- Charmes-la-Côte
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Pour les articles homonymes, voir Charmes.
Charmes-la-Côte
Panneau d'agglomération de Charmes-la-CôteAdministration Pays France Région Lorraine Département Meurthe-et-Moselle Arrondissement Toul Canton Toul-Sud Code commune 54120 Code postal 54113 Maire
Mandat en coursJean-Luc Starosse
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes du Toulois Démographie Population 308 hab. (2008) Densité 49 hab./km² Gentilé Carpinien(ne)s Géographie Coordonnées Altitudes mini. 224 m — maxi. 409 m Superficie 6,23 km2 Charmes-la-Côte est une commune française, située dans le département de Meurthe-et-Moselle et la région Lorraine, à 8 kilomètres au sud-ouest de la ville de Toul. Comme à Charmes, autre commune française, située dans le département des Vosges et la région Lorraine, les habitants sont des Carpiniens et des Carpiniennes.
Sommaire
Géographie
Géologie
Charmes-la-Côte se situe à flanc de coteau, sur le front d'une cuesta des côtes de Meuse, en bordure d'un bassin sédimentaire, le Bassin parisien. Le plateau qui surplombe le village, légèrement en pente et orienté est-ouest, le revers de la cuesta en définitive, culmine à 409 mètres d'altitude. L'étage stratigraphique, à cette altitude, est l'Oxfordien (période du Jurassique, époque de Malm). Sur ce plateau calcaire de l'Ère secondaire, nous pouvons y collecter des fossiles, et en particulier des oursins, du genre Glypticus hieroglyphicus par exemple (dont la présence caractérisait le Glypticien, ancienne dénomination de l'ère géologique qui n'est plus utilisée), ou encore des piquants d'oursins (radioles) du genre Paracidaris florigemma[1].
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Callovien (période du Jurassique, époque de Dogger). Beaucoup de brachiopodes et de bivalves fossilisés sont à récolter.
Écarts et lieux-dits
Comme l'écrivait l'instituteur de Charmes-la-Côte, M. Récolin, dans sa monographie du village rédigée en 1889 sous la direction du Ministère de l'Instruction Publique[2], le territoire de la commune est partagé en huit sections cadastrales :
- A (« Saint-Fiacre ») : Haye-Saint-Florentin, Sur-le-Chemin-de-Pagney, Sainte-Reine, Haut-de-la-Côte, Foureaux-au-dessus-de-la-Côte, Saint-Henry, Rond-Pommier, Cornelier, À-la-Hazotte, Cul-du-Mont-de-la-Rue, Sur-Harvaud, Aux-Rays ;
- B (« Les Auges et Les Troussoires ») : Troussoires, Clononaire, Roges-sous-Clononaire, Roges, Chaseaux, Hochot-le-Caillot, Grand-Chien, Clononaire-et-Gruisine, Sur-Fourneaux, Aux-Auges, Côte-Labeure ;
- C (« Saint-Florentin ») : Aux-Roges, À-la-Mailladeau-au-dessous-des-Roges, À-la-Maillade, À-la-Moinerie, Au-dessous-de-la-Moinerie, Loge-Pré, Aux-Poirielles, Aux-Poirielles-au-dessus-de-la-Moinerie, Au-Champ, Au-dessus-du-Champ, Le-Saulcy, Au-dessus-du-Saulcy, Pré-Mathelin, Sous-Saint-Florentin, À-la-Gailleure, Au-dessus-du-Pré-Mathelin, Au-Grand-Chien, Haux-de-la-Plante, Haux-de-la-Plante-et-Saint-Florentin ;
- D (« Les Poirielles ») : Sous-le-Pertuy-des-Vaux, Sous-les-Prés-Communaux, Poirielles, Lauge-Pré, Pain-Ouit, Sur-le-Chemin-de-Toul, Harauchard, La-Palle, Prés-la-Garitte, Sous-la-Haye-de-la-Potence, Grande-Forière, Haye-Mutue, Pré-l'Esprit, L'Étang ;
- E (« Les Nauds ») : Aux-Foureaux, Au-Rébus, Sur-le-Ruisseau-de-la-Nouelle, Haut-des-Terres-Noires, Prés-Paris, Prés-la-Garitte, Sous-le-Pré-Paris, La-Nouelle, Terres-Noires, Vieux-Prés, La-Voivre ;
- F (« Les Foureaux ») : Prés-Communaux, Cul-du-Chêne, Pertuy-des-Vaux, Nid-d'Agasse, Prés-Paris, Rebus, Aux-Foureaux ;
- G (« Le Bachin ») : Côte-Saint-Henry, Bachin, Montignon, Chauxfour, Côte-Baule, Le-Paquis-au-Han, Cerisier-Balou, Croix-Saint-Argent, Sorel, Bas-de-Montignon, Côte-Ginot, Montant, Foureaux, Grosse-Pierrière, Fontaine-le-Maire-Paris, En-Bleussin, Cailloue ;
- H (« Le Village ») : Aux-Côtes, Pilhuteux, Hauts-Maix, Aux-Paquis, Aux-Jards, Cerisier-Balou, Aux-Sauveurs, Aux-Chênes, Perthuy-des-Veaux, Gerbeauveaux.
