- Aigues-Mortes
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Aigues-Mortes
Aigues-MortesAdministration Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Gard Arrondissement Nîmes Canton Aigues-Mortes Code commune 30003 Code postal 30220 Maire
Mandat en coursCédric Bonato
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Terre de Camargue Démographie Population 7 891 hab. (2008) Densité 137 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 3 m Superficie 57,78 km2 Aigues-Mortes (Aigas Mòrtas en occitan) est une commune française, située dans le département du Gard et la région Languedoc-Roussillon.
Sommaire
Géographie
Par le réseau routier, Aigues-Mortes est située à 35 km environ de Nîmes (Préfecture du Gard) et 30 km de Montpellier (Hérault). À vol d'oiseau : 32,5 km de Nîmes et 26 km de Montpellier.
Le territoire communal est composé d'une partie de la plaine humide et des étangs de Petite Camargue. Il est séparé du golfe du Lion (mer Méditerranée) par la commune du Grau-du-Roi. Aigues-Mortes est cependant reliée à la mer par le canal du Grau-du-Roi.
Ainsi les communes de Saint-Laurent-d'Aigouze et Le Grau-du-Roi sont limitrophes à la commune d'Aigues-Mortes. Ses habitants s'appellent les Aigues-Mortais et Aigues-Mortaises et aigamortencs en occitan.
Aigues-Mortes est l'une des 79 communes membres du Schéma de cohérence territoriale SCOT du Sud du Gard et fait également partie des 34 communes du pays Vidourle-Camargue. Aigues-Mortes est l'une des 4 communes Loi Littoral du SCOT du Sud du Gard.
Étymologie et vocabulaire
Attesté sous le forme latinisée Aquae Mortuae en 1248[réf. nécessaire].
Le nom procède de l'occitan Aigas Mòrtas « eaux mortes », c'est-à-dire « eaux stagnantes », équivalent des types toponymique de langue d'oïl Morteau cf. Morteau (Doubs; Mortua Aqua, 1105, VTF 521) ; Morteau (Haute-Marne, Mortua Aqua, 1163, VTF 521)
Le nom d’Aigues-Mortes provient des marais et des étangs qui s'étendaient autour du village et aussi du fait qu'il n'y a jamais eu de vives eaux à Aigues-Mortes[réf. souhaitée].
Grau est issu de l'occitan grau « étang avec bief ». Ainsi Grau du Roy signifie en français « étang du Roi »[réf. nécessaire].
Histoire
Un Romain du nom de Peccius aménage les premiers marais salins et donne son nom au marais du Peccais[1].
Au Moyen-Age : un port créée pour les croisades
En 791, Charlemagne fait ériger la tour Matafère, au milieu des marécages, pour la sûreté des pêcheurs et des ouvriers des salins. Certains avancent que la signalisation et la transmission des nouvelles n’étaient pas étrangères à l’édification de cette tour destinée à donner l’alerte, en cas d’arrivée d’une flotte, à la tour Magne, à Nîmes.
La vocation de cette tour passe du plan guerrier au plan spirituel quand Charlemagne l’octroie à l’abbaye de Bénédictins, consacrés à l’Opus Dei (l'œuvre de Dieu) et dont les incessantes psalmodies, de jour comme de nuit, font désigner leur couvent du titre de Psalmody ou Psalmodi. Ce couvent existe en 812, comme le confirme un acte de dotation faite par le Nîmois Badila à l’abbaye[2].
À cette époque, les habitants, qui vivent dans des cabanes en roseau, tirent leur subsistance de la pêche, de la chasse et de la production du sel produit dans différents petits marais salants en bordure de mer. La région est alors sous la domination des moines de l'abbaye de Psalmodie.
En 1240, Louis IX, qui veut se débarrasser de l'emprise des marines italiennes pour le transport des troupes pour les croisades, s'intéresse à la position stratégique que représente ce lieu pour son royaume. À cette époque, Marseille appartient à son frère Charles d'Anjou, roi de Naples, Agde au Comte de Toulouse et Montpellier au roi d'Aragon. Louis IX souhaite un accès direct à la mer Méditerranée. Il obtint des moines de l'Abbaye la ville et les terres alentours par échange de propriétés. Les habitants sont exemptés de la gabelle, impôt prélevé sur le sel qu'ils peuvent prendre sans contrainte[3].
