Basileae

Basileae

Bâle

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Bâle
Basel
Vue aérienne de Bâle
Vue aérienne de Bâle
Administration
Pays Suisse Armoiries de la commune.
Canton Bâle-Ville
Nom officiel Basel
Nom en français Bâle
Langue Allemand
N° OFS 2701
NPA 4000
Site web www.basel.ch/fr
Géographie
Superficie 23,95 km²[1]
Altitude maximale 363 m
Altitude moyenne 268 m
Altitude minimale 244 m
Coordonnées 47° 34′ 01″ N 7° 34′ 59″ E / 47.567, 7.58347° 34′ 01″ N 7° 34′ 59″ E / 47.567, 7.583 
Démographie
Population 166 209 (2008)[2]
Densité Paramètres de population ou de superficie manquant.
Gentilé Bâlois
Localisation
Switzerland location map.svg
City locator 4.svg
Bâle
[zoom]

Localisation de la commune en Suisse.

Bâle (Basel en allemand, Basilea en italien) est la troisième ville de Suisse et le chef-lieu du canton de Bâle-Ville. La commune de Bâle compte 166 209[3] habitants en 2008. Elle est située dans le nord-ouest de la Suisse, où le Rhin bifurque en direction du nord. Au niveau politique, le gouvernement du canton est également l'organe exécutif de la ville de Bâle. Cette particularité existe depuis 1876[4],[5].

L'agglomération bâloise est tri-nationale, puisqu'elle englobe notamment les villes de Saint-Louis et Huningue en Alsace et de Weil-am-Rhein et Lörrach du Bade-Wurtemberg. L'agglomération de Bâle compte 660 000 habitants. En allemand, la région est connue sous le nom de Dreiländereck (littéralement : l'angle des trois pays), en français « District des trois frontières ».

À Bâle se trouve le dernier port du Rhin accessible aux péniches. Quelques kilomètres en amont, à Schaffhouse, les chutes du Rhin sont un obstacle majeur à la navigation.

La ville de Bâle est célèbre pour :

  • son carnaval riche en couleur et porteur d'une tradition plus que centenaire qui emprunte autant aux armées napoléoniennes qu'au carnaval de Venise[réf. nécessaire]
  • Baselworld, une foire annuelle dédiée à l'horlogerie et à la bijouterie.
  • Art Basel, la plus importante foire annuelle d'art contemporain d'Europe, qui se tient vers la mi-juin.

Sommaire

Géographie

Situation

Localisation

Ville de Bâle, en Suisse.
Bâle
Ville de Bâle, en Suisse.

La ville de Bâle se situe au nord-ouest de la Suisse, à environ trois kilomètres de la frontière française et à environ cinq kilomètres de la frontière allemande. Elle s'étend sur les deux rives du Rhin.

Elle est à 70 kilomètres au nord de Berne, à 75 kilomètres au nord-ouest de Zurich et à 27 kilomètres au sud-est de Mulhouse[6]. Elle fait partie de la métropole Rhin-Rhône en compagnie de l'Eurodistrict trinational de Bâle et de huit villes françaises.

Hydrologie et géologie

Le Rhin, qui prend sa source dans les Alpes sur les flancs du massif du Saint-Gothard, traverse la ville de Bâle et poursuit son cours pour se jeter dans la mer du Nord. Eaux internationales, le Rhin est navigable de son embouchure jusqu'à Bâle, ce qui en fait pour la Suisse l'unique voie d'accès à la mer. Le centre historique de la ville se situe sur la rive gauche du fleuve.

La ville est située à l'extrémité sud du fossé rhénan qui sépare Les Vosges de la Forêt-Noire.

Le massif du Jura se développe de part et d'autre de Bâle selon l'orientation sud-ouest - nord-est. De ce massif provient une pierre calcaire jaune. Celle-ci est exploitée dès l'époque romaine pour la construction, elle donne un aspect particulier aux bâtiments du lieu[7].

