quotidiennes, quelles que soient les conditions climatiques, ainsi qu'une forte discipline individuelle et au sein de l'équipe sont indispensables, la seule récompense de tous ces efforts étant l'appartenance au haut niveau de la communauté aviron. L'implication intense et désintéressée des rameurs de haut niveau dans leur sport est souvent considérée comme exemplaire.
Coup d'aviron
Le geste du rameur est très technique, tantôt en finesse, tantôt en force; de son exécution parfaite dépend la glisse de la coque. Un rameur qui se révèle être un bon technicien est ainsi en mesure de battre, sur l'eau, des rameurs physiquement plus forts. Le but recherché par le rameur est de faire profiter à la coque de toute sa force de propulsion, sans pour autant la ralentir. Il est donc nécessaire de toujours rechercher les mouvements contraires à la glisse de la coque. Une telle fluidité est très difficile à apprendre (le débutant à l'aviron en conviendra), car le mouvement est complexe.
Il existe deux différentes phases dans le coup d'aviron.
- La « propulsion », lorsque le/les avirons (ou pelles) sont en appui dans l'eau, que le rameur tend les jambes et ramène les bras vers le tronc pour déplacer la coque sur l'eau. Cette phase est rapide et puissante, les muscles sont en tension, les cuisses propulsant vigoureusement tandis que les bras et le dos restent gainés pour transmettre efficacement la force ainsi fournie jusqu'aux pelles appuyées dans l'eau.
- Le « retour », où les pelles sont sorties de l'eau, et où le rameur tend les bras, replace le tronc et replie les jambes afin de revenir en position pour démarrer une nouvelle propulsion. le retour est plus lent que la propulsion pour laisser glisser un maximum la coque sans la freiner.
Ces phases sont alternées grâce à des mouvements de transition. Plus les transitions sont souples et rapides, plus le mouvement général gagne en fluidité, la fluidité étant la clef de la glisse du bateau.
- Entre la propulsion et le retour, intervient le « renvoi de bras » (en position « bras-corps »), où le rameur tend rapidement et habilement les bras et le tronc vers l'avant, afin de faire réagir la coque dans le bon sens.
- Entre le retour et la propulsion, où le rameur s'emploie à effectuer une « attaque » rapide, nette et précise, afin de poser ses pelles en appui dans l'eau sans pour autant perturber l'avancée du bateau.
En somme trois mot pour décrire le coup d'aviron propulsion : jambes dos bras retour : bras tronc jambes
Histoire
Les bateaux à l'aviron sont utilisés depuis des siècles mais il n'y a que très peu de mentions de courses d'aviron avant le XVIIIe siècle. Une inscription funéraire datant de 1400 avant J.-C. vante les qualités de rameur d'Aménophis II. Dans L'Énéide, Virgile mentionne la première course d'aviron, organisée par Énée pour les funérailles de son père[1]. Au XIIIe siècle, des festivals vénitiens, appelés regata comprenaient des courses d'aviron.
Les premières courses modernes d'aviron ont eu lieu dans la seconde moitié du XVIIIe siècle entre les rameurs professionnels qui opéraient en tant que taxis sur la Tamise à Londres. Des prix étaient régulièrement remis par la London Guilds and Livery Companies ou par des riches propriétaires du bord de la rivière[1]. Au cours du XIXe siècle, l'aviron est devenu un sport amateur très populaire et ces courses attiraient des centaines voire des milliers de spectateurs. La plus ancienne course toujours existante, la Doggett's Coat and Badge, a été organisée pour la première fois en 1725 et est toujours courue entre le London Bridge et Chelsea[2].
Des compétitions entre professionnels se sont également développées en Angleterre au cours du XIXe siècle, particulièrement sur la Tyne. En Amérique, les plus anciennes courses remontent à 1756 à New York[3].
Les compétitions amateurs ont débuté vers la fin du XVIIIe siècle en Angleterre. Il existe peu de documents d'époque mais le Monarch Boat Club d'Eton College et l'Isis Club de Westminster School existaient déjà en 1790. Le Star Club et l'Arrow Club de Londres existaient également déjà avant 1800. À l'université d'Oxford, les courses de Bumps ont été organisées pour la première fois en 1815 lorsque les clubs d'aviron de Brasenose College et Jesus College ont organisé leur première course annuelle[4] tandis qu'à l'université de Cambridge, les premières courses remontent à 1827[5]. Brasenose a remporté la première course Head of the River de l'université d'Oxford et prétend être le plus ancien club d'aviron au monde. La course annuelle entre Cambridge et Oxford a eu lieu pour la première fois en 1829 et l'intérêt suscité par cette rivalité à permis à l'aviron universitaire de se développer[6].
