Demographie de la France

Demographie de la France

Démographie de la France

La démographie de la France est l'ensemble des données et études concernant la population de la France à toutes les époques. Ces données sont notamment calculées par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE).

Au 1er janvier 2009, la population de la France est estimée à 65 073 482 habitants[1], toutes nationalités confondues, répartis de la façon suivante : 62 448 977 en France métropolitaine, 1 854 505 dans les départements d'outre-mer (DOM, sans Saint-Martin et Saint-Barthélemy) et 770 000 dans les collectivités d'outre-mer (COM, y compris Saint-Martin et Saint-Barthélemy)[1]. La population est donc en augmentation de 366 500 personnes par rapport à 2008[2]. En outre, selon le ministère des Affaires étrangères et européennes, il y a deux millions de Français résidant à l'étranger[3]. Le Nord de la France est le plus peuplé avec environ 40 000 000 d'habitants (soit 2/3 de la population) contre approximativement 22 500 000 au Sud (soit 1/3 de la population) (France métropolitaine seulement).

Au sein de l'Union européenne (UE) la démographie de la France se distingue notamment par l'espérance de vie des femmes (84,23 ans estimation de 2008) qui est la plus élevée d'Europe et par un des taux de fécondité (2,02 en 2008) les plus élevés d'Europe. Dans celui-ci, la part à imputer aux enfants nés de couples immigrés est négligeable (Par exemple, sur la période 1990-1999, le surcroît de fécondité des immigrées fait passer le taux de fécondité de 1,70 à 1,74 [4]).

Sommaire

Faits et chiffres

Répartition par sexe et par âge

La France, DOM-COM compris, compte 65 073 482 habitants (au 1er janvier 2009 d'après l'INSEE). Structure par âge au 1er janvier 2006 (INSEE):

Moins de 20 ans : 25,1 % de la population française (DOM-COM inclus)
20 à 64 ans : 58,7 %
Plus de 65 ans : 16,2 %

Ratio hommes/femmes : En 2005, la France comptait 31 385 000 femmes pour 29 659 000 hommes, soit 51,4 % de femmes pour 48,6 % d'hommes.

Espérance de vie

Contrairement aux années précédentes qui avaient enregistré un gain d'espérance de vie d'environ 3 mois, en 2008 l'espérance de vie reste stable.

Espérance de vie des hommes : 76,8 ans en 2005; 77,1 en 2006; 77,4 en 2007; 77.5 en 2008
Espérance de vie des femmes : 83,8 ans en 2005; 84,0 en 2006; 84,4 en 2007; 84.3 en 2008
En 2004, l'espérance de vie homme-femme passe la barre des 80 ans[5].

Accroissement de la population

Taux d'accroissement naturel de la population (natalité moins mortalité): 0,35% (en 2003)
La France a gagné 1,7 million d'habitants entre 1999 et 2004, soit une croissance moyenne de 0,58% par an sur cette période. Pour 2006, l'accroissement est estimé à 393 000 habitants. Taux brut de natalité : 13,1 ‰ (en 2006), 830 900 naissances en 2006.

En sus de ces naissances, en 2004, le nombre d'interruption volontaire de grossesse (IVG) s'élevait en France à 210 664, dont 11 500 concernaient des mineures. Ce chiffre n'a pas subi de variation depuis la fin des années 1980. 17,2 % des femmes sexuellement actives ont recours à l'IVG au cours de leur vie[6].

Taux brut de mortalité : 8,7 ‰ (en 2006), 531 100 décès en 2006.
Taux de mortalité infantile (enfants de moins d'un an) : 3,8 ‰ (en 2005)
Indice conjoncturel de fécondité (y compris les DOM) : 1,89 enfants/femme (en 2001) ; 1,86 enfant par femme pour la période 1999-2003, selon l'INSEE. Il est estimé à 1,916 en 2004, à 1,943 en 2005 et à 2,005 en 2006. En 2005, c'était le troisième chiffre en Europe après l'Islande (2,05) et l'Irlande (1,99)[7].. En 2006, la France prend la tête du classement avec plus de 2 enfants par femme[8].