Il construit une route entre les marais et y bâtit la tour Carbonnière pour servir de tour de guet et ainsi protéger l'accès à la ville. Saint-Louis construit ensuite la tour de Constance pour abriter sa garnison. En 1272, le fils et successeur de Louis IX, Philippe le Hardi, ordonne la poursuite de la construction de remparts pour ceinturer complètement la petite ville. Les travaux ne s’achèveront que 30 ans plus tard.
C'est de cette ville que Louis IX part par deux fois pour les Croisades : la septième croisade en 1248 et la huitième croisade en 1270 pour Tunis, où il meurt de dysenterie.
1270 constitue à tort, pour beaucoup d'historiens, la dernière étape d'un processus engagé à la fin du XIe siècle. Le jugement est hâtif car le transfert de croisés ou de mercenaires à partir du port d'Aigues-Mortes a continué. L'ordonnance donnée en 1275 au chevalier Guillaume de Roussillon par Philippe III le Hardi et le pape Grégoire X après le concile de Lyon de 1274 en guise de renfort à Saint-Jean d'Acre en Orient, démontre que l'activité maritime y perdure toujours en vue d'une neuvième croisade qui n'aura jamais lieu[4]. De ce fait de 1270 découle la croyance populaire voulant que la mer atteigne Aigues-Mortes à cette époque. En fait, comme le confirment les études de l'ingénieur Charles Léon Dombre, l'ensemble du port d'Aigues-Mortes comprenait le port proprement dit, qui se trouvait dans l'étang de la Marette, le Canal-Viel et le Grau-Louis, le Canal-Viel étant le chenal d'accès à la mer. C'est approximativement sur le Grau-Louis qu'est construite aujourd'hui La Grande-Motte.
Lors de la Révolution française
Pendant la Révolution française la ville fut appelée Port-Pelletier.
Le massacre des Italiens (août 1893)
Article principal : Massacre des Italiens d'Aigues-Mortes.La Compagnie des Salins du Midi lance à l'été 1893 le recrutement des ouvriers pour le battage et le levage du sel. L'embauche est en réduction en raison de la crise économique que connait l'Europe alors que la perspective de trouver un emploi saisonnier a attiré, cette année-là, un plus grand nombre d'ouvriers.
Ceux-ci se partagent en trois catégories surnommées les « Ardéchois », paysans, pas forcément originaire d'Ardèche, qui laissent leur terre le temps de la saison, les « Piémontais » composés d'Italiens originaires de tout le nord de l'Italie et recrutés sur place par des chefs d'équipe, les chefs de colle, et les « trimards » composés en partie de vagabonds[5].
En raison du recrutement opéré par la Compagnie des Salins du Midi, les chefs de colle sont contraints de composer des équipes comprenant des Français et des Italiens[6]. Dès le début de la matinée du 16 août, une rixe éclate entre les deux communautés qui se transforme rapidement en lutte d'honneur[7].
Malgré l'intervention du juge de paix et des gendarmes, la situation va rapidement dégénérer[8]. Certains trimards rejoignent Aigues-Mortes et y affirment que des Italiens ont tués des Aiguemortais, ce qui fait grossir leurs rangs de la population et des personnes qui n'ont pas réussi à se faire embaucher[8].
Un groupe d'Italiens est alors attaqué et doit se réfugier dans une boulangerie que les émeutiers veulent incendier. Le préfet fait appel à la troupe vers 4 heures du matin, elle n'arrivera sur les lieux qu'à 18 heures, après le drame[9].
Dès le début de la matinée, la situation s'envenime, les émeutiers se rendent dans les salins de Peccais où se trouvent le plus grand nombre d'Italiens que le capitaine des gendarmes Cabley essaie de protéger en promettant aux émeutiers de chasser les Italiens une fois raccompagnés à la gare d'Aigues-Mortes[10]. C'est durant le trajet que les Italiens assaillis par les émeutiers sont massacrés par une foule que les gendarmes ne réussissent pas à contenir. Il y a sept morts et une cinquantaine de blessés dont certains conserveront des séquelles à vie[11],[12] ce qui constitue le plus grand massacre d'immigrés de l'histoire contemporaine de la France mais aussi l'un des plus grands scandales de son histoire judiciaire[13] puisque aucune condamnation ne sera jamais prononcée.