Fondé en 1818, Leander Club est officiellement le plus ancien club d'aviron au monde[7]. Le second plus ancien est Der Hamburger und Germania Ruder Club, créé en 1836[8]. En France, le premier club est né en 1838 sous le nom de la Société des Régates du Havre, devenu la Société Havraise de l'Aviron en 1890[9]. Au cours du XIXe siècle, tout comme en Angleterre, des compétitions entre professionnels sont devenues très populaires aux États-Unis et ont commencé à attirer des foules impressionnantes. Le club d'aviron de Détroit a été créé en 1839 et est le plus ancien club du pays[10]. En 1843, le premier club d'aviron universitaire a été créé à l'université Yale[10]. La course Harvard-Yale est la plus ancienne compétition universitaire aux États-Unis, courues tous les ans depuis 1852[10],[11].
Pour revenir à la France, les compétitions sont dites « à virage » et, dès 1834, regroupent les équipages de canotiers dont Le Six du Prince de Joinville, et plus tard, l'Eva, la Véléda, Le Duc de Framboisie ou La Sorcière des Eaux. Ces équipages voyaient leurs exploits relatés dans la presse et faire l'objet de paris.
Des dissensions vives entre les « canotiers à canotière » et les « canotiers sérieux » — les amateurs et les professionnels — amènent la Société des Régates Parisiennes — aujourd'hui le Rowing Club de Paris[12] — à édicter le premier code des courses, et à imposer la course en ligne avec des outriggers. Ce code donnera naissance, en 1853, aux Championnats de la Seine[13], dotés du Prix du Président de la République Française, qui sont toujours courus. Ce championnat servira de modèle aux régates en ligne du XXe siècle.
La Fédération Française des Sociétés d'Aviron (FFSA) est créée en 1890 de la fusion des trois plus importantes fédérations « régionales »[12]. La FFSA développe la forme modernes des Championnats de France d'aviron. Elle est l'une des fondatrices de la Fédération Internationale des Sociétés d'Aviron (FISA).
FISA
Article détaillé : Fédération internationale des sociétés d'aviron.L'aviron moderne est régi par la Fédération internationale des sociétés d'aviron (FISA), fondée à Turin le 25 juin 1892 par des représentants de la France, la Suisse, la Belgique, l'Adriatica [14]. La FISA est la plus ancienne fédération au sein du mouvement olympique[15]
Elle a organisé les premiers championnats d'Europe d'aviron en 1893 et les championnats du monde depuis 1962[14]. L'aviron est un sport olympique depuis 1896 (La régate prévue le 1er avril a été d'abord reportée puis annulée pour cause de tempête lors des premiers Jeux olympiques en 1896)[16].
Nomenclature
Les huit types de bateaux reconnus par la Fédération internationale des sociétés d'aviron. Nomenclature Nom usuel 8+ Huit 4+ Quatre barré 4- Quatre sans barreur 2- Deux sans barreur ou pair-oar 2+ Deux barré 4x Quatre de couple 2x Deux de couple ou double 1x Skiff La nomenclature suivante est souvent utilisée pour indiquer le type de bateau. Un préfixe H ou F indique le sexe des participant(e)s. Lors de régates nationales on retrouve ensuite la catégorie du rameur, « M » pour minime, « C » pour cadet(-te), « J » pour junior(-e), « S » pour senior(-e) et enfin « V » pour vétéran(-te). Ce préfixe est suivi du nombre de rameurs (1, 2, 4 ou 8). Ensuite, la lettre X symbolise un bateau armé (équipé) en couple (deux avirons par rameur). Son absence signifie que le bateau est armé en pointe (un aviron par rameur). Enfin, le signe + signale un bateau avec barreur tandis que - désigne un bateau sans barreur. Les bateaux de couple étant généralement sans barreur, ils ne sont suivis ni de + ni de -, sauf s'ils sont barrés.
Exemples :
- HS8+ = huit de pointe senior homme avec barreur.
