Arts et Métiers ParisTech

Arts et Métiers ParisTech
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Arts et Métiers ParisTech
ENSAM.svg
Informations
Fondation 1780
Fondateur Duc de La Rochefoucauld-Liancourt
Type Grand établissement (EPSCP)[1]
Budget 115 M€
Localisation
Coordonnées 48° 50′ 01″ N 2° 21′ 30″ E / 48.833611, 2.35833348° 50′ 01″ Nord
       2° 21′ 30″ Est
/ 48.833611, 2.358333
  
Ville Paris, Aix-en-Provence, Angers, Bordeaux-Talence, Cluny, Châlons-en-Champagne, Lille, Metz
Pays
Drapeau de France France
Direction
Directeur Jean-Paul Hautier
Chiffres clés
Enseignants 400
Étudiants 5 092
Niveau Bac+3 à Bac+8
Divers
Affiliation ParisTech, HESAM, CGE, Aerospace Valley, ASTech, CDEFI, AGERA, Pegase PACA, G16+, France AEROTECH[2], « Elles Bougent »
Site web www.ensam.eu

Arts et Métiers ParisTech (anciennement École nationale supérieure d’arts et métiers ou ENSAM)[3], est une grande école française publique de formation d’ingénieurs généralistes sous tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Sommaire

Histoire

Façade de l’École nationale d’arts et métiers
Site historique de Paris sur le boulevard de l'Hôpital
Centre d'Angers (1815)
Centre de Lille (1900)
Centre de Cluny (1901)

La première école des arts et métiers est fondée en 1780 à Liancourt dans l’Oise (ferme de la Montagne) par le duc de La Rochefoucauld pour les pupilles de son régiment de dragons.

Le 10 août 1786, le duc de La Rochefoucauld-Liancourt, qui est aussi grand maître de la Garde-Robe du Roi, obtient du roi Louis XVI une ordonnance « pour établir une École d’application militaire en faveur de cent enfants de soldats invalides » à la ferme de la Montagne. Le roi accorde une indemnité de huit sous par jour et par élève, plus deux sous pour l’éclairage et le chauffage. Fin septembre 1787 les ateliers sont en état de marche. L’école professionnelle ouvre ses portes quelques mois plus tard. Mais la Révolution arrive peu après et le duc doit s’exiler en 1792 pour ne revenir en France qu’en 1799.

En 1800, il existe au château de Compiègne un des trois collèges qui formaient le Prytanée Français. Ces établissements avaient un statut militaire. Après une visite du collège de Compiègne, le Premier Consul constate que l’investissement fait par l’État n’est pas très utile sauf pour ceux qui poursuivent une carrière militaire. Ayant visité peu auparavant des établissements industriels du nord, il y avait constaté l’absence de contremaîtres capables de faire des plans ou des calculs simples. Il décide alors de changer l’enseignement au collège de Compiègne pour combler cette lacune. Quelques jours après cette visite, paraissait au moniteur l’acte du 6 ventose an xi (25 février 1803). Il disait : « à compter de germinal an xi, l’instruction au collège de Compiègne aura pour but de former de bons ouvriers et des chefs d’atelier ». Le 19 pluviose an xi, le collège de Compiègne est renommé Collège des Arts et Métiers. Le duc de La Rochefoucault-Liancourt a reçu, notamment, l’aide de Monge, Chaptal, Berthollet et Laplace pour la création de cette école technique.

La deuxième école fut fondée en 1804 à Beaupréau, près de Cholet, mais ne fut réellement occupée que postérieurement à celle de Châlons-sur-Marne (aujourd’hui Châlons-en-Champagne), qui fut fondée en 1806 à la suite du déménagement de l’école de Compiègne, elle-même issue de celle de Liancourt, et devenue École Impériale d’Arts et Métiers en 1804. Peu à peu s’ajoutèrent les centres d’Angers (1815), d’Aix-en-Provence (1843), de Lille (1900), de Cluny (1901), de Paris (1912), de Bordeaux (1963), de Karlsruhe (1996) et Metz (1997).

Le 22 octobre 1907, Gaston Doumergue (alors ministre de l’Industrie et du Commerce) fait promulguer la loi créant le diplôme d’ingénieur Arts et Métiers.

En 1963, après une élévation du niveau des programmes, les Écoles d’arts et métiers deviennent Écoles nationales supérieures d’arts et métiers (ENSAM).