L'affaire devient un enjeu diplomatique et la presse étrangère dont celle transalpine prend fait et cause pour les Italiens[14]. Des émeutes anti-françaises éclatent en Italie[15]. Un règlement diplomatique est trouvé et les partis sont indemnisés[16] alors que le maire nationaliste Marius Terras doit démissionner[17].Une pièce de théâtre de Serge Valletti « Sale Août » est basée sur ces événements tragiques.
Héraldique
Article connexe : armorial des communes du Gard.Les armes d'Aigues-Mortes se blasonnent ainsi :
D'or à un Saint Martin de carnation, vêtu d'azur et chaussé du champ, monté sur un cheval de gueules sellé et harnaché aussi d'or, coupant son manteau aussi de gueules pour en remettre la moitié à un pauvre boiteux de carnation vêtu aussi d'azur, à la béquille au naturel, le tout sur une terrasse de sinople[18].
Économie
Agriculture
- Culture de la vigne et de l'asperge.
- L'élevage de taureaux et de chevaux de Camargue. Les deux sont élevés pratiquement à l'état sauvage dans les marais environnants.
- Le taureau camarguais est plus petit que les taureaux de combat espagnol, trapu, les cornes et la tête hautes. Il mesure environ 1,40 m au garrot. Il est principalement destiné à la course à la cocarde qui est très populaire dans la région.
- Le cheval de Camargue est le compagnon indispensable des gardians pour se déplacer dans les marais et trier les taureaux. D'après certaines découvertes d'ossements, il semblerait que le cheval de Solutré de l'ère quaternaire soit son ancêtre. De ce fait, le cheval de Camargue n'est pas très grand, 1,50 m environ. Il possède une énorme résistance adaptée au terrain. Sa robe est marron à la naissance pour progressivement devenir blanche après quelques années.
Industries
- Production du sel par l'exploitation salinière du groupe Salins. Sans doute exploitées dès l'Antiquité, les salines d'Aigues-Mortes attirèrent pêcheurs et sauniers. Les moines bénédictins y établirent dès le VIIIe siècle l'abbaye de Psalmodie, afin d'exploiter cette denrée précieuse dans les étangs de Peccais. Les salines resteront très longtemps une des principales ressources de la ville. Pour parvenir aux « tables saunantes », l'eau pompée dans la mer parcourt plus de 70 km dans les roubines; la concentration de chlorure de sodium y passe de 29 à plus de 260 g/l. Récolté mécaniquement, le sel est amoncelé en de scintillantes « camelles » avant d'être conditionné. On le réserve à l'usage alimentaire.
Tourisme
- Le patrimoine médiéval des XIIIe et XIVe siècles de la commune et sa proximité de la mer attirent de nombreux touristes et des résidents.
Transports
Fluvial
La ville d'Aigues-Mortes est à un carrefour de canaux :
- canal du Rhône à Sète venant du nord-est et repartant vers l'ouest,
- canal de Bourgidou vers le sud-est, et qui rejoint le Petit Rhône par l'intermédiaire d'autres canaux aux limites du Gard et des Bouches-du-Rhône,
- et le grau du roi, entretenu depuis le Moyen Âge et reliant Aigues-Mortes à la partie centrale du Grau-du-Roi.
Ferroviaire
La Ligne Nîmes - Le Grau-du-Roi dessert les villes et villages des Costières et du littoral, avec terminus au Grau-du-Roi. Elle est également utilisée pour le transport du sel fabriqué par une des exploitations salinières du groupe Salins (voir le lien ci-dessous).
Routier
Le développement du tourisme balnéaire depuis les années 1960 a été marqué par la construction de nouvelles stations balnéaires (La Grande-Motte) ou l'extension des existantes (Le Grau-du-Roi-Port-Camargue). Pour faciliter leur accès aux touristes, le réseau routier littoral a été densifié et relié à l'autoroute A9. Aigues-Mortes bénéficie ainsi de ces axes :
- à l'est, la départementale D 58 relie la ville aux Saintes-Maries-de-la-Mer et à la commune d'Arles. Cette route serpente à travers les rizières et les différents étangs qui composent la Camargue.
