- Arts et Métiers ParisTech
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Arts et Métiers ParisTech Informations Fondation 1780 Fondateur Duc de La Rochefoucauld-Liancourt Type Grand établissement (EPSCP)[1] Budget 115 M€ Localisation Coordonnées Ville Paris, Aix-en-Provence, Angers, Bordeaux-Talence, Cluny, Châlons-en-Champagne, Lille, Metz Pays
FranceDirection Directeur Jean-Paul Hautier Chiffres clés Enseignants 400 Étudiants 5 092 Niveau Bac+3 à Bac+8 Divers Affiliation ParisTech, HESAM, CGE, Aerospace Valley, ASTech, CDEFI, AGERA, Pegase PACA, G16+, France AEROTECH[2], « Elles Bougent » Site web www.ensam.eu modifier Arts et Métiers ParisTech (anciennement École nationale supérieure d’arts et métiers ou ENSAM)[3], est une grande école française publique de formation d’ingénieurs généralistes sous tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Histoire
La première école des arts et métiers est fondée en 1780 à Liancourt dans l’Oise (ferme de la Montagne) par le duc de La Rochefoucauld pour les pupilles de son régiment de dragons.
Le 10 août 1786, le duc de La Rochefoucauld-Liancourt, qui est aussi grand maître de la Garde-Robe du Roi, obtient du roi Louis XVI une ordonnance « pour établir une École d’application militaire en faveur de cent enfants de soldats invalides » à la ferme de la Montagne. Le roi accorde une indemnité de huit sous par jour et par élève, plus deux sous pour l’éclairage et le chauffage. Fin septembre 1787 les ateliers sont en état de marche. L’école professionnelle ouvre ses portes quelques mois plus tard. Mais la Révolution arrive peu après et le duc doit s’exiler en 1792 pour ne revenir en France qu’en 1799.
En 1800, il existe au château de Compiègne un des trois collèges qui formaient le Prytanée Français. Ces établissements avaient un statut militaire. Après une visite du collège de Compiègne, le Premier Consul constate que l’investissement fait par l’État n’est pas très utile sauf pour ceux qui poursuivent une carrière militaire. Ayant visité peu auparavant des établissements industriels du nord, il y avait constaté l’absence de contremaîtres capables de faire des plans ou des calculs simples. Il décide alors de changer l’enseignement au collège de Compiègne pour combler cette lacune. Quelques jours après cette visite, paraissait au moniteur l’acte du 6 ventose an xi (25 février 1803). Il disait : « à compter de germinal an xi, l’instruction au collège de Compiègne aura pour but de former de bons ouvriers et des chefs d’atelier ». Le 19 pluviose an xi, le collège de Compiègne est renommé Collège des Arts et Métiers. Le duc de La Rochefoucault-Liancourt a reçu, notamment, l’aide de Monge, Chaptal, Berthollet et Laplace pour la création de cette école technique.
La deuxième école fut fondée en 1804 à Beaupréau, près de Cholet, mais ne fut réellement occupée que postérieurement à celle de Châlons-sur-Marne (aujourd’hui Châlons-en-Champagne), qui fut fondée en 1806 à la suite du déménagement de l’école de Compiègne, elle-même issue de celle de Liancourt, et devenue École Impériale d’Arts et Métiers en 1804. Peu à peu s’ajoutèrent les centres d’Angers (1815), d’Aix-en-Provence (1843), de Lille (1900), de Cluny (1901), de Paris (1912), de Bordeaux (1963), de Karlsruhe (1996) et Metz (1997).
Le 22 octobre 1907, Gaston Doumergue (alors ministre de l’Industrie et du Commerce) fait promulguer la loi créant le diplôme d’ingénieur Arts et Métiers.
En 1963, après une élévation du niveau des programmes, les Écoles d’arts et métiers deviennent Écoles nationales supérieures d’arts et métiers (ENSAM).
En 1976, le ministère de l’Éducation nationale attribue aux ENSAM le statut de grande école, ce qui implique la réduction du cursus à trois ans, après un cycle préparatoire de deux ans (classes préparatoires aux grandes écoles), Mathématiques supérieures et Mathématiques spéciales, ainsi qu’à l’issue d’autres formations universitaires technologiques).
En mai 1980, la Société des ingénieurs arts et métiers (association des anciens élèves, le terme association n’existant pas à sa création en 1846) célèbre le bicentenaire à la ferme de Liancourt qu’elle a rachetée et dont la restauration est entreprise.