Rues
Certaines rues de Charmes-la-Côte ont été rebaptisées dans la deuxième moitié du XXe siècle.
Dans l'ordre alphabétique : Rue Attonaixe, Rue Bellevue (anciennement Rue Haute et Rue de la Petite Côte), Rue des Bosquets (anciennement Rue de la Côte ou Rue de la Grande Côte), Chemin de la Gailleure, Rue du Han, Impasse du Jard, Rue des Jardinets (anciennement Rue du Charrot, Rue du Charroy ou Rue Charraut), Rue de la Monnaie, Rue Montapic (anciennement « La Rouchotte » ou « La Rochotte »), Clos Montignon, Rue des Mulsons[3], Rue du Paquis, Rue du Progrès (anciennement Rue Basse), Rue Sonnaire, Sous-Saint-Florentin, Allée des Sources.
Communes voisines
Voici les communes limitrophes à Charmes-la-Côte. Les communes à l'ouest de Charmes-la-Côte, dans le département de la Meuse, sont plus éloignées et à l'arrière des côtes de Toul :
Archéologie
- Au lieu-dit Poirielles (Section D), on a découvert des vestiges de l'époque gallo-romaine, peut-être d'un habitat : substructions, tuiles plates[4].
- Au lieu-dit Montignon (Section G), on a découvert peu avant la Révolution française « des ossements humains, de taille colossale », et également « des débris d'armes et d'armures antiques »[5]. Dans les années 1970, lors de la viabilisation d'un terrain, on y a découvert des vestiges de l'époque médiévale, peut-être d'une nécropole mérovingienne. Au lieu-dit Blussin ou En Bleussin (Section G), des découvertes analogues ont été réalisées.
- À l'extrémité nord-est du village, le Chemin-Brabant relierait près de Gye la voie romaine de Soulosse-sous-Saint-Élophe (Solimariaca) à Toul (Tullum) à la voie romaine de Saint-Germain-sur-Meuse (Travia) à Toul[6].
- À la sortie du village, en direction de Domgermain, sont encore visibles des restes de constructions de la chapelle Saint-Florentin, édifice fondé au Xe siècle mais déjà détruit au début du XVIIe siècle.
Histoire
Anciennes dénominations
Le village de Charmes-la-Côte dans les textes anciens se nommait ainsi :
- Carpinetum ;
- Carpini-ad-rupem ;
- Chelmes (982) ;
- villam de Chalamis (1112)[7] ;
- Calmas (1147)[8] ;
- Charmes (1265, 1329)[9] ;
- Charmes-devant-Toul (1309, 1315, 1329) ;
- Charmes-séant-devant-Toul (1330)[10] ;
- Chermes-seleis-Domgermain (1343)[11] ;
- Charmes (1371)[10] ;
- terra de Charmes (1402)[10] ;
- Charmae (1402) ;
- villa de Charmis (1404)[10] ;
- Charmes-de-Venthoul (8 juin 1471)[12] ;
- Charmes-la-Coste (1499)[13] ;
- Charmes-la-Coste-les-Domgermain (1562)[10].