- JF4- = quatre de pointe junior femme sans barreur.
- HC2X = deux de couple cadet homme.
- HM1X = skiff minime homme.
- MF4X+ = quatre de couple minime femme avec barreur.
Il existe de nombreux types de compétitions (appelées aussi régates) en aviron.
Compétition
Courses en ligne
Les courses en ligne ont lieu au printemps ou en été. La distance olympique, utilisée aussi dans la plupart des courses en ligne nationales est de 2 000 m mais il existe aussi, pour les seniors, des sprints qui ont lieu sur 1 000 m. Les distances sont adaptées aux catégories : 1 000 m pour les minimes, 1 500 m pour les cadets et enfin 2 000 m pour les juniors et seniors. Toutes ces courses sont dans le domaine de la résistance (effort intense sur des durées de quelques minutes) : elles font intervenir de manière importante (voire prédominante) la filière anaérobie lactique.
Les bateaux sont alignés à l'arrêt au niveau de la ligne de départ dans des lignes d'eau délimitées par des bouées. Lors des évènements importants, les bateaux sont tenus, au départ, soit par des personnes (les teneurs) soit par un sabot (mâchoire qui serre la coque). Ils démarrent au signal visuel de l'arbitre ou des feux de départ. Le gagnant est le bateau qui passe la ligne d'arrivée en premier.
Têtes de rivières
Une tête de rivière (head race en anglais) est un autre type de régate, organisé plutôt entre la fin de l'automne et le début du printemps (selon les conditions locales). Les équipages démarrent un par un, suivant des intervalles fixes (15 s à 1 min). Ils rament contre la montre. Les distances à parcourir varient de 2 000 m à 12 000 m. Exemples de têtes de rivières :
- Head of the Charles à Boston aux É.-U. en octobre
- Head of the River Race[17] sur la Tamise à Londres en mars
- Tête de rivière de Cazaubon, sur le lac de l'UBY de Cazaubon en France, où s'effectue partiellement la sélection des rameurs de l'équipe de France d'aviron.
- La Tête de Rivière courue le 1er mai sur la Marne sur 3 600 m entre l'île d'Amour au Perreux et le pont Joinville.
- La Traversee de Gand dernier samedi de juin, en Belgique
- Randonnée du Golden River aout, en Belgique
Bump races
Ce type de course a lieu principalement en Angleterre, à l'université d'Oxford et l'université de Cambridge. Les équipages sont répartis le long du parcours à intervalles fixes. Le départ de tous les bateaux est simultané.
Le but est de rattraper le bateau précédent et d'éviter d'être rattrapé par le bateau suivant. Si un équipage en rattrape un autre, une collision (bump en anglais) est déclarée. Les deux équipes se retirent alors de la course.
Le lendemain, l'équipe rattrapante démarre devant l'équipe rattrapée. Les courses s'étalent sur plusieurs jours, et les grilles de départ des années suivantes sont décidées en fonction de leurs résultats.
Championnats du monde et Jeux olympiques
Au niveau mondial, les courses en couple comportent des :
- yolette (4 rameurs-1Bareur)> 4X-1X
- quatre de couple (4 rameurs) > 4X
- deux de couple (ou doubles) (2 rameurs) > 2X
- skiffs (1 rameur) > 1X
et les courses en pointe s'effectuent en :
- huit avec barreur (ou huit) > 8+
- quatre avec barreur (ou quatre barré) (discipline non-olympique) > 4+
- quatre sans barreur > 4-
- deux avec barreur (ou deux barré) (discipline non-olympique) > 2+
- deux sans barreur (ou pair-oar) > 2-
(rappel : pour participer à une compétition « de basse » en couple il faut être minime ou plus. Pour la pointe il faut être cadet. Le 8 de couple est uniquement réservé aux minimes pour une question de force.)
Catégories
Il existe deux catégories de poids :
- poids légers : hommes en dessous de 72,5 kg avec moyenne des rameurs du bateau inférieure à 70 kg (sauf pour le skiff) et femmes en dessous de 59 kg avec moyenne des rameuses du bateau inférieure à 57 kg (sauf pour le skiff)
- toutes catégories : pas de contraintes de poids
La distance de course est de 2 000 m.