- à l'ouest, la départementale D 62 a été élargie en 2x2 voies pour permettre une jonction rapide vers Montpellier.
- au nord, la départementale D 979 relie directement la ville à l'autoroute au niveau de Gallargues-le-Montueux.
La ligne de bus 106 permet aussi de rallier Montpellier ainsi que les Saintes-Maries-de-la-Mer.
Administration
- Anciens gouverneurs
(liste non exhaustive)
- Mathieu Gondin, écuyer, capitain de la Tour Carbonière, viguier d'Uzès, Gouverneur d'Aigues-Mortes (décédé le 19 août 1607)[19].
- Maires élus
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 en cours Cédric Bonato PS mars 1989 mars 2008 René Jeannot UDF puis DVD 1977 1989 Sodol Colombini PCF Conseiller général (1979-1985) 1965 1977 Maurice Fontaine RI Sénateur 1959 1965 André Fabre 1953 1959 Alexandre Molinier 1944 1953 Eric Hubidos Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Aigues-Mortes depuis cette date. D’après le recensement Insee de 2007, Aigues-Mortes compte 7 613 habitants (soit une augmentation de 26% par rapport à 1999).
Pyramide des âges
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est la suivante :
- 47,6 % d’hommes (0-14 ans = 17,7 %, 15 à 29 ans = 17,1 %, 30 à 44 ans = 22 %, 45 à 59 ans =21,1 %, plus de 60 ans =22 %)
- 52,4 % de femmes (0-19 ans = 16,9 %, 15 à 29 ans = 15,1 %, 30 à 44 ans = 23,5 %, 45 à 59 ans =19,9 %, plus de 60 ans =24,5 %)
La population féminine est en surreprésentation par rapport à celle des hommes. Le taux (52,4 %) est sensiblement du même ordre que le taux national (51,8 %).
Jumelages et partenariats
Culture Aigues-Mortaise
La fougasse d'Aigues-Mortes
La fougasse appartient aux premières pâtisseries à base levée. Elle peut être sucrée (dénommé parfois « tarte au sucre ») ou salée (avec ou sans gratillons).
Traditionnellement, la confection de la fougasse au sucre à Aigues-Mortes était réservé à la période de Noël, au sein des treize desserts. À base de pâte à brioche, sucre, beurre et fleur d'oranger, elle était fabriquée par le boulanger avec les ingrédients apportés par le client. À présent, la fougasse d'Aigues-Mortes se vend toute l'année.
Lou Drapé
Lou Drapé est un cheval imaginaire mentionné dans le folklore local, qui était censé se promener la nuit autour des remparts de la ville, prendre 50 à 100 enfants sur son dos, et les faire disparaître « on ne sait où ».
Article détaillé : Drapé (légende).Lieux communaux et culturels
Monuments et curiosités
La tour de Constance et les remparts
La tour de Constance, fut érigée en 1242 par Saint Louis sur l’ancien emplacement de la tour Matafère, construite par Charlemagne vers 790, pour abriter la garnison du roi. Les travaux se terminèrent en 1254.
Son diamètre est de 22 mètres, sa hauteur au sommet de la lanterne est de 33 mètres ou 40 mètres selon diverses sources… L’épaisseur des murs à la base est de 6 mètres.
Au rez-de-chaussée, on trouve la salle des gardes avec son accès protégé par une herse. Au centre de la pièce, une ouverture circulaire permet d’accéder aux sous-sols qui servaient de garde-manger, de réserve de munitions et aussi de cachots. Ce lieu s’appelait les « culs de basse fosse ».
Au premier étage, on accède à la salle des chevaliers. Elle ressemble de par sa structure à la salle des gardes. C’est dans cette salle que furent emprisonnées au XVIIIe siècle des protestantes dont la plus connue fut Marie Durand qui grava sur la margelle du puits le mot « résister ». Ce mot est toujours visible de nos jours. Elle fut emprisonnée à l’âge de 15 ans et libérée 38 ans plus tard, avec des prisonniers politiques (Abraham Mazel, chef camisard).