Climat

Quartiers

La ville de Bâle n'a pas de districts et de quartiers à proprement dit, mais elle est divisée en quartiers. Il y a 19 quartiers[8], sur les rives droite et gauche du Rhin :

  • Le Grand-Bâle, Grossbasel, est sur la rive gauche du Rhin. Ses quartiers sont : Grossbasel Altstadt, Vorstädte, Am Ring, Breite, St. Alban/Gellert, Gundeldingen, Bruderholz, Bachletten, Gotthelf, Iselin et St. Johann.
  • Le Petit-Bâle, Kleinbasel, est sur la rive droite du Rhin. Ses quartiers sont : Kleinbasel Altstadt, Clara, Wettstein, Hirzbrunnen, Rosental, Matthäus und Klybeck ainsi que Kleinhüningen (incorporée en 1893).
Quartiers de Bâle
Quartiers du Grand-Bâle ha Quartiers du Petit-Bâle ha
Grossbasel Altstadt 37,63 Kleinbasel Altstadt 24,21
Vorstädte 89,66 Clara 23,66
Am Ring 90,98 Wettstein 75,44
Breite 68,39 Hirzbrunnen 305,32
St. Alban 294,46 Rosental 64,33
Gundeldingen 123,19 Matthäus 59,14
Bruderholz 259,61 Klybeck 91,19
Bachletten 151,39 Kleinhüningen 136,11
Gotthelf 46,62
Iselin 109,82
St. Johann 223,90

La ville compte également un certain nombre de lieux-dits répartis sur plusieurs quartiers, tel que Neubad qui fait partie des quartiers Bachletten et Gotthelf, Kannenfeld qui fait partie du quartier St. Johann, Lehenmatt qui fait partie du quartier Breite ou encore Gellert, Dreispitz et St. Jakob qui font partie du quartier St. Alban.

Histoire

Des origines au XIIe siècle

La statue de Lucius Munatius Plancus, fondateur de Bâle

Il y a plus de 2000 ans, les Celtes occupaient déjà ce territoire où vinrent s'installer successivement plusieurs peuplades, dont les Rauraques. Cependant, c'est l'Empire romain qui donne à Bâle ses plus beaux vestiges. À l'origine, un avant-poste défensif était installé sur la colline où s'élève aujourd'hui la cathédrale. En 44 av. J.-C., Lucius Munatius Plancus fonde une colonie romaine, Colonia Raurica, rebaptisée plus tard Augusta Raurica, située à Augst, à une dizaine de kilomètres de Bâle. Ce lieu est actuellement un site touristique très fréquenté. Ce n'est qu'après sa destruction par les Alamans, au IVe siècle, que Bâle commence à prendre de l'importance. Dès 374, le nom de Basilea est mentionné pour la première fois à l'occasion de la visite de l'empereur Valentinien Ier.

Dans le monde chrétien, Bâle est vers 740, au temps des Carolingiens, le siège administratif de l'Evêché et le reste jusqu'à la Réforme au XVIe siècle. Pendant plusieurs siècles, Bâle est gouverné par des évêques qui devinrent, sous le règne de l'empereur Henri II, des princes d'Empire.

En 917, la ville est ravagée par les Magyars, mais rapidement reconstruite.[9]

De 1006 à 1648, Bâle vit sous domination germanique. Henri II préside à la consécration de la cathédrale en 1019, et l'évêque Burkhard von Hasenburg fait construire le premier mur d'enceinte de la ville en 1080. Vers 1200, un deuxième mur comprenant cinq grandes portes sera érigé.

Du XIIIe siècle au XIVe siècle

Le tremblement de terre qu a eu lieu en 1356

En 1225, le prince-évêque de la ville Heinrich von Thun entreprend de faire construire le premier pont fixe sur le Rhin. Ce sera le seul pont entre Constance et la mer qui permettra, durant 600 ans, de traverser le fleuve à pied sec, sans transbordement de marchandises. Il contribua à l'essor économique de la ville. Grâce à un négoce florissant, Bâle est au temps de sa splendeur, mais deux catastrophes interrompent cette évolution prometteuse. En 1348, une épidémie de peste emporte plus de la moitié des habitants et, le 18 octobre 1356, un tremblement de terre réduit en cendres et en ruines la ville et plus de soixante châteaux dans les environs.

L'année 1392 voit le gouvernement de la ville passer aux mains de la bourgeoisie. Celle-ci, plus aisée, peut acquérir le Petit-Bâle situé de l'autre côté du Rhin, ainsi qu'une partie des terres environnantes appelées Bâle-Campagne[10]. À la même époque, en 1397, les Juifs sont chassés de la ville, et ce pour quatre siècles.

Le XVe siècle

En 1417, un nouvel incendie détruit de nombreux bâtiments datant du Moyen Âge, mais Bâle connaît ensuite, de 1430 à 1530, une autre période de prospérité, l'âge d'or de l'Art rhénan.