Les quatre barrés et les deux barrés ne font plus partie des catégories olympiques. On dit que cette décision a été prise pour « faire de la place » aux catégories poids légers. Comme ces bateaux ont été supprimés aux Jeux olympiques, les rameurs ont tendance à délaisser ces épreuves également lors des Championnats du monde.
La distance parcourue en minimes et vétérans est de 1 000 m. La distance parcourue en cadets est de 1 500 m. La distance parcourue en junior et sénior est de 2 000 m.
Équipement
Bateau
Les bateaux et les pelles sont conçus selon les standards préconisés par la FISA (Fédération internationale des sociétés d'aviron). Une note technique aux constructeurs est disponible en anglais[18].
Autrefois conçus en bois léger, les bateaux sont désormais conçus en kevlar, fibre de verre ou de carbone. Certains skiffs (embarcation à une place) peuvent descendre jusqu'à 12 kg, mais le règlement impose un poids de 14 kg minimum. On distingue, la coque, les portants, et les pelles qui composent l'armement du bateau.
Les principaux constructeurs rencontrés en compétitions internationales sont Empacher, Filippi, Stämpfli, Hudson, Salani, Douglas, Vespoli, BBG, WinTech et Vega pour les bateaux, Concept2, Croker, Drakkar pour les pelles (ou avirons). Les modèles de bateaux se distinguent par leur nombre d'équipiers, leur finesse ou leur matière : Skiffy, Skiff, Canoë Français, Double de couple ou de pointe, 4 avec ou sans barreur de couple ou de pointe, 8 avec barreur armé en pointe et exceptionnellement en couple, lors de matchs entre club.
Rame
Aussi appelée pelle ou aviron, c'est un élément indispensable pour le rameur qui peut, suivant qu'il rame en pointe ou en couple, se servir d'une ou de deux pelles. Au départ en bois, les pelles sont maintenant réalisées pour la plupart en carbone, ce qui les rend plus rigides et surtout plus légères. Il existe deux types de pelles : les pelles dites Mâcon, de forme symétrique par rapport au manche, et les pelles dites haches, avec une plus grande surface au-dessous du manche qu'au-dessus. Ces avirons offrent un meilleur appui sur l'eau. Dans les compétitions, les pelles haches sont interdites pour la catégorie minime, car leur meilleur appui nécessite plus de force. Les rames peuvent être réglées en fonction des rameurs en modifiant les leviers donc le rapport de force, pour adapter à la morphologie et à la force des rameurs.
Ergomètre
Les ergomètres sont des appareils permettant de simuler le mouvement de l'aviron. Munis de compteurs électroniques, ils estiment les dépenses énergétiques du rameur ainsi que la distance (virtuelle) qu'il parcourt. Ces appareils, très utilisés par les rameurs en complément des sorties sur l'eau et de la musculation générale, permettent aussi d'organiser des compétitions en salle (comme l'open concept 2 de Coubertin). Ces compétitions ont lieu généralement sur une « distance » de 2 000 m pour les juniors seniors, 1 500 m pour les cadets et 1 000 m pour les minimes et sont l'occasion pour les rameurs d'évaluer leur condition physique. Le temps d'un rameur sur l'ergomètre fait partie des critères utilisés par les fédérations nationales pour sélectionner leurs équipes.
Les ergomètres ont légèrement évincé les bassins intérieurs (appelés tanks à ramer) qui sont utilisés dans certains clubs pour simuler le mouvement d'aviron mais l'ergomètre ne peut pas remplacer le tank à ramer utilisé par les rameurs pour travailler le geste technique. Cependant l'ergomètre reste une véritable alternative en cas de mauvais temps.
Aviron universitaire
En parallèle à l'aviron civil, s'est développé l'aviron dit universitaire. Les événements les plus connus de l'aviron universitaire étant :
- le duel Oxford-Cambridge sur la Tamise en Angleterre
- le duel Harvard-Yale aux États-Unis
- le duel Keio-Waseda au Japon
Un Championnat du monde universitaire est organisé chaque année par la FISU.
En France, le plus grand club universitaire est l'UNA (université de Nantes Aviron) qui organise chaque année les Régataïades Internationales de Nantes. L'UNA a aussi fait des petits à Rennes notamment avec le REC Aviron (Rennes Étudiant Club Aviron). D'autre part, sur le modèle des grandes universités anglo-saxonnes, ce sport se diffuse également au sein des grandes écoles et il n'est pas rare que les championnats universitaires opposent sur bateaux longs les noms les plus prestigieux. À titre d'exemple, la finale du championnat de France universitaire de huit masculin a vu L'INSA Lyon terminer premier, suivi de l'UTC Reims et de HEC Paris. Celle du huit féminin s'est conclue par la victoire de l'Université de Nantes, HEC terminant deuxième et Centrale Paris troisième lors du championnat de 1957.
