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Florac
Florac : la source du Pêcher
DétailAdministration Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Lozère
(sous-préfecture)Arrondissement Florac (chef-lieu) Canton Florac (chef-lieu) Code commune 48061 Code postal 48400 Maire
Mandat en coursDaniel Velay[1]
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Florac et du Haut Tarn Site web (fr) www.ville-florac.fr Démographie Population 1 900 hab. (2008) Densité 64 hab./km² Gentilé Floracois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 522 m — maxi. 1141 m Superficie 29,89 km2 Florac est une commune française, sous-préfecture du département de la Lozère, dans la région Languedoc-Roussillon. Elle est également le siège du parc national des Cévennes.
Sommaire
Géographie
Situation
Florac se situe sur le Tarnon au cœur du Parc national des Cévennes (la ville et la vallée du Tarnon en sont exclues mais sont dans la zone d'adhésion), à l'entrée des gorges du Tarn, au pied du causse Méjean et des Cévennes.
Elle se trouve au carrefour de trois sites géologiques remarquables : le schiste des Cévennes, le granit du mont Lozère et le calcaire des causses.
Elle se situe également au confluent de quatre cours d'eau : la source du Pêcher peuplée de grosses truites, le Tarnon, la Mimente et le Tarn.
Voilà pourquoi Florac se dit être au « carrefour de la pierre et de l'eau ».
La rive droite du Tarnon est couverte par la forêt domaniale de Remponenche au Nord et la forêt de Bougès au Sud - Sud-est.
Habitat
Ses habitants sont appelés les Floracois.
Depuis la suppression de l'arrondissement de Marvejols en 1926, elle est l'unique sous-préfecture de la Lozère et la troisième plus petite sous-préfecture de France après Castellane dans les Alpes-de-Haute-Provence et Largentière en Ardèche. La petite cité de 2 000 habitants voit cependant sa population tripler en période estivale.
Le bâti s'est développé :
- sur la rive gauche du Tarnon jusqu'à sa confluence avec le Tarn, au pied du causse Méjean dont les contreforts au sud-ouest de la ville sont remarquables, longé par la RN 106.
- sur la rive droite du Tarn aux abords de sa confluence avec le Tarnon.
La commune de Florac a plusieurs hameaux : Saint-Julien-du-Gourg au nord, Montelis au nord-ouest desservi par l'impasse du Ferradou, Valbelle à l'ouest sur le plateau et traversé par la D 16, Belrepaire et Croupillac au sud
Accès
Florac est traversée par la RN 106 qui la relie à la RN 88 et à Mende la préfecture au nord, et à Alès, Nîmes (Gard) au sud-est.
Située au creux de la vallée du Tarnon qui se prolonge par celle du Tarn à la sortie nord par la RN 106, la ville est le carrefour des routes départementales :
- D 998 qui la relie à Bédouès au nord-est;
- D 16 qui la relie aux remarquables gorges du Tarn à l'ouest et qui traverse tout le plateau du Causse Méjean ;
- D 907 qui la relie à Vebron au sud.
Florac est desservie par une ligne régulière d'autocars Ispagnac/Florac/Alès à raison d'un aller-retour par jour du lundi au samedi du 15 avril au 30 septembre, de deux le vendredi dans le sens Florac - Alès et d'un le dimanche dans le sens Alès - Florac. Du 1er octobre 2009 au 14 avril 2010, un service de transport entre Florac et Alès a été mis en place pour maintenir la liaison entre les deux villes en dehors de la période estivale[2].
En période scolaire existent aussi les liaisons :
- Florac - Mende avec deux allers-retours hebdomadaires depuis Mende
- Florac - Saint-Étienne-Vallée-Française avec un aller-retour hebdomadaire depuis Saint-Étienne-Vallée-Française.
La ville n'est plus desservie par voie ferrée depuis 1968.
Communes limitrophes
Histoire
Création de la cité
En 1130, les moines de la Chaise Dieu près de Brioude créent le Prieuré, l'un des plus vieux quartiers de Florac. La cité se développe d'abord autour de l'axe de la draille qui traverse le Vibron au pont de la Draille, au pied du quartier du Fourniol. C'est autour du quartier du Fourniol sur la petite hauteur qui domine le Vibron et au pied de l'église, que s'installe le village médiéval.
Au début du XIIIe siècle existait un château féodal construit sur un mamelon de tuf qui fut détruit pendant les guerres de religion. La cité n'était alors protégée que par des fossés remplis d'eau. Les premiers remparts datent de la fin du XIVe siècle.
La Réforme protestante
En 1560, la première communauté de l'Église Protestante est fondée mais Florac n'en sera pas moins tourmenté par les guerres de religion.