50,5% des naissances ont lieu hors mariage.
L'excédent naturel étant de 299 800 en 2006, la France assure une grande partie du renouvellement des générations en Europe (216 000 en Europe en 2003)

Taux brut de migration : 0,64 ‰ (en 2001)
Solde migratoire : environ 410 000 personnes (1999-2004), soit environ 82 000 par an
Nombre d'entrées d'immigrés légaux en 2003 : 173 000, dont 136 400 hors Union européenne[9]

Répartition géographique de la population française

Répartition par région : présentation chiffrée

Tableau présentant une répartition de la population française par région, en janvier 2005 et janvier 2006, suivi de l'accroissement de ces régions entre 1999 et 2005.

Région Population
au 01-01-2005
Population
au 01-01-2006
Accroissement
(en milliers)
Accroissement
entre 1999 et 2005[10]
(en pourcentage)
Alsace 1 806 1 817 11 +0,68%
Aquitaine 3 080 3 099 19 +0,93%
Auvergne 1 331 1 334 3 +0,26%
Basse-Normandie 1 446 1 449 3 +0,26%
Bourgogne 1 623 1 624 1 +0,16%
Bretagne 3 062 3 081 19 +0,78%
Centre 2 497 2 505 8 +0,34%
Champagne-Ardenne 1 338 1 339 1 -0,11%
Corse 277 279 2 +0,95%
Franche-Comté 1 142 1 146 4 +0,38%
Haute-Normandie 1 806 1 811 5 +0,27%
Île-de-France 11 399 11 491 92 +0,62%
Languedoc-Roussillon 2 497 2 520 23 +1,43%
Limousin 724 725 1 +0,29%
Lorraine 2 334 2 339 5 +0,16%
Midi-Pyrénées 2 735 2 755 20 +1,15%
Nord-Pas-de-Calais 4 032 4 043 11 +0,15%
Pays de la Loire 3 401 3 426 25 +0,84%
Picardie 1 881 1 886 5 +0,17%
Poitou-Charentes 1 705 1 713 8 +0,62%
Provence-Alpes-Côte d'Azur 4 751 4 781 30 +0,87%
Rhône-Alpes 5 958 6 005 53 +0,89%
France métropolitaine 60 825 61 167 342
Guadeloupe 444 447 3 +1,00%
Guyane 198 202 4 +3,48%
Martinique 396 399 3 +0,62%
Réunion 775 784 9 +1,63%
France entière 63 000 63 500 361
Carte des densités par département

Les données 2006[11] ont été révisées dans le courant de l'année 2006, et présentent quelques différences (à la hausse) avec les chiffres publiés précédemment.[réf. nécessaire]

Répartition par région : Analyses et commentaires

  • La Guyane est la région connaissant la croissance démographique la plus rapide. Cette croissance est notamment formée par une forte immigration dans la région, en provenance du Brésil. L'impossibilité de garder les kilomètres de forêts formant la frontière de la région et la relative bienveillance des guyanais face à ces immigrés expliquent en partie la force de ce courant migratoire.[réf. nécessaire]
  • Les régions connaissant le plus faible accroissement (Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, Champagne-Ardenne) sont de vieilles régions industrielles frappées d'un chômage supérieur à la moyenne nationale. Avec la région Picardie, ce sont aussi des terres d'émigration vers les régions plus ensoleillées comme le Languedoc-Roussillon, les Midi-Pyrénées, l'Aquitaine et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.[réf. nécessaire]
  • La densité de population de la France est de 94 hab./km². La partie européenne (métropole) de la France rassemble elle 112 hab./km².[réf. nécessaire]

Répartition par villes et agglomérations

Article détaillé : Grandes villes de France.