En 1990, l’école acquiert le statut d’EPCSCP (établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel) de type grand établissement[1], placé sous la tutelle du ministère de l’Éducation nationale.
Pendant les années 1990, trois instituts post-diplôme sont créés : celui de Chambéry (conception, mécanique et environnement) en 1994, celui de Chalon-sur-Saône en 1997 et celui de Bastia (énergies renouvelables) en 2000.
En 1999, l’École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie est rattachée à l’ENSAM. Chaque école a gardé son autonomie pédagogique et financière. Un double diplôme Arts et Métiers ParisTech-ESTP est depuis proposé aux élèves de ces deux écoles.
En février 2011, l'école devient membre fondateur (avec l'ENAC, l'ENSEIRB-MATMECA, Centrale Lyon et Centrale Nantes[4]) du réseau France AEROTECH, permettant aux écoles de s'associer sur des projets aéronautiques internationaux[5].
L’école aujourd’hui
Positionnement
L’ingénieur Arts et Métiers, souvent surnommé Gadzarts (dérivé de « gars des Arts »), est un ingénieur généraliste de haute compétence technique, pragmatique et polyvalent, dont la formation s’axe autour du génie mécanique, du génie énergétique et du génie industriel. Arts et Métiers ParisTech est l’École des Produits et des Systèmes de Production. L’organisation de Arts et Métiers ParisTech repose sur des Centres d’Enseignement et de Recherche (CER) qui forment un réseau coordonné par une Direction Générale, faisant ainsi de Arts et Métiers ParisTech une école nationale régionalisée, ce qui est censé lui conférer une proximité avec le milieu industriel.
Les centres d’enseignement et de recherche occupent toujours les écoles ouvertes à Aix-en-Provence, Angers, Bordeaux-Talence, Châlons-sur-Marne, Cluny, Lille, Metz et Paris. L’ouverture à l’international est matérialisée par les partenariats avec plus de 100 institutions étrangères. Parmi ces parcours, on trouve 2 cursus intégrés bi-diplômant : l’un franco-allemand (au CER de Metz) et un franco-hispano-portugais (au CER de Bordeaux), lesquels s’ajoutent à d’autres formations diplômantes.
ParisTech
Article détaillé : ParisTech.En 1991, Arts et Métiers ParisTech crée avec 9 autres écoles d’ingénieurs ce qui est maintenant devenu le Pôle de recherche et d'enseignement supérieur ParisTech, un Établissement public de coopération scientifique réunissant 12 Grandes Écoles considérées comme les meilleures dans leurs domaines respectifs; on y trouve notamment, l’École polytechnique, l’École des Ponts ParisTech, Mines ParisTech et l’ESPCI ParisTech, et HEC.
L’École continuera de porter le nom d’Arts et Métiers qui est le sien depuis 1803. La Société a fait protéger Arts et Métiers comme marque déposée, et entretient cette protection.
Conformément au Livre blanc publié début 2008, l’appellation abrégée, qui a évolué dans le temps (ENAM il y a un siècle, ENIAM il y a 50 ans, puis ENSAM) disparaît dans la communication de l’École et est remplacée par le nom de marque Arts et Métiers ParisTech, qui figure désormais sur tous ses documents[6]. À cette occasion, un nouveau logo est créé.
Arts et Métiers ParisTech en chiffres
(Données 2006[7])
- 1 069 ingénieurs diplômés par an
- 4 500 étudiants toutes formations confondues
- 33 000 ingénieurs Arts et Métiers répartis dans le monde entier
- 400 professeurs permanents dont 250 chercheurs équivalent temps-plein
- 208 vacataires industriels
- 600 techniciens et administratifs
- 23 laboratoires et équipes de recherche
- 269 étudiants en cours de thèse
- 12,1 millions d’euros de chiffre d’affaires (contrats de recherche)
Modalités de recrutement
En 2009, 1016 étudiants ont été accueillis[8], principalement issus :
- des classes préparatoires (avec une tendance à l’augmentation des places réservées aux élèves issus de PSI au détriment des élèves PT)[9]
- Filières :
- (PT) Physique et technologie : 550 places environ (525 intégrés en 2010)
- (PSI) Physique et sciences de l'ingénieur : 260 places environ (261 intégrés en 2010)
- (MP) Mathématiques, physique : 40 places
- (PC) Physique, chimie : 20 places
- (TSI) Technologie et sciences industrielles : 35 places
- (ATS) Adaptation technicien supérieur (issues des DUT/ BTS) : 15 places
- Sur le concours ENSEA au niveau Bac+2 pour des élèves issus de DUT ou BTS : 95 places
- Ainsi que via le concours AST au niveau L3/M1 ou pour les diplômes étrangers: 48 places
- de la filière Fontanet : après une expérience professionnelle d'au moins deux ans et demi, des techniciens supérieurs suivent les cours d'Arts & Métiers ParisTech en formation continue, dans les mêmes conditions que les étudiants.