Entre ces deux salles, un étroit chemin de ronde, fut construit dans l'épaisseur du mur pour surveiller la salle basse.
Après la salle des chevaliers, on accède à la terrasse qui offre un large panorama sur la région, représentant ainsi un poste idéal de surveillance. Les prisonnières étaient quelques fois autorisées à venir y respirer l’air pur.
Les remparts se déploient sur une longueur de 1600 mètres. Spectaculaires par leur hauteur et l'état de leur conservation (ils n'ont pas été restaurés au XIXe siècle comme cela fut le cas, par exemple, pour Carcassonne), ils constituent, avec la tour de Constance, un témoignage exceptionnel en Europe occidentale de l'architecture militaire en milieu marécageux aux XIIIe et XIVe siècles. Le classement de cet ensemble à l'Unesco serait parfaitement justifié. Cette procédure est malheureusement contrariée par les classements déjà effectifs de sites très proches tels le Pont du Gard, Avignon ou Arles…[réf. nécessaire]
La tour Carbonnière
Article détaillé : Tour Carbonnière.Située sur la commune de Saint-Laurent-d'Aigouze, la tour Carbonnière est citée pour la première fois dans un texte daté de 1346 qui donne des précisions sur la fonction de l’ouvrage. Il y est dit que « cette forteresse est la clé du royaume en cette contrée. » En effet, située au milieu des marais, elle était le passage obligé pour accéder à Aigues-Mortes. Elle était tenue par une garnison composée d’un châtelain et de plusieurs gardes. Depuis sa terrasse qui pouvait supporter jusqu’à quatre pièces d’artillerie, on a une vue panoramique sur la Petite Camargue.
L’église Notre-Dame-des-Sablons
Elle a vraisemblablement été construite avant les remparts, vers le milieu du XIIIe siècle, à l'époque de saint Louis et est de style gothique.
Collégiale en 1537, elle fut saccagée par les protestants en 1575. Après la reconstruction du clocher en 1634 elle devint successivement sous la Révolution, temple de la Raison, caserne, magasin à grains et entrepôt de sel. Elle fut rendue au culte en 1804 et restaurée dans un style "néo classique-baroque" assez chargé. De 1964 à 1967 tout ce décor 19ème disparait, notamment les plafonds à caissons, pour laisser place à l'église beaucoup plus sobre et dans l'esprit médiéval que nous voyons aujourd'hui. Depuis 1991, des vitraux créés par Claude Viallat, artiste contemporain appartenant au mouvement artistique Supports/Surfaces, donnent à l'édifice une lumière et une couleur extraordinaires. Le reste du mobilier XVIIIe et XIXe siècles a disparu à cette occasion à l'exception de quelques statues . La façade est surmontée d'un très sobre clocher à peigne abritant 3 cloches . La plus importante, 1,07m de diamètre, date de 1740, classée MH elle fut réalisée par le maître fondeur Jean Poutingon. L'église abrite aussi une statue de saint Louis.
La chapelle des Pénitents Gris
Située à l'est de la Place de la Viguerie, elle est la propriété de la confrérie des Pénitents Gris créée en 1400. La façade est du style Louis XIV. La porte d'entrée du XVIIe siècle est ornée d'une statue en bois. Retable sculpté en 1687 par Sabatier.
À l'intérieur, un retable représente la passion du Christ. Il fut construit en stuc de plâtre gris en 1687 par le sculpteur montpelliérain Sabatier. Ce retable, sur lequel figurent les armoiries de la confrérie, occupe tout le fond du cœur.
La chapelle des Pénitents Blancs
Située à l'angle de la rue de la République et de la rue Louis-Blanc, elle appartient à la confrérie des Pénitents Blancs crée en 1622.
Au-dessus du chœur, sur la voûte, on peut voir une copie du retable de Jérusalem où le Christ a célébré la Pâque et le jeudi Saint avec ses apôtres. Autour du maître-autel, une peinture sur toile retrace la descente du Saint Esprit le jour de la Pentecôte. On l'attribue à Xavier Sigalon, peintre né à Uzès en 1778. De chaque côté du chœur se dressent deux statues : à gauche saint Félix pour la rédemption des captifs, à droite saint Jacques le Mineur, premier évêque de Jérusalem.