Les 51 principales aires urbaines françaises (en 2006)[12]

Carte des principales agglomérations en France
  1. Paris  : 11 769 433
  2. Lyon : 1 748 271
  3. Marseille : 1 601 095
  4. Lille : 1 164 716[nb1 1]
  5. Toulouse : 1 102 887
  6. Bordeaux : 1 000 149
  7. Nice : 991 903
  8. Nantes : 763 118
  9. Strasbourg : 638 670
  10. Toulon : 595 884
  11. Lens : 552 694
  12. Rouen : 532 559
  13. Montpellier : 531 000
  14. Grenoble : 530 506
  15. Rennes : 521 188
  16. Metz : 429 588
  17. Nancy : 410 508
  18. Clermont-Ferrand : 409 558
  19. Caen : 401 667
  20. Valenciennes : 397 700
  21. Tours : 389 453
  22. Orléans : 355 811
  23. Angers : 332 624
  24. Dijon : 262 598
  25. Saint-Étienne : 321 703
  26. Brest : 310 117
  27. Le Havre : 296 159
  28. Le Mans : 293 159
  29. Reims : 291 735
  30. Avignon : 290 486
  31. Mulhouse : 271 024
  32. Amiens : 270 870
  33. Béthune : 268 439
  34. Dunkerque : 265 974
  35. Perpignan : 249 016
  36. Limoges : 247 944
  37. Besançon : 222 381
  38. Nîmes : 221 455
  39. Pau : 216 830
  40. Bayonne : 213 969
  41. Genève-Annemasse (partie française) (212 248 h.)[nb1 2]
  42. Poitiers : 209 216
  43. Annecy : 189 674
  44. Lorient : 186 144
  45. Montbéliard : 180 064
  46. Troyes : 172 497
  47. Saint-Nazaire : 172 379
  48. La Rochelle : 171 214
  49. Valence : 167 155
  50. Thionville : 156 433
  51. Angoulême : 153 781
  1. L'aire urbaine de Lille déborde des frontières nationales, incluant notamment Courtrai, Mouscron et Menin en Belgique, soit un total de 1 727 525 habitants (source: INSEE 1999).
  2. L'agglomération transfrontalière Genève-Annemasse est estimée en 2002 à 737 000 habitants répartis dans les Cantons suisses de Genève et de Vaud, ainsi que dans les départements de l'Ain et de la Haute-Savoie (source: Observatoire statistique transfrontalier, 2004).

Français établis hors de France

Ces chiffres, fournis par le Ministère des Affaires étrangères, ne sont pas censés être complets car ils se basent sur des déclarations volontaires faites par les résidents français à l'étranger (que le Quai d'Orsay invite vivement à faire auprès de ses ambassades, afin également de faciliter les formalités administratives liées aux autorisations de séjour dans les pays concernés, la facilitation des déplacements dans ces pays ou lors de retours occasionnels en France, le maintien de droits en France auprès de certains organismes, et les opérations relatives aux rapatriements de revenus ou la défense des intérêts et droits légaux des personnes concernées dans ces pays).

Les personnes déclarées sont maintenant automatiquement retirées des fichiers consulaires après 5 ans (durée maximale de validité des passeports français), sans renouvellement de leur déclaration. Ce délai est généralement pour suivre les personnes dans des pays soumis à des visas de séjour, mais pas pour les pays où des visas de longue durée sont accordés (ou non nécessaires dans l'Union européenne où la carte d'identité valide 10 ans suffit), ni pour les personnes ayant obtenu une seconde nationalité (notamment par alliance) et qui omettent fréquemment d'effectuer ces déclarations pour renouveler leur passeport français. Dans certains pays en conflit, il est possible également que ces personnes ne soient pas déclarées comme françaises (ou n'entrent pas en contact avec l'autorité consulaire) mais utilisent un passeport issu d'un pays tiers avec lequel la France a passé des accords de coopération ou de représentation, ou bien n'y résident pas suffisamment longtemps pour justifier une telle déclaration.

Ces chiffres ne peuvent donc fournir qu'une estimation basse mais à peu près représentative de l'importance relative de la présence française dans les autres pays, avec une incertitude plus élevée pour les pays les moins fréquents.

