Laurence Parisot

Laurence Parisot
Laurence Parisot, le 5 février 2009
Naissance	31 août 1959 (1959-08-31) (52 ans) Luxeuil-les-Bains, Haute-Saône
Profession	Chef d'entreprise Présidente du MEDEF

Laurence Parisot, née le 31 août 1959 à Luxeuil-les-Bains en Haute-Saône, est une dirigeante d'entreprise française. Après avoir été PDG de l'Institut de sondage IFOP, PME dont elle demeure vice-présidente^[1], elle devient en 2005 présidente du Mouvement des entreprises de France (MEDEF). Elle est réélue en juillet 2010 pour un mandat de 3 ans^[2]. Elle est membre du club Le Siècle ainsi que du groupe Bilderberg ; ses parents étaient parmi les deux cents familles les plus riches de France^[3].

Biographie

Origines et formation

Son grand-père Jacques Parisot (fondateur de la société et diplômé de l'école Boulle) et son père ont dirigé le Parisot Groupe, entreprise de meubles, société non cotée en Bourse, implantée à Saint-Loup-sur-Semouse (Haute-Saône) et en Roumanie^[4], actuellement dirigée par Michel Veillon.

Diplômée en 1981 de l'Institut d'études politiques de Paris, elle obtient l’année suivante son DEA d'Etudes Politiques à Sciences Po ainsi qu'une Maîtrise de Droit Public à l’ Université de Nancy II^[5].

Carrière professionnelle

Collaboratrice d’Alain Lancelot, président du CEVIPOF (Centre d'études de la vie politique française) de 1983 à 1985^[6], elle entre en 1985 à l'institut de sondages Louis-Harris. L'année suivante, elle en devient directrice générale en 1986^[7].

En 1990, elle prend la direction de l'institut de sondages IFOP, dont elle détient 75 % du capital^[8]. Elle en demeure aujourd'hui vice-présidente.

Jusqu'en 2006, Laurence Parisot a également dirigé la société d'ameublement Optimum^[9] qu'elle a cédée au fonds de pension luxembourgeois GMS^[10].

Au MEDEF

En 2002, elle entre au conseil exécutif du MEDEF^[11].

Premier mandat de présidente (2005-2010)

À la fin de la présidence d'Ernest-Antoine Seillière, Laurence Parisot est donnée favorite pour sa succession^[12] : elle reçoit le soutien de plusieurs fédérations professionnelles du MEDEF comme la banque, les assurances, la santé et le bâtiment, ainsi que celui d'Ernest-Antoine Seillière^[13].

Opposée à Yvon Jacob, Hugues-Arnaud Mayer et Francis Mer^[14], elle est élue le 5 juillet 2005 dès le premier tour de scrutin à la majorité absolue avec 271 voix, lors de l'assemblée générale extraordinaire du MEDEF, devançant ainsi Jacob (150 voix) et Mayer (85 voix)^[15]

Après quelques déclarations iconoclastes (« La liberté d'entreprendre s'arrête là où commence le code du travail » ^[16] ou « La vie, la santé, l'amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? »^{[17],[18],[19]}), elle a voulu apaiser le débat en déclarant vouloir prouver que « libéral ne veut pas dire antisocial ». Elle a également déclaré qu'elle voulait que sa présidence soit sous le signe de la lutte contre le chômage et placer « l'entreprise au cœur de la société française »^[20] pour en faire « le moteur de l'ascension sociale »^[21].

Depuis son accession à la tête du mouvement patronal, Laurence Parisot s'est ainsi prononcée pour une « modernisation » du code du travail^[22] et l'abandon de la durée légale du temps de travail^[23]. Elle est également régulièrement intervenue sur la question de la fiscalité des entreprises^[24] et sur la réforme du système de retraites, soutenant la mise en place de la retraite par capitalisation^[25]. Aspirant à moderniser l’image du MEDEF, elle mène la campagne^[26] affirmant une volonté de favoriser la diversité en entreprise et de renforcer les liens entre patronat et société civile^[27].

Second mandat de présidente (depuis 2010)

Laurence Parisot à l'Assemblée générale du MEDEF, au théâtre Mogador, en février 2009.