Pour ce qui est de l'aviron de mer, tous les ans, est organisée la Coupe de France universitaire d'aviron de mer. Il s'agit d'une compétition en trois manches (en 2005 : Brest, La Rochelle & La Grande Motte) où un classement défini à l'issue des trois rencontres décide qui remporte le prix. Sont alliées dans ces étapes de Coupe de France Universitaire des valeurs universitaires de convivialité, d'échange et de sport. La forme de la compétition peut être variable : en bateau ou sur ergomètre, les distances de courses sont aussi variables.Pour ce qui est de l'aviron de rivière, sont organisés les Championnats de France universitaires. Des sélections académiques ou inter-académiques sont réalisées et permettent de se qualifier pour les championnats au cours desquels les titres de champions sont attribués.
Aviron de mer
Les bateaux d'aviron de mer doivent être plus robustes que les bateaux de rivière afin de résister aux vagues. Ils sont donc en général plus larges, plus massifs et plus lourds que leurs homologues d'eau douce.
En Bretagne et dans le Sud-Est de la France, les bateaux fréquemment utilisés sont :
- des yoles à six rameurs (en pointe) et un barreur. Ces yoles sont nommées D'ABOVILLE
- des yoles à quatre rameurs, en couple ou en pointe, généralement barrés.
- des doubles à deux rameurs (en couple), c'est la navigation dite « marinière ».
- des solos à un rameur sans barreur. Le rameur a deux avirons. C'est la navigation dite « marinière ».
Les clubs d'aviron de mer français se rencontrent dans diverses compétitions comme les championnats de France d'aviron de mer.
En Espagne (seulement quatre provinces), les traînières (à bancs fixes) sont des embarcations héritées des anciennes chaloupes utilisées pour la chasse à la baleine. Leurs équipages comportent treize rameurs (sur banc fixe) et un barreur. Historiquement, chaque ville ou village portuaire se devait de préparer un équipage. Les compétitions sont nombreuses et très populaires. Le point culminant de la saison est la régate de la Concha à Saint-Sébastien[19].
À l'instar des bateaux d'aviron de rivière (à sièges coulissants), les bateaux d'aviron de mer deviennent de plus en plus sophistiqués et sont maintenant construits généralement en fibre de carbone. De plus, d'autres idées d'optimisation comme les portants mobiles, interdits pour les compétitions officielles de rivière, sont testées et développées.
Depuis 1981 et la traversée de l'Atlantique par Gérard d'Aboville en solitaire à la rame, plusieurs rameurs ont tenté et réussi ce genre d'exploit à bord de canots insubmersibles et habitables, créant ainsi un renouveau de cette forme d'aviron.
L'activité physique en mer sur des yoles propulsées par des avirons ou des rames se pratique avec sièges coulissants ou bancs fixes.
Les compétitions à bancs fixes les plus huppées sont :
- en Finlande avec le mythique Church Boat. La Sulkavan Suursoudut (Sulkava Rowing Race)[20], plus de dix mille participants
- en Catalogne avec les llaguts de rem ;
- en Galice, Asturies, Cantabria et Pays basque avec les traînières ;
- à l'Île d'Yeu avec des baleinières de sauvetage ;
- aux îles Scilly avec les « Cornish pilot gigs » ; Championnats du monde de Gigs aux alentours du 1er mai (W.C.P.G), plus de deux mille participants.
- en Hollande avec des chaloupes de sauvetage, Muiden-Pampus-Muiden (M.P.M), plus de mille participants
- au Canada avec des canots à glace ;
- à Londres pour la great river race, tout ce qui flotte à bancs fixes et sans portants ;
- à Londres avec des péniches ;
- au Canada, la traversée de la baie des Chaleurs avec des baleinières (32 km).