Français établis et enregistrés hors de France[13]
Pays 2006 2007 2007/2006
Suisse Suisse 129 872 132 784 +02,2 %
États-Unis États-Unis 116 438 111 875 -03,9 %
Royaume-Uni Royaume-Uni 111 186 107 914 -02,9 %
Allemagne Allemagne 108 821 099 288 -08,8 %
Belgique Belgique 082 271 081 608 -00,8 %
Espagne Espagne 082 458 069 290 -16,0 %
Canada Canada 067 200 063 732 -05,2 %
Israël Israël (sauf Jérusalem) 044 279 049 137 +11,0 %
Italie Italie 044 497 044 561 +00,1 %
Algérie Algérie 041 498 036 782 -11,4 %
Maroc Maroc 032 689 034 097 +04,3 %
Luxembourg Luxembourg 022 981 023 854 +03,8 %
Pays-Bas Pays-Bas 019 968 019 375 -03,0 %
Flag of Madagascar.svg Madagascar 020 124 018 962 -05,8 %
République populaire de Chine Chine 017 185 018 765 +09,2 %
Liban Liban 019 279 016 937 -12,1 %
Sénégal Sénégal 017 834 016 966 -04,9 %
Brésil Brésil 016 559 016 467 -00,6 %
Tunisie Tunisie 016 421 015 931 -03,0 %
Australie Australie 017 312 014 442 -16,6 %
Jérusalem 014 585 015 510 +06,3 %
Mexique Mexique 014 492 014 315 -01,2 %
Argentine Argentine 014 811 014 283 -03,6 %
Portugal Portugal 012 633 012 135 -03,9 %
Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire 013 018 009 491 -27,1 %
Drapeau du Gabon Gabon 010 031 009 647 -03,8 %
Grèce Grèce 008 678 009 220 +06,2 %
Monaco Monaco 008 294 008 838 +06,6 %
Chili Chili 008 400 008 563 +01,9 %
Inde Inde 008 793 008 265 -06,0 %
Émirats arabes unis Émirats arabes unis 008 045 008 497 +05,6 %
Japon Japon 007 894 007 735 -02,0 %
Maurice Maurice 007 226 007 464 +03,3 %
Flag of Thailand.svg Thaïlande 006 922 007 411 +07,1 %
Irlande Irlande 008 258 007 236 -12,4 %
Afrique du Sud Afrique du Sud 006 560 006 447 -01,7 %
Autriche Autriche 006 465 006 887 +06,5 %
Singapour Singapour 005 089 005 462 +07,3 %
Cameroun Cameroun 005 833 005 099 -12,6 %
Pologne Pologne 005 152 005 025 -02,5 %
Égypte Égypte 005 872 004 984 -15,1 %
Turquie Turquie 004 719 004 947 +04,8 %
Russie Russie 004 683 004 769 +01,8 %
Suède Suède 005 317 004 607 -13,4 %
Mali Mali 005 026 004 506 -10,3 %
Venezuela Venezuela 005 823 004 502 -22,7 %
Djibouti Djibouti 005 495 004 426 -19,5 %
Viêt Nam Viêt Nam 003 955 004 375 +10,6 %
Norvège Norvège 003 933 004 273 +08,6 %
Andorre Andorre 004 207 004 091 -02,8 %
Danemark Danemark 004 408 003 745 -15,0 %
Arabie saoudite Arabie saoudite 003 657 003 549 -03,0 %
Flag of the Republic of the Congo.svg Congo 003 771 003 455 -08,4 %
