- Sault (Vaucluse)
-
Pour les articles homonymes, voir Sault.
Sault
Tour de l'ancien château des Agoult, seigneurs du comté de Sault
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Vaucluse Arrondissement Carpentras Canton Sault
(chef-lieu)Code commune 84123 Code postal 84390 Maire
Mandat en coursAndré Faraud
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Sault (Vaucluse) Site web http://www.mairie-sault-84.fr Démographie Population 1 330 hab. (2008) Densité 12 hab./km² Gentilé Saltésiens, Saltésiennes Géographie Coordonnées Altitudes mini. 650 m — maxi. 1591 m Superficie 111,15 km2 Sault (Saut en occitan provençal) est une commune française, située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Saltésiens.
Sommaire
Géographie
Bâti en hémicycle, à 765 m d'altitude, sur une avancée rocheuse qui termine le plateau de Vaucluse à l'ouest et domine la vallée de la Nesque, Sault offre une bonne base d'excursions entre le Ventoux, les Baronnies et la montagne de Lure.
Le village se trouve à l'est du mont Ventoux et au nord-est des monts de Vaucluse. Il est posé sur un plateau calcaire en limite du plateau d'Albion, entre pierres, forêts (dont forêt du Défens, bois des Roumigières et bois des Fayettes) et champs de lavande.Accès
Du village partent et arrivent de nombreuses routes : les routes départementales 942 et 164 au nord, la route départementale 943 au sud, la route départementale 1 à l'ouest et les routes départementales 30 et 950 à l'est.
Relief et géologie
Plateaux calcaires d'une altitude moyenne de 1000 mètres.
Le point le plus haut est le col de la Frache à 1575 mètres, au nord-ouest de la commune, sur les contreforts du Mont Ventoux.
Grande variété géologique du crétacé avec formation d'argiles oxydés[1].
Sismicité
À l'exception des cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis classés en zone Ib (risque faible), tous les cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[2].
Hydrographie
Au pied du village passe le Croc, qui se jette dans la Nesque. Source minérale sulfureuse de Fontbelle.
Au cours des années 1856-1860, un dénommé Carbonnel demanda l'autorisation d'exploiter une source d'eau minérale à Sault. Sa demande resta sans suite[3].
Climat
Le plateau d'Albion, sur lequel se situe la commune, possède toutes les caractéristiques climatiques des Alpes du Sud, dont il est, avec le Mont Ventoux et la Montagne de Lure, le chaînon le plus occidental. Située dans la zone d’influence du climat méditerranéen, les étés sont chauds et secs, liés à la remontée en latitude des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Avec l'altitude, l'évolution se fait vers un climat tempéré puis continental qui ne prend le type montagnard qu'aux plus hautes altitudes[4].
Relevé météorologique du plateau d'Albion pour une altitude moyenne de 900 mètres. mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) -1,0 -1,0 2,0 4,0 8,0 12,0 14,0 14,0 11,0 7,0 3,0 -1,0 5,5 Température moyenne (°C) 3,5 5,5 7,5 10,0 14,0 18,5 21,0 21,0 17,0 12,5 7,5 2,0 11,7 Température maximale moyenne (°C) 8,0 10,0 13,0 16,0 20,0 25,0 28,0 28,0 23,0 18,0 12,0 8,0 17,0 Précipitations (mm) 26,9 24,3 23,8 44,0 40,0 27,9 20,9 32,7 45,9 53,5 52,4 30,7 482,8 Diagramme climatique J F M A M J J A S O N D 26.98.0-1.024.310.0-1.023.813.02.044.016.04.040.020.08.027.925.012.020.928.014.032.728.014.045.923.011.053.518.07.052.412.03.030.78.0-1.0Temp. moyennes maxi et mini (°C) • Précipitations (mm) Histoire
Préhistoire et Antiquité
Moyen Âge
La localité apparaît pour la première fois dans les textes en 859 (Saltus). Le terme latin saltus désigne une région boisée et montagneuse, sauvage et non-cultivée[5].
