Alexander Wurz

Alexander Wurz
Années d'activité	1997-2000, 2005, 2007 (F1)
Date de naissance	15 février 1974 (1974-02-15) (37 ans)
Lieu de naissance	Waidhofen an der Thaya, (Autriche)
Nationalité	Autrichien
Qualité	Pilote automobile
Équipe	Benetton, McLaren, Williams
Nombre de courses	69
Podiums	3
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Alexander Wurz (né le 15 février 1974 à Waidhofen an der Thaya, Autriche) est un pilote automobile autrichien. Wurz a débuté en championnat du monde de Formule 1 en 1997 au sein de l'écurie Benetton, avant d'occuper le poste de pilote-essayeur et réserviste McLaren de 2001 à 2005, puis de terminer sa carrière F1 en 2007 chez Williams. Il compte comme meilleurs résultats, trois 3^e places. Au cours de sa carrière, il a aussi remporté à deux reprises les 24 Heures du Mans (en 1996 et 2009) et détient le record du plus jeune vainqueur de cette épreuve.

Biographie

Début de carrière

Fils de l'ancien champion d'Europe de rallycross Franz Wurz (titré en 1974, 1976 et 1982 sur Audi), Alexander Wurz débute son parcours sportif par le vélo BMX, discipline dans laquelle il est sacré champion du monde en 1986. En 1989, il fait ses débuts en sport automobile et devient vice-champion autrichien de karting dès sa première saison. Il s’engage alors en championnat Middle East en 1990 où il termine la saison à la quatrième place.

En 1991, Alex débute en Formule Ford dans les championnats autrichien et européen. Il se fait remarquer en terminant second dans les deux compétitions menées de front. La saison suivante, il retente un pari similaire en s’engageant dans les championnats allemand, autrichien et néo-zélandais : il devient triple champion de la discipline. En 1993, fort de son palmarès, il accède au championnat d’Autriche de Formule 3 qu’il termine à la seconde place. En 1994, opposé notamment à Ralf Schumacher et Norberto Fontana, Alex décroche à nouveau le titre de vice-champion derrière Müller.

La saison suivante est moins brillante, Wurz ne signe aucune victoire mais ses exploits de 1994 lui permettent de décrocher le volant d'une Opel Calibra du Joest Racing, dans le championnat ITC pour la saison 1996. Il dispute également pour le Joest Racing les 24 Heures du Mans 1996 sur une TWR-Porsche WSC-95 aux côtés de Manuel Reuter et Davy Jones et devient, à 22 ans, le plus jeune vainqueur de la classique mancelle. Il fait également ses premiers tours de roues au volant d’une monoplace de Formule 1 au sein de l’écurie Benetton.

En 1997, il est le coéquipier de Bernd Schneider sur une Mercedes-Benz CLK-GTR en championnat FIA GT. Il décroche la victoire lors de l’épreuve de Donington, et monte à deux autres reprises sur le podium. Il devient aussi pilote essayeur de l'écurie Benetton-Renault. En juin 1997, lorsque le pilote titulaire Gerhard Berger tombe malade, Flavio Briatore fait appel au jeune autrichien pour une pige de trois courses. En se hissant rapidement au niveau de compétitivité de son coéquiper Jean Alesi et en terminant troisième du GP de Grande-Bretagne (seulement sa troisième course en F1), il fait forte impression, ce qui lui permet d'être titularisé à partir de la saison 1998.

Titulaire chez Benetton

Wurz au GP de Grande-Bretagne 1997 sur la Benetton-Renault.

Alexander Wurz réussit un début de saison à la hauteur des espoirs placés en lui. Au volant de la Benetton B198, il se classe quatrième des Grands Prix du Brésil, d’Argentine, d’Espagne, du Canada et de Grande-Bretagne et termine cinquième de l’épreuve française. Il signe le meilleur tour en course en Argentine et se fait remarquer lors de l’épreuve monégasque en tenant tête à Michael Schumacher pour le compte de la troisième place (une collision ruinera les espoirs des deux pilotes). La seconde partie de la saison contraste fortement avec les bons résultats acquis jusqu’au GP de Grande-Bretagne. Les Benetton peinent à suivre le rythme de la concurrence, Wurz ne se qualifie qu’en milieu de grille et n’inscrit plus le moindre point au championnat. Il termine septième du championnat du monde avec 17 points, juste devant son coéquipier Giancarlo Fisichella (neuvième avec 16 points) qui a, lui, réussit à deux reprises à accrocher le podium.

En 1999, l’écurie Benetton conserve son duo de jeunes pilotes et la nouvelle Benetton B199 est annoncée comme la base du retour de Benetton au premier plan. Malheureusement la monoplace ne se montre pas à la hauteur des espérances et Alex éprouve de grandes difficultés à réussir ses qualifications (il ne décroche que deux septième places sur la grille comme meilleures performances). Durant toute la saison, Wurz se débat en milieu de peloton et ne ne rentre dans les points qu'à deux reprises, à Monaco (où il se classe sixième) et lors de son GP national (cinquième). Giancarlo Fisichella prend l'ascendant au sein de l'écurie en inscrivant 13 points et en se classant neuvième du championnat du monde alors qu’Alex ne pointe qu’au treizième rang avec 3 points. Malgré des résultats en chute libre, il conserve son baquet chez Benetton pour 2000.

