- Toul
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Toul
Cathédrale Saint-Étienne de Toul
DétailAdministration Pays France Région Lorraine Département Meurthe-et-Moselle (sous-préfecture) Arrondissement Arrondissement de Toul (chef-lieu) Canton canton de Toul-Nord (Chef-lieu)
canton de Toul-Sud (Chef-lieu)Code commune 54528 Code postal 54200 Maire
Mandat en coursNicole Feidt
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes du Toulois Site web www.mairie-toul.fr Démographie Population 16 082 hab. (2008[1]) Densité 526 hab./km² Aire urbaine 23 180 hab. () Gentilé Toulois(es) Géographie Coordonnées Altitudes mini. 200 m — maxi. 400 m Superficie 30,59 km2 Toul est une commune française, située dans le département de Meurthe-et-Moselle et la région Lorraine. Les habitants de Toul sont appelés les Toulois.
Sommaire
Géographie
Toul est située sur la Moselle, à l’ouest de Nancy, dans une cuvette formée à l’ouest par les côtes de Meuse, également appelées côtes de Toul (nom donné ensuite au vin Côtes-de-toul) et à l’est par les côtes de Moselle.
Héraldique
La ville porte de gueules au tau d’or.
Histoire
Toul fut fondée au bord de la Moselle sur un site d’habitat préhistorique ancien par le peuple gaulois des Leuques, qui ne sont cités qu’une seule fois dans la Guerre des Gaules. Ils avaient pour voisins les Médiomatriques, les Lingons et les Séquanes. Les Leuques ainsi que les Séquanes et les Lingons fournirent du blé à Jules César lorsque l’armée romaine s’arrêta à Vesontio (Besançon) pour se ravitailler avant d’affronter les Germains d’Arioviste (58 av. J.-C.). (César, De Bello Gallico, I, 40).
Toul fut occupée par les Romains jusqu’à l’arrivée des Francs. À la suite de la bataille de Tolbiac, le roi Clovis s’arrêta à Toul et apprit les rudiments du christianisme auprès de Saint Waast. La ville, qui portait à l’époque gallo-romaine le nom de Tullum Leucorum, devint le siège d’un évêché au IVe siècle et fut gouvernée par ses évêques à partir du Xe siècle.
Ville libre du Saint-Empire romain germanique et connue sous le nom de Tull, elle fut occupée par Henri II en 1552 avec le reste du territoire dit des Trois-Évêchés et annexée officiellement à la France, en vertu des traités de Westphalie (1648). Par lettres patentes du 10 mai 1636, le parlement des trois évêchés, qui avait pour siège Metz, fut transféré à Toul. L'entrée solennelle à Toul se fit le 16 avril 1637 ; le parlement y séjournera 20 années.
Le Duché de Lorraine étant intégré à la France en 1766, l’évêché de Toul fut transféré à Nancy en 1777 afin de créer l’évêché de Nancy-Toul.
Toul fut fortifiée par Vauban en 1700, puis intégrée après la guerre franco-prussienne de 1870-1871 dans le système de défense de la France face à l’Est, aussi connu sous le nom de système Séré de Rivières, depuis la moitié du XIXe siècle. Assiégée, elle dut capituler au bout d’un mois devant les troupes prussiennes lors de l’invasion de 1870.
Elle fut de nouveau fortifiée en 1874 par une ceinture de places fortes.
La ville fut à nouveau assiégée en 1940 et opposa une résistance acharnée à l’avance des troupes allemandes durant 5 jours. Ses monuments subirent des dégâts très importants (40 % de la ville fut détruite pendant la Seconde Guerre mondiale). La restauration de ses monuments fut lente en raison de coûts trop élevés pour être supportés par la seule ville elle-même. Cependant, depuis 1999, des efforts significatifs ont été entrepris avec l’aide de l’État et des collectivités régionales et départementales pour accélérer ce programme de restauration.Économie
Longtemps marquée par la présence de l’armée, la ville a été touchée au début des années 1990 par plusieurs restructurations militaires, qui ont provoqué la perte de plusieurs milliers d’emplois. Son tissu industriel, assez dense (ZI de la Croix-de-Metz), est aujourd'hui durement menacé (fermeture de l’usine Kléber - groupe Michelin en 2009, premier employeur du Toulois). L’activité tertiaire y reste sous-représentée, et aucune formation supérieure n’y est dispensée (à l’exception d’un BTS transport).