Ces guerres débutent et dureront pratiquement pendant deux siècles, entrecoupées de quelques périodes de paix, lors notamment de la signature de l'Édit de Nantes en 1598 par le roi Henri IV. Au lendemain du massacre de la Saint-Barthélemy, la ville est prise et mise en état de défense par les protestants[3].
En 1622, la restauration des remparts de Florac est entreprise. Le marquis de Portes assiègera quelques années plus tard Florac sans succès. Les remparts seront ensuite renforcés.
En 1652, le château de Florac est reconstruit à l'emplacement de l'ancienne forteresse détruite.
La guerre des Camisards
Article détaillé : guerre des Camisards.L'épisode le plus marquant de cette période trouble reste néanmoins la guerre des Camisards de 1702 à 1705, où la ville de Florac devra loger les dragons du roi Louis XIV venus réprimer la rébellion cévenole. La liberté de conscience des protestants ne sera acquise qu'en 1787 avec l'Édit de tolérance stipulant qu'il n'est plus nécessaire d'être catholique pour être déclaré français.
Depuis la Révolution française
Le château servira de grenier à sel lors de la Révolution. En 1810, il sera vendu à l'État qui le transformera et l'utilisera comme prison.
Au XIXe siècle, la cité est un centre administratif qui vit de l'élevage, de la fabrique des tissus en laine (les cadis), du commerce de la soie, des bestiaux et des fruits.
Pendant les vacances d'hiver 1943 et 1944, avec l'aide bienveillante du préfet de Lozère, Florac a accueilli un camp de scouts juifs, avec leur rabbin[4].
Héraldique
Il est issu de l'ancien blasonnement de la baronnie d'Anduze, puis de la baronnie de Florac : De gueules aux trois étoiles d'or.
Économie
La population de Florac à la fin du XVIIe siècle comptait[5] :
- 15 % d’artisans du textile (fileuses, cardeurs, tireurs de laine...)
- 10 % d’ouvriers du cuir
- 15 % de muletiers, voituriers, hôtes et cabaretiers vivant du passage de ces transports,
- 5 % d’ouvriers du bois,
- 35 % de travailleurs et journaliers,
- 20 % de domestiques.
Des temps anciens à notre siècle, la région reste très agricole, mais Florac développe également le commerce et la sériculture (cocons et vers à soie). Après la prospérité économique du XIXe siècle, l'exode rural s'étalant sur tout le XXe siècle a gravement affecté Florac et en 1947 la commune ne comptait plus que 1 452 habitants avant que la ville retrouve une nouvelle activité avec notamment l'essor du tourisme vert dans les années 70, qui va stabiliser la population autour de 2000 habitants. Florac comptait 1 000 habitants en 1679, 1 700 habitants en 1734, 2 263 habitants en 1852[5].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1977 1989 Fortuné Chabrol PS 1989 2001 Jacques Gasperin PS 2001 2014 Daniel Velay PCF Démographie
Monuments et lieux touristiques
Bâtiments et lieux publics
La Maison de la Congrégation de la Présentation de Bourg Saint-Andéol
Article détaillé : Maison de la Congrégation de la Présentation de Bourg Saint-Andéol.L'hôtel dit Maison de la Congrégation de la Présentation de Bourg-Saint-Andéol daté de 1583 a été construit aux XVIe siècle 2e moitié et XVIIe siècle.
C'est un ancien couvent capucin qui a été classé Monument historique par arrêté du 21 janvier 1999, pour son escalier intérieur et son décor extérieur (façade de style Renaissance).
Propriété d'une association, il est aujourd'hui utilisé comme école privée.
Le château de Florac
Article détaillé : Château de Florac.Il est le siège du parc national des Cévennes dont Florac est la capitale depuis 1976. Y sont installés le Centre administratif, le Centre d'information et les Expositions.
Bâtiments religieux
- L'église Saint Martin :
L'église primitive, celle du pieuré de la Chaise-Dieu, était à l'emplacement de l'église actuelle, entourée d'un cimetière. Entre le XIIIème siècle et le XVème siècle, l'histoire de Florac sera marquée par les rivalités qui opposaient le pouvoir du prieuré à celui du seigneur. Elle fut détruite en 1501 et un temple fut construit sur ses ruines, ce qui explique la présence de colonnes à l'entrée de l'église actuelle. Cette dernière, d'architecture néoclassique, date de 1833, comme le temple actuel, et comporte trois nefs, une abside, une absidiole et sa voûte en berceau est soutenue par des arcades en plein cintre. L'ensemble du quartier ancien est construit en fonction de la hiérarchie médiévale : toutes les ruelles convergent en effet vers l'église qui domine ainsi le quartier.