Le Grand Concile de Bâle (1431 - 1448) donne un puissant élan à la ville. L'assemblée des évêques ose s'opposer à Rome et proclame sa supériorité sur le pape. Vingt-cinq sessions ont été tenues et ont grandement contribué à la prospérité de la cité qui hébergea non seulement des dignitaires ecclésiastiques, mais également un grand nombre de nobles et même l'Empereur germanique Sigismond Ier. En 1439, sur le parvis de la cathédrale, le très pieux Duc Amédée VIII de Savoie est couronné pape sous le nom de Félix V, devant une foule enthousiaste de 50 000 personnes. En fait, il fut l'un des nombreux antipapes de cette époque, c'est-à-dire qu'il n'a jamais été reconnu comme pape par la chrétienté entière et il se retira en 1449.

Bâle en 1493

S'ouvrit également pour la ville la grande époque de l'humanisme et de l'imprimerie. En 1440, au Riehentor dans le Petit-Bâle, mise en service par Heinrich Halbysen (mort en 1451, victime de la peste) du premier moulin à papier baptisé Allenwinden. Le moulin actuel, sis St-Alban-Tal 37, devenu papeterie en 1453 grâce aux frères Gallician, connut de nombreuses transformations et acquit le titre de Musée suisse du Papier en 1985. En 1460, c'est le nom de Pie II, soucieux de la défense spirituelle de l'Occident, qu'est attachée la fondation de l'Université de Bâle, la plus ancienne de Suisse et l'une des rares en Europe à avoir été érigée et financée par les citoyens de la ville. Son renom attira les humanistes, parmi lesquels Érasme de Rotterdam, mais également les professeurs Friedrich Nietzsche et Karl Jaspers. En 1463, Berthold Ruppel, un collaborateur de Gutenberg, introduit l'art de l'imprimerie à Bâle, et en 1491 Johann Fust imprime la Bible latine.

L'essor culturel, mais aussi économique de la ville est tel qu'en 1471 l'Empereur germanique Frédéric III permet aux Bâlois de tenir chaque année deux foires commerciales, la Foire d'automne et la Foire de printemps, toutes deux encore très actives de nos jours.

Cependant, ce ne fut pas une période de paix puisque le 26 août 1444, la bataille de St-Jacques sur la Birse voit la défaite des Conféférés suisses face aux troupes françaises et autrichiennes. Plus tard, lors de la guerre contre les Suèves, des combats eurent lieu le 22 mars sur la colline du Bruderholz et le 22 juillet marqua la date d'une défaite à Dornach. L'issue de cette guerre vit néanmoins la victoire finale Confédérés et l'indépendance de fait de la Confédération helvétique.

Le XVIe siècle

Le portrait de André Vésale, auteur du livre De humani corporis fabrica.

Le 13 juillet 1501 représente une date historique puisque Bâle décide d'entrer dans l'alliance des Confédérés, en raison de sa situation limitrophe très exposée. Les délégués suisses sont accueillis par la formule : Soyer les bienvenus à Bâle, sur territoire suisse. Contre l'engagement de neutralisée en cas de conflit contre les Confédérés, Bâle reçoit une place à part parmi les autres cantons. La ville peut ainsi jouir pendant des siècles d'une tangible évolution. En 1504 commence la construction du bel hôtel de ville (Rathaus), sis sur la place du Marché (Marktplatz), au centre-ville, et siège actuel du gouvernement de Bâle-Ville. Cet édifice est toujours très admiré et visité.

La situation politique évolue. Le 12 mars 1521, les statuts du Conseil sont révisés. L'évêque est écarté de la nomination des autorités urbaines. C'est ainsi la fin de son pouvoir temporel dans la cité. Le dernier évêque fut Christoph von Utenheim. En 1585, paiement de 200 000 florins à l'Évêque en échange de sa renonciation à l'ensemble de ses droits sur la ville.

Pendant ce temps, le prédicateur Œcolampade devient en 1515, l'organisateur de l'Église selon les principes de la Réforme, et André Vésale (15141564) – le fondateur de l'étude scientifique de l'anatomie humaine – fait imprimer, à Bâle en 1543, son chef-d'œuvre De humani corporis fabrica.

