- Saint-Hippolyte-du-Fort
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Saint-Hippolyte-du-Fort Administration Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Gard Arrondissement Arrondissement de Vigan Canton Canton de Saint-Hippolyte-du-Fort Code commune 30263 Code postal 30170 Maire
Mandat en coursBruno Olivieri
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Cévennes-Garrigues Démographie Population 3 650 hab. (2006) Densité 124 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 135 m — maxi. 547 m Superficie 29,38 km2 Saint-Hippolyte-du-Fort, en occitan Sant Ipolit del Fòrt est une commune française située dans le département du Gard et la région Languedoc-Roussillon.
Ses habitants sont appelés Cigalois
Sommaire
Géographie
Saint-Hippolyte-du-Fort (30170) est une petite ville du Gard bien abritée située sur le versant sud au pied des Cévennes. Elle se trouve à 50 km de Nîmes comme de Montpellier, 12 km à l'est de Ganges. La commune se situe sur la faille cévenole qui délimite les Cévennes de la zone des garrigues. Au delà de l'abrupt pic du midi encore calcaire, elle est dominée par la masse imposante de la Montagne-de-la-Fage constituée de schistes et de granites, offrant un contraste végétal (hêtres, sapins et châtaigniers) en seulement quelques kilomètres en direction de Saint-Roman-de-Codières ou bien de Lasalle par le col du Rédarès. Le fleuve Vidourle traverse la ville au débouché des Cévennes pour se perdre, un temps, dans le massif calcaire karstique très perméable du plateau de Pompignan et Conqueyrac avant de resurgir du côté de Sauve
La bourgade fut très prospère du XVIIIe siècle au XIXe siècle grâce à l'industrie de la soie (elle abritait même une école militaire et une institution pour sourds et muets qui persiste de nos jours). On y trouve aussi un très grand temple protestant (certainement le plus grand de France, à comparer avec celui d'Anduze) édifié dans le style néoclassique, avec colonnade en façade, au début du XIXe siècle, ce temple a la particularité de posséder un grand orgue de facture allemande et deux clochers. Il est jouxté, à l'arrière immédiat, par l'ancien fort construit à la fin du XVIIe siècle pour « surveiller » les protestants comme à Alès, Nîmes ou Montpellier. En principe le fort ne se visite pas. Saint-Hippolyte possède également 13 fontaines anciennes, des cadrans solaires et quelques façades des XVIIet et XVIIIe siècles avec portes et balcons ouvragés. L'ancien viaduc de chemin de fer est doté d'arcades de pierres lancées de manière courbe par dessus le Vidourle juste à côté des remparts du XVIIe siècle, la porte de Cros et la tour Saint Jean.
Les habitants de Saint-Hippolyte du fort se nomment depuis des siècles Cigalois. Une ancienne légende affirmant que les Sauvains, moqueurs leur avaient proposés de leur acheter des cigales qui chantent mais que des femelles. Les Cigalois en ont ramassé tant et plus et elles ont toutes été refusées par les Sauvains rigolards car il n'y a que les mâles qui chantent.
Histoire
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2008 en cours Bruno Olivieri PS 2001 2008 Hubert Norbert DVD puis UMP 1995 2001 Dr Gérard Alibert 1983 1995 Francis Chirat 1977 1987 Fernand Léonard 1946 1977 André Molines Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 3 325 3 547 3 461 3 400 3 515 3 391 3 650 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes - 2005 : [PDF]d'après l'enquête annuelle de recensement
Manifestations culturelles et festivités
Le village de Saint-Hippolyte-du-Fort a une tradition bien à lui, unique en France. Celle-ci se nomme les lardons. Le village se composant en grande partie de familles espagnoles émigrées du XXe siècle, ces familles ont un peu apporté leurs traditions avec elles. Les lardons se passent le 13 et le 14 juillet, au moment de la fête nationale. Cela consiste à jeter des pétards d'environ 40 cm et projetant des étincelles sur environ 5 à 8 m. Ces pétards ne se trouvent qu'en Espagne étant interdits en France. Le but est de se jeter ces fameux lardons dessus pendant des heures, telle est la tradition, et, pour ces nombreux « purs » Cigalois, il n'est pas envisageable de l'interdire, même si c'est le souhait de la mairie. D'autres explosifs viennent se mêler à la partie. Cette festivité est considérée comme un pèlerinage pour les Cigalois partis faire leurs vies sous d'autres cieux.
Lieux et monuments
- église paroissiale, reconstruite à la fin du XVIIe siècle par Augustin-Charles d'Aviler, elle a été remaniée au milieu du XIXe siècle avec, notamment, l'adjonction d'un clocher surmonté d'une flèche couverte ardoises.
- temple protestant ; édifice impressionnant par ses dimensions, le plus grand de France avec celui d'Anduze (difficile de départager les deux sur ce point…), colonnade en façade avec portique et deux tours-clochers. L'intérieur est entouré de galeries sur colonnes. Il possède un grand orgue d'esthétique allemande construit en 1853 par Beaucourt & Voegeli.
- beffroi communal
- Tour Saint Jean (renommée mystérieusement "tour Saint Louis" sur les documents au début du XXe siècle !) . Ouvrage défensif à la porte de Cros et point névralgique des fortifications du XVIIe siècle face aux vallées cévenoles[2].
- Le Fort. C'est le monument le plus remarquable de la ville et qui lui donna son nom. Construit en 1688 par François Ferry[2] pour contenir les protestants des Cévennes. Aujourd'hui privé de ses principaux éléments défensifs, il reste cependant d'une magnifique homogénéité architecturale.
- Les casernes. Élevées en 1885 pour l’École Militaire, c'est un vaste ensemble dont on admirera la cour fermée "Isly".
- Maison Dugas. Située sur le Plan, elle abrite la fondation du même nom ainsi que la bibliothèque Roure-Sarran. Elle est la propriété de la Société de l'histoire du protestantisme français. A l'intérieur, deux cheminées monumentales sculptées complètent un décor original qu’aucune étude n'est pourtant venue éclairer.
- chapelle réformée évangélique (seconde moitié XIXe siècle)
- nombreuses fontaines, cadrans solaires, façades des XVIIe et XVIIIe siècles
- Arche commémorative. Élevée en 1905.
Personnalités liées à la commune
- La famille Bousquet de Florian. Ancienne famille de filateurs de Saint-Hippolyte-du-Fort qui entre en possession au XVIIIe siècle de la terre de Florian (vendue par la famille du célèbre fabuliste Jean-Pierre Claris de Florian). Annoblie sous l'Ancien régime. Au XIXe siècle, elle s'implante en Cévennes à Aulas (château de La Capelle).
- Félix Bonfils (1831-1885). Photographe.
- Pierre Jallatte (1918-2007). Industriel
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des communes du Gard
- Pierre Jallatte, patron de Jallatte, fabricant de chaussures de sécurité
Notes et références
- Saint-Hippolyte-du-Fort sur le site de l'Insee - Recensement 1999
- Zenon Mezinski et Philippe Mezinski, "La place forte de Saint-Hippolyte-Du-Fort", Saint-Hippolyte-Du-Fort, Coularou, 2008.
Liens externes
Catégories :- Commune du Gard
- Ancien chef-lieu de district
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