La saison 2000 est un vrai calvaire pour l’espoir autrichien. Il ne décroche que deux qualifications dans le Top-10, et n’inscrit des points qu’en une seule occasion, lors du chaotique GP d’Italie où il décroche la cinquième place finale. Sous pression, il multiplie les accrochages et les sorties de piste. Alors que Fisichella entre à cinq reprises dans les points pour accrocher la sixième place du championnats, Wurz ne se classe que seizième et perd son volant chez Benetton qui engage l’espoir britannique Jenson Button pour la saison 2001.

Pilote d'essai pour McLaren

Wurz sur McLaren en test à Jerez en 2004

Sans volant à l'issue de la saison 2000, il trouve refuge en octobre chez McLaren-Mercedes, qui fait de lui son pilote essayeur, poste qu'il occupe pendant cinq saisons malgré de nombreuses rumeurs de retour à la compétition dans diverses équipes du milieu de tableau.

Au printemps 2005, la blessure du pilote titulaire Juan Pablo Montoya lui permet d'effectuer un bref retour en course, à l'occasion du GP de Saint-Marin. Il se qualifie à une honnête septième place sur la grille pour sa première course depuis cinq ans et termine l’épreuve à la quatrième place à l'issue d'une course solide. Il est finalement classé troisième sur tapis vert quelques jours plus tard suite à la disqualification des BAR, récupérant la place de Jenson Button. Il signe ainsi son second podium dans la discipline reine, plus de huit ans après son premier.

Retour à la compétition avec Williams

Wurz sur Williams FW28 au du Canada 2006

En 2006, il quitte McLaren pour rejoindre l'équipe Williams, en qualité de pilote-essayeur et de troisième pilote lors des essais libres du vendredi. Frank Williams, satisfait du travail de développement effectué, décide de le titulariser aux côtés de Nico Rosberg pour 2007, Alexander Wurz renoue ainsi avec la compétition en 2007 au volant de la Williams FW29. Rapidement les amateurs de F1 constatent ses difficultés en qualifications (son meilleur résultat de l’année sera une onzième place sur la grille) et sa difficulté à tenir le rythme de son jeune coéquipier qui se qualifie régulièrement dans les dix premiers. Handicapé par de mauvaises qualifications, il se débat dans le ventre mou du peloton et peine à se faire remarquer. Pourtant, lors du GP du Canada, il parvient à éviter les nombreux accidents pour terminer troisième et offrir ainsi son premier podium à Williams depuis deux ans. Il manque de réitérer son exploit au Nurburgring où, profitant de conditions météorologiques piégeuses, il décroche une méritoire quatrième place.

Le 8 octobre 2007, Wurz annonce officiellement qu'il abandonne la compétition en Formule 1 avec effet immédiat et qu’il ne disputera donc pas la dernière manche du championnat au Brésil. Williams le remplace alors par Kazuki Nakajima. Début 2008, Alexander Wurz rejoint l'écurie Honda en qualité de pilote essayeur, mais également de pilote de réserve. Après le rachat de l'écurie par Ross Brawn, il conserve ses fonctions au sein de la nouvelle écurie Brawn GP.

Pilote d'Endurance chez Peugeot

Dans la Peugeot 908 lors des 24 Heures du Mans 2008.

Parallèlement à ses activités avec Honda, en 2008, il effectue son retour aux 24 Heures du Mans, au volant de la Peugeot 908, douze ans après sa victoire lors de son unique apparition dans la classique mancelle. Il n'attend pas longtemps pour retrouver le podium car il remporte les 24 Heures du Mans en 2009. En mars 2010, il remporte les 12 Heures de Sebring. En mai 2011, il remporte les 1 000 kilomètres de Spa et en octobre 2011 la course de Petit Le Mans.

Pilote d'Endurance chez Toyota

Toyota fera son retour aux 24 Heures du Mans en 2012, avec une LMP1 hybride et propulsée par un moteur essence. Le constructeur annonce que ses trois pilotes seront Alexander Wurz, Nicolas Lapierre et Kazuki Nakajima. Alexander Wurz, double vainqueur au Mans, sera le leader.

Résultats en championnat du monde de Formule 1

Alexander Wurz sur Honda lors du Festival de Goodwood en 2008

• Débuts en F1 : 1997 — Grand Prix du Canada (Résultat : Abandon - Transmission, 35^e tour)
• Tours et kilomètres parcourus : 3 471 tours soit 16 816 km.
• Abandons : 23
• Dans les points : 13
• Podiums obtenus : 3
• Meilleur tour en course : 1

Résultats aux 24 Heures du Mans

Alexander Wurz au volant de la Peugeot 908 avec laquelle il a remporté les 24 Heures du Mans 2009

Anecdotes

Alexander Wurz, par fétichisme, a longtemps piloté avec deux chaussons de course de couleurs différentes. Il a dû abandonner cette originalité lors de son passage chez McLaren, écurie connue pour sa stricte discipline, mais a ensuite repris cette habitude chez Peugeot.

Wurz a également piloté la voiture médicale du championnat de Formule 1 lors du Grand Prix automobile de Singapour 2008 où il remplaçait le conducteur habituel, malade.

Palmarès

• Vainqueur des 24 Heures du Mans 1996 sur TWR-Porsche.
• Vainqueur des 24 Heures du Mans 2009 sur Peugeot 908 HDi FAP.
• Vainqueur des 12 Heures de Sebring 2010 sur Peugeot 908 HDi FAP.
• Vainqueur des 1 000 kilomètres de Spa 2011 sur Peugeot 908.
• Vainqueur du Petit Le Mans 2011 sur Peugeot 908.

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