Formation initiale
La formation s’articule autour de 3 axes
- Mécanique, Matériaux, Procédés (M2P)
- Fluide et Systèmes Énergétiques (FISE)
- Conception, Industrialisation, Risque, Décisions (CIRD)
et est organisée en 7 départements :
- Mécanique et structures
- Matériaux et procédés
- Énergétique
- Production et génie industriel
- Électronique, Électrotechnique, Automatique
- Informatique et Mathématiques
- Culture, Sciences de l’Homme et de la Société
La formation est basée sur l’acquisition de capacités définissant le profil de l’Ingénieur Arts & Métiers
- Établir un avant projet
- Élaborer une conception détaillée : pour concevoir un produit
- Maîtriser la transformation de la matière : pour maîtriser les procédés
- Concevoir un système industriel
- Piloter un système industriel : pour maîtriser l’ingénierie des systèmes industriels
- Évaluer les interactions hommes-structure-société : pour gérer une organisation
Les deux premières années sont consacrées à l’acquisition du bagage de l’ingénieur, c’est-à-dire l’acquisition de connaissances scientifiques et techniques générales. La troisième année comporte, outre un tronc commun, un enseignement d’expertise qui donne une coloration ainsi qu’un projet d’expertise d’une durée de 6 mois (projet de fin d’étude) qui peut être réalisé en entreprise ou en laboratoire.
Certifications complémentaires
- Tous les élèves suivent les cours de management de projet de la Certification Arts & Métiers Ingénieur Projet (CAMIP) mais cette certification n’est attribuée qu’à environ 150 élèves. Pour obtenir cette certification il faut justifier de bons résultats théoriques mais aussi avoir une expérience pratique de management de projet.
- Une nouvelle certification "Organisation Lean Manufacturing" est actuellement en cours de réflexion.
Les trois années sont articulées autour de 4 types d’activités pédagogiques
- Unités d’enseignement disciplinaires organisées autour des disciplines
- Unités d’enseignement de langues
- Unités d’enseignement capacité organisées autour d’activités pluridisciplinaires et transverses
- Les stages
Stages
- première année : stage exécutant de 4 semaines pour découvrir le monde de l’entreprise.
- fin de deuxième année : stage assistant-ingénieur de 13 semaines qui est une mise en situation réelle, à un poste d’ingénieur, dans le monde de l’entreprise.
Depuis 2008 : possibilité de stage ingénieur d'une durée de 6 mois à l'étranger.
- 2e semestre de troisième année : projet d’expertise.
Double diplôme
Avec d’autres Grandes Écoles françaises
- un double diplôme avec l’École Polytechnique : 2 places sont proposées aux ingénieurs de nationalité française qui viennent d’obtenir leur diplôme Arts et Métiers ParisTech, avec une médaille d’or ou d’argent. Les candidats doivent être âgés de moins de 23 ans au premier janvier de l’année de candidature.