Du XVIIe siècle au XIXe siècle

De 1618 à 1648, la guerre de Trente Ans secoue toute l'Europe. En 1648, le bourgmestre de Bâle, Johann Rudorf Wettstein, obtient, à l'occasion de la signature du traité de Westphalie, la reconnaissance juridique de l'indépendance de la Confédération suisse envers l'Empire allemand, indépendance qui existait déjà de fait depuis environ 150 ans (guerre contre les Souabes en 1499).

La ville de Bâle, qui avait généreusement ouvert ses portes aux huguenots persécutés, voit de nouvelles industries s'implanter sur son sol. Dès 1670, la percée de l'industrie de la soie – et du ruban de soie en particulier – entraîne le développement d'entreprises connexes telles que la filature, le tissage du velours et de la soie, la passementerie, la teinturie, et constitue une source de prospérité pour le commerce, les transports, les banques, les assurances. En 1758, Johann Rudoft Geigy-Gemuseus (17331793) fonde la maison de commerce Joh. Rudoft Geigy pour l'importation et la vente de denrées coloniales (épices, produits médicaux et colorants naturels). S'y ajoutera vers 1830 la production de quelques colorants naturels. Mais l'industrie chimique bâloise ne verra vraiment le jour que dans la deuxième moitié du XIXe siècle siècle. À côté de l'industrie, la culture n'est pas oublié puisqu'en 1777, Isaak Iselin crée la fondation pour la Promotion du bien et des valeurs d'intérêt général, ancêtre de la grande bibliothèque publique générale actuelle.

Vue de Bâle en 1761

Les idées véhiculées par le siècle des lumières - aboutissant à la Révolution française de 1789 - eurent un grand retentissement dans toute l'Europe, et bien entendu en Suisse et à Bâle. Peter Ochs (1752 - 1821), né à Nantes en France, mais élevé en Allemagne, arriva à Bâle, patrie de son père, en 1769. Homme politique, grand admirateur de la Révolution française, il prépara la constitution de la Révolution helvétique, donnant naissance à un état unitaire. C’est dans sa maison, le Holsteinerhof, que fut signée en 1795 la Paix de Bâle, mettant provisoirement fin aux hostilités entre la France, l’Espagne et la Prusse. Le 24 novembre 1797, le général Bonaparte – alors âgé de 28 ans – séjourne à Bâle à l’hôtel des Trois Rois. Il vient d’Italie et se rend au Congrès de Rastatt. Il profite de ce passage dans la ville pour rencontrer son grand-oncle Werner Fesch et ses cousins Fesch de Bâle, famille de son oncle, le futur cardinal Fesch.

Le 12 août 1798, la République helvétique ‘‘une et indivisible’’ est proclamée par le Bâlois Peter Ochs qui négocia l’alliance avec la France de Bonaparte.

Le XIXe siècle est agité par une période de guerres et de bouleversements politiques. Au centre de l'Europe, Bâle se retrouve confronté aux événements extérieurs et aux dissensions intérieurs. Ainsi, en 1813, 80 000 soldats autrichiens, prussiens et russes venant d'Allemagne traversant le pont Mittlere Rheinbrücke et se dirigent vers la France pour combattre l'armée de Napoléon. En 1814, le Roi de Prusse Frédéric-Guillaume III, l'Empereur d'Autriche François Ier et le Tsar Alexandre Ier se rencontrent dans la Maison bleue de la Martinsgasse pour s'entretenir de l'avenir de l'Europe. En 1870, la guerre éclate entre la France et la Prusse. Le Général Hans Herzog assure le commandement de l'armée suisse et les frontières sont surveillées.

Le Monument de Strasbourg à Bâle

Sur le plan intérieur, les événements se succèdent. En 1815 est signé le Pacte des 22 cantons attribuant les terres de l'Evêché à Berne. Neuf communes cependant deviennent bâloises. En 1833, les conflits permanents entre Bâle-Ville et Bâle-Campagne et l'incompréhension réciproque conduisent le 23 août à la création de deux demi-cantons.

Au cours de ces années, le vie de la ville fut également marquée par des événements économiques ou exceptionnels. Ainsi, Bâle est la première ville suisse à posséder un chemin de fer. En 1844, est construite la première gare bâloise située dans le quartier Saint-Jean. Elle permettait de relier Strasbourg par Saint-Louis et Mulhouse en quatre heures et vingt minutes. La gare allemande Badischer Bahnhof sera achevée en 1858. En 1859 est proclamé le décret relatif au démantèlement des fortifications de la ville. Bâle s'ouvre à l'extérieur et crée de nouveaux quartiers. L'industrie chimique naissante en profitera grandement.