La seigneurie de Sault, ancien comté de Sault, appartenait aux d'Agoult, une des quatre grandes familles de Provence (Villeneuve, d'Agoult, et Castellane). Aux XIIe et XIIIe siècles, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y possédait l’église paroissiale et deux églises rurales (à Anjou et à La Loge), établissements dont elle percevait les revenus[6].
Renaissance
Érigée en comté (1561) en faveur de François d'Agoult. Longtemps, les intendants furent de la famille Morard (apparentée aux d'Agoult et aux Villeneuve), famille venant de Pertuis, originaire du Dauphiné.
Pendant les guerres de religion, les habitants protestants de Forcalquier tentent un assaut sur la ville, qui échoue, en 1575[7].
Période moderne
Durant la Révolution, c’est à Sault que se crée la troisième société patriotique des Basses-Alpes. La ville et son canton sont rattachés au département du Vaucluse lors de sa création et à la demande des habitants, par arrêté du 24 août 1793[8].
Le 12 août 1793 fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
Article détaillé : Histoire de Vaucluse.Ancienne industrie de la verrerie au XVIIIe et XIXe siècle[1].
Période contemporaine
Des opérations de parachutage d’armes sont organisées dans la région de Sault où plusieurs terrains ont été aménagés appelés la « Seigneurie », le « Ventilateur », le « Spitfire » ou encore le « Champlong ». Cette organisation du plateau de Sault figure d’ailleurs au musée militaire de Mont-Faron à Toulon, comme un exemple d’aménagement de terrains d’atterrissage et de parachutage pendant cette période[9].
Le commandant français Gonzague Corbin de la Mangoux, alias Amict, qui atterrit à Sault, le 12 juillet 1944, fut impressionné par le dispositif mis en place par d'Artagnan[10] :
« Dans cette région, environ 1 000 maquisards étaient placés sous la direction du lieutenant-colonel Philippe Beyne, un ancien percepteur et officier de la 152e Infanterie de Colmar, qui, avec son adjoint Max Fischer, avait organisé le Maquis Ventoux, en groupes qui pouvaient être comptés parmi les mieux équipés et mieux entraînés du département de Vaucluse[10]. »
Attaque du maquis contre une colonne allemande, en 1944, à Saint-Jean ; Sault a reçu la croix de guerre[1].
Article détaillé : Maquis Ventoux.Étymologie
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes de Vaucluse.Les armes peuvent se blasonner ainsi :
D'argent au loup ravissant d'azur, lampassé et armé de gueules.
Armoiries tirées des armes des d'Agoult[11].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 en cours André Faraud PS V/P du Conseil général Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[12])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 1 160 1 320 1 230 1 231 1 206 1 171 1 285 1 301[13] 1 330[14] Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Économie
Il s'agit avant tout d'une activité agricole de montagne: production de lavande, de lavandin, d'épeautre, de miel et de leurs produits dérivés. Coopérative des producteurs de lavande du pays de Sault avec expo-vente et distillerie, coopérative céréalière et exploitation forestière[1].
L'élevage ovin ou porcin tient aussi une place importante. Les premières estimations précises ne datent pourtant que du XIXe siècle. Le nombre d'ovins est alors estimé à 30 000 têtes. Ce cheptel subdivisé en petits troupeaux, ou trenteniers, est placé sous la garde de jeunes bergers dont un bon nombre sont issus des hospices d'Avignon et de Carpentras[a 1]. Déjà les agneaux de la race locale « Préalpes du Sud » sont vendus aux foires annuelles de Sault[a 1]. Un net recul de cet élevage va résulter de la politique de reboisement qui va affecter la zone de pâturage à partir de 1 000 mètres d'altitude. Entre 1866 et 1929, ce sont la moitié des troupeaux qui disparaissent sur le versant Sud et le versant Nord n'a plus qu'un tiers à un quart de son cheptel initial[a 2]. En 1970, on comptabilise encore 6 000 ovins disséminés en 70 troupeaux. En l'an 2000, le chiffre est resté identique mais avec seulement 28 troupeaux répartis sur les communes de Monieux, Sault, Aurel, Montbrun et Bédoin. À ce chiffre s'ajoute l'estive qui fait monter sur les pâturages du Ventoux entre 800 à 1 000 têtes en provenance de Sarrians et de Jonquières[a 2].
