- Sauve
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Sauve Administration Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Gard Arrondissement Arrondissement de Vigan Canton Canton de Sauve Code commune 30311 Code postal 30610 Maire
Mandat en coursBernard Marion
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Coutach Vidourle Démographie Population 1 836 hab. (2006) Densité 58 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 75 m — maxi. 470 m Superficie 31,56 km2 Sauve est une commune française, située dans le département du Gard et la région Languedoc-Roussillon.
Ses habitants sont appelés Sauvains
Sommaire
Géographie
Village gardois situé en bordure du fleuve Vidourle village médiéval très agréable et très visité durant le printemps et l'été.
Histoire
La première occupation humaine d’importance date des périodes gauloise et romaine : elle est située sur le site de Mus, au nord de la commune[1] . Les premières mentions du bourg de Sauve sont plus tardives : selon les ouvrages consultés, le « castrum » de Sauve est cité pour la première fois en 898 ou une soixantaine d’années plus tard, en 959[2],[3]. La bibliographie s’accorde en revanche pour situer le premier lieu d’implantation dans la zone haute de Sauve, au niveau de la mer de Rochers. L’habitat se fixe ensuite en zone basse, sur le site actuel, à partir du début du XIe s. lorsqu’une abbaye y est fondée par les seigneurs de Sauve : elle occupait l’emplacement actuel de la mairie et de la place Astruc. La ville est marquée, du XIe au XIIIe s., par la présence de la puissante famille de Sauve-Anduze. Cette période voit la construction du Pont Vieux et des remparts et le développement commercial de la ville, point de passage du Vidourle. La ville connaît alors un premier développement autour de l’enclos abbatial et du Pont Vieux, rive droite mais aussi rive gauche avec la formation du faubourg de la Vabre. Au XIIIe s., la seigneurie passera aux mains du roi de France, puis des évêques de Maguelonne. Elle sera ensuite partagée entre plusieurs seigneurs.
A la période moderne, la ville est majoritairement protestante. Sur le plan économique, elle voit son importance décliner au profit de la ville voisine de Saint-Hippolyte à partir du XVIIe s. : Sauve produit comme d’autres villes des textiles (bas de laine), mais les échanges importants se font à Saint-Hippolyte, ou à Nîmes, et la ville reste avant tout un centre de production agricole[4].A la fin du XVII e s., la construction du Pont Neuf entraîne un déplacement des activités d’hébergement et de transit des marchandises vers le secteur des Combes, aujourd’hui place Florian. Le secteur nord de la ville se développe.
Aux portes de Cévennes, Sauve fut un bastion lors de la guerre des camisards. L’église abbatiale, le château de Roquevaire, sont incendiés, de nouvelles fortifications sont édifiées (de cette époque date la construction du Castelas, qui domine la ville). L’église actuelle a été reconstruite au cours du XVIIIe s. Les casernes sont construites en 1759.
Les dragons du roi avaient élu domicil[1]e dans des batisses qu'aujourd'hui encore on nomme, les casernes, actuellement accolées à l'école publique. Autrefois, ce village était une cité plus importante que Nîmes, aujourd'hui préfecture gardoise.
La physionomie de la ville change avec la destruction, pendant la période révolutionnaire, de l’enclos abbatial. Sur son ancienne emprise, la mairie est construite, dans la première moitié du XIX e s. A la même époque, le temple est construit place Florian. Enfin la gare de chemin de fer est édifiée en 1872.
La campagne de Sauve, au XIX e s., n'ignore pas la culture du mûrier, notamment sur le domaine de Vestric, qui s’étendait également sur la commune de Saint-Jean-de-Crieulon. Dans les années 1860, cette culture sera anéantie, et remplacée par la vigne : la crise du mûrier et de l’élevage des vers coïncidant, à quelques années près, avec l’arrivée du chemin de fer qui permettra la diffusion de la production viticole. L’activité urbaine mêle alors activités industrielles, artisanales, agricoles, avec l’installation de fabriques de bonneteries, de distilleries et la poursuite de la production, en grand nombre, de fourches de micocouliers[5].