Durant la guerre franco-allemande de 1870, Bâle aida les populations alsaciennes réfugiées. Le monument de Strasbourg (Strassburger Denkmal), érigé dans le petit parc Sainte-Élisabeth (Elisabethenanlage), commémore ces événements. Enfin, du 29 au 31 août 1897, Bâle accueille le premier Congrès sioniste présidé par Theodor Herzl. Il s'en tiendra neuf autres jusqu'en 1946 qui aboutiront à la création de l'État d'Israël en 1948.

Le XXe siècle

La première moitié du XXe siècle fut marquée par les deux guerres mondiales qui ravagèrent nombre de pays. Malgré sa neutralité, la Suisse fut touchée par la mobilisation, les restrictions et l’accueil des réfugiés. De 1914 à 1918, le commandement de l’armée suisse fut confié au général Ulrich Wille. Durant la Seconde Guerre mondiale, de 1939 à 1945, le Général Henri Guisan assume ce rôle. Pendant ces deux guerres, la ville de Bâle, particulièrement exposée – et même une fois bombardée – eut à cœur d’aider ses voisins alsaciens et d’accueillir ceux qui recherchaient un asile.

Le buste d'Henri Guisan, général de l'armée suisse

Jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, certains événements importants s'y déroulent. En 1912 Jean Jaurès fait un discours dans la cathédrale de Bâle à l’occasion du Congrès de l’Internationale socialiste qui se propose d’empêcher l’éclatement d’une guerre généralisée. En 1918-1919 une grève générale des ouvriers perturbe le pays du 11 au 14 novembre 1918 et se ravive à Bâle du 31 juillet au 9 août 1919. De 1929 à 1936, la Suisse, comme de nombreux pays, est touchée par la crise économique mondiale.

Sur la plan politique, des changements interviennent. Ainsi, en 1958, la bourgeoisie de Bâle et la commune de Riehen sont les premières, en Suisse alémanique, à reconnaître le droit de vote aux femmes. Mais, ce n’est qu’en 1966 que les Bâloises bénéficieront du droit de vote cantonal. En 1969, Bâle-Ville tente de relancer la réunification des deux Bâle. Mais le vote, positif pour Bâle-Ville, est repoussée par Bâle-Campagne. En 1991, Bâle participe au 700e anniversaire de la Confédération à travers diverses manifestations telles que discours, plantations d’arbres, ventes d’objets de collection, spectacles et feux d’artifice. Lors du référendum de 1992 sur l’Europe, Bâle est l’un des rares cantons alémaniques à voter ’’oui’’ au projet d’adhésion de la Suisse à l’Espace économique européen. Le territoire bâlois se modifie quelque peu puisque le 1er janvier 1994, neuf communes du Canton de Berne sont rattachées au demi-canton de Bâle-Campagne. De nos jours, Bâle offre une qualité de vie appréciable grâce à la prospérité de son industrie et de son négoce et à une activité culturelle florissante.

Démographie

Selon l'Office fédéral de la statistique, Bâle compte 163 081 habitants en 2008[2]. Sa densité de population atteint 6 809 hab./km².

Le graphique suivant résume l'évolution de la population de Bâle entre 1850 et 2008[11] :

Musées

Les musées de Bâle couvrent une vaste palette de collections diverses, l’accent étant mis sur les arts plastiques. Les musées de Bâle abritent de nombreuses œuvres d’importance internationale. Avec ses quelque trente-six maisons d’exposition qui enregistrent chaque année plus d’un million de visiteurs, Bâle présente une densité de musées extrêmement élevée par rapport à d’autres villes de même grandeur.

Ces musées, qui jouent un rôle essentiel dans la culture et la politique culturelle de Bâle, sont portés par un réseau serré de collectionneurs d’œuvres d’art et de promoteurs culturels tant privés que publics, qui remonte jusqu’au XVIe siècle. La collection publique est née en 1661, la plus ancienne collection d’une communauté civile ayant existé sans interruption. Vers la fin des années 1980, différentes collections privées sont devenues accessibles dans des bâtiments neufs, reconnus comme architecture de musée avant-gardiste.

Art

Histoire

Tourisme

Vue panoramique centrée vers le nord prise depuis la cathédrale, avec le Rhin en contre-bas

Manifestations

Infrastructures

Ponts

Article détaillé : Ponts bâlois.