Époque médiévale
Xe siècle - XIIIe siècle
Charmes-la-Côte est un village de l'ancien Évêché de Toul, appartenance en souveraineté des évèques de Toul. En 982, une charte de confirmation des biens de l'Abbaye Saint-Mansuy de Toul, donnée par saint Gérard, le 33e évêque de Toul (963 - † 994), fait mention d'une chapelle sous l'invocation de saint Florentin (fils d'un roi écossais qui s'était installé à Bonnet au VIIe siècle et fêté le 24 octobre), située près de Charmes-la-Côte (« capella sancti Florentini apud Chelmes »). Plusieurs noms de lieux-dits font encore mémoire de l'existence de cette chapelle : Haye-Saint-Florentin (Section A) ; Saint-Florentin et Sous-Saint-Florentin (Section C).
En 1146 ou 1147, Bernard de Clairvaux serait passé à Charmes-la-Côte, comme le mentionne son compagnon et biographe, Geoffroy d'Auxerre, dans la Vie de saint Bernard, premier abbé de Clairvaux (« civitati proximam vilulam quam Calmas nominant »). Le saint y aurait accompli un miracle, celui de changer en vin l'eau que les habitants du village lui avaient apportée afin de la bénir[14]. L'anecdote montre que le vin était d'une grande importance dans la vie des Carpiniens dès le Moyen-Âge.
XIIIe siècle - XVe siècle
Au début du XIIIe siècle, la seigneurie de Charmes-la-Côte est passée à la Maison de Bourlémont (Frebécourt), comme en fait mention une charte datée de 1211.
En février 1251, Joffroi ou Geoffroy (vers 1210 - † 1268), seigneur de Bourlémont, sénéchal de Navarre du comte de Champagne, marié à Sibille ou Sibylle de Saulxures (vers 1215 - † mars 1275), a donné à l'Abbaye Notre-Dame de Mureau (Pargny-sous-Mureau) « une charrée de vin » à prendre à Charmes-la-Côte. Dans une charte datée de 1265, Joffroi a décidé de donner « permanablement et annuellement » à la Maison-Dieu de Gerbonvaux (Martigny-les-Gerbonvaux), dont il est le fondateur, « deux muids de vin sur les rentes de Charmes, plus un verger audit Charmes », donation confirmée par ses enfants, Perrin et Joffroi ou Geoffroy de Bourlémont, seigneur de Rorthey, écuyer, dans une charte datée de 1269. En juillet 1265, Erars, chevalier de « Parnei » (Pargny-sous-Mureau), a donné « pour Dieu et en aumône, à l'hôpital de Nostre-Dame de Girbonvaulz » (Hôpital de Gerbonvaux), « six muids de vin » à prendre à Charmes-la-Côte.
En 1309, Pierre III de Brixey (vers 1255 - † entre 1309 et 1310), seigneur de Bourlémont, marié à Jeanne de Choiseul (vers 1255 - † après 1311), et sa famille ont donné à l'Église de Toul « soixante coudées de terres à petits tournois sur ce fief » de Charmes-la-Côte.
En mai 1329, un acte est passé à l'official de la cour de Toul, par lequel Husson de Toul, fils de Wauthier de Toul, chevalier, « pour les bienfaiz et proffiz qu'il a recehu en temps passey de l'ospitaul de Saint Eloy de Girbonvaulz, et aussy pour la trez grant dévotion qu'il a endit hospitaul », a donné à l'Hôpital de Gerbonvaux la part qu'il avait dans les dîmes de Charmes-la-Côte, en fief de Jean Ier (vers 1285 - † 15 novembre 1337), seigneur de Bourlémont, et de son épouse Jeanne de Grancey (vers 1295 - † 2 mai 1357), s'en réservant, sa vie durant, la moitié qui lui sera délivrée « par la main dou mastre et des apprevendiez dou dit hospitaul ». Cette donation a été confirmée par Jean Ier le 2 juin ou le 2 juillet 1329. En 1330, Jean Ier s'est donné pour obligation, à lui et ses héritiers, de faire délivrer tous les ans, par son « mayeur » de Charmes-la-Côte, à l'Abbaye de Mureau, « vingt-quatre muids de vin bon et recevable, provenant de sa vigne de Charmes ». Cela dit, un historien de la Maison de Bourlémont écrit, dans son livre Le château et les seigneurs de Bourlémont, 1962, que Jean de Bourlémont devait avoir un différend avec l'abbaye de Mureau à propos d'une rente de « trente-trois muids de vin », à lever chaque année sur sa terre de Charmes-la-Côte, jadis donnés par ses ancêtres ; ce procès a eu des répercussions en 1402 et 1403[15].