En 1976, le ministère de l’Éducation nationale attribue aux ENSAM le statut de grande école, ce qui implique la réduction du cursus à trois ans, après un cycle préparatoire de deux ans (classes préparatoires aux grandes écoles), Mathématiques supérieures et Mathématiques spéciales, ainsi qu’à l’issue d’autres formations universitaires technologiques).

En mai 1980, la Société des ingénieurs arts et métiers (association des anciens élèves, le terme association n’existant pas à sa création en 1846) célèbre le bicentenaire à la ferme de Liancourt qu’elle a rachetée et dont la restauration est entreprise.

En 1990, l’école acquiert le statut d’EPCSCP (établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel) de type grand établissement[1], placé sous la tutelle du ministère de l’Éducation nationale.

Pendant les années 1990, trois instituts post-diplôme sont créés : celui de Chambéry (conception, mécanique et environnement) en 1994, celui de Chalon-sur-Saône en 1997 et celui de Bastia (énergies renouvelables) en 2000.

En 1999, l’École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie est rattachée à l’ENSAM. Chaque école a gardé son autonomie pédagogique et financière. Un double diplôme Arts et Métiers ParisTech-ESTP est depuis proposé aux élèves de ces deux écoles.

En février 2011, l'école devient membre fondateur (avec l'ENAC, l'ENSEIRB-MATMECA, Centrale Lyon et Centrale Nantes[4]) du réseau France AEROTECH, permettant aux écoles de s'associer sur des projets aéronautiques internationaux[5].

L’école aujourd’hui

Positionnement

L’ingénieur Arts et Métiers, souvent surnommé Gadzarts (dérivé de « gars des Arts »), est un ingénieur généraliste de haute compétence technique, pragmatique et polyvalent, dont la formation s’axe autour du génie mécanique, du génie énergétique et du génie industriel. Arts et Métiers ParisTech est l’École des Produits et des Systèmes de Production. L’organisation de Arts et Métiers ParisTech repose sur des Centres d’Enseignement et de Recherche (CER) qui forment un réseau coordonné par une Direction Générale, faisant ainsi de Arts et Métiers ParisTech une école nationale régionalisée, ce qui est censé lui conférer une proximité avec le milieu industriel.

Les centres d’enseignement et de recherche occupent toujours les écoles ouvertes à Aix-en-Provence, Angers, Bordeaux-Talence, Châlons-sur-Marne, Cluny, Lille, Metz et Paris. L’ouverture à l’international est matérialisée par les partenariats avec plus de 100 institutions étrangères. Parmi ces parcours, on trouve 2 cursus intégrés bi-diplômant : l’un franco-allemand (au CER de Metz) et un franco-hispano-portugais (au CER de Bordeaux), lesquels s’ajoutent à d’autres formations diplômantes.

ParisTech

Article détaillé : ParisTech.

En 1991, Arts et Métiers ParisTech crée avec 9 autres écoles d’ingénieurs ce qui est maintenant devenu le Pôle de recherche et d'enseignement supérieur ParisTech, un Établissement public de coopération scientifique réunissant 12 Grandes Écoles considérées comme les meilleures dans leurs domaines respectifs; on y trouve notamment, l’École polytechnique, l’École des Ponts ParisTech, Mines ParisTech et l’ESPCI ParisTech, et HEC.

L’École continuera de porter le nom d’Arts et Métiers qui est le sien depuis 1803. La Société a fait protéger Arts et Métiers comme marque déposée, et entretient cette protection.

Conformément au Livre blanc publié début 2008, l’appellation abrégée, qui a évolué dans le temps (ENAM il y a un siècle, ENIAM il y a 50 ans, puis ENSAM) disparaît dans la communication de l’École et est remplacée par le nom de marque Arts et Métiers ParisTech, qui figure désormais sur tous ses documents[6]. À cette occasion, un nouveau logo est créé.

Arts et Métiers ParisTech en chiffres

(Données 2006[7])

  • 1 069 ingénieurs diplômés par an
  • 4 500 étudiants toutes formations confondues
  • 33 000 ingénieurs Arts et Métiers répartis dans le monde entier
  • 400 professeurs permanents dont 250 chercheurs équivalent temps-plein
  • 208 vacataires industriels
  • 600 techniciens et administratifs
  • 23 laboratoires et équipes de recherche
  • 269 étudiants en cours de thèse
  • 12,1 millions d’euros de chiffre d’affaires (contrats de recherche)

Modalités de recrutement

En 2009, 1016 étudiants ont été accueillis[8], principalement issus :

  • de la filière Fontanet : après une expérience professionnelle d'au moins deux ans et demi, des techniciens supérieurs suivent les cours d'Arts & Métiers ParisTech en formation continue, dans les mêmes conditions que les étudiants.