Colombie Colombie 003 468 003 180 -08,3 %
Burkina Faso Burkina Faso 003 090 003 172 +02,7 %
Bénin Bénin 003 722 003 025 -18,7 %
Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande 002 714 002 883 +06,2 %
Pérou Pérou 002 684 002 797 +04,2 %
Cambodge Cambodge 002 626 002 785 +06,1 %
Flag of Togo.svg Togo 002 764 002 764 +00,0 %
Syrie Syrie 002 794 002 677 -04,2 %
République dominicaine République dominicaine 002 885 002 619 -09,2 %
République tchèque République tchèque 002 749 002 500 -09,1 %
Indonésie Indonésie 002 774 002 318 -16,4 %
Finlande Finlande 002 158 002 244 +04,0 %
Roumanie Roumanie 002 643 002 208 -16,5 %
Hongrie Hongrie 002 336 002 201 -05,8 %
drapeau de la Guinée Guinée 002 862 002 147 -25,0 %
Flag of Uruguay.svg Uruguay 002 220 002 127 -04,2 %
Qatar Qatar 001 504 001 802 +19,8 %
République démocratique du Congo République démocratique du Congo 001 673 001 721 +02,9 %
Mauritanie Mauritanie 002 163 001 721 -20,4 %
Philippines Philippines 001 501 001 639 +09,2 %
Nigeria Nigeria 002 023 001 625 -19,7 %
Malaisie Malaisie 001 738 001 596 -08,2 %
Comores Comores 001 473 001 590 +07,9 %
Angola Angola 001 447 001 577 +09,0 %
Corée du Sud Corée du Sud 001 526 001 559 +02,2 %
Costa Rica Costa Rica 001 534 001 492 -02,7 %
Équateur Équateur 001 759 001 464 -16,8 %
Niger Niger 001 495 001 445 -03,3 %
Haïti Haïti 001 463 001 432 -02,1 %
Flag of Vanuatu.svg Vanuatu 001 354 001 424 +05,2 %
Flag of Paraguay.svg Paraguay 001 207 001 262 +04,6 %
Taïwan Taïwan 001 301 001 258 -03,3 %
Laos Laos 001 278 001 209 -05,4 %
Serbie Serbie 001 228 001 207 -01,7 %
Chypre Chypre 001 149 001 183 +03,0 %
République centrafricaine République centrafricaine 001 293 001 164 -10,0 %
Tchad Tchad 001 160 001 151 -00,8 %
Jordanie Jordanie 001 040 001 148 +10,4 %
Kenya Kenya 001 028 000 975 -05,2 %
Koweït Koweït 000 926 000 966 +04,3 %
Flag of Slovakia.svg Slovaquie 000 948 000 938 -01,1 %
Bolivie Bolivie 000 912 000 909 -00,3 %
Iran Iran 001 012 000 883 -12,7 %
Croatie Croatie 000 847 000 872 +03,0 %
Ghana Ghana 000 833 000 839 +00,7 %
Sainte-Lucie Sainte-Lucie 000 772 000 800 +03,6 %
Guatemala Guatemala 000 754 000 772 +02,4 %
Bulgarie Bulgarie 000 623 000 737 +18,3 %
Ukraine Ukraine 000 637 000 732 +14,9 %
Bahreïn Bahreïn 000 636 000 683 +07,4 %
Panamá Panamá 000 767 000 668 -12,9 %
Éthiopie Éthiopie 000 696 000 659 -05,3 %
Salvador Salvador 000 668 000 650 -02,7 %