Fascé d'argent et de gueules de huit pièces.
- Pierre II (vers 1170 - † vers 1226) - Il épouse Félicité de Joinville (vers 1185 - † après 1240).
- Joffroi ou Geoffroy (vers 1210 - † 1268) - Il épouse Sibille ou Sibylle de Saulxures (vers 1215 - † mars 1275).
XVe siècle - XVIe siècle
Au début du XVe siècle, la seigneurie de Charmes-la-Côte est passée à la Maison d'Anglure, par Jeanne de Brixey (vers 1375 - † après 1433, Bourlémont), héritière de Bourlémont, dame de Donjeux, fille de Hanry ou Henri de Bourlémont (1330 - † 7 mai 1403) et d'Alix ou Béatrix de Joinville (vers 1344 - † entre 1406 et 1413), mariée vers 1400 à Jean Saladin d'Anglure (1370 - † 7 mai 1403), seigneur d'Étoges, capitaine de Reims.
Leur fils, Simon d'Anglure (vers 1400 ou 1402 - † entre le 6 novembre 1471 et le 6 avril 1472), seigneur de Donjeux et d'Étoges et sire de Bourlémont, grand maître d'hôtel et chambellan du duc de Bretagne en 1460, marié vers 1433 à Isabelle ou Matfride du Châtelet (vers 1410 - † 1485), dame de Deuilly, ont fait don de la seigneurie à leur fils, Nicolas ou Colart d'Anglure (vers 1440 - † 25 ou 26 juillet 1516, Bourlémont), seigneur de Bourlémont et baron de Conflans-Sainte-Honorine, lors d'un partage des biens opéré le 15 mars 1463.
Si l'on en croit les auteurs du XIXe siècle, le village de Charmes-la-Côte aurait été incendié dans la deuxième moitié du XVe siècle, par les Bourguignons et le duc Charles le Téméraire[16]. Il faut garder à l'esprit que le duc René II de Lorraine n'appréciait pas les seigneurs de Charmes-la-Côte, Simon Saladin et son fils Nicolas, qui s'étaient réfugiés en Bourgogne puis en Allemagne, alors qu'ils étaient suspectés et accusés d'intelligence avec le duc de Bourgogne[17].
D'or, semé de grelots cousus d'argent soutenus chacun d'un croissant de gueules.
Époque moderne
XVIe siècle - XVIIe siècle
Par succession encore, la seigneurie de Charmes-la-Côte est passée à la Maison de Ligniville, dont un des membres, Daniel de Ligniville[18] (? - † 22 juillet 1629), comte de Ligniville et d'Autricourt, baron de Villars, seigneur de Tumejus, Vannes-le-Châtel, Saulxures, Housselmont, Barisey, Autreville et Bulgnéville, capitaine de cavalerie au service de la France, gentilhomme de la chambre de Henri II, duc de Lorraine et son grand-veneur dans les Duchés de Lorraine et de Bar, l'a vendue le 26 septembre 1624, au profit du duc de Lorraine[19], moyennant la somme de 76000 francs[20].
Famille de Ligniville (? - 1624), d’ancienne chevalerie, une des quatre familles dites « Grands Chevaux de Lorraine ».Losangé d’or et de sable.
XVIIe siècle - XVIIIe siècle
Le village de Charmes-la-Côte, rassemblé aux états du duc de Lorraine, dépendait en conséquence de la prévôté de Gondreville, du bailliage de Commercy, de la généralité de Nancy et de la cour souveraine de Lorraine[21].