Les environs de Toul constituent un terroir viticole ancien, les Côtes-de-toul, AOC depuis 1998, où l’on produit notamment le Gris de Toul.Administration
Toul est chef-lieu de 2 cantons :
- Le canton de Toul-Nord est formé d’une partie de Toul et des communes d’Aingeray, Boucq, Bouvron, Bruley, Dommartin-lès-Toul, Écrouves, Fontenoy-sur-Moselle, Foug, Gondreville, Lagney, Laneuveville-derrière-Foug, Lay-Saint-Remy, Lucey, Ménil-la-Tour, Pagney-derrière-Barine, Sanzey, Sexey-les-Bois et Trondes (27 102 habitants) ;
- Le canton de Toul-Sud est formé d’une partie de Toul et des communes de Bicqueley, Blénod-lès-Toul, Bulligny, Charmes-la-Côte, Chaudeney-sur-Moselle, Choloy-Ménillot, Crézilles, Domgermain, Gye, Mont-le-Vignoble, Moutrot, Ochey, Pierre-la-Treiche, Sexey-aux-Forges et Villey-le-Sec (13 215 habitants).
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 4 février 1790 13 novembre 1791 Charles François de Bicquilley … … … mars 1971 2001 Jacques Gossot RPR mars 2001 en cours Nicole Feidt PS Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Vers 1496 la population de Toul compte environ 6000 habitants[2].
Monuments et lieux touristiques
Article détaillé : Liste des monuments historiques de Toul.- Remparts gallo-romains (vestiges) construits au IIIe siècle et situés Passage B, près de la place des Trois-Évêchés avec enceinte.
- Hospice Saint-Charles situé rue 18, 20 du Docteur-Denis.
- Ancien Bailliage situé 1 rue des Lombards avec porte.
- Commanderie des Templiers de Libdeau. Unique vestige de l'architecture templière en Lorraine. Commanderie fondée avant 1190. Portail de la chapelle déposé au musée lorrain de Nancy.
- Ancien hôpital des Bourgeois et ancien hôtel de Pimodan situé 6, 6bis, 8 rue du Général-Gengoult anciennement 6, 8 rue Saint-Gengoult construit aux XVe siècle ; XVIe siècle ; XVIIe siècle ; XVIIIe siècle. Fondation médiévale de l'ancien hôpital des Bourgeois, devenu hôtel particulier. Architecture échelonnée du Moyen Âge au XVIIIe siècle. Ancien hôtel de Pimodan (dépendance de l'hôpital) aménagé de la fin du XVe au XVIIIe siècle.
- Ancienne Maison de l'Apothicaire de style Renaissance située 8 place de la Croix-de-Fue : escalier ; élévation ; toiture ; balustrade construite au XVIe siècle.
- Ancienne Maison dite des Chevaliers de Malte située 30 rue du Général-Gengoult : élévation ; toiture, construite au XVIIe siècle.
- L'Hôtel de ville, ancien palais épiscopal érigé au XVIIIe siècle sous Scipion-Jérôme Bégon (1723-1753) et Claude Drouas de Boussey (1754-1773), évêques de Toul.
- Le Musée d’Art et d’Histoire, dans l’ancienne Maison-Dieu dont la fondation remonterait au Xe siècle sous l’épiscopat de saint Gérard. La salle du fonds lapidaire est aménagée dans l’ancienne Chapelle des Malades, de style gothique et construite au XIIIe siècle.