Formation initiale

La formation s’articule autour de 3 axes

  • Mécanique, Matériaux, Procédés (M2P)
  • Fluide et Systèmes Énergétiques (FISE)
  • Conception, Industrialisation, Risque, Décisions (CIRD)

et est organisée en 7 départements :

  • Mécanique et structures
  • Matériaux et procédés
  • Énergétique
  • Production et génie industriel
  • Électronique, Électrotechnique, Automatique
  • Informatique et Mathématiques
  • Culture, Sciences de l’Homme et de la Société

La formation est basée sur l’acquisition de capacités définissant le profil de l’Ingénieur Arts & Métiers

  1. Établir un avant projet
  2. Élaborer une conception détaillée : pour concevoir un produit
  3. Maîtriser la transformation de la matière : pour maîtriser les procédés
  4. Concevoir un système industriel
  5. Piloter un système industriel : pour maîtriser l’ingénierie des systèmes industriels
  6. Évaluer les interactions hommes-structure-société : pour gérer une organisation

Les deux premières années sont consacrées à l’acquisition du bagage de l’ingénieur, c’est-à-dire l’acquisition de connaissances scientifiques et techniques générales. La troisième année comporte, outre un tronc commun, un enseignement d’expertise qui donne une coloration ainsi qu’un projet d’expertise d’une durée de 6 mois (projet de fin d’étude) qui peut être réalisé en entreprise ou en laboratoire.

Certifications complémentaires

  1. Tous les élèves suivent les cours de management de projet de la Certification Arts & Métiers Ingénieur Projet (CAMIP) mais cette certification n’est attribuée qu’à environ 150 élèves. Pour obtenir cette certification il faut justifier de bons résultats théoriques mais aussi avoir une expérience pratique de management de projet.
  2. Une nouvelle certification "Organisation Lean Manufacturing" est actuellement en cours de réflexion.

Les trois années sont articulées autour de 4 types d’activités pédagogiques

  • Unités d’enseignement disciplinaires organisées autour des disciplines
  • Unités d’enseignement de langues
  • Unités d’enseignement capacité organisées autour d’activités pluridisciplinaires et transverses
  • Les stages

Stages

  • première année : stage exécutant de 4 semaines pour découvrir le monde de l’entreprise.
  • fin de deuxième année : stage assistant-ingénieur de 13 semaines qui est une mise en situation réelle, à un poste d’ingénieur, dans le monde de l’entreprise.

Depuis 2008 : possibilité de stage ingénieur d'une durée de 6 mois à l'étranger.

  • 2e semestre de troisième année : projet d’expertise.

Double diplôme

Avec d’autres Grandes Écoles françaises

  • un double diplôme avec l’École Polytechnique : 2 places sont proposées aux ingénieurs de nationalité française qui viennent d’obtenir leur diplôme Arts et Métiers ParisTech, avec une médaille d’or ou d’argent. Les candidats doivent être âgés de moins de 23 ans au premier janvier de l’année de candidature.

Double cursus

Recherche

Laboratoires

Arts et Métiers ParisTech possède 22 laboratoires de recherche sur ses 3 axes d’enseignement et de recherche (11 en M2P, 5 en FISE, 6 en CIRD), qui ont obtenu le label d'excellence Institut Carnot ARTS. L’école propose aussi 21 spécialités de master de recherche.

Écoles doctorales

  • Sciences des métiers de l’ingénieur (commune avec Mines ParisTech) : mécanique des solides, matériaux, Procédés - biomécanique et ingéniérie pour la santé - mécanique des fluides, énergétique, génie électrique - conception et industrialisation pour le développement durable
  • Sciences de l’organisation et de la décision (commune avec HEC, ESTP, IAE de Paris) : sciences de gestion

Formation continue

Arts et Métiers ParisTech propose plus de 20 mastères spécialisés (Bac +6) accrédités par la conférence des grandes écoles (CGE)