Administration
Liste des maires
Liste des maires de Charmes-la-Côte[22] Période Identité Étiquette Qualité Mars 2008 2014 Jean-Luc Starosse Mars 2001 Mars 2008 Daniel Mathieu Juin 1985 Mars 2001 Pierre Champougny Mars 1965 Juin 1985 Georges Lecler Mars 1959 Mars 1965 Jean Migot Février 1927 Mars 1959 Léopold Nussbaumer Les maires de Charmes-la-Côte avant 1927Période Identité Étiquette Qualité Mai 1925 Février 1927 Adrien Mathelin 1912 1925 Marcel Pagel 1905 1912 Auguste Lecler 1893 1905 Hydulphe Louis 1881 1893 Pierre-Émile Mathelin 1879 1881 Louis-Firmin Simonin 1877 1879 Pierre-Émile Mathelin 1875 1877 Louis-Firmin Simonin 1871 1875 Pierre-Émile Mathelin 1861 1871 Pierre-Victor Pagel 1849 1861 Louis Jacques 1845 1849 Claude-Justin Nicolas 1841 1845 Louis Simonin 1835 1841 Jean-Louis Jeannot 1829 1835 Nicolas Henri 1827 1828 Sébastien Bistorin 1822 1826 Claude Pagel 1809 1821 Joseph Didelot 1806 1808 Pierre Pagel 1804 Simonin 1803 Pierre Pagel 1802 Claude Bouchon 1801 Pierre Nicolas 1800 Fiacre Louis Toutes les données ne sont pas encore connues. Liste des curés
- Le 24 octobre 1996, Charmes-la-Côte et Domgermain ont été intégrés à l'« Ensemble paroissial de l'Ingressin » qui comprenait les villages de Foug, Lay-Saint-Remy, Choloy-Ménillot.
- Le 9 septembre 2001, les ensembles paroissiaux de Foug, Blénod-lès-Toul et Bicqueley se sont rassemblés sous la houlette du prêtre Marcel Joannes et de l'évêque de Nancy et de Toul, Jean-Louis Papin. Cette paroisse, qui comprenait alors treize villages (Lay-Saint-Remy, Foug, Choloy-Ménillot, Domgermain, Charmes-la-Côte, Mont-le-Vignoble, Blénod-lès-Toul, Gye, Crézilles, Moutrot, Ochey, Pierre-la-Treiche, Bicqueley), a été placée sous l'invocation de saint Gauzelin, 14e évêque de Toul (922-962).
- Les ensembles paroissiaux ne semblent pas nouveaux puisque, à partir de 1938, se sont rassemblés Charmes-la-Côte, Bicqueley et Gye, puis Charmes-la-Côte, Blénod-lès-Toul et Mont-le-Vignoble, et enfin Charmes-la-Côte et Domgermain.
Liste des curés de Charmes-la-Côte[23] Date de nomination Identité Affectation ... ... ... 1995 Marcel Joannes Paroisse Saint-Gauzelin du Toulois Sud 1er octobre 1972 Gérard Crouzier (1925 - 1995) Domgermain et Charmes-la-Côte Haguenauer Domgermain et Charmes-la-Côte 1941 Marcel Guerre Domgermain et Charmes-la-Côte 1940 Parant Blénod-lès-Toul, Mont-le-Vignoble et Charmes-la-Côte 1938 Pilan Bicqueley, Gye et Charmes-la-Côte 6 décembre 1895 Théophile-Victor Didrit (1865-1938) Charmes-la-Côte 7 août 1890 Charles-Joseph Bailly (1860-1934) Charmes-la-Côte 6 août 1883 Nicolas-Joseph-Edmond Renard (1857- ?) Charmes-la-Côte 1er juillet 1843 Auguste Saunier (1815-1883) Charmes-la-Côte 4 février 1836 Joseph Boulanger (1810- ?) Charmes-la-Côte 1er octobre 1831 Joseph Arsène Rougieux (1806-1886) Charmes-la-Côte 16 novembre 1809 Jean-Nicolas Jacquot (1765-1848) Charmes-la-Côte 1er février 1809 Dominique-Anselme Huyn (1752-1810) Charmes-la-Côte 10 février 1806 Dominique Salhorgne (1757-1836) Charmes-la-Côte Joseph Cerier (1746-1806) Charmes-la-Côte 1790 Jean-François Naudot Charmes-la-Côte Pierre Pierre Charmes-la-Côte Démographie
Patrimoine culturel
Lieux et monuments
- L'ancienne métairie, dite « de Quatrevaux », excentrée par rapport au village, près de la chapelle de Saint-Fiacre (sur le territoire de Rigny-Saint-Martin) et d'une fontaine (sur le territoire de Blénod-lès-Toul), abrite à présent le centre équestre « Les Écuries du Val d'Alethéya ».
- L'ouvrage militaire du Système Séré-de-Rivières, dit « Ouvrage A de Charmes-la-Côte », a été construit entre 1888 et 1890, pour assurer un renforcement de la défense de l'Armée française dans les intervalles entre les forts de Blénod-lès-Toul et de Domgermain. Deux petits ouvrages avancés, dits « Ouvrage B » et « Ouvrage C », ont été construits en 1889 à 300 mètres de l'ouvrage principal[24].