- Fontaine Louis-Curel, entre la rue Gambetta et la rue Thiers. Par ailleurs, il existe aussi une fontaine Louis-Curel à Saint-Germain-sur-Meuse.
- Les Fortifications de Toul, construites par Vauban, quelques peu modifiées, mais toujours en eau, encerclant le centre-ville dans un écrin de verdure et d’eau.
- En 1874, la Place de Toul devient l’une des principales places du système Raymond Adolphe Séré de Rivières.
- De 1887 à 1914, l’adaptation militaire du système Decauville va être réalisée par le commandant Péchot à la batterie de Bouvron près de Toul[6].
- La ville de Toul, malgré les dommages causés lors de la Seconde Guerre mondiale, montre une riche variété architecturale du Moyen Âge à nos jours.
Édifices religieux
- La Cathédrale Saint-Étienne de style gothique flamboyant (façade) et rayonnant, construite du XIIIe au XVe siècle, jouxtée par le deuxième plus grand cloître gothique de France et deux chapelles Renaissance.
- La Collégiale Saint-Gengoult de style gothique avec un cloître de transition gothique flamboyant-Renaissance.
- L'ancien Couvent Saint-Léon construit au XVIIIe siècle : bâtiment conventuel ; réfectoire ; cuisine. Il s'agit à présent du Collège Rigny.
- L'ancien Couvent des Cordeliers construit au XVe siècle ; XVIIe siècle situé rue du Ménin ; rue du Pont-des-Cordeliers : chapelle ; portail ; élévation ; toiture.
- La Chapelle Notre-Dame-de-Gare-le-Col XVe siècle : statues XIVe siècle et XVIe siècle provenant des portails de la cathédrale.
- L'ancienne Abbaye Saint-Evre.
- La Chapelle Notre-Dame sur le Mont Saint-Michel.
- Le Temple protestant.
- La Synagogue située au 15 rue de la Halle construite en 1812, réaménagée sous le Second Empire, dans le style mauresque (inaugurée en 1862). Ancienne école hébraïque édifiée en 1869, classée aux Monuments Historiques. Le cimetière israélite actuel est situé Rue de Briffoux, le long de la voie ferrée, en face du cimetière chrétien situé de l’autre côté.
Personnalités liées à la commune
- Pierre d'Ailly, cardinal (1351-1420), fut chanoine de Toul et y résida effectivement en 1414 ;
- Pierre Bach (1906-1971), peintre paysagiste, né à Toul, s'installe en 1930 à la marine d'Erbalunga à Brando (Haute-Corse) ;
- Charles François de Bicquilley (1738 - Toul † 1814), militaire, philosophe et mathématicien des XVIIIe et XIXe siècles ;
- Pierre Marie de Bicquilley (1771 - Toul † 1809 - Bataille de Villafranca del Bierzo), général de brigade français du XIXe siècle, fils du précédent ;
- Marcel Bigeard (1916-2010), général, né et mort à Toul (une Fondation Général-Bigeard a été créée à Toul en 2011) ;
- Mickaël Causse, neuroscientifique né à Toul ;
- Antoine Claude, dit « Monsieur Claude » ; naissance à Toul du chef de la Sûreté sous le Second Empire ;
- Pierre Choderlos de Laclos passa deux ans de sa vie à Toul en garnison ;
- François Louis Dedon-Duclos (1762-1830), général des armées de la République et de l'Empire(nom gravé sous l'Arc de Triomphe).