14 ponts franchissent le Rhin ou la Birsig. Le plus connu est le Mittlere Brücke, même si les deux plus empruntée sont le Dreirosenbrücke (composé de 2 routes superposées) et le Schwarzwaldbrücke (composé d'une partie autoroutière et d'une partie routière).

Transport local et régional

Article détaillé : Tramway de Bâle.

La cité rhénane dispose d'un dense réseau de tramways urbains et suburbains. Les premiers, de couleur verte, sont exploités par la compagnie BVB (Basler Verkehrsbetriebe : transports publics bâlois) ; les seconds, jaunes à bande rouge, appartiennent aux BLT (Baselland-Transport : transport de Bâle-Campagne, l'autre demi-canton, avec celui de Bâle-Ville)

De nos jours, les 8 lignes urbaines des BVB totalisent 65,9 km et les véhicules circulent sur 46,58 km de voies et les 4 lignes suburbaines des BLT totalisent 51,8 km.

Pendant le Fasnacht, le célèbre carnaval de Bâle, lorsque le centre-ville est complètement bloqué par les festivités, les BVB mettent alors en service des lignes spéciales avec des itinéraires détournés et portant des numéros en vingtaine (21, 24...).

À partir de 1907, la campagne bâloise est sillonnée de lignes de tramways vicinaux. Fait rare dans l'histoire des transports ferroviaires, toutes ces lignes sont encore en service. Les quatre compagnies ont fusionné au 1er janvier 1974 pour devenir les transports de Bâle-Campagne. Les agglomérations de Bâle et de Pratteln se sont tellement étendues qu'elles finirent par se rencontrer. Par ce fait l'exploitation de la ligne de Pratteln, entièrement en site urbain, a été cédée aux BVB.

Les quatre lignes des BLT (lignes 10, 11, E11 et 17) traversent également la ville en empruntant les voies des BVB et sont aussi par ce fait des tramways urbains.

La ligne 10 des BLT dessert le village français de Leymen. La gare elle-même est en territoire français et lorsque l'on quitte la station d'Ettingen on peut apercevoir un panneau annonçant que l'on sort du territoire fédéral, ainsi on roule pour quelques minutes sur sol français. Le terminus, Rodersdorf, est de nouveau en territoire Suisse.

  Ligne Parcours Mise en service Tracé actuel
depuis le
Longueur
en km
Nombre de
stations
Exploitant
  1 Dreirosenbrücke ↔ Badischer Bahnhof 6 mai 1895 14 octobre 2002 7,0 20 BVB
  2 Binningen Kronenplatz ↔ Riehen Dorf 14 avril 1897 14 octobre 2002 8,9 22 BVB
  3 Burgfelden Grenze ↔ Birsfelden Hard 10 mai 1897 22 mai 1932 6,4 20 BVB
  6 Allschwil ↔ Riehen Grenze 1er juillet 1905 1er août 2002 12,6 35 BVB
  8 Neuweilerstrasse ↔ Kleinhüningen 5 juillet 1912 30 septembre 2002 8,6 25 BVB
  10 Rodersdorf ↔ Dornach 6 octobre 1902 30 septembre 2002 25,7 40 BLT
  11 St-Louis Grenze ↔ Aesch 7 décembre 1907 14 octobre 2002 14,4 34 BLT
  E11 Reinach-Süd ↔ Theater 14 octobre 2002 idem 11,6 29 BLT
  14 Dreirosenbrücke ↔ Pratteln 1918 14 octobre 2002 14,1 31 BVB
  15 Messeplatz ↔ Bruderholz 17 décembre 1910 30 septembre 2002 7,1 21 BVB
  16 Bruderholz ↔ Schifflände 15 mai 1930 30 septembre 2002 5,4 18 BVB
  17 Wiesenplatz ↔ Ettingen 1914 1er août 2002 12,2 26 BLT
  21 Bahnhof St. Johann ↔ Badischer Bahnhof 18 février 2002 9 mars 2009 3,2 10 BVB


Transport national et international

La gare de Bade à Bâle, mais habituellement appelée « gare allemande » en français

Bâle est desservie par l'aéroport international de Bâle-Mulhouse. Appelé officiellement Euroairport, l'aéroport n'est pas seulement international du fait de ses destinations mais aussi du fait qu'il est lui-même administré par trois pays différent.