Le porc du Ventoux est un label de qualité, créé en 1998, regroupant les éleveurs porcins en plein air autour du Mont Ventoux. Les porcins de cette filière sont élevés en plein air, à une altitude de 800 à 1 000 m. La zone de production est située à l'est de Sault (zone de 50 km), dans les monts de Vaucluse, au sud du Mont Ventoux[15]. Les animaux disposent d'un espace plein champ, d'environ 100 à 110 m² par individu. Ils sont nourris par une alimentation variée, à plus de 70% composée de céréales, complétée par des légumineuses. L'utilisation de produits facteurs de croissances, ou de produits d'origine animale est interdite par la charte de production de la filière.
La mise en valeur des produits du terroir et de l'environnement développe le tourisme, avec par exemple : la Fête de la Lavande qui se déroule tous les ans le 15 août.
La proximité du Mont-Ventoux, de la Montagne de Lure, et des Gorges de la Nesque a développé un tourisme vert qui prend de plus en plus d'importance dans l'économie locale et bénéficie d'aménagements récents avec entre autres un office de tourisme de la Région de Sault et un camping.
Le développement du tourisme local doit aussi beaucoup au nougat de Sault, dont la renommée a désormais dépassé les frontières du pays. Les marcarons sont également réputés.
Une base militaire, à Saint-Christol sur le plateau d'Albion, est importante pour l'économie du village. Cette base était une composante de la force de dissuasion nucléaire de la France, car elle renfermait des missiles. Ce site est "dénucléarisé" de nos jours, mais le 2e REG y est encore présent.
Vie locale
Marché pittoresque (depuis 1515) le mercredi.
Éducation
L'école de la résistance et une école primaire et maternelle. Le hameau de Saint-Jean de Sault avait autrefois sa propre école, fermée par manque d'effectif et regroupement.
Le Collège du pays de Sault dessert les communes du plateau et de ces environs.
Sport
Stades, hippodrome, piscine.
Nombreux chemins de randonnées pédestres dont passage des GR4, GR9, GR92.
Parapente, stand de tir, VTT, chasse, spéléologie...
Environnement
La protection et mise en valeur de l'environnement fait partie des compétences de la Communauté de communes du Pays de Sault.
Lieux et monuments
Habitat perché
Ce type d'habitat est considéré comme typiquement provençal, il est surtout typiquement méditerranéen. Ces villages sis sur leur « acropole rocheuse », qui ont gardé leur aspect médiéval, forment par l'orientation des façades de leurs maisons - vers la vallée ou la voie de communication - un véritable front de fortification[16].
Fernand Benoit souligne leur origine quelques fois préhistorique en signalant que Cicéron, à propos des Ligures qui peuplaient la région, les dénomme castellani, c'est-à-dire habitants des castellas (Brutus, LXXIII, 256)[16].
Ces villages perchés se trouvent dans essentiellement dans les zones collinaires dont le terroir est pauvre en alluvions et où l'eau est rare. Ce qui est le cas général en Provence[17].
De plus ce groupement en communauté refermée sur elle-même correspond à des régions de petites propriétés, où les seules terres fertiles se situent au fond de quelques vallons, et ce regroupement a facilité l'existence d'un artisanat rural indispensable aux villageois (charron, forgeron, etc.). A contrario, l'habitat dispersé implique de grands domaines qui tendent à vivre en autarcie. D'où la loi émise par Fernand Benoit « La misère groupe l'habitat, l'aisance le disperse »[17].