- Bruno d'Eguisheim-Dagsbourg (Eguisheim, Alsace, 21 juin 1002 – Rome, 19 avril 1054), Évêque de Toul couronné pape le 12 février 1049 sous le nom de Léon IX ;
- Saint Eucaire, martyr, évêque de Toul, né à Toul, mort en 362 ;
- Nicolas François de Neufchâteau (1750-1828), ministre de l'intérieur, directeur sous le Directoire et sénateur (Premier Empire), y fut au nouveau collège épiscopal Saint-Claude[7] ;
- Louis Thomas Gengoult général français né à Toul (Meurthe) le 20 décembre 1767 ;
- Jean-Baptiste Gouvion (1747-1792), général de la Révolution et député à l'Assemblée législative ;
- Louis Jean-Baptiste Gouvion (1752-1823), général des armées de la République et de l'Empire ;
- Laurent de Gouvion-Saint-Cyr (1764-1830), maréchal de Napoléon (1812), ministre de la guerre sous la Restauration ;
- Arsène Lejeune, architecte ;
- Sébastien Loeb, multiple champion du monde de rallye, marié à Toul le 10 septembre 2005 avec Séverine Mény, résidente et fille d’un important concessionnaire automobile de la ville.
- Louis Majorelle, ébéniste décorateur, né à Toul en 1859 ;
- Nicole Feidt, précédemment députée actuel maire de la Ville ;
- Nadine Morano, députée, secrétaire d'état et maintenant ministre ;
- Philippe Morenvillier, député de Toul depuis mars 2008 ;
- Jean-Baptiste Nôtre, organiste de la cathédrale de Toul, compositeur (1732-1807) ;
- Jean Raulin (1443-1514), prédicateur français ;
- Henri de Rigny (1782-1835), amiral et homme politique français, né à Toul ;
- Nicolas Signac (vers 1585-1645), compositeur ;
- Loup de Troyes plus connu sous le nom de Saint Loup, évêque de Troyes, né à Toul.
Vie militaire
Unités tenant actuellement garnison à Toul :
- 516e régiment du train
Unités ayant tenu garnison à Toul :
- Régiment de Toul 1765
- 7e Régiment d'Artillerie 1791
- État-Major du 21e corps d’armée, 1914
- État-Major de la 13e division d’infanterie, 1914
- État-Major de la 1914
- 22e Régiment de Tirailleurs Algériens, 1939
- 39e Régiment d’Artillerie, 1906
- 6e Régiment d’Artillerie à Pied, 1906
- 403e Régiment d’Artillerie Anti-Aérien, 1939
- 68e Régiment d’Artillerie Divisionnaire est formé en 1939 et dissous à l’armistice
- 10e Régiment du Génie
- 15e Régiment de Sapeurs de Chemin de Fer, 1939
- 15e Régiment du Génie de l’Air 1951-1998
- 48e Bataillon de Sapeurs Télégraphistes - 18e Régiment du Génie
- 20e Bataillon du Génie
- United States Army Air Service, 1918
Jumelage
Notes et références
- Populations légales 2008 de la commune : Toul sur le site de l'Insee
- Nouveau Voyage de France, vol. 2 de Jean-Aimar Piganiol de La Force, page 99
- http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- Population légale à Toul en 2008 sur le site de l'INSEE
- voie de 60, vie et œuvre du colonel Péchot. Alain Meigner, le chemin de fer militaire à
- Source
- Histoire et anecdotes des rues et places de Toul, Cercle généalogique de Liverdun et du Toulois. Consulté le 3 août 2011
Le collège Saint Claude, dont les bâtiments existent encore, avait été fondé en 1769 par l'évêque Claude Drouas, mais, contrairement au collège Saint Léon, il eut une brève existence.
Articles connexes
Lien externe
Catégories :- Toul
- Commune de Meurthe-et-Moselle
- Ville libre d'Empire
- Ancien chef-lieu de district
- Ville adhérant à l'association Les Plus Beaux Détours de France
- Le canton de Toul-Nord est formé d’une partie de Toul et des communes d’Aingeray, Boucq, Bouvron, Bruley, Dommartin-lès-Toul, Écrouves, Fontenoy-sur-Moselle, Foug, Gondreville, Lagney, Laneuveville-derrière-Foug, Lay-Saint-Remy, Lucey, Ménil-la-Tour, Pagney-derrière-Barine, Sanzey, Sexey-les-Bois et Trondes (27 102 habitants) ;
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