- Les anciennes fermes et maisons de vignerons sont conservées en nombre dans le village. Les rues présentent encore de jolies enfilades de portes de granges lorraines, caractérisées par leur arc en anse de panier, leur clé d'arc, parée d'un triglyphe, d'un mascaron, d'un chardon lorrain ou datée, leurs chasse-roues, leurs pentures et leurs clenches en fer forgé. Une des particularités architecturales est le piédroit que se partagent la porte cochère et la porte piétonne. Portes à imposte, serrures et marteaux de porte, fenêtres à linteau délardé, grilles dites « en balai de sorcière » ou « en épi », œil-de-bœuf, rigoles de pierres-à-eau, lambrequins, décrottoirs, anneaux, statues de dévotion chrétienne (Vierge à l'Enfant, Christ en croix, saint Nicolas, sainte Barbe, saint Antoine, etc.), fers à cheval à fonction apotropaïque et autres objets de superstition censés protéger la maison, terminent de donner du caractère aux façades.
Édifice religieux
- L'église, sous le patronage de Notre Dame, est, d'une manière plus particulière, dédiée à la Nativité de la Vierge Marie. Le chevet de l'édifice date du XVe siècle, avec ses trois baies gothiques. L'oculus d'une armoire eucharistique est visible dans le chœur. Il s'agissait de présenter et de mettre en exposition l'ostensoir aux Carpiniens à l'extérieur de l'édifice, cela avant le Concile de Trente (1545-1563) qui généralisait l'emploi d'un tabernacle pour la conservation et la protection du Saint-Sacrement[25].
Patrimoine naturel
- Sur le plateau de Charmes-la-Côte, un rare écosystème, lié à l'existence d'une pelouse calcaire, est à sauvegarder. Nous pouvons rencontrer, en forêt, dans les prairies ou dans les vergers, des espèces d'orchidées menacées, comme Ophrys fuciflora[26] par exemple.
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Neottia nidus-avis à Charmes-la-Côte, en forêt, en bordure de chemin
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Anacamptis pyramidalis à Charmes-la-Côte, dans une prairie
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Ophrys fuciflora à Charmes-la-Côte, dans un verger
Manifestations
Les innombrables manifestations organisées à Charmes-la-Côte sont à l'initiative de la Mairie, de l'École Primaire, du Foyer Rural, ou de toutes ces institutions en partenariat. Au fil des années, ces évènements sont devenus aux yeux de beaucoup de Carpiniennes et Carpiniens des rendez-vous incontournables par leur convivialité et la joie qu'ils procurent.
- La Fête de Charmes, fête patronale, le dernier week-end du mois de juillet, avec son bal et ses manèges.
- Le 14 juillet, avec son concours de pétanques et son feu d'artifice.
- Le Téléthon, le premier week-end du mois de décembre.
- La Saint-Nicolas, le samedi le plus proche du 6 décembre.
- L'étape « contre-la-montre » des Six Jours du Toulois, compétition de course-à-pied organisée par l'US Toul Athlétisme, au mois de juin.
- La course des caisses à savon au mois de septembre.
Personnalités liées à la commune
- Saint Bernard de Clairvaux, de passage à Charmes-la-Côte en 1146.
- Jean Gerrier[27], né à Charmes-la-Côte dans la seconde moitié du XVe siècle et mort en 1550. Maître des frères hospitaliers du Saint-Esprit à Toul de 1516 à 1550, Jean Gerrier a acheté toute la vallée de Quatre-Vaux, à l'ouest de son village natal, au profit de l'hospice toulois. Le frère hospitalier est le commanditaire de la chapelle de Saint-Fiacre (aujourd'hui sur le territoire administratif de Rigny-Saint-Martin).
- Jean-François Naudot[28], curé de Charmes-la-Côte à partir de 1790. Il a prêté le serment à la Constitution civile du clergé le 30 janvier 1791. Le prêtre assermenté se serait alors rétracté, remettant ses lettres de prêtrise (« de bachelier et de curé ») en novembre 1793 mais pérennisant son ministère sacré et disant la messe dans la clandestinité à Dieulouard[29]. Son calice est conservé au Musée d'Art et d'Histoire de Toul.