Il y a cinq gares en ville de Bâle. Trois d'entre elles sont d'importance majeure, car elles représentent des destinations dans des pays différents : les gares de Bâle CFF (appartenant au réseau SBB/CFF/FFS) avec les TGV et les ICE, la Bâle SNCF (avec les TER), et la gare de Bade dite « gare allemande » (DB dont la DB Regio et les ICE). En plus de ces trois grandes gare, la ville dispose de deux autres haltes de chemin de fer desservies par divers trains régionaux : « Bâle St-Jean » en direction de St-Louis et Mulhouse et « Bâle-Dreispitz » en direction de Delémont et Porrentruy.

Bâle et ses environs internationaux sont aussi un important nœud autoroutier.

  • Côté suisse : L'A3 en direction de Zurich et Coire, L'A2 en direction de Lucerne, Chiasso et Milan. Cette autoroute suisse dispose au sud de Bâle d'une jonction de type autoroutier sur la route cantonale 1 en direction de Delémont.
  • Côté allemand : L'A5 en direction de Fribourg-en-Brisgau et Francfort. Cette autoroute allemande dispose au nord de Bâle d'une jonction autoroutière sur l'A98 en direction de Rheinfelden (Bade) en Allemagne et de Rheinfelden (Argovie) en Suisse et qui rejoint ensuite l'A3 mentionnée plus haut. Ce dernier et court tronçon correspond donc indirectement à un contournement autoroutier de la Ville de Bâle via l'Allemagne.
  • Côté français : L'A35 en direction de Mulhouse et Colmar.

La création d'une autoroute souterraine[12], (tangente nord), de 3,5 km permet de relier les réseaux autoroutiers français au réseau suisse déjà relié au réseau autoroutier allemand. Cette autoroute souterraine permet de relier le quartier de Provolta à celui d'Erlenmatt et de restructurer ceux-ci en reconvertissant les friches industrielles. La traversée du Rhin s'effectue grâce au premier pont à deux étages de Suisse, la Dreirosenbrücke[13]. Cette section d'autoroute est ouverte depuis juin 2007.

Le port de Bâle, unique port marchand du pays, est un port fluvial à grand gabarit communiquant par le Rhin avec l'Allemagne, la France et les Pays-Bas. Il représente indirectement l'unique accès de la Suisse à la mer pour le transport de marchandises, ce qui fait de Bâle la « porte d'or de la Suisse ».

La gare CFF de Bâle est également le lieu de départ de trois routes cyclistes nationales : la Route du Rhin qui mène à Andermatt, la Route Nord-Sud qui conduit à Chiasso et enfin la Route du Jura qui mène à Nyon.

Le Dreirosenbrücke, un pont routier, autoroutier et de trams

Économie

L'emplacement géographique de Bâle, de même que l'ouverture d'esprit et la tolérance des Suisses, ont attiré d'éminents personnages. Bâle est ainsi devenu la cité des humanistes, la ville du négoce, de la finance et de l'art[réf. nécessaire].

Au XVIe siècle, de grands chercheurs en médecine, tels que Paracelse, André Vésale et bien d'autres, vinrent à Bâle - pour de multiples raisons - afin de faire imprimer leurs thèses ou traités (la création de la première fabrique bâloise de papier remonte à 1440), ouvrant ainsi la voie au monde scientifique[réf. nécessaire].

Vers le milieu du XVIIe siècle, la région bâloise se tourna vers la fabrication des rubans de soie. Le Suisse Emanuel Hoffmann (1643-1702) fit importer de Hollande un métier à tisser. La fabrication du ruban de soie atteignit son apogée au XVIIIe siècle et apporta de substantiels revenus à la région jusqu'au début du XXe siècle. Le besoin de teintures pour les rubans favorisa l'implantation de l'industrie chimique qui, finalement, se substitua à cette spécialité locale[réf. nécessaire].

L'écoulement de la marchandise vers le nord ou le sud s'effectuait sans problème grâce à un réseau fluvial bien adapté. Le Rhin fut de tout temps très utilisé et contribua grandement au développement de la ville.