- un double diplôme avec l’École supérieure d'électricité (Supélec)
- un double diplôme avec l’École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie (ESTP)
- un double diplôme avec Agro ParisTech
- un double diplôme avec l’IAE Paris (Institut d'administration des entreprises) pour une double compétence en gestion
- un double diplôme avec l’IAE d’Aix-en-Provence (Institut d'administration des entreprises) pour une double compétence en management général permettant aux élèves de conforter leurs aptitudes managériales
- un double diplôme avec l’École navale
- un double diplôme avec l’Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN)
- un double diplôme avec l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs (ENSPM)
- un double diplôme avec L'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne avec des spécialités en Gestion (Marketing/Finance d'entreprise)
Double cursus
- un double diplôme franco-américain avec Georgia Tech (Georgia Institute of Technology)
- un double diplôme franco-allemand avec l’Université de Karlsruhe devenue Karlsruhe Institute of Technology (KIT) ou l’université technologique de Dresde (TU)
- un double diplôme franco-hispano-portugais
- un double diplôme franco-brésilien avec Unicamp (Universidade Estadual de Campinas)
- un double diplôme franco-Europe centrale et orientale
- un double diplôme franco-chinois avec l’Université Jiao-tong de Shanghai
- un double diplôme franco-marocain avec l’École nationale supérieure d'arts et métiers (Meknès),Maroc
- un double diplôme franco-argentin avec l'UNL (Universidad Nacional del Litoral) à Santa Fe
- un double diplôme franco-suédois avec KTH (Kungliga tekniska högskolan) ou LiU (Université de Linköping)
Recherche
Laboratoires
Arts et Métiers ParisTech possède 22 laboratoires de recherche sur ses 3 axes d’enseignement et de recherche (11 en M2P, 5 en FISE, 6 en CIRD), qui ont obtenu le label d'excellence Institut Carnot ARTS. L’école propose aussi 21 spécialités de master de recherche.
Écoles doctorales
- Sciences des métiers de l’ingénieur (commune avec Mines ParisTech) : mécanique des solides, matériaux, Procédés - biomécanique et ingéniérie pour la santé - mécanique des fluides, énergétique, génie électrique - conception et industrialisation pour le développement durable
- Sciences de l’organisation et de la décision (commune avec HEC, ESTP, IAE de Paris) : sciences de gestion
Formation continue
Arts et Métiers ParisTech propose plus de 20 mastères spécialisés (Bac +6) accrédités par la conférence des grandes écoles (CGE)
- conduite des projets de systèmes intégrés aux véhicules aérospatiaux et terrestres (SyVAT)[10].(CER Paris)
- construction et habitat durables
- éco-conception et management environnemental (CER Chambéry)
- énergies renouvelables et leurs systèmes de production (Institut Bastia)
- gestion des ressources humaines et de la mobilité internationale (CER Paris)
- ingénierie aéronautique et spatiale (CER Bordeaux)
- intégration des systèmes de management Hygiène, Qualité, Sécurité et Environnement
- management de le maintenance (CER Paris)
- management de la propriété intellectuelle et stratégie d’entreprise (CER Lille, co-accrédité)
- management de la qualité (CER Paris)
- management de projets industriels aéronautiques - Maintenance aéronautique (CER Aix-en-Provence)
- management de projets industriels Est-Ouest (CER Cluny)
- management des contrats globaux (CER Paris)
- management global des risques (CER Paris, co-accrédité ESTP)
- management du changement par l’innovation (CER Paris)
- off shore - équipements industriels navals (CER Angers)
- lean : production et Logistique (CER Paris)
- simulation réalité virtuelle (Institut Châlon-sur-Saône)
- sûreté nucléaire
- technologie, culture, patrimoine (CER Cluny)
- technologie des systèmes hybrides de production d’électricité et de chaleur (CER Lille)
Formation des ingénieurs militaires d’infrastructure
Article détaillé : Ingénieur militaire d'infrastructure de la défense.À partir de septembre 2011, Arts & Métiers ParisTech formera des élèves-ingénieurs du corps des ingénieurs militaires d'infrastructure, dans le cadre d'un partenariat avec le ministère de la Défense[11].
Le cursus se décompose comme suit :
- Une première année militaire, faite conjointement avec les élèves de l'École polytechnique et la promotion militaire de l'ENSTA Bretagne ;
- Deux années de formation communes à tous les élèves Arts et Métiers au sein du CER d'Angers ;
- une formation spécialisée propre à la formation IMI.
Ces élèves ont un statut militaire, ils ont ainsi une solde et un contrat d'engagement de 8 ans dès leur entrée à l'école. Ce déroulement de formation est similaire à celui des promotions militaires de l'ENSTA Bretagne.