Yémen Yémen 000 563 000 645 +14,6 %
Trinité-et-Tobago Trinité-et-Tobago 000 718 000 635 -11,6 %
Slovénie Slovénie 000 569 000 612 +07,6 %
Nicaragua Nicaragua 000 579 000 556 -04,0 %
Flag of Cuba.svg Cuba 000 556 000 520 -06,5 %
Pakistan Pakistan 000 511 000 503 -01,6 %
Arménie Arménie 000 510 000 493 -03,3 %
Oman Oman 000 430 000 473 +10,0 %
Sri Lanka Sri Lanka 000 488 000 471 -03,5 %
drapeau de la Libye Libye 000 484 000 470 -02,9 %
Tanzanie Tanzanie 000 465 000 453 -02,6 %
Seychelles Seychelles 000 362 000 417 +15,2 %
Flag of Burundi.svg Burundi 000 359 000 406 +13,1 %
Guinée équatoriale Guinée équatoriale 000 330 000 398 +20,6 %
Mozambique Mozambique 000 362 000 391 +08,0 %
Flag of Honduras.svg Honduras 000 416 000 384 -07,7 %
Soudan Soudan 000 341 000 375 +10,0 %
Cap-Vert Cap-Vert 000 294 000 328 +11,6 %
Malte Malte 000 297 000 296 -00,3 %
Macédoine Macédoine 000 299 000 284 -05,0 %
Kazakhstan Kazakhstan 000 298 000 278 -06,7 %
Islande Islande 000 273 000 267 -02,2 %
Zimbabwe Zimbabwe 000 278 000 253 -09,0 %
Bosnie-Herzégovine Bosnie-Herzégovine 000 277 000 247 -10,8 %
Lituanie Lituanie 000 230 000 245 +06,5 %
Flag of Myanmar.svg Birmanie 000 265 000 234 -11,7 %
Namibie Namibie 000 218 000 233 +06,9 %
Zambie Zambie 000 222 000 211 -05,0 %
Ouganda Ouganda 000 262 000 202 -22,9 %
Suriname Suriname 000 174 000 191 +09,8 %
Népal Népal 000 184 000 189 +02,7 %
Afghanistan Afghanistan 000 226 000 189 -16,4 %
Lettonie Lettonie 000 190 000 186 -02,1 %
Jamaïque Jamaïque 000 202 000 185 -08,4 %
Flag of Georgia.svg Géorgie 000 172 000 184 +07,0 %
Rwanda Rwanda 000 245 000 175 -28,6 %
Bangladesh Bangladesh 000 170 000 157 -07,6 %
Estonie Estonie 000 148 000 138 -06,8 %
Azerbaïdjan Azerbaïdjan 000 132 000 136 +03,0 %
Turkménistan Turkménistan 000 141 000 136 -03,5 %
Fidji Fidji 000 138 000 135 -02,2 %
Guinée-Bissau Guinée-Bissau 000 106 000 124 +17,0 %
Flag of Brunei.svg Brunei 000 106 000 120 +13,2 %
Albanie Albanie 000 096 000 100 +04,2 %
Ouzbékistan Ouzbékistan 000 141 000 094 -33,3 %
Botswana Botswana 000 089 000 098 +10,1 %
Mongolie Mongolie 000 074 000 084 +13,5 %
Biélorussie Biélorussie 000 069 000 078 +13,0 %
Flag of the Vatican City.svg Saint-Siège 000 065 000 058 -10,8 %
Flag of Moldova.svg Moldavie 000 000 000 063 +0–,– %
Irak Irak 000 054 000 032 -40,7 %
Papouasie-Nouvelle-Guinée Papouasie-Nouvelle-Guinée 000 036 000 030 -16,7 %