La place Saint-Louis
Elle est le cœur touristique de la cité. Au centre, face à l'entrée principale de la Porte de la Gardette, est érigée la statue de Saint Louis, œuvre de James Pradier en 1849.
Personnages célèbres
- Emmanuel Théaulon : auteur dramatique, né à Aigues-Mortes le 14 août 1787.
- Étienne Théolon : peintre, né à Aigues-Mortes.
- Léon Dombre : ingénieur hydraulicien, né à Nîmes le 25 octobre 1804.
- Ferdinand Gaillard : artiste lyrique, né à Aigues-Mortes le 11 janvier 1876, décédé à Bargemon dans le Var le 25 août 1936.
- Michel Mézy : ancien footballeur, né à Aigues-Mortes le 15 août 1948.
- Henri Severin : ancien instituteur unanimement respecté et apprécié puis directeur de l'École de garçons de la ville entre les deux guerres. Il a donné son nom au groupe scolaire d'Aigues-Mortes.
- Le peintre Frédéric Bazille, un des initiateurs de l'impressionnisme, représenta Aigues-Mortes dans l'un de ses tableaux.
- Louis de Bourbon (1974-) est citoyen d'honneur de la ville.
(voir aussi Catégorie:Naissance à Aigues-Mortes)
Notes et références
- Gérard Noiriel, Le massacre des Italiens d'Aigues-Mortes, Fayard, 2010, p. 13
- « Aigues-mortes, le Sel de la vie » VIIIème siècle
- Gérard Noiriel, op. cit., p. 18
- Ordonnance de Guillaume de Roussillon en 1275 - (Roger, La noblesse de France aux croisades, [Edition ? Date ?] p 158; C. Rollat L'Affaire Guillaume de Roussillon dans la Tragédie Templière du Pilat à Aigues Mortes)1274/1312
- Gérard Noiriel, op. cit., p. 33-43
- Gérard Noiriel, Le massacre des Italiens d'Aigues-Mortes, Fayard, 2010, p. 51
- Gérard Noiriel, op. cit., p. 53
- Gérard Boiriel « Le massacre des Italiens » Fayard 2010, p. 55
- Gérard Boiriel « Le massacre des Italiens » Fayard 2010, p. 56
- Gérard Noiriel, op. cit., p. 58
- Une huitième victime meurt du tétanos un mois plus tard
- Gérard Noiriel, op. cit., p. 58-63
- Gérard Noiriel, op. cit., p. 121
- Gérard Noiriel, op. cit., p. 134-136
- Gérard Noiriel, op. cit., p. 139
- palais Farnèse, l'ambassade de France à Rome. Les ouvriers italiens d'une part, la France pour les émeutes devant le
- Gérard Noiriel, op. cit., p. 149
- Gaso Le blason de la commune sur
- Marquis Charles de Baschi d'Aubais, Pièces fugitives pour servir à l'histoire de France, vol I, publié par Louis Ménard, Paris, 1759.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 1er août 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2008) sur Insee. Consulté le 1er août 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 1er août 2010
- Evolution et structure de la population à Aigues-Mortes en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 1er août 2010
- Résultats du recensement de la population du Gard en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 1er août 2010
Voir aussi
Articles connexes
Galerie d'images
Bibliographie
- Frédéric Simien, Aigues-Mortes, éditions Alan Sutton, 2006. (ISBN 2-84910-389-6)
- Frédéric Simien, Aigues-Mortes, tome II, éditions Alan Sutton, 2007. (ISBN 2-84910-561-0)
- Frédéric Simien, Aigues-Mortes, tome III, éditions Alan Sutton, 2011. (ISBN 978-2-8138-0345-0)
- Frédéric Simien, Camargue, fille du Rhône et de la mer, éditions Alan Sutton, 2010.
- Sur les événements de 1893, Enzo Barnabà, Le sang des marais, Marseille, 1993
- Gérard Noiriel, Le massacre des Italiens d'Aigues-Mortes, Fayard, 2010 (ISBN 978-2-213-63685-6)
Liens externes
Catégories :- Commune du Gard
- Bastide médiévale
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