Quelques universités étrangères partenaires
(Cette liste est non exhaustive)
- Université de Californie Berkeley, Berkeley, États-Unis
- Georgia Institute of Technology (Georgia Tech), Atlanta, États-Unis
- Massachusetts Institute of Technology (MIT), Cambridge, États-Unis
- Texas A & M (TAMU), College Station, États-Unis
- Université de Lancaster, Lancaster, Royaume-Uni
- Université de Cranfield, Cranfield, Royaume-Uni
- Imperial College, Londres, Royaume-Uni
- Université de Strathclyde, Glasgow, Royaume-Uni
- Université de Cardiff, Cardiff, Royaume-Uni
- Université de Southampton, Southampton, Royaume-Uni
- Université de Surrey, Guildford, Royaume-Uni
- Karlsruhe Institute of Technology, Karlsruhe, Allemagne
- Université technologique de Dresde, Dresde, Allemagne
- Université du Queensland, Brisbane, Australie
- Université Beihang, Pékin, Chine
- École de technologie supérieure, Montréal, Canada
- École Polytechnique de Montréal, Montréal, Canada
- Université Laval, Québec, Canada
- Université Technique du Danemark, Copenhague, Danemark
- Universidad Carlos III de Madrid, Madrid, Espagne
- École nationale supérieure d'arts et métiers (Meknès), Meknès, Maroc
- École Polytechnique Chalmers, Göteborg, Suède
- Institut Royal de Technologie, Stockholm, Suède
- Université de Linköping, Linköping, Suède
- École Polytechnique Fédérale de Lausanne, Lausanne, Suisse
- Université technique d'Istanbul, Istanbul, Turquie
La liste complète des universités partenaires peut être consultée ici: Liste des universités partenaires
Période d’intégration
Lors de leur arrivée à l’école, les élèves de première année vivent une période d’intégration nommée PTT (Période de Transmission des Traditions). Pour les gadzarts, cette période, orchestrée par les élèves de deuxième année, vise à unifier chaque promotion autour de valeurs qui se perpétuent dans leur communauté depuis plus de deux siècles. Les gadzarts revendiquent que ces traditions permettent aux élèves-ingénieurs de développer des valeurs humanistes, telles que la fraternité, la solidarité, l’entraide, le respect d’autrui, l’engagement au service du bien commun[12].
Cependant, cette pratique est souvent perçue comme un bizutage psychologique et moral des élèves de deuxième année sur les élèves de première année, notamment en raison du secret qui l’entoure. En 1997, Claude Allègre, ministre de l’éducation nationale, de la recherche et de la technologie, ordonne la fermeture des deux centres de Lille et de Cluny, en raison de plaintes à l’encontre des Traditions dans ces centres[13]. Ces mesures se heurtent à l’opposition de la société des anciens et de l’association des élèves. Les 23 et 24 octobre les gadzarts manifestent devant l’Hôtel Matignon. Cette même année, Ségolène Royal, ministre déléguée à l’enseignement scolaire, fait voter un texte de loi qui interdit les bizutages (texte intégré dans le Code Pénal).
À partir de 2003, des exercices de communication et des changements ont été opérés au sujet de cette période, afin de changer l’image négative qu’elle peut colporter auprès du grand public. En particulier, les modalités de la période de transmission des valeurs ont été revues, afin que chaque étudiant entrant choisisse d’y participer ou non. Toutefois, les critiques et accusations de bizutage perdurent[14].
Autour d’Arts et Métiers ParisTech
Manifestations étudiantes
L’Union des élèves d’Arts et Métiers ParisTech
L’Union des élèves Arts et Métiers ParisTech compte 3 300 membres[15]. Siégeant à Paris, son rôle est de fédérer les associations des unions d’élèves des différents centres et de gérer les activités des élèves de 3e année à Paris.
Toutes les manifestations et évènements organisés sont le fruit de l’investissement et de la participation des élèves-ingénieurs de tous les centres. Elle organise des Grands Galas, des évènements sportifs et des actions humanitaires. D’un point de vue professionnel, la commission Relations Industrielles (RI) organise chaque année le Forum Arts et Métiers ParisTech, orienté vers la recherche d’emploi, de formation de 3e cycle ou de stages pour les élèves-ingénieurs. Pour sa 28e édition, cette manifestation a accueilli 5 000 étudiants et 154 exposants en 2008. Le dernier forum s'est déroulé les 23 et 24 mars 2011 au parc floral de Paris.
Certaines manifestations sont communes à tous les centres Arts et Métiers, d’autres sont spécifiques à chacun.
L’AMJE, Arts et Métiers Junior Études
L’AMJE a été créée en 1999. C’est une association qui a pour but de réaliser des prestations en rapport avec les multiples domaines de compétence de l’école. Labellisée Junior-Entreprise en seulement trois ans par la Confédération Nationale des Junior-Entreprises, elle est parmi les Junior-Entreprises qui ont eu la progression la plus rapide.