Sauve a toujours été très célèbre pour ses fourches (fabriquées avec le bois du micocoulier, micoucoule qui voulait dire petite baie noire, comme les fruit du même arbre), ainsi que ses cerises dont les arbres étaient plantés dans la Mer des Rochers. Site, visité par de nombreux touristes en été, qui ne connaît actuellement plus de vie arboricole, agricole ou toute autre activité humaine qui fourmillait auparavant. C'est un village médiéval très bien conservé dont la visite en été est très agréable.Hymne
La Saouvenco :
Refrain : O Saouve, Oh tus douce patrio
fin lous éfants de ta famillo
Taïmen d'amour, taïmen de corp
Té cantarin jusqu'à la mort.Couplets : Amoundaou, vésé là d'intré les rocs quillado
sus un plan inclina fiéremen estadiado
en sas tourré géanto et soun viel Castelas
superbo commandant lou Vidourlé aïcibas.dé peiro et des roucas, es clafi son terraïre
es d'aqui qu'à plaisi, sous fourquiès bannédiaïres
sé naousou din l'air sous béau fruits savourous.Dun ron espectavlou, réboundis merveillouso
un font de bonhur es lindo et fresquo
nou fara tous gaou, evesca viel couvent
Roco Vaïre Saint-Jion, mysterious avens.Coumo toutes sous gars, sous valles et sas fillos
dé sous roudiés duraos, on la fresquo qué brillo
sous corps sont de diamant, d'aqui ven qué toudiour
Séguiran lous saouven lou drapéou dé l'hounour.O Diou tous qué d'amoun dirigés nostré moundé
déles escarta lou maou et què lou bé y aboundé
maintins y l'unioun, la paz et sous éfants
de sa patrio fiers, tréfoulis cantaran.Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2008 2014 Bernard Marion DVG Maire 2001 2008 Joseph Malgoire Maire ???? 2001 Didier Fougerolles Maire ???? ???? Claude Pradille PS Sénateur, maire, conseiller général Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 1 268 1 328 1 277 1 417 1 606 1 690 1 836 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Le "pont vieux" , d'origine médiévale , franchissant le Vidourle
- l'église
- la tour de l'horloge surmontée de son campanile
- le temple protestant
- L'hôtel de ville et son portique néoclassique en face de l'église , place sur laquelle se trouve une belle fontaine en fonte ornée d'une statue de "déesse" (milieu 19ème) .
- Conservatoire de la fourche, le seul lieu a pratiquer encore la fabrication de fourche au bois du micocoulier.
- Le village , à l'aspect très pittoresque , est accroché sur une pente abrupte dominant le Vidourle ; nombreuses ruelles avec passages voutés et escaliers et façades du 14ème au 18ème siècles .
- La Mer de Rochers est un chaos de rochers calcaires. Cette zone de karst à tourelles se visite gratuitement. On y trouve les restes du château de Roquevaire qui est une propriété privée ouverte au public pour les journées européennes du patrimoine.
- Le Stade Robert Gaillard, lieu de rassemblement de l'Association Sportive Sauvaine (Fondée en 1937), Du Tennis Club Sauvain et de bien d'autres activités sportives.
Économie
Présence d'une usine Eminence.
Personnalités liées à la commune
- Jean Astruc médecin français, né à Sauve le 19 mars 1684 et mort à Paris le 5 mai 1766, auteur du premier ouvrage important sur la syphilis et les maladies vénériennes ;
- Jean-Pierre Claris de Florian (1755-1794), fabuliste français et auteur de la célèbre chanson Plaisir d'amour ;
- Joseph Sécret Pascal-Vallongue (né le 14 avril 1763 à Sauve, mort le 17 juin 1806 à Castelleone), général de brigade, blessé mortellement au siège de Gaète ;
- Théodore Sivel, célèbre aéronaute qui avec Croce-Spinelli et Tissandier s'éleva jusqu'à 8 000 mètres en 1875 avec un ballon de 3 000 m³ monté et cousu à Sauve ;
- Robert Filliou, artiste français, lié au mouvement artistique Fluxus ;
- Robert Crumb, dessinateur de BD américain, une des figures de proue de la bande dessinée underground, vit à Sauve depuis 1993 ;
- François Béranger, chanteur, est décédé dans cette commune le 14 octobre 2003 ;
- Habstrakt, producteur Dubstep.
- Diop Momar (Dj Black@house), Disc Jokey.
Notes et références
- Carte archéologique de la Gaule, le Gard, Michel Provost et alii, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1999.
- Sauve hier et aujourd’hui, Jacques Gaubiac, 2001
- Dictionnaire topographique du Gard, Germer-Durand, 1868
- Le Gard de la préhistoire à nos jours, dir. Raymond Huard, éd. Bordessoules, 2003.
- Le Salavès. Etude monographique du Canton de Sauve, Pierre Clément, 1953
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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