Urbanisme intra-muros
- Maisons en hauteur
Fernand Benoit explique que « son originalité consiste à placer les bêtes en bas, les hommes au-dessus ». Effectivement ce type d'habitation, qui se retrouve essentiellement dans un village, superpose sous un même toit, suivant une tradition méditerranéenne, le logement des humains à celui des bêtes. La maison en hauteur se subdivise en une étable-remise au rez-de-chaussée, un logement sur un ou deux étages, un grenier dans les combles. Elle était le type de maison réservée aux paysans villageois qui n'avaient que peu de bétail à loger, étant impossible dans un local aussi exigu de faire tenir des chevaux et un attelage[18].
Ces maisons datent pour la plupart du XVIe siècle, période où les guerres de religion imposèrent de se retrancher derrière les fortifications du village. Celles-ci finies, il y eut un mouvement de sortie pour établir dans la périphérie de l'agglomération des « maisons à terre », plus aptes à recevoir des bâtiments annexes[19].
En effet, ce type d'habitation, regroupant gens et bêtes dans un village, ne pouvait que rester figé, toute extension lui étant interdite sauf en hauteur. Leur architecture est donc caractéristique : une façade étroite à une ou deux fenêtres, et une élévation ne pouvant dépasser quatre à cinq étages, grenier compris avec sa poulie extérieure pour hisser le fourrage. Actuellement, les seules transformations possibles - ces maisons ayant perdu leur statut agricole - sont d'installer un garage au rez-de-chaussée et de créer de nouvelles chambres au grenier[20]. Pour celles qui ont été restaurées avec goût, on accède toujours à l'étage d'habitation par un escalier accolé à la façade[19].
La présence de terrasse ou balcon était une constante. La terrasse servait, en priorité, au séchage des fruits et légumes suspendus à un fil de fer. Elle était appelée trihard quand elle accueillait une treille qui recouvrait une pergola rustique. Quand elle formait loggia, des colonnettes soutenant un auvent recouvert de tuiles, elle était nommée galarié ou souleriè[21].
- Maisons à tour
C'est le style des grandes maisons seigneuriales qui va traverser les siècles même après la Renaissance. Généralement, il s'agit de bâtisses isolées, avec ou sans cour intérieure, dont la façade est flanquée de deux tours ou qui est protégée par quatre tours d'angle[22].
Leur particularité, à Sault, c'est de se retrouver soit à l'intérieur, soit à la périphérie de l'agglomération. La fortification des maisons est une pratique fort ancienne. Elle se retrouve, dès le haut Moyen Âge, avec le castellum dont celles de Provence reprennent le plan avec ses tours d'angle. C'est un héritage romain puisque nombre de villæ rusticæ furent protégées par des tours[22].
Urbanisme extra-muros
- Maison à terre
Compartimenté dans le sens de la longueur, ce type de maison représente un stade d'évolution plus avancé que la « maison en hauteur ». Il est caractéristique de l'habitat dispersé qui se retrouve dans des pays de « riche culture », la lavande en fut une[23].
Ce type de maison est divisé en deux parties très distinctes dans le sens de la longueur. Le rez-de-chaussée est occupé par une salle commune dans laquelle est intégrée la cuisine. Très souvent se trouve à l'arrière un cellier contenant la réserve de vin et une chambre. Un étroit couloir, qui permet d'accéder à l'étage, sépare cet ensemble de la seconde partie réservée aux bêtes. Celle-ci se compose, dans la plupart des cas, d'une remise qui peut servir d'écurie et d'une étable. L'étage est réservé aux chambres et au grenier à foin qui correspond par une trombe avec l'étable et l'écurie[23].