La CNJE lui décerne ensuite le label « Dynamisme » en 2004, puis l’année suivante, le très prisé label ingénieur 2005. En 2010, l'AMJE a réitéré la performance pour le label Ingénieur.
Les 90 membres permanents travaillent en étroite collaboration avec les 3 000 adhérents des 8 AMJE (Lille, Aix, Bordeaux, Chalons, Angers, Cluny, Metz, Paris), réparties sur tout le territoire. Une fédération leur permet de répondre plus précisément aux exigences des entreprises.
Les bals
Un des plus grands évènements organisés par les étudiants de l’école est le Grand Bal, ou gala, organisé chaque année par chaque centre. Les bals se déroulent soit dans l’enceinte même de l’école soit dans une salle louée pour l’occasion. L’organisation revient intégralement aux élèves du centre en question, y compris la fabrication des décors, bars et autres éléments de la soirée. Le succès d’un gala est ainsi la preuve de la cohésion et de la faculté d’organisation des promotions. Certains centres réutilisent une part de décors d’une année sur l’autre, tandis que d’autres préfèrent repartir chaque année sur des bases nouvelles en accord avec un thème particulier.
Les bals marquent traditionnellement l’intégration d’une nouvelle promotion — souvent en décembre —, ou certaines dates particulières dans l’année.
- À Paris, le Grand Gala National des Arts & Métiers rassemble chaque année plusieurs milliers de personnes et fait partie des plus prestigieux galas français. Les précédentes éditions se sont déroulées à l’Hôtel Intercontinental Paris Le Grand (2009-2008), l’Opéra Garnier, à l’Opéra Bastille, au Carrousel du Louvre, à la Tour Eiffel, au château de Versailles…
- À Aix-en-Provence, trois Galas sont organisés :
- Le bal du Bapt’s, qui suit la cérémonie du baptême des nouveaux gadzarts en décembre ;
- Le bal des 508, qui célèbre à l’origine la mi-parcours de la formation des élèves à l’école ;
- Le bal des 100 Jours (100 jours avant la remise des diplômes) qui accueille au mois de mai plus de 5 000 personnes.
- À Angers, deux Galas sont organisés :
- La Nuit de la Sainte Cécile, qui suit la cérémonie du baptême des nouveaux Gadz’Arts en décembre ;
- Le Gala de la Délivrance, qui correspond à la fin de l’année scolaire de la deuxième année.
- À Bordeaux, le Gala des Fignos accueille chaque année quelque 3 000 personnes pour fêter la création de la nouvelle promotion de Gadz’Arts.
- À Châlons-en-Champagne, le Bal des Fignos accueille chaque année quelque 3 000 personnes pour fêter le baptême de la nouvelle promotion de Gadz’Arts (et plus de 5 000 en 2006 à l’occasion du bicentenaire du centre)
- À Cluny, le Grand Gala accueille chaque année au mois de mai quelque 4 000 personnes. Ce qui le qualifie de second plus grand gala de France, derrière celui de l’École polytechnique (France).
- À Lille, la Nuit des Fignoss est le gala de baptême de la nouvelle promotion et réunit, en décembre, environ 3 000 personnes et se déroule dans l’école même.
- À Metz, le Grand Gala de Prestige rassemble chaque année les élèves et anciens élèves de l’école à l’occasion du baptême des élèves de première année.
Évènements sportifs
- Union Athlétique Intergadzarique
L’année universitaire à Arts et Métiers ParisTech est marquée par la rencontre sportive intercentre nommée les UAI acronyme du nom de l’association de sport de l’école : l’Union athlétique intergadzarique. Cette rencontre sportive se déroule chaque année dans un des centres différent de Arts et Métiers ParisTech et est l’occasion d’une grande fête estudiantine agrémentée de performances sportives.
Chaque année, environ 1 000 étudiants des centres Arts et Métiers ParisTech de France se regroupent pour se disputer le challenge Bernade, qui récompense le centre ayant eu les meilleurs résultats. Cette manifestation sportive est organisée par l’Association d’Élèves du centre où se déroule la manifestation avec l’aide de la Société des Ingénieurs Arts et Métiers et de l’Union des Élèves, elle a pour but de perpétuer une tradition sportive à l’ENSAM et se déroule traditionnellement à l’occasion du pont de l’Ascension.