La source du Pêcher
En occitan pesquié (= vivier), est une résurgence qui sort d’un gros éboulis par plusieurs venues d’eau, les « griffons », dont aucune n’a pu être pénétrée jusqu’à présent. La source jaillit au contact des couches imperméables du sol (marnes, schiste...) à la base des calcaires. En effet, la roche calcaire possède de nombreuses cavités, petites ou grandes, qui s’imprègnent d’eau jusqu’à en stocker des quantités considérables. Obstinée, cette source traverse l'épaisseur du causse (500m) et même une couche de marnes imperméables ! C’est le jeu des failles (fractures de l’écorce terrestre avec déplacement des deux blocs mobilisés) qui, mettant en communication deux zones perméables, rend possible l’alimentation de la source du Pêcher.
Beaucoup d’eau, en quantité irrégulière : débit d’étiage basses eaux entre 80 litres /s et 200 litres/s, débit moyen entre 1 250 litres /s et 7 000 litres/s pour une température moyenne constante de 10-10°2.
D’où vient-elle ?
Unique
La plus grande partie des eaux drainées par la surface du Causse Méjean s’écoule vers l’ouest (du côté du Tarn : Montbrun, Sainte-Enimie, Saint-Chély, La Malène, Les Vignes...). Seule une petite partie du Causse Est est drainée vers le Tarnon.
Obstinée
Entre la source du Pêcher et la surface du Causse se glisse une couche de marnes imperméables dont l’épaisseur varie de 50 à 200 mètres et qui devrait être étanche, mais l’eau parvient à passer l’obstacle
Hasardeuse
Compte-tenu de la disposition des couches géologiques ici, et avec la présence de marnes imperméables qui constituent un replat (la Planilière) à mi-versant, l’eau devrait s’écouler en direction du Tarn et il ne devrait pas y avoir de source à Florac
Fêtes et loisirs
Manifestations
- Les 160 km de Florac, épreuve d'endurance équestre qui a lieu chaque année.
- Le Festival de la soupe se déroule pendant les vacances de Toussaint. Il est né, en 2000, de la volonté de l'Office du Tourisme d'allonger un peu la saison touristique indispensable à l'économie locale. D'abord durant 4 jours, le festival en 2010 a été concentré sur une journée. Il permet la dégustation de plus d'une centaine de soupes différentes provenant de toutes les régions de France et de tous les pays.Cette manifesttation est organisée par l'association "Les Gens de la Soupe".
- Le 15 août a lieu la « Festas de Florac », organisée par le Comité des Fêtes de Florac.
Activités
Les sentiers
Nombreux sentiers de découvertes, chemins de Grande randonnée, avec un âne en Cévennes à l'instar de Stevenson, à cheval ou en VTT.
- Sentier une source dans la ville, parcours passant par les principaux centres d'intérêts de la cité ancienne : l'esplanade, le Planet, la Grand-rue, l'église Saint-Martin, l'ancien couvent, le Vibron, le Ferradou, la pisciculture et la source du Pesquié..
- Sentier du Pradal, sentier éducatif du Parc national dans le temps.
Vol à voile
L'aérodrome de Florac-Chanet[7] (code ICAO : LFNO) ou Florac – Sainte Énimie son nom officiel, sur la plaine de Chanet, à proximité de Meyrueis, se trouve sur la partie centrale du causse Méjean, à une altitude d'environ 930 m et à 35 km de Florac. C'est une plateforme à usage restreint, qui accueille peu de trafic de l’extérieur. Le club de vol à voile de Chanet y a élu domicile.
Personnages célèbres
Natifs de Florac :
- Léon Boyer (1851-1886), ingénieur des Ponts et Chaussés, architecte du viaduc de Garabit et directeur général des travaux du canal de Panamá où il meurt.
- Paul Arnal (1871-1950), spéléologue, fondateur du Club Cévenol
- Jacques Bourdon
De passage :
- Robert Louis Stevenson, l'écrivain écossais, fit étape à Florac le 30 septembre 1878 lors de son périple à travers les Cévennes qu'il relate dans son Voyage avec un âne dans les Cévennes (1879)[8].
Jumelages
Notes et références
- Site du conseil général de la Lozère
- Site du Conseil général de Lozère - Horaires des bus
- Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980 (ISBN 978-2-7242-0785-9), p. 288
- Eugène Martres, Les archives parlent: Auvergne, Bourbonnais 1949-1945, éditions De Borée.
- Dépliant du Parc national des Cévennes - Florac, une source dans la ville 2008
- Données Cassini
- Fiche technique de l'aérodrome de Chanet [PDF]
- R. L. Stevenson, Voyage avec un âne dans les Cévennes, Flammarion, 1991 (ISBN 2-08-070601-2), « Florac »
Voir aussi
Lien externe
Catégories :- Florac
- Sous-préfecture française
- Ancien chef-lieu de district
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