  • conduite des projets de systèmes intégrés aux véhicules aérospatiaux et terrestres (SyVAT)[10].(CER Paris)
  • construction et habitat durables
  • éco-conception et management environnemental (CER Chambéry)
  • énergies renouvelables et leurs systèmes de production (Institut Bastia)
  • gestion des ressources humaines et de la mobilité internationale (CER Paris)
  • ingénierie aéronautique et spatiale (CER Bordeaux)
  • intégration des systèmes de management Hygiène, Qualité, Sécurité et Environnement
  • management de le maintenance (CER Paris)
  • management de la propriété intellectuelle et stratégie d’entreprise (CER Lille, co-accrédité)
  • management de la qualité (CER Paris)
  • management de projets industriels aéronautiques - Maintenance aéronautique (CER Aix-en-Provence)
  • management de projets industriels Est-Ouest (CER Cluny)
  • management des contrats globaux (CER Paris)
  • management global des risques (CER Paris, co-accrédité ESTP)
  • management du changement par l’innovation (CER Paris)
  • off shore - équipements industriels navals (CER Angers)
  • lean : production et Logistique (CER Paris)
  • simulation réalité virtuelle (Institut Châlon-sur-Saône)
  • sûreté nucléaire
  • technologie, culture, patrimoine (CER Cluny)
  • technologie des systèmes hybrides de production d’électricité et de chaleur (CER Lille)

Formation des ingénieurs militaires d’infrastructure

À partir de septembre 2011, Arts & Métiers ParisTech formera des élèves-ingénieurs du corps des ingénieurs militaires d'infrastructure, dans le cadre d'un partenariat avec le ministère de la Défense[11].

Le cursus se décompose comme suit :

  • Une première année militaire, faite conjointement avec les élèves de l'École polytechnique et la promotion militaire de l'ENSTA Bretagne ;
  • Deux années de formation communes à tous les élèves Arts et Métiers au sein du CER d'Angers ;
  • une formation spécialisée propre à la formation IMI.

Ces élèves ont un statut militaire, ils ont ainsi une solde et un contrat d'engagement de 8 ans dès leur entrée à l'école. Ce déroulement de formation est similaire à celui des promotions militaires de l'ENSTA Bretagne.

Quelques universités étrangères partenaires

(Cette liste est non exhaustive)

La liste complète des universités partenaires peut être consultée ici: Liste des universités partenaires

Période d’intégration

Lors de leur arrivée à l’école, les élèves de première année vivent une période d’intégration nommée PTT (Période de Transmission des Traditions). Pour les gadzarts, cette période, orchestrée par les élèves de deuxième année, vise à unifier chaque promotion autour de valeurs qui se perpétuent dans leur communauté depuis plus de deux siècles. Les gadzarts revendiquent que ces traditions permettent aux élèves-ingénieurs de développer des valeurs humanistes, telles que la fraternité, la solidarité, l’entraide, le respect d’autrui, l’engagement au service du bien commun[12].

Cependant, cette pratique est souvent perçue comme un bizutage psychologique et moral des élèves de deuxième année sur les élèves de première année, notamment en raison du secret qui l’entoure. En 1997, Claude Allègre, ministre de l’éducation nationale, de la recherche et de la technologie, ordonne la fermeture des deux centres de Lille et de Cluny, en raison de plaintes à l’encontre des Traditions dans ces centres[13]. Ces mesures se heurtent à l’opposition de la société des anciens et de l’association des élèves. Les 23 et 24 octobre les gadzarts manifestent devant l’Hôtel Matignon. Cette même année, Ségolène Royal, ministre déléguée à l’enseignement scolaire, fait voter un texte de loi qui interdit les bizutages (texte intégré dans le Code Pénal).

À partir de 2003, des exercices de communication et des changements ont été opérés au sujet de cette période, afin de changer l’image négative qu’elle peut colporter auprès du grand public. En particulier, les modalités de la période de transmission des valeurs ont été revues, afin que chaque étudiant entrant choisisse d’y participer ou non. Toutefois, les critiques et accusations de bizutage perdurent[14].

Autour d’Arts et Métiers ParisTech

Manifestations étudiantes

L’Union des élèves d’Arts et Métiers ParisTech

L’Union des élèves Arts et Métiers ParisTech compte 3 300 membres[15]. Siégeant à Paris, son rôle est de fédérer les associations des unions d’élèves des différents centres et de gérer les activités des élèves de 3e année à Paris.

