- Saint-Gilles (Gard)
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Saint-Gilles Administration Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Gard Arrondissement Nîmes Canton Saint-Gilles (chef-lieu) Code commune 30258 Code postal 30800 Maire
Mandat en coursAlain Gaido
2010-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération Nîmes Métropole Site web http://www.saint-gilles.fr/ Démographie Population 13 507 hab. (2008) Densité 88 hab./km² Gentilé Saint-Gillois, Saint-Gilloise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 116 m Superficie 153,73 km2 Saint-Gilles, aussi appelée officieusement Saint-Gilles-du-Gard (en occitan Sant Gèli) est une commune française, située dans le département du Gard et la région Languedoc-Roussillon.
Saint-Gilles, qui doit son nom au célèbre abbé Gilles l'Ermite dont elle garde le tombeau, fut un des plus importants lieux de pèlerinage de la chrétienté au XIIe siècle. Ses habitants sont appelés les Saint-Gillois.
Sommaire
Géographie
Traversée par le canal du Rhône à Sète et le canal du Bas-Rhône-Languedoc, la commune, de très grande superficie (15 373 hectares dont 1 344 de vignes et 532 de bois), se divise en deux parties distinctes :
- au nord, les collines des Costières qui portent vignes et garrigues.
- au sud, les rives du Petit-Rhône qui s'étendent entre les marais et les étangs de Petite Camargue. En bordure du fleuve sont quelques mas et l'écluse moderne de Saint-Gilles, qui met en communication le canal et le Petit-Rhône.
Saint-Gilles fut une ville d'immigration tout au long du XXe siècle. Le besoin en main-d'œuvre de l'agriculture a attiré de nombreuses populations. De nombreux Saint-Gillois ont leurs origines dans le Massif central (notamment au Puy-en-Velay et en Lozère) ainsi qu'en Italie (notamment au Piémont), en Espagne ou au Maroc (notamment au Rif).
Saint-Gilles est la 5e ville du département du Gard en termes de population. Les communes de Nîmes, Caissargues, Garons, Bellegarde, Vauvert, Beauvoisin et Générac sont limitrophes à la commune de Saint-Gilles.
La ville est l'une des 75 communes membres du Schéma de Cohérence Territoriale SCOT du sud du Gard (voir lien) et fait également partie des 41 communes du pays Garrigues Costières. Enfin, la ville est membre du Syndicat mixte pour la protection et la gestion de la Camargue gardoise, avec 7 autres communes du sud du département.
Histoire
Saint-Gilles est sans doute le Ponte Aerarium de l'Itinéraire de Bordeaux à Jérusalem (333 de notre ère), à 12 milles de Nîmes et 8 milles d'Arles. C'est l'aboutissement de la Voie Régordane, route descendant du Massif Central et des Cévennes. Aujourd'hui à la lisière de la Camargue, Saint-Gilles était autrefois un port utilisé par les marchands, les pèlerins et les croisés.
Saint-Gilles a été le siège du grand prieuré de la langue de Provence de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, jusqu'en 1615, date de son transfert à Arles [1].
Le comté de Saint-Gilles a été une possession des comtes de Toulouse. La ville fut prise par le gouverneur du Languedoc, Damville, alors en délicatesse avec le roi, en janvier 1575[2]. Elle est rapidement reprise par le baron d’Acier[3].
Saint-Gilles s'est nommée Saint-Gilles-les-Boucheries jusqu'en 1837.
Saint-Gilles a eu quelque temps une municipalité d'extrême-droite, une première en France, (Charles de Chambrun, Front national, élu en 1989), finalement remplacée en 1992 par une coalition de droite et de gauche menée par un maire sans étiquette, Roland Gronchi, lors d'une élection partielle.
En 2010, suite à une autre élection partielle due à la démission du conseil municipal, la mairie revient, pour la première fois depuis 50 ans, à la gauche. C'est Alain Gaido (PS) qui reconquiert le fauteuil de maire, opposé à une droite divisée en trois listes.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 1983 juin 1989 Louis Girard RPR Conseiller général mars 1989 juin 1992 Charles de Chambrun FN Ancien ministre Député de Lozère (groupe UNR) de 1962 à 1966, de 1967 à 1968, de 1968 à 1973, puis du Gard (groupe FN-RN) de 1986 à 1988
Conseiller régional et vice-président du conseil régional de Languedoc-Roussillon de 1992 à 1998
juin 1992 mars 2008 Roland Gronchi UDF puis UMP puis NC mars 2008 2010 Olivier Lapierre UMP Conseiller général, Vice-président de Nîmes Métropole octobre 2010 2014 Alain Gaido DVG Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Lieux et monuments
- Abbatiale du XIIe siècle classée sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco au titre d'étape sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France. Au sein des ruines de l'ancien chœur, à l'extérieur de l'église actuelle, un escalier en colimaçon a donné son nom à ce type d'ouvrage : c'est la Vis de Saint Gilles et son exceptionnelle voute hélicoïdale. L’ancienne abbaye conserve également une partie de ses bâtiments claustraux : l'ancien cellier, dit salle de Saint-Gilles ainsi qu'une partie des vestiges subsistants du cloître (inscription MH 28 décembre 1984). Subsistent également la remarquable façade orientale dans sa partie basse flanquée de ses trois portes monumentales, ainsi que l'église basse, abritant le tombeau de saint Gilles. L'église haute actuelle fut reconstruite aux XVIIe et XVIIIe siècles, après les ravages des guerres de religion. Ses dimensions furent largement réduites par rapport au plan original du XIIe siècle.