À cet ensemble, s'ajoutaient des annexes. Une des principales était la tour du pigeonnier, mais la maison se prolongeait aussi d'une soue à cochons, d'une lapinière, d'un poulailler et d'une bergerie[23].
Alors qu'aucune maison en hauteur ne disposait de lieu d'aisance, même en ville, la maison à terre permet d'installer ces « lieux » à l'extérieur de l'habitation. Jusqu'au milieu du XXe siècle, c'était un simple abri en planches recouvert de roseaux (canisse) dont l'évacuation se faisait directement sur la fosse à purin ou sur le fumier[23].
La construction d'un tel ensemble étant étalée dans le temps, il n'y avait aucune conception architecturale pré-établie. Chaque propriétaire agissait selon ses nécessités et dans l'ordre de ses priorités. Ce qui permet de voir aujourd'hui l'hétérogénéité de chaque ensemble où les toitures de chaque bâtiment se chevauchent généralement en dégradé[24].
Chaque maison se personnalisait aussi par son aménagement extérieur. Il y avait pourtant deux constantes. La première était la nécessité d'une treille toujours installée pour protéger l'entrée. Son feuillage filtrait les rayons de soleil l'été, et dès l'automne la chute des feuilles permettait une plus grande luminosité dans la salle commune. La seconde était le puits toujours situé à proximité. Il était soit recouvert d'une construction de pierres sèches en encorbellement qui se fermait par une porte de bois, soit surmonté par deux piliers soutenant un linteau où était accrochée une poulie permettant de faire descendre un seau. L'approvisionnement en eau était très souvent complété par une citerne qui recueillait les eaux de pluie de la toiture[24].
Le pigeonnier devint, après la Révolution la partie emblématique de ce type d'habitat puisque sa construction signifiait la fin des droits seigneuriaux, celui-ci étant jusqu'alors réservé aux seules maisons nobles. Il était soit directement accolé à la maison mais aussi indépendant d'elle. Toujours de dimension considérable, puisqu'il était censé anoblir l'habitat, il s'élevait sur deux étages, le dernier étant seul réservé aux pigeons. Pour protéger ceux-ci d'une invasion de rongeurs, son accès était toujours protégé par un revêtement de carreaux vernissés qui les empêchait d'accéder à l'intérieur[23].
- Cabanon
L'existence de cette « maisonnette des champs » est toujours liée à une activité agricole qui contraint le paysan à rester éloigné de sa résidence habituelle. Dans son étude sur l'habitat rural[passage problématique] [25].
Pour le paysan sédentaire, c'est l'éloignement de ses cultures qui impose un habitat aménagé à même son champ. Le cabanon sert à entreposer outillage, matériel à traiter et produits de traitement. C'est de plus un véritable habitat saisonnier qui est utilisé lors des travaux de longue durée[25].
Ces cabanons, qui se trouvent à l'orée ou au centre du champ, avaient aussi un rôle d'affirmation sociale pour le paysan. Ils étaient considérés comme « le signe de la propriété sur une terre qu'il entendait distinguer du communal »[25].
Le secteur est apprécié des spéléologues pour ces nombreux avens : Trou de l'Ermite à l'est, au sud, avens de Bouffard, de la Meynière, des Cougnoux et de Jean Nouveau (le plus profond du département avec 574 m).
- Plusieurs façades médiévales et Renaissance (fenêtres à meneaux) avec quelques maisons à encorbellement.
- Donjon ruiné de Saint-Jean-de-Durfort et tour d'observation[1].
- Château Saint-Jaume[1].
- Viaduc (pont à Arches) sur le Torrent la Croc[26].
- Église paroissiale Notre-Dame-de-la-Tour avec ancienne chapelle des Pénitents Blancs adossée.
- Chapelle aux hameaux de Saint-Jean de Sault, de Verdolier et de Saint-Jaume.
- Oratoires Notre-Dame, Saint-Joseph et du Sacré-Coeur[1].