Toutes les manifestations et évènements organisés sont le fruit de l’investissement et de la participation des élèves-ingénieurs de tous les centres. Elle organise des Grands Galas, des évènements sportifs et des actions humanitaires. D’un point de vue professionnel, la commission Relations Industrielles (RI) organise chaque année le Forum Arts et Métiers ParisTech, orienté vers la recherche d’emploi, de formation de 3e cycle ou de stages pour les élèves-ingénieurs. Pour sa 28e édition, cette manifestation a accueilli 5 000 étudiants et 154 exposants en 2008. Le dernier forum s'est déroulé les 23 et 24 mars 2011 au parc floral de Paris.

Certaines manifestations sont communes à tous les centres Arts et Métiers, d’autres sont spécifiques à chacun.

L’AMJE, Arts et Métiers Junior Études

L’AMJE a été créée en 1999. C’est une association qui a pour but de réaliser des prestations en rapport avec les multiples domaines de compétence de l’école. Labellisée Junior-Entreprise en seulement trois ans par la Confédération Nationale des Junior-Entreprises, elle est parmi les Junior-Entreprises qui ont eu la progression la plus rapide.

La CNJE lui décerne ensuite le label « Dynamisme » en 2004, puis l’année suivante, le très prisé label ingénieur 2005. En 2010, l'AMJE a réitéré la performance pour le label Ingénieur.

Les 90 membres permanents travaillent en étroite collaboration avec les 3 000 adhérents des 8 AMJE (Lille, Aix, Bordeaux, Chalons, Angers, Cluny, Metz, Paris), réparties sur tout le territoire. Une fédération leur permet de répondre plus précisément aux exigences des entreprises.

Les bals

L’abbaye de Cluny pendant le Grand Gala

Un des plus grands évènements organisés par les étudiants de l’école est le Grand Bal, ou gala, organisé chaque année par chaque centre. Les bals se déroulent soit dans l’enceinte même de l’école soit dans une salle louée pour l’occasion. L’organisation revient intégralement aux élèves du centre en question, y compris la fabrication des décors, bars et autres éléments de la soirée. Le succès d’un gala est ainsi la preuve de la cohésion et de la faculté d’organisation des promotions. Certains centres réutilisent une part de décors d’une année sur l’autre, tandis que d’autres préfèrent repartir chaque année sur des bases nouvelles en accord avec un thème particulier.

Les bals marquent traditionnellement l’intégration d’une nouvelle promotion — souvent en décembre —, ou certaines dates particulières dans l’année.

  • À Aix-en-Provence, trois Galas sont organisés :
    • Le bal du Bapt’s, qui suit la cérémonie du baptême des nouveaux gadzarts en décembre ;
    • Le bal des 508, qui célèbre à l’origine la mi-parcours de la formation des élèves à l’école ;
    • Le bal des 100 Jours (100 jours avant la remise des diplômes) qui accueille au mois de mai plus de 5 000 personnes.
  • À Angers, deux Galas sont organisés :
    • La Nuit de la Sainte Cécile, qui suit la cérémonie du baptême des nouveaux Gadz’Arts en décembre ;
    • Le Gala de la Délivrance, qui correspond à la fin de l’année scolaire de la deuxième année.
  • À Bordeaux, le Gala des Fignos accueille chaque année quelque 3 000 personnes pour fêter la création de la nouvelle promotion de Gadz’Arts.
  • À Châlons-en-Champagne, le Bal des Fignos accueille chaque année quelque 3 000 personnes pour fêter le baptême de la nouvelle promotion de Gadz’Arts (et plus de 5 000 en 2006 à l’occasion du bicentenaire du centre)
  • À Cluny, le Grand Gala accueille chaque année au mois de mai quelque 4 000 personnes. Ce qui le qualifie de second plus grand gala de France, derrière celui de l’École polytechnique (France).
  • À Lille, la Nuit des Fignoss est le gala de baptême de la nouvelle promotion et réunit, en décembre, environ 3 000 personnes et se déroule dans l’école même.
  • À Metz, le Grand Gala de Prestige rassemble chaque année les élèves et anciens élèves de l’école à l’occasion du baptême des élèves de première année.

Évènements sportifs

Union Athlétique Intergadzarique 

L’année universitaire à Arts et Métiers ParisTech est marquée par la rencontre sportive intercentre nommée les UAI acronyme du nom de l’association de sport de l’école : l’Union athlétique intergadzarique. Cette rencontre sportive se déroule chaque année dans un des centres différent de Arts et Métiers ParisTech et est l’occasion d’une grande fête estudiantine agrémentée de performances sportives.

