- Génolhac
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Génolhac Administration Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Gard Arrondissement Alès Canton Génolhac Code commune 30130 Code postal 30450 Maire
Mandat en coursHenri Galinier
2008-2015Intercommunalité Communauté de communes des Hautes Cévennes Démographie Population 902 hab. (2008) Densité 52 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 293 m — maxi. 1416 m Superficie 17,30 km2 Génolhac est une commune française, située dans le département du Gard et la région Languedoc-Roussillon. Ses habitants sont les Génolhacois. C'est le chef-lieu d'un canton comprenant 11 communes.
Sommaire
Géographie
Situation
Génolhac est située à la limite des départements du Gard et de la Lozère, dans la zone centrale du Parc national des Cévennes[1]. L'altitude moyenne de la commune est de 500 mètres. Son point culminant est le belvédère des Bouzèdes (1 232 mètres), au bord du plateau de Lozère.
Communes limitrophes
Cours d'eau
- L' Amalet, ruisseau de 6 km environ, prend sa source à Concoules, à 732 mètres d'altitude, puis traverse la commune pour se jeter dans l'Homol à Sénéchas. Son lit fixe une bonne partie de la frontière communale Nord et Est avec les communes de Concoules et Sénéchas.
- L' Homol, ruisseau de 21 km environ, affluent de la Cèze, elle-même affluent du Rhône, entre dans la commune par Vialas, la traverse sur une longueur de 8,6 km pour atteindre Chambon.
- Le Luech, rivière de 31,5 km environ, affluent de la Cèze, entre dans la commune par Vialas, la traverse sur une longueur de 3,2 km et en sort au Pont-de-Rastel où elle atteint Chamborigaud.
Géologie
On trouve à Génolhac des formations métamorphiques et du granite post-tectonique du mont Lozère. Les roches sont riches en silice et en alumine mais pauvres en potasse. Les matériaux ont subi les actions du froid quaternaire qui ont façonné les pentes et donné naissance aux alluvions des fonds de vallées.
Histoire
Toponymie
La plus ancienne mention connue du toponyme apparaît dans une source écrite remontant à 1169 : Junilhacum, castrum de Junilhaco (actes extraits de la généalogie des Châteauneuf-Randon, citée par l'abbé Nicolas[2]).
Au vu des formes anciennes du nom (voir ci-dessous : Variantes du nom) et au delà des hypothèses livrées par l'abbé Nicolas en 1895, on peut aujourd'hui raisonnablement décomposer le mot en un gentilice (nom de famille) romain, "Genilius", doté du suffixe "-acum", latinisé du gaulois "-acos" et très souvent utilisé par les Romains pour désigner les domaines nouvellement créés. On peut ainsi comprendre Génolhac comme "Le domaine de Génilius" ou "Les terres de Génilius" [3].
Variantes du nom
- 1169 : Junilhacum - castrum de Junilhaco (généalogie des Châteauneuf-Randon)
- 1176 : Ginolacum (cartulaire de Franquevaux)
- 1199 : Castrum de Genouillac (Gallia Christiana, t.VI, p. 622)
- 1243 : Genoillaicum (cartulaire de Franquevaux)
- 1280 : Genolhacum (généalogie des Châteauneuf-Randon)
- 1345 : Parrochia de Genulhaco (cartulaire de la seigneurie d'Alais)
- 1376 : paroisse de Guinoac (cartulaire de la seigneurie d'Alais)
- 1384 : Junilhacum (dénombrement de la sénéchaussée)
- 1426 : J. de Jinoliaco (bulletin de la société de Mende)
- 1433 : Genolhac
- 1434 : Ginolhac
- 1715 : Genouillac (carte du diocèse d'Uzès)
- 1721 : Genolhac (bulletin de la société de Mende)
→ patois languedocien - Ginouia
Repères chronologiques
- Au IIIe siècle, saint Martial répand le christianisme dans la région.
- Dès le haut Moyen Âge, le chemin de Regordane traverse Génolhac.
- En 1228, Bernard d'Anduze octroie une charte à la ville.
- En 1271, le roi saint Louis, sur la route d'Aigues-Mortes où il va embarquer pour la croisade où il trouvera la mort, passe à Génolhac.
- Le couvent des Dominicains est fondé en 1300.
- En 1562, Claude de Chalençon, fils d'un premier lit de Louis de Chalençon, vicomte de Polignac et seigneur de Génolhac, s'empare de la ville à la tête de troupes calvinistes; brouillé avec son père qui voulait faire de lui un ecclésiastique, il avait opté pour la Réforme.
- En 1629, la peste ravage Génolhac et les villages environnants.
- En 1702, l'église Saint-Pierre est brûlée par des Camisards, commandés par Jouanny qui s'empare de la cité; il sera le seul chef camisard à avoir investi une ville-garnison.
- En 1721, la peste, apportée, dit-on, par un ballot de coton venant de Marseille, se déclare à nouveau à Génolhac; elle ne cessera qu'en 1723.
- Le 9 septembre 1772, la ville subit une inondation qui fait six victimes et de grands dégâts.
- Le 11 mars 1789, les cahiers de doléances sont approuvés en assemblée générale à la maison de ville.