Seule candidate à sa succession, Laurence Parisot est réélue par l'Assemblée générale du MEDEF avec 93,85 % des voix^[2]. Lors de son intronisation, la présidente du MEDEF met l'accent sur la « compétitivité équitable »^[28] et souligne la nécessité de réduire les déficits et développer l'entreprenariat en France^[2].

Autres fonctions et distinctions

Mandats sociaux

Depuis 2006, Laurence Parisot est membre du conseil d'administration de BNP Paribas^[29] et de celui de la COFACE^[30].

Elle appartient également au conseil de surveillance de Michelin^[31].

Distinctions

Laurence Parisot est chevalier dans l'Ordre national du Mérite et dans celui de la Légion d'honneur^[32].

Controverses

Plainte contre les dirigeants de l'UIMM

Dans le cadre de l'affaire de l'UIMM fin 2007, Laurence Parisot porte plainte le 17 mars 2008 pour diffamation contre Daniel Dewavrin et Denis Gautier-Sauvagnac, dirigeants de l'UIMM^[33]. Cette plainte s'inscrit dans le cadre d'une lutte d'influence pour la direction du syndicalisme patronal, entre les leaders historiques que sont les représentants des entreprises industrielles et ceux issus d'entreprises du secteur tertiaire^{[réf. nécessaire]}. En mars 2010, la Cour d'Appel de Paris a débouté Laurence Parisot de sa plainte^[34] retenant la « bonne foi » de Daniel Dewavrin et jugeant les faits insuffisants à prouver le grief^[34].

Affaire Optimum

Dans son livre Allez-y, on vous couvre ! Un barbouze au service de l'État, Patrick Baptendier affirme qu'à l'époque où Laurence Parisot dirigeait l'entreprise Optimum, elle aurait mandaté le cabinet anglo-saxon d'intelligence économique Kroll pour surveiller les abords de la société et enquêter sur le passé de certains salariés^[35]. Si Laurence Parisot confirme avoir mandaté ce cabinet pour éclaircir des affaires de vols jamais élucidés, elle conteste, de même que le cabinet, toute enquête sur la vie privée des salariés^[36].

Art

Collectionneuse de tableaux, Laurence Parisot est passionnée par l'art surréaliste^[37]. En 2008, elle a ainsi acheté à l'artiste QUIK, spécialisé dans l'art du graffiti, une toile qui trône au-dessus de son bureau^[38].

Publications

Dans le cadre de la campagne présidentielle de 2007, Laurence Parisot a rédigé un ouvrage de propositions économiques et sociales, intitulé Besoin d'Air, publié aux éditions du Seuil et destiné à alimenter la réflexion des candidats^[39].

En septembre 2011, elle publie chez Calmann-Levy Un piège bleu Marine, livre qu'elle co-signe avec Rose Lapresle et dans lequel elle critique le programme économique du Front national^[40]

Divers

En juin 2008, elle a fait l'objet d'une biographie, Laurence Parisot, une femme en guerre, parue aux éditions l'Archipel, sous la plume de la journaliste Fanny Guinochet^[41].

Selon plusieurs sites appartenant au courant altermondialiste, Laurence Parisot aurait été invitée aux réunions du groupe Bilderberg, à Istanbul, les 31 mai – 3 juin 2007, à Washington, le 8 juin 2008 et en Grèce en 2009^[42],[43].

Références

v · BNP Paribas
Michel Pébereau (Président), Baudouin Prot (Administrateur, Directeur Général)
Conseil d'administration	Michel Pébereau  • Patrick Auguste • Claude Bébéar • Jean-Louis Beffa • Suzanne Berger • Jean-Marie Gianno • François Grappotte • Denis Kessler • Jean-François Lepetit • Laurence Parisot • Hélène Ploix • Baudouin Prot • Louis Schweitzer • Daniela Weber-Rey • Jean-Laurent Bonnafé • Georges Chodron de Courcel •
Chiffre d'affaires : € 40 191 Mds (2010) - Effectif : 205 000 (juin 2009)

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