Chaque année, environ 1 000 étudiants des centres Arts et Métiers ParisTech de France se regroupent pour se disputer le challenge Bernade, qui récompense le centre ayant eu les meilleurs résultats. Cette manifestation sportive est organisée par l’Association d’Élèves du centre où se déroule la manifestation avec l’aide de la Société des Ingénieurs Arts et Métiers et de l’Union des Élèves, elle a pour but de perpétuer une tradition sportive à l’ENSAM et se déroule traditionnellement à l’occasion du pont de l’Ascension.

Historiquement l’UAI date de 1888 avec la création d’un regroupement de jeunes sportifs sur Paris dont certains Gadz’Arts. Le premier club officiel est créé 4 ans plus tard : son premier nom est l’Union athlétique indépendante. Le terme « indépendante » est abandonné au profit de « 1er arrondissement » puis plus tard de « internationale ». Les Gadz’Arts créent un nouveau club quelque temps plus tard, le « Gadz’art Club » et finalement, la fusion a lieu entre les deux associations en 1912[16].

En 1914, André Allègre, défenseur de football membre de l’UAI, est également sélectionné pour jouer un match sous le maillot de l’Équipe de France contre l’Équipe de Hongrie et la France va perdre 5 buts à 1.

La première rencontre inter-centre a lieu en 1952 avec les élèves de Paris opposés à des sélections des sportifs des autres centres. Finalement, en 1974, la première rencontre avec tous les élèves des centres a lieu à Cluny.

Évènements culturels

Festival de BD des Arts et Métiers de Cluny 

Depuis l'année 1999, le centre des Arts et Métiers situé à Cluny organise chaque année un festival de bande dessinée. Ce festival à généralement lieu au mois de mai et la majorité des animations ont lieu dans le cadre de la grande galerie de Abbaye de Cluny. Le festival est organisé bénévolement par les élèves de l'école et rassemble chaque année une vingtaine de dessinateurs. L'affiche du festival est dessiné chaque année par le parrain ou la marraine du festival et représente toujours sous une forme quelconque le "Zapointe", surnom donné au clocher principal de l'abbaye.

Grand Bastringue 

Le Grand Bastringue est un festival de reggae à vocation humanitaire organisé par les élèves des Arts et Métiers du centre de Cluny. Créé en 2007 il à lieu depuis tous les ans et rassemble chaque année de plus en plus de visiteurs. Tous les fonds récoltés lors de la manifestation sont reversés à une association caritative.

Distinctions

Croix de la Légion d'honneur : remise par Albert Lebrun, président de la République Française, et André Mallarmé, ministre de l’Éducation nationale, le 8 décembre 1934.

Croix de guerre 1914-1918 : remise par le Maréchal Joffre le 28 mai 1927 en présence de Gaston Doumergue, président de la République Française. Citation à l'ordre de l'armée des Écoles d'Arts & Métiers : « Ont apporté, au front comme à l’arrière, une part glorieuse de services à la Défense Nationale, en fournissant, d’une part, un important contingent d’officiers, sous-officiers et soldats pourvus d’une instruction spéciale, et en contribuant d’autre part à intensifier les fabrications de guerre par les initiatives de leurs anciens élèves »

Croix de guerre 1939-1945 : remise par René Coty, président de la République Française, le 21 octobre 1955. Citation à l'ordre de l'armée des Écoles d'Arts & Métiers : « De 1939 à 1945 ont pris une large part tant aux opérations de guerre qu’aux combats de la résistance. Ont apporté une contribution technique de premier plan à la victoire de nos armes. Trois cents cinquante-trois de leurs élèves ou anciens élèves sont tombés au champ d’honneur, dont quatre-vingts morts en déportation ou fusillés par l’ennemi». Paris le 24 juin 1955, Pierre Koenig, ministre de la guerre.

Direction de l’École nationale supérieure d’arts et métiers

En cours

Anciens présidents

Anciens élèves illustres

Article détaillé : Quelques Gadzarts célèbres.

Association des anciens élèves

La Société des anciens élèves de l'école nationale supérieure d'Arts et Métiers (ou "Société des ingénieurs Arts et Métiers") est une association d'anciens élèves créée en 1846.

La marque « Arts et Métiers », avec deux majuscules, est une marque déposée par cette association. Arts et Métiers ParisTech est la marque actuelle de l'école, qui a l'autorisation d'utiliser la marque « Arts et Métiers ».