Article détaillé : Abbaye de Saint-Gilles.- Musée de la Maison romane.
- Saint-Gilles possède de charmantes ruelles anciennes, ainsi que certaines bâtisses des plus intéressantes pour les amoureux des vieilles pierres :
- Maison du XIIe siècle, pierre sculptée sur le mur à l’angle des deux façades (inscription MH 28 octobre 1963), adresse : 5 rue Lamartine, place de la Liberté lieu-dit « la ville ». Propriété privée.
- Maison du XIIIe siècle, motif d'angle figurant une cariatide à l'angle de la maison (inscription MH 6 décembre 1949), À voir : statue, adresse : place de la Liberté, propriété privée.
- Maison des XIIe et XIVe siècles, façade (inscription MH 17 décembre 1936), adresse 31, rue de l’hôtel de ville, propriété privée.
- Maison, statue de Saint-Gilles et sa niche à l'angle de la maison (inscription MH 6 décembre 1949), adresse : Rue de l’Hôtel de ville), propriété privée.
- Maison en pierre sculptée qui se trouve sur la façade (inscription MH 20 janvier 1964), adresse : 5, place Ernest Blanc, propriété privée.
- Maison des XIIe et XIVe siècles, façade sur rue et toiture correspondante (inscription MH 28 octobre 1963), adresse : 4, rue Baudin, propriété privée.
- Mas de Liviers, ferme du XVIIe siècle, façade avec son inscription de marbre et armoiries de F. de Liviers (inscription MH 7 octobre 1935), propriété privée.
- Chapelle Sainte-Colombe XIIe siècle (inscription 6 décembre 1949), propriété privée.
- Le Château d'Espeyran, fin XIXe siècle (inscription MH 29 octobre 1975), propriété de l’État. Ensemble typique de l'architecture bourgeoise sous le Second Empire et la [[IIIe République]]. Possède une grande partie de son mobilier d'époque. C'est là qu'est situé le Centre national du microfilm et de la numérisation qui accueille une importante réserve des microfilms français.
- Le temple protestant, seconde moitié du XIXe siècle, de style "néo-gothique".
- L'hôtel de ville, fin XIXe siècle, surplombant la ville et la plaine de Camargue.
- Les halles, fin XIXe siècle, au sud de l'ancienne abbatiale, caractéristiques de l'architecture dite "Baltard".
- Le monument commémoratif, proche de l'abbatiale, est dû au ciseau d'Henri Bouchard.
- L'Aéroport de Nîmes - Garons est situé en partie sur la commune de Saint-Gilles.
- Le Marais du Cougourlier, dont les abords ont été aménagés par le Syndicat Mixte pour la protection et la gestion de la Camargue Gardoise. Les sentiers du marais ainsi balisés permettent la découverte du patrimoine naturel et culturel camarguais.
- Pont de Saint-Gilles sur le Petit-Rhône, construction en "bow-string", 1999.
Personnalités liées à la commune
- Gilles l'Ermite, de son nom grec Ægidius, est enseveli sous l'abbaye de Saint-Gilles depuis le VIIe siècle.
- Clément IV, pape de 1265 à 1268, né à Saint-Gilles à la fin du XIIe siècle, inhumé à Viterbe (Italie). Il fut un proche ami de saint Thomas d'Aquin.
- Pierre de Castelnau, légat du pape, assassiné à Saint-Gilles en 1208. Cet événement fut le Casus Belli de la Croisade contre les Albigeois.
- Pierre Subleyras, peintre français né à Saint-Gilles. Il obtient le Prix de Rome en 1727.
- Georges-Jean Arnaud, écrivain (La Compagnie des glaces,...), né à Saint-Gilles en 1928.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de la Commune de Saint-Gilles
- Saint-Gilles sur le site de l'Institut géographique national
- Saint-Gilles sur le site de l'Insee
Notes
- [1] Voir les archives de ce grand prieuré aux Archives départementales du Rhône :
- Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980 (ISBN 978-2-7242-0785-9) p 307
- Villages du Gard - Remoulins - Son histoire...
- http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- Recensement de 2006 des communes du Gard
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