L'industrie chimique

La tour de Novartis du quartier de Kleinhüningen

Les industries de fabrication de rubans tombées en désuétude, l'industrie chimique et pharmaceutiques prit par son essor et aboutit à la formation d'importants complexes qui font de Bâle une des premières places au monde dans ce domaine :

  • La première maison implantée fut Ciba (Gesellschaft für Chemische Industrie in Basel) - dénomination prise en 1884 - dont l'origine remonte en fait à 1859, date à laquelle Alexandre Clavel-Linder (1805 - 1873), natif de Lyon et spécialiste de la teinture de la soie, vint s'établir à Bâle, afin d'exploiter un brevet mis au point en France par les frères Renard. À la même époque, vers 1864, un chimiste suisse, Johann Rudoft Geigy-Merian (1830 - 1917) y élaborait des colorants. L'association de ces deux grands - Ciba-Geigy - se fit en 1970.
  • Sandoz, son plus grand concurrent, fut fondé en 1886 sous la dénomination Kern & Sandoz par Alfred Kern et Édouard Sandoz. Orienté à l'origine vers la production de colorants synthétiques, le groupe s'est ensuite dirigé vers le secteur pharmaceutique.

Le 7 mars 1993, les dirigeants de Ciba-Geigy et de Sandoz annonçaient la fusion de leurs deux sociétés (département pharmaceutiques et agrochimiques) pour former Novartis. Ce géant occupe les tout premiers rangs mondiaux dans le domaine de l'industrie du médicament et celui de l'agrochimie.

La biotechnologie représente un autre domaine en plein développement. Bâle se trouve au centre de la Biovalley, liant des entreprises de biotechnologie et de recherches dans le triangle des trois pays. Environ 7 000 frontaliers travaillent dans le domaine de la chimie, qui occupe dans la région de Bâle à peu près 12% de la population active. Tournée vers l'extérieur et vers l'avenir, la chimie accueille continuellement des chercheurs du monde entier. Le commerce, quant à lui, emploie 36% des actifs, tandis que les services représentent 23%, l'industrie 26% et le service public 15%.

Un avenir pour l'économie de la région bâloise pourrait être le projet "Basel bio-electronic corridor". http://www.basel-research.eu.com

Banques et compagnies d'assurances

Toutes ces grandes entreprises ne pourraient fonctionner sans un tissu très performant de banques et assurances.

À Bâle, la première banque fut construite par les Médicis venus d’Italie à l’occasion du Grand Concile. Il convient de signaler que, sur une initiative bâloise, fut créée en 1912 l’Association suisse des banquiers. Le 8 décembre 1997 est intervenue la fusion des deux grandes banques suisses Union des Banques Suisses et Société de Banque Suisse pour former l’UBS, avec deux sièges sociaux, l’un à Zurich et l’autre à Bâle. De nos jours, la ville compte 14 établissements et une centaine de succursales. Elle est également le siège de la Banque des Règlements Internationaux dont le rôle principal est de promouvoir la coopération entre les banques centrales. Les accords prudentiels qui régissent le fonctionnement des banques ont fait l'objets d'accords signés par les membres du comité de Bâle et baptisés accords Bâle I et Bâle II.

Le développement de l’industrie a également entrainé au XVIIIe siècle l’apparition de Sociétés d’entraides mutuelle, ancêtres des compagnies d’assurances actuelles, nombreuses et puissantes (Bâloise, Helvetia, Winterthur).

Sport

Symboles

Hôtel de ville de Bâle, sur la place du Marché (Marktplatz)

Le drapeau de la ville de Bâle est identique à celui du canton de Bâle-Ville (Basel-Stadt). Le drapeau du canton de Bâle-Campagne (Basel-Landschaft) est très similaire, mais avec une crosse d'évêque rouge au lieu de noire, orientée en sens inverse, et décorée différemment.

Personnages célèbres

À Bâle sont liés :

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Références

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  2. a  et b [xls] Bilan de la population résidente permanente (total) selon les districts et les communes sur Office fédéral de la statistique. Consulté le 13/01/2009
  3. Population ville de Bâle, Site officiel de la ville de Bâle. Consulté le 20 février 2008
  4. Bâle (-Ville) en français, allemand et italien dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  5. Autorités et politique site basel.ch, consulté le 2 mai 2009.
  6. Distances à vol d'oiseau calculées grâce au site lexilogos
  7. Les monuments d'art de d'histoire de la Suisse, pp. 187 .. 222
  8. Quartiers des grandes villes et des villes moyennes de Suisse - OFS
  9. Geschichte der Stadt Basel. écrit par Andreas Heusler, 6e édition Frobenius, Basel 1969, Page 5-6.
  10. Kleinbasel (Petit Bâle)
  11. [zip] Evolution de la population des communes 1850-2000 sur Office fédéral de la statistique. Consulté le 13/01/2009


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