Histoire

  • 1846 - Création de la Société philanthropique des anciens élèves des écoles royales d'arts et métiers" afin « d'établir entre les anciens élèves un lien de confraternité, de réunir leurs efforts pour faire fructifier l'enseignement des écoles au profit de l'industrie française, de venir en aide aux membres, de fonder une caisse de secours dans l'intérêt de ceux qu'une maladie ou qu'une infirmité priverait de moyens d'existence... ». Il n'existait alors ni assurance maladie, ni caisse de retraite, ni assurance chômage.
  • 1860 - Elle est reconnue d'utilité publique le 4 avril.
  • 1901 - La société devient une association loi de 1901.

Aujourd'hui

La Société regroupe les élèves et anciens élèves d'Arts et Métiers ParisTech : soit à ce jour 28 000 ingénieurs Arts et Métiers, appelés gadzarts (= gars des Arts), actifs au sein du plus important réseau européen d'anciens élèves d'une grande école d'ingénieurs.

Elle constitue un réseau international qui couvre tous les continents.

La Société est membre de ParisTech Alumni, qui regroupe les anciens élèves des écoles de ParisTech.

La Société est membre du CNISF, Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France

Ses missions

Son organisation

Son siège est au 9 bis de l'avenue d'Iéna, à Paris, dans un hôtel particulier.

Elle est très décentralisée, et chaque gadzarts appartient à plusieurs entités.

  • La Promotion
  • Le Groupe professionnel
  • Le Groupe régional

Elle fonctionne comme toute association loi de 1901:

  • assemblée générale deux fois par an (une à Paris, l'autre en région)
  • comité directeur
  • bureau

Le 13 mars 2010, Roland Vardanega est élu président pour un mandat de 3 ans.

Elle est opérationnellement découpée en vice-présidences, puis en services

  • gestion-finances
  • formation-industrie
  • communauté
  • communication
  • projets-international

Certains de ses membres sont administrateurs de la Fondation Arts et Métiers.

Notes et références

  1. a et b Décret n°90-370 du 30 avril 1990 relatif à l'École nationale supérieure d'arts et métiers
  2. [PDF]largissement du réseau FRANCE AEROTECH et signature d’une charte de gouvernance, 22/06/2011, consulté sur site www.enac.fr le 1er novembre 2011
  3. La dénomination règlementaire de l’école n’a pas changé (cf. décret no 88-413 du 22 avril 1988). Toutefois, depuis son adhésion à ParisTech, l’École nationale supérieure d’arts et métiers, comme toutes les autres écoles faisant partie de ce PRES, s’est dotée d’un nom d’usage avec l’identité « ParisTech ».
  4. [PDF]Elargissement du réseau FRANCE AEROTECH et signature d’une charte de gouvernance, 22/06/2011, consulté sur site www.enac.fr le 1er novembre 2011
  5. France Aerotech. L'union fait la force à l'international, 4/03/2011, consulté sur site www.lejournaldesentreprises.com le 1er novembre 2011
  6. Livre blanc AM21 Programme AM 21 : Un livre blanc pour l’École nationale supérieure d’arts et métiers du XXIe siècle, École nationale supérieure d’arts et métiers, Paris, janvier 2008
  7. Chiffres
  8. A & M no 3, magazine interne d'Arts et Métiers ParisTech, paru le 14 octobre 2009
  9. site du service de concours écoles d’ingénieurs, constater l’évolution sur plusieurs années pour le concours E3A/ENSAM, http://www.scei-concours.org/cadre_statistique.htm
  10. GraduateSchools Paris Tech
  11. Site du ministère de la Défense
  12. (fr) Conférence de presse de la SOCE
  13. (fr) fermeture provisoire des centres
  14. Malgré l'interdiction, le bizutage a toujours droit de cité chez les étudiants sur France Info, 3 septembre 2010. Consulté le 8 novembre 2011. « Dans leurs mains, des tracts appelant à la vigilance à l'égard des pratiques de bizutage - appelé "usinage" ou "période de transmission des traditions" à l'ENSAM. Ces militants, ce sont des professeurs et des syndicalistes inquiets de la recrudescence du bizutage depuis un an au sein de l'école. »
  15. Site internet
  16. Historique de l’UAI sur uai.ueensam.org/.


Voir aussi

Liens externes



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Arts et Métiers ParisTech de Wikipédia en français (auteurs)

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