Historiquement l’UAI date de 1888 avec la création d’un regroupement de jeunes sportifs sur Paris dont certains Gadz’Arts. Le premier club officiel est créé 4 ans plus tard : son premier nom est l’Union athlétique indépendante. Le terme « indépendante » est abandonné au profit de « 1er arrondissement » puis plus tard de « internationale ». Les Gadz’Arts créent un nouveau club quelque temps plus tard, le « Gadz’art Club » et finalement, la fusion a lieu entre les deux associations en 1912[16].
En 1914, André Allègre, défenseur de football membre de l’UAI, est également sélectionné pour jouer un match sous le maillot de l’Équipe de France contre l’Équipe de Hongrie et la France va perdre 5 buts à 1.
La première rencontre inter-centre a lieu en 1952 avec les élèves de Paris opposés à des sélections des sportifs des autres centres. Finalement, en 1974, la première rencontre avec tous les élèves des centres a lieu à Cluny.
Évènements culturels
Depuis l'année 1999, le centre des Arts et Métiers situé à Cluny organise chaque année un festival de bande dessinée. Ce festival à généralement lieu au mois de mai et la majorité des animations ont lieu dans le cadre de la grande galerie de Abbaye de Cluny. Le festival est organisé bénévolement par les élèves de l'école et rassemble chaque année une vingtaine de dessinateurs. L'affiche du festival est dessiné chaque année par le parrain ou la marraine du festival et représente toujours sous une forme quelconque le "Zapointe", surnom donné au clocher principal de l'abbaye.
- Grand Bastringue
Le Grand Bastringue est un festival de reggae à vocation humanitaire organisé par les élèves des Arts et Métiers du centre de Cluny. Créé en 2007 il à lieu depuis tous les ans et rassemble chaque année de plus en plus de visiteurs. Tous les fonds récoltés lors de la manifestation sont reversés à une association caritative.
Distinctions
Croix de la Légion d'honneur : remise par Albert Lebrun, président de la République Française, et André Mallarmé, ministre de l’Éducation nationale, le 8 décembre 1934.
Croix de guerre 1914-1918 : remise par le Maréchal Joffre le 28 mai 1927 en présence de Gaston Doumergue, président de la République Française. Citation à l'ordre de l'armée des Écoles d'Arts & Métiers : « Ont apporté, au front comme à l’arrière, une part glorieuse de services à la Défense Nationale, en fournissant, d’une part, un important contingent d’officiers, sous-officiers et soldats pourvus d’une instruction spéciale, et en contribuant d’autre part à intensifier les fabrications de guerre par les initiatives de leurs anciens élèves »
Croix de guerre 1939-1945 : remise par René Coty, président de la République Française, le 21 octobre 1955. Citation à l'ordre de l'armée des Écoles d'Arts & Métiers : « De 1939 à 1945 ont pris une large part tant aux opérations de guerre qu’aux combats de la résistance. Ont apporté une contribution technique de premier plan à la victoire de nos armes. Trois cents cinquante-trois de leurs élèves ou anciens élèves sont tombés au champ d’honneur, dont quatre-vingts morts en déportation ou fusillés par l’ennemi». Paris le 24 juin 1955, Pierre Koenig, ministre de la guerre.
Direction de l’École nationale supérieure d’arts et métiers
En cours
- Président du conseil d’administration : Jean-François Dehecq - Lille, 1958 : président du conseil d'administration de Sanofi Aventis, président du Comité d'orientation stratégique du Fonds stratégique d'investissement
- Directeur général : Jean-Paul Hautier
- Directeur général adjoint : Marc Le Coq
- Directeur des formations : Philippe Dal Santo
Anciens présidents
- Jean Lavigne - Châlons, 1958 : ex vice président de Motorola en charge de l'Europe
- Daniel Rapenne - Châlons, 1956 : ex directeur général de Thalès (Thomson CSF)
Anciens élèves illustres
Article détaillé : Quelques Gadzarts célèbres.Association des anciens élèves
La Société des anciens élèves de l'école nationale supérieure d'Arts et Métiers (ou "Société des ingénieurs Arts et Métiers") est une association d'anciens élèves créée en 1846.
La marque « Arts et Métiers », avec deux majuscules, est une marque déposée par cette association. Arts et Métiers ParisTech est la marque actuelle de l'école, qui a l'autorisation d'utiliser la marque « Arts et Métiers ».