- Le 4 octobre 1795, survient une inondation encore plus forte que celle de 1772.
- En 1810, l'église des Dominicains est convertie en temple protestant.
Les seigneurs de Génolhac
Durant tout l’Ancien Régime, la seigneurie de Génolhac est partagée entre les évêques d’Uzès et des seigneurs laïcs, dont la succession s’établit comme suit :
Anduze
- 1029 à 1054 - Bermond, seigneur d’Anduze
- 1054 à 1078 - Bernard, seigneur d’Anduze, son fils
- 1078 à 1109 - Raymond, seigneur d’Anduze, son fils
- 1109 à 1128 - Bernard, seigneur d’Anduze, son fils
- 1128 à 1162 - Bernard, seigneur d’Anduze, son fils
- 1162 à 1169 - Bertrand, seigneur d’Anduze, son fils
- 1169 à 1200 - Bernard, seigneur d’Anduze, son fils
- 1200 à 1223 - Bernard, seigneur d’Anduze, son fils
- 1223 à v. 1250 - Bernard, seigneur des Portes de Largentière et d’Alès, son fils
- v. 1250 à 1289 - Marguerite, dame des Portes, sa fille et héritière, qui épouse Randon, seigneur de Châteauneuf-Randon
Randon
- 1289 à 1303 - Guillaume, seigneur de Châteauneuf-Randon, leur fils
- 1303 à 1334 - Marquise, dame de Randon, fille et héritière du précédent, qui épouse Armand, vicomte de Polignac
Polignac
- 1334 à 1351 - Armand de Randon, vicomte de Polignac, leur fils
- 1351 à… - Marguerite de Polignac, sa fille et héritière
- … à 1385 - Randonnet, vicomte de Polignac, seigneur de Randon, son petit cousin
- 1385 à 1421 - Randon, vicomte de Polignac, seigneur de Randon, son frère
- … à… - Valfurge, vicomtesse de Polignac, dame de Randon et de Randonnet, sa fille et héritière, qui épouse Guillaume, seigneur de Chalençon
Chalençon
- … à… - Pierre de Chalençon, vicomte de Polignac, leur fils
- … à… - Louis Armand, vicomte de Polignac, baron de Chalençon, son fils
- … à 1473 - Guillaume Armand, vicomte de Polignac, baron de Chalençon, son fils
- 1473 à 1518 - Guillaume Armand, vicomte de Polignac, baron de Chalençon, son fils
- 1518 à 1582 - François Armand, vicomte de Polignac, baron de Chalençon, son fils
- 1582 à 1584 - Louis, vicomte de Polignac, baron de Chalençon, son fils
- 1584 à 1606 - Gaspard Armand, vicomte de Polignac, marquis de Chalençon, baron de Randon, son fils
Budos
- 1606 à 1613 - Catherine de Clermont, vicomtesse de Portes, veuve de Jacques de Budos, achète la seigneurie de Génolhac
- 1613 à 1629 - Antoine Hercule de Budos, marquis de Portes, leur fils
- 1629 à 1693 – Marie Félice de Budos, sa fille et héritière
Conti
- 1693 à 1709 – François Louis de Bourbon, prince de Conti, hérite de la seigneurie par le testament de Marie-Félice de Budos
- 1709 à 1727 – Louis Armand de Bourbon, prince de Conti, son fils
- 1727 à 1776 – Louis François de Bourbon, prince de Conti, son fils
- 1776 à 1779 – Louis François Joseph de Bourbon, prince de Conti, son fils
Roche
- 1779 à la Révolution – Claude François de Roche, chevalier, achète la seigneurie de Génolhac aux Conti 20 000 livres
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1945 1989 Pierre Olivier PS 1989 2001 Jean-Pierre Olivier PS 2001 2008 Maurice Mayol DVG 2008 en cours Henri Galinier Trésorier adjoint de l'Association des maires du Gard Démographie
Lieux et monuments
- Tour carrée de l'ancien château (XIIe siècle)
- Église Saint-Pierre, avec clocher à peigne du XIIe siècle
- Maisons en granit des XVe et XVIe siècles
- Château des Oliviers du XIXe siècle
- Temple protestant du XIXe siècle
Personnalités liées à la commune
- Nicolas Jouanny, camisard
- Jean-Paul Fournier, homme politique et maire de Nîmes
- Jean-Pierre Chabrol, écrivain.
Notes et références
- Communes du Parc National des Cévennes
- NICOLAS (Abbé C.), Histoire de Génolhac, Nîmes, 1895, réimpr. 1990, Lacour/Rediviva, Nîmes
- FÉNIÉ Bénédicte et Jean-Jacques, Toponymie occitane, 1997, éd. Sud Ouest
- Génolhac sur le site de l'Insee
Bibliographie
- Histoire de Génolhac, par l'abbé C. Nicolas (Lacour/Rediviva - Nîmes, 1990, réimpression 1895)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Regordane Info Le portail officiel du Chemin de Régordane ou Chemin de St Gilles en France.
- Génolhac sur le site de l'Institut géographique national
Catégorie :- Commune du Gard
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