- Dominique Salhorgne[30], né à Toul le 4 septembre 1757 et mort à Paris le 25 mai 1836. Frère lazariste du diocèse de Toul dès 1772, il a été ordonnée prêtre en 1780. Après la Révolution française, il a exercé son ministère dans le diocèse de Nancy-Toul, en particulier à Charmes-la-Côte de 1806 à 1809. Rentré en 1827 dans la Congrégation de la Mission reconstituée, communauté de prêtres et de frères catholiques fondée par saint Vincent de Paul en 1625 pour l'évangélisation des pauvres et la formation du clergé, Dominique Salhorgne a été nommé Assistant du Général et Directeur des Filles de la Charité. Il est devenu Vicaire Général après la mort de Pierre-Joseph de Wailly, le Supérieur Général de la Congrégation, et a été élu à sa place le 18 mai 1829. Il a néanmoins donné sa démission en 1835 pour des raisons de santé[31].
- François-Louis Chodron[32], né à Charmes-la-Côte le 22 octobre 1774 et mort à Toul le 21 juillet 1859. Capitaine dans l'armée française, François-Louis Chodron se distingua en particulier le 23 avril 1800, pendant le siège de Gênes en Italie, au moment de la bataille contre les Autrichiens, entre Sampierdarena et Rivarolo. Il fut décoré de la Légion d'Honneur le 18 décembre 1803. Nommé aide-de-camp auprès du maréchal Ney, le 27 septembre 1806, François-Louis participa à la célèbre bataille d'Iéna contre les Russes et les Prussiens, où sa jambe gauche fut emportée par un boulet de canon.
- Théophile Victor Didrit[33], né à Praye le 6 septembre 1865 et mort à Charmes-la-Côte le 23 juillet 1938. Nommé sous-diacre le 26 mars 1887, Didrit fut ordonné prêtre le 22 septembre 1888 à Verdun. Il fut nommé curé de Briey le 5 décembre 1888, curé d'Ansauville le 1er septembre 1890, et enfin, curé de Charmes-la-Côte le 6 décembre 1895. Proche de son Saintois natal et de la colline de Sion de manière particulière, il est l'auteur d'une Étude archéologique et historique sur Sion-Vaudémont, Nancy, 1894, et d'un article, « La montagne de Sion-Vaudémont et son sanctuaire », in Mémoires de la Société d'Archéologie Lorraine, Nancy, 1899.
- Jean-Baptiste Muller[34], né à Charmes-la-Côte en 1903 et mort en 1986. Prédicateur (1932) puis Ancien (1937) de l'assemblée ménonnite de Toul. Il est l'auteur des Contes anabaptistes, Flavion (Belgique), Librairie des éclaireurs unionistes, 1964.
Voir aussi
- Vins des Côtes de Toul
- Communes de Meurthe-et-Moselle
- Toulois
- Communauté de communes du Toulois
- Canton de Toul-Sud
- Musée d'Art et d'Histoire de Toul
- Château de Bourlémont
- Frebécourt
- Hôpital de Gerbonvaux
- Abbaye de Mureau
- Anglure
- Lignéville
- Fort du Saint-Michel
Notes et références
- Site internet de Carpinien, rubrique « Paléontologie ».
- RÉCOLIN, « Charmes-la-Côte », in Bibliothèque Municipale de Nancy, 1889.
- Site internet de Carpinien.
- OLRY (Étienne-Dominique), Répertoire archéologique des cantons de Colombey et Toul-Sud, 1865, p.92. Et TOUSSAINT (Maurice), Répertoire du Département de Meurthe-et-Moselle (période gallo-romaine), Nancy, 1947, p.125.
- LEPAGE (Henri), « Charmes-la-Côte », in Le Département de la Meurthe, statistique historique et administrative, reproduction en fac-similé de l'édition de Nancy de 1843, Nancy, 1978, tome 1, p.107.
- BEAUPRÉ (Jules), Répertoire archéologique pour le département de la Meurthe-et-Moselle, Nancy, 1897, p.44.
- Gallia Christiana, édition Palmé, tome XIII.
- Geoffroy d'Auxerre, Vie de saint Bernard, premier abbé de Clairvaux, livre 6, chapitre XVII, « Miracles de saint Bernard à Toul »
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- ENCREVÉ (André) et MAYEUR (Jean-Marie), Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, Les Protestants, Paris, Beauchesne Éditeur, 1993, p.355-356.
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