- au Canada, Le Circuit régional de Chaloupe à rames, Baleinières 2 rameurs et aviron de mer sur distance de 20 et 42 km (Festirame)
- en Bretagne, la Transplougastel
La navigation avec deux rameurs (ses) par banc de nage, les rameurs ne manipulant qu'un aviron(et/ou rame), est appelée la ramerie de couple. La navigation (peu importe le nombre de rameurs) où un rameur manipule deux rames est normalement qualifiée de marinière (la FISA et la FFSA la nomme « couple » ; c'est une erreur officielle)
En Australie est né le surfboat, un type d'aviron de mer très intense. Les équipages sont composés de quatre à huit rameurs et d'un barreur. L'embarcation est une chaloupe très robuste capable de résister à de grandes vagues. L'épreuve classique consiste à embarquer depuis la plage, franchir la zone où de puissantes vagues déferlentes, rejoindre une bouée au large, faire demi tour, et enfin, utiliser les vagues déferlantes pour rejoindre la plage. Ce sport fait référence au travail des sauveteurs de plage et peut donc être considéré comme du sauvetage sportif.
Aviron de loisirs
Pour compléter le paysage très riche des régates d'aviron en rivière et en mer, on trouve des rencontres où l'aspect compétition passe au second plan : les régates dites loisirs ou randonnées. Elles rassemblent des pratiquants expérimentés ou pas, jeunes ou moins jeunes, et ont pour vocation de développer des relations conviviales entre les participants, de faire découvrir des plans d'eau ou des cultures.
Des exemples de régates loisirs sont :
- la Boucle du Vidourle au Grau-du-Roi (Gard)
- la traversée de Paris sur la Seine
- la traversée de Lyon entre Saône et Rhône
- la Vogalonga à Venise
- les FISA Rowing Tours
- le canal du Midi
- la randonnée Metz-Nancy à la rame sur la Moselle avec La Société des Régates Messines.
L'aviron au cinéma
- The Social Network, film américain réalisé par David Fincher, sorti en 2010.
- Champions de France, film français réalisé par Willy Rozier avec Maurice Maillot, sorti en 1938.
- Les Régates de San-Francisco, film réalisé par Claude Autant-Lara, sorti en 1960.
- Oxford Blues, film américain réalisé par Robert Borris, sorti en 1984.
- The boy in blue, film américain réalisé par Charles Jarrott avec Nicolas Cage et Christopher Plummer, sorti en 1986.
- True Blue, film américain réalisé par Ferdinand Fairfax, sorti en 1996.
- Give It All (Ganbatte ikimasshoi), film japonais réalisé par Itsumichi Isomura, sorti en 1998.
- Daddy Who?, film américain réalisé par Frederic Golchan, sorti en 1999.
- The Skulls : société secrète, réalisé par Rob Cohen avec Joshua Jackson, Paul Walker et Christopher McDonald, sorti en 2000.
- How High, film américain réalisé par réalisé par Jesse Dylan avec Method Man et Redman, sorti en 2001.
- Summer Storm (Sommersturm), film allemand réalisé par Marco Kreuzpaintner, sorti en 2004.
- Fair Play, réalisé par Lionel Bailliu avec Benoît Magimel, sorti en 2005.
- La Régate, réalisé par Bernard Bellefroid, sorti en 2010.
Références
- ISBN 0-9500061-1-4 Richard Burnell, Geoffrey Page, The Brilliants: A History of the Leander Club, Leander Club, 1997,
- Doggett's Coat and Badge, Guildhall Library Manuscripts Section.
- Historical context of the beginnings of rowing at Penn.
- A History of Oxford College Rowing.
- The History of the Penn Athletic Club Rowing Association.
- ISBN 0-434-98134-6 Richard Burnell, Henley Royal Regatta: A celebration of 150 years, William Heinemann, 1989,
- History of Leander Club.
- Der Hamburger und Germania Ruder Club History.
- http://www.avironlehavre.com/
- USRowing.
- Harvard-Yale reggata.
- http://www.avironfrance.asso.fr/Histoire/Historique/AntiquiteNosJours.htm
- http://www.rowing-club.fr/histoire_championnats_seine.html
- Virtual Library of Sports: Rowing.
- World Rowing.
- The Olympic Games, B.C. 776 - A.D. 1896, Athens Charles Beck editor, London H. Grevel & Cie
- Head of the River Race
- Note technique pour les constructeurs
- Site espagnol
- http://www.suursoudut.fi/, Sulkavan Suursoudut
Liens externes
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