Musée municipal au contenu très varié : antiquités (produits de fouilles locales, importation plus inattendue d'un sarcophage égyptien avec sa momie), beaux-arts, histoire naturelle, collection d'armes (surtout d'armes blanches), etc.
Personnalités liées à la commune
- Les Agoult, famille de la noblesse provençale. La journaliste et écrivain Claire de Charnacé (1830-1912), fille de Marie d'Agoult, avait comme nom de plume C.de Sault.
- Philippe Beyne, alias d'Artagnan, et Maxime Fischer, alias Anatole, fondateurs du Maquis Ventoux.
- Alain Goma, ancien joueur de football professionnel.
Bibliographie
- Aimé Autrand, Le département de Vaucluse de la défaite à la Libération (mai 1940-25 août 1944), Aubanel, Avignon, 1965, 1965
- Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, A. Barthélemy, Avignon, 1986 (ISBN 2903044279)
- Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique du département du Vaucluse, Christian Lacour, Nîmes (réed.), 1997 (ISBN 284406051X)
- Guy Barruol, Nerte Dautier, Bernard Mondon (coord.), Le mont Ventoux. Encyclopédie d'une montagne provençale, Alpes de Lumières, 2007 (ISBN 978-2-906162-92-1)
Notes et références
- (fr) Sault sur le site du Quid (Archive, Wikiwix, que faire ?)
- Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
- (fr) Inventaire des dossiers relatifs aux demandes de déclaration d'intérêt public, Répertoire numérique détaillé par Martine Illaire, Conservateur en chef, Section sources d'eaux minérales, Ministère des Travaux Publics, 2002.
- Guy Barruol, op. cit., pp. 16-17.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume I : Formations préceltiques, celtiques, romanes § 5384, p 332
- ISSN 1254-9371), (ISBN 2-906162-54-X), p 229 Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du Xe au XIIIe siècle », in Guy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p. (
- Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980 (ISBN 978-2-7242-0785-9) p 308
- Jean-Bernard Lacroix, « Naissance du département », La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 108-110
- Jean-Paul Bonnefoy, Sault & le Pays de Sault, Collection « Le Temps Retrouvé » Éd. Équinoxe, Saint-Rémy-de-Provence, 2007.
- (fr) Les Français Libres, de juin 1940 à juillet 1943 : Gonzague Corbin de Mangoux.
- (fr) Armorial du Comtat Venaissin
- (fr) sur le site de l'INSEE
- (fr) Population municipale au 1er janvier 2007, consulté le 12 mars 2010
- (fr) Populations légales 2008 de la commune de Sault, INSEE
- Zone d'élevage du prc du Ventoux
- Fernand Benoit, op. cit., p. 43.
- Fernand Benoit, op. cit., p. 44.
- Fernand Benoit, op. cit., p. 48.
- Fernand Benoit, op. cit., p. 49.
- Fernand Benoit, op. cit., p. 50.
- Fernand Benoit, op. cit., p. 51.
- Fernand Benoit, op. cit., p. 61.
- Fernand Benoit, op. cit., p. 55.
- Fernand Benoit, op. cit., p. 56.
- Fernand Benoit, op. cit., p. 69.
- Fiche du torrent la Croc sur le site du Sandre
- Guy Barruol, Nerte Dautier, Bernard Mondon (coord.), Le mont Ventoux. Encyclopédie d'une montagne provençale (voir dans la bibliographie)
- Claude Durbiano, p. 131
- Claude Durbiano, p. 132
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (fr) Site officiel de la Mairie de Sault
- (fr) Sault sur le site de l'Office de Tourisme de la Région de Sault
- (fr) Sault sur le site de l'Institut géographique national
- (fr) extraits vidéos du Pays de Sault et d'Albion
Communes de la Communauté de communes du Pays de Sault Aurel · Monieux · Saint-Christol · Saint-Trinit · Sault
Catégorie :- Commune de Vaucluse
Wikimedia Foundation. 2010.