- Internationale Socialiste
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Internationale socialiste
Internationale socialiste
Socialist International
Internacional Socialista
États qui sont actuellement gouvernés par des partis membres, consultatifs ou observateurs de l'Internationale socialisteCréation 1889 : Internationale ouvrière
1923 : Internationale ouvrière socialiste
1951 : Internationale socialisteType Organisation non-gouvernementale Secrétariat Clapham, Londres, Royaume-Uni Langue(s) Anglais, Français, Espagnol Budget 1 155 000 £ (2008) Membre(s) 159 partis Président Georges Papandréou (PASOK) Personne(s) clé(s) Luis Ayala, Secrétaire général Site web http://www.internationalesocialiste.org/ L'Internationale socialiste (IS) est une organisation politique internationale qui regroupe la majeure partie des socialistes, sociaux-démocrates et travaillistes du monde. Elle est l'héritière directe de l'Internationale ouvrière socialiste (IOS).
Historique
Après la Seconde Guerre mondiale, le mouvement socialiste international est affaibli, et divisé sur l'attitude à avoir envers l'Union soviétique. Il faudra plusieurs années pour aboutir à la création de l'IS.
La reconstruction de l’Internationale (1944-1951)
La reconstruction progressive de l’Internationale des partis socialistes, sociaux-démocrates et travaillistes après la Seconde Guerre mondiale se fait sous la forme de conférences internationales se réunissant régulièrement jusqu’en 1951.
Les préparatifs des premières conférences (1944-1945)
Le congrès du Parti travailliste de décembre 1944 est l’occasion de discuter de la reconstruction de l’Internationale après le conflit, en présence de délégués de la SFIO, du Parti ouvrier social-démocrate suédois et des représentants des partis en exil (Parti travailliste norvégien, Parti socialiste polonais, Parti ouvrier belge et Parti socialiste italien). Ils décident de convoquer une conférence préparatoire.
Cette conférence se tient le 5 mars 1945 à Londres, treize partis sont représentés, mais ni les Allemands, ni les Autrichiens, ni les Hongrois n’ont été invités, et tous les partis invités n’ont pu envoyer de délégués. La conférence approuve l’occupation de l’Allemagne et la dénazification, mais refuse sa division en plusieurs états. Surtout, elle rappelle la nécessité de l’unité de la classe ouvrière et de l’entente avec l’Union soviétique. L’arrivée des Travaillistes au pouvoir au Royaume-Uni, la présence d’autres partis membres de l’IOS au pouvoir dans leur pays (Suède, Norvège, Nouvelle-Zélande, Australie) fait de l’IOS une vraie puissance pour la première fois de son histoire.
La conférence de Clacton-on-Sea (11-19 mai 1946)
La conférence de Clacton est la première réunion officielle de l’IOS depuis celle de Paris en 1933. Dans son mémorandum sur l’unité du mouvement ouvrier international, Harold Laski met en avant la nécessite d’un travail avec l’URSS pour que l’Europe devienne à terme un continent socialiste. Mais des différences apparaissent entre ceux qui veulent reconstruire une IOS identique à celle d’avant-guerre (SFIO, Parti socialiste suisse, belge et autrichien), ceux qui s’y opposent pour former une internationale différente Labour, et ceux qui plaident pour une Internationale unique, socialo-communiste, à l’image de ce qui s’est fait pour la Fédération syndicale mondiale. La conférence n’arrive pas à trouver un accord, et la question de la reconstitution de l’Internationale est reportée. Un Bureau socialiste d’information et de liaison (SILO Socialist information and liaison office) est cependant mis en place à Londres avec Denis Healey à sa tête.
La conférence de Bournemouth (3-8 novembre 1946)
Cette conférence prend la décision de dissoudre officiellement l’Internationale ouvrière socialiste, mais, il est toujours impossible de trouver un accord entre les pays d’Europe de l’Ouest, menés principalement par le Labour, et ceux d’Europe de l’Est. C’est surtout la question de la réintégration du SPD dans l’Internationale qui divise l’assistance. Les représentants allemands sont invités à s’expliquer devant la prochaine conférence.
La conférence de Zurich (6-9 juin 1947)
Elle rassemble des délégués de 23 partis. Le dernier jour, les délégués allemands, Kurt Schumacher, Erich Ollenhauer et Fritz Heussler viennent défendre la réintégration du SPD au sein du mouvement socialiste international. Ils viennent montrer qu’il y a eu un mouvement de résistance socialiste pendant le régime nazi, mais que la Gestapo était puissante, et le SPD ne pouvait pas jouer sur la fibre nationaliste. Une commission est mise en place pour juger de la réintégration dans l’avenir du SPD, et une autre commission est installée pour étudier la question de la reconstitution de l’Internationale.
La conférence d’Anvers (29 novembre – 1 décembre 1947)
Cette conférence se déroule après la conférence de Szklarska Poreba qui a constitué le Kominform qui prend la suite de l’Internationale communiste. La conférence d’Anvers rassemble 17 partis, y compris les Parti socialiste polonais, Parti social-démocrate hongrois et Parti social-démocrate tchèque. Elle refuse la qualité de délégué au représentant du Parti social-démocrate bulgare considéré comme pro-communiste, mais l’admet comme observateur. Sans condamner la Kominform, la conférence se prononce contre tout attaque envers la social-démocratie. Elle vote l’admission du SPD, malgré l’opposition du Parti social-démocrate hongrois, du parti travailliste de Palestine (juif), du Parti socialiste polonais et du Parti social-démocrate tchécoslovaque ; le Parti socialiste italien et la Ligue ouvrière juive polonaise s’abstiennent. Enfin la conférence met en place le Comité de la conférence socialiste internationale (Comisco - Committee of the International Socialist Conference) avec un délégué par parti membre, et présidé par le britannique Morgan Phillips.