Histoire
- 1846 - Création de la Société philanthropique des anciens élèves des écoles royales d'arts et métiers" afin « d'établir entre les anciens élèves un lien de confraternité, de réunir leurs efforts pour faire fructifier l'enseignement des écoles au profit de l'industrie française, de venir en aide aux membres, de fonder une caisse de secours dans l'intérêt de ceux qu'une maladie ou qu'une infirmité priverait de moyens d'existence... ». Il n'existait alors ni assurance maladie, ni caisse de retraite, ni assurance chômage.
- 1860 - Elle est reconnue d'utilité publique le 4 avril.
- 1901 - La société devient une association loi de 1901.
Aujourd'hui
La Société regroupe les élèves et anciens élèves d'Arts et Métiers ParisTech : soit à ce jour 28 000 ingénieurs Arts et Métiers, appelés gadzarts (= gars des Arts), actifs au sein du plus important réseau européen d'anciens élèves d'une grande école d'ingénieurs.
Elle constitue un réseau international qui couvre tous les continents.
La Société est membre de ParisTech Alumni, qui regroupe les anciens élèves des écoles de ParisTech.
La Société est membre du CNISF, Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France
Ses missions
Son organisation
Son siège est au 9 bis de l'avenue d'Iéna, à Paris, dans un hôtel particulier.
Elle est très décentralisée, et chaque gadzarts appartient à plusieurs entités.
- La Promotion
- Le Groupe professionnel
- Le Groupe régional
Elle fonctionne comme toute association loi de 1901:
- assemblée générale deux fois par an (une à Paris, l'autre en région)
- comité directeur
- bureau
Le 13 mars 2010, Roland Vardanega est élu président pour un mandat de 3 ans.
Elle est opérationnellement découpée en vice-présidences, puis en services
- gestion-finances
- formation-industrie
- communauté
- communication
- projets-international
Certains de ses membres sont administrateurs de la Fondation Arts et Métiers.
Notes et références
- Décret n°90-370 du 30 avril 1990 relatif à l'École nationale supérieure d'arts et métiers
- largissement du réseau FRANCE AEROTECH et signature d’une charte de gouvernance, 22/06/2011, consulté sur site www.enac.fr le 1er novembre 2011 [PDF]
- ParisTech, l’École nationale supérieure d’arts et métiers, comme toutes les autres écoles faisant partie de ce PRES, s’est dotée d’un nom d’usage avec l’identité « ParisTech ». La dénomination règlementaire de l’école n’a pas changé (cf. décret no 88-413 du 22 avril 1988). Toutefois, depuis son adhésion à
- Elargissement du réseau FRANCE AEROTECH et signature d’une charte de gouvernance, 22/06/2011, consulté sur site www.enac.fr le 1er novembre 2011 [PDF]
- France Aerotech. L'union fait la force à l'international, 4/03/2011, consulté sur site www.lejournaldesentreprises.com le 1er novembre 2011
- Livre blanc AM21 Programme AM 21 : Un livre blanc pour l’École nationale supérieure d’arts et métiers du XXIe siècle, École nationale supérieure d’arts et métiers, Paris, janvier 2008
- Chiffres
- A & M no 3, magazine interne d'Arts et Métiers ParisTech, paru le 14 octobre 2009
- http://www.scei-concours.org/cadre_statistique.htm site du service de concours écoles d’ingénieurs, constater l’évolution sur plusieurs années pour le concours E3A/ENSAM,
- GraduateSchools Paris Tech
- Site du ministère de la Défense
- (fr) Conférence de presse de la SOCE
- (fr) fermeture provisoire des centres
- Malgré l'interdiction, le bizutage a toujours droit de cité chez les étudiants sur France Info, 3 septembre 2010. Consulté le 8 novembre 2011. « Dans leurs mains, des tracts appelant à la vigilance à l'égard des pratiques de bizutage - appelé "usinage" ou "période de transmission des traditions" à l'ENSAM. Ces militants, ce sont des professeurs et des syndicalistes inquiets de la recrudescence du bizutage depuis un an au sein de l'école. »
- Site internet
- uai.ueensam.org/. Historique de l’UAI sur
Voir aussi
- Gadzarts
- Arts et Métiers ParisTech
- Prix Nessim Habif
- Fondation Arts et Métiers
- Argad'z
Liens externes
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