La conférence de Londres (20-23 mars 1948)
Cette conférence qui a lieu après le Coup de Prague condamne le Kominform qu’elle rend responsable du schisme du mouvement ouvrier. Les partis qui soutiennent les partis communistes à l’Est sont exclus de la Conférence, et elle oblige les socialistes italiens à trancher entre leur collaboration avec le Kominform et celle avec les socialistes libres.
La conférence de Vienne (4-7 juin 1948)
La conférence condamne les démocraties populaires qualifiées de dictatures qui « trahissent la démocratie aussi bien que le socialisme ». La même résolution s’oppose à tout régime de parti unique. L’exécutif du Parti socialiste italien essaye de justifier sa position dans un mémorandum condamnant l’action du capitalisme et du Vatican pour créer une Italie clérico-conservatrice.
La conférence de Baarn (14-17 mai 1949)
Cette conférence exclut finalement le Parti socialiste italien après qu’il eut refusé de se réunifier avec le Parti socialiste démocratique italien qui refuse la subordination aux Communistes. Cette conférence discute aussi de l’unité européenne. Quelques mois après, les partis socialistes d’Europe de l’Est créent en juillet 1949 l’Union socialiste d’Europe centrale et orientale présidée par Zygmunt Zaremba qui reçoit un statut consultatif au sein de la Conférence socialiste internationale.
Conférence de Paris (10-11 décembre 1949)
La conférence élit un secrétaire en la personne de Julius Braunthal et institue une commission devant préparer une déclaration de principes.
Conférence de Copenhague (1-3 juin 1950)
Outre l’admission des Parti socialiste japonais et Parti socialiste d'Uruguay. Une commission présidée par Salomon Grumbach se met en place pour amender le projet de déclaration de principes
Finalement le Parti socialiste belge demande la reconstitution pleine et entière de l’Internationale socialiste.
L'Internationale socialiste (depuis 1951)
En 1951, le Congrès de Francfort fonde l'Internationale Socialiste sous sa forme actuelle. Au départ elle rassemble presque uniquement des partis d'Europe occidentale, cependant la décolonisation et surtout la chute des pays communistes vont la voir étendre considérablement son influence.
Congrès de l'Internationale socialiste
Anciens présidents de l'Internationale socialiste
- Morgan Phillips (Parti travailliste britannique) de 1951 à 1957
- Alsing Andersen (Socialdemokraterne) de 1957 à 1963
- Erich Ollenhauer (Parti social-démocrate d'Allemagne) en 1963
- Bruno Pittermann (Parti social-démocrate d'Autriche) de 1964 à 1976
- Willy Brandt (Parti social-démocrate d'Allemagne) de 1976 à 1992
- Pierre Mauroy (Parti socialiste français) de 1992 à 1999
- António Guterres (Parti socialiste portugais) de 1999 à 2005
Partis membres de l'Internationale socialiste[1]
Partis membres de plein droit
Ils ont le droit à la parole et le droit de vote, et doivent payer des cotisations.
Partis membres consultatifs
Ils ont droit à la parole et doivent payer des cotisations mais ils n'ont pas le droit de vote.
- Chypre du Nord : Parti républicain turc (procédure d'adhésion en discussion).
Partis observateurs
Ils ont le droit d'assister aux réunions statutaires et de les observer, ils doivent payer une cotisation annuelle, mais n'ont pas le droit de vote.
Organisations fraternelles
Elles ont droit à la parole et le droit de vote :
Organisations associées
Elles sont de caractère international ou régional, reconnues par l'Internationale Socialiste. Elles ont droit à la parole mais pas le droit de vote.
- Union générale des travailleurs juifs
- Confédération sportive internationale du travail
- Fédération internationale de la presse socialiste et démocratique
- Groupe Socialiste au Parlement européen
- Groupe Social-Démocrate du Parlement latino-américain
Élus au XXIII Congrès
Présidium de l'Internationale socialiste
Président
Secrétaire général
- Luis Ayala (Chili)
Vice-Présidents
Présidents honoraires
- Pierre Mauroy
- Aung San Suu Kyi, Présidente honoraire spéciale
- Rubén Berríos (Parti indépendantiste portoricain)
- Philippe Busquin (Parti socialiste belge)
- Cuauhtémoc Cárdenas (Parti de la révolution démocratique)
- Mohamed El Yazghi (Union socialiste des forces populaires)
- Alan García (Alliance populaire révolutionnaire américaine)
- Anita Gradin (Parti social-démocrate suédois des travailleurs)
- Elazar Granot (Meretz)
- Anker Jørgensen (Socialdemokraterne)
- Lionel Jospin (Parti socialiste français)
- Neil Kinnock (Parti travailliste britannique)
- Enrique Silva Cimma (Parti radical social-démocrate chilien)
- Mário Soares (Parti socialiste portugais)
- Hans-Jochen Vogel (Parti social-démocrate d'Allemagne)
Notes et références
Bibliographie
- Guillaume Devin, L'Internationale socialiste : histoire et sociologie du socialisme international, 1945-1990, Presses de la FNSP, 1993, ISBN 2-7246-0621-3
- André Donneur, L'internationale socialiste, Coll. Que sais-je ? n°2101, PUF, 1983 (1re édition) ISBN 2130379834
- Hugues Portelli, L'Internationale socialiste, Éditions de l'Atelier, 1989, ISBN 978-2708223646
Internet
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