Approche historique de la démographie de la France

Évolution historique de la population dans l'espace francais : synthèse

Evolution de la population française sur le long terme
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003[14]. Population en milliers d'habitants.


Évolution de la population de la France métropolitaine (estimations avant 1950)
Date Habitants
15 000 av. J.-C. 50 000
5000 av. J.-C. 500 000
2500 av. J.-C. 5 500 000
An 1 7 000 000
400 12 000 000
800 8 800 000
850 6 000 000
1226 16 000 000
1300 15 000 000
1345 20 200 000
1350 15 000 000
1400 12 000 000
1457 19 700 000
1500 18 000 000
1550 15 300 000
1560 16 200 000
1580 16 500 000
1600 20 000 000
1620 21 000 000
1650 20 000 000
1680 21 000 000
1700 21 000 000
1715 19 600 000
1730 23 800 000
1740 24 600 000
1750 24 500 000
1760 25 700 000
1770 26 600 000
1780 26 600 000
1789 28 600 000
1790 28 100 000
1795 28 103 000
1801 29 361 000
1806 29 648 000
1810 30 000 000
1811 30 271 000
1816 30 573 000
1821 31 578 000
1826 32 665 000
1831 33 595 000
 
Date Habitants
1836 34 293 000
1841 34 912 000
1846 36 097 000
1851 36 472 000
1856 36 715 000
1861 37 386 000
1872 37 653 000
1876 38 783 000
1881 39 239 000
1886 39 783 000
1891 39 946 000
1896 40 158 000
1901 40 710 000
1902 40 810 000
1903 40 910 000
1904 41 000 000
1905 41 050 000
1906 41 100 000
1907 41 100 000
1908 41 190 000
1909 41 240 000
1910 41 350 000
1911 41 420 000
1912 41 530 000
1913 41 620 000
1914 41 630 000
1915 40 020 000
1916 40 020 000
1917 39 420 000
1918 38 670 000
1920 38 900 000
1921 39 140 000
1922 39 750 000
1923 39 750 000
1924 40 170 000
1925 40 460 000
1926 40 710 000
1927 40 770 000
1928 40 880 000
1929 41 020 000
 
Date Habitants
1930 41 340 000
1931 41 550 000
1932 41 510 000
1933 41 520 000
1934 41 570 000
1935 41 550 000
1936 41 500 000
1937 41 530 000
1938 41 560 000
1939 41 510 000
1940 40 690 000
1941 39 420 000
1942 39 220 000
1943 39 860 000
1944 38 770 000
1945 39 660 000
1946 40 287 000
1947 40 679 000
1948 41 112 000
1949 41 480 000
1950 41 647 258
1951 42 010 088
1952 42 300 981
1953 42 618 354
1954 42 885 138
1955 43 227 872
1956 43 627 467
1957 44 058 683
1958 44 563 043
1959 45 014 662
1960 45 464 797
1961 45 903 656
1962 46 422 000
1963 47 573 406
1964 48 059 022
1965 48 561 800
1966 48 953 792
1967 49 373 537
1968 49 723 072
1969 50 107 735
 
Date Habitants
1970 50 528 219
1971 51 016 234
1972 51 485 953
1973 51 915 873
1974 52 320 725
1975 52 600 000
1976 52 798 338
1977 53 019 005
1978 53 271 566
1979 53 481 073
1980 53 731 387
1981 54 028 630
1982 54 335 000
1983 54 649 984
1984 54 894 854
1985 55 157 303
1986 55 411 238
1987 55 681 780
1988 55 966 142
1989 56 269 810
1990 56 577 000
1991 56 840 661
1992 57 110 533
1993 57 369 161
1994 57 565 008
1995 57 752 535
1996 57 935 959
1997 58 116 018
1998 58 298 962
1999 58 496 613
2000 58 858 000
2001 59 267 000
2002 59 686 000
2003 60 102 000
2004 60 506 000
2005 60 963 000
2006 61 399 541
2007 61 771 041
2008 62 105 887
2009 62 448 977

Sources :

  • Compilation de données INSEE, INED, et Jacques Dupaquier, Histoire de la population française, Paris, PUF, 1988. Les données datant d'avant les premiers recensements napoléoniens sont des estimations qui prêtent à débats.
  • INSEE[15],[16].

Évolution historique : Préhistoire

Les premiers hominidés sont attestés dans le sud de la France il y a plus de 500 000 ans, ils donneront naissance à l'homme de Néandertal. Il y a 40 000 ans l’homme de Cro-Magnon arrive d'Afrique via le Proche-Orient et l'Europe de l’Est. La population reste longtemps stabilisée à quelques milliers d'habitants. La fin des périodes glaciaires, au magdalénien, provoque une augmentation des ressources alimentaires disponibles et de la population :

  • environ 3-4 000 habitants vers 100 000 av. J.-C. (soit moins de 0,006 hab/km²) ;
  • environ 8-10 000 habitants entre 40 000 et 20 000 av. J.-C. (soit environ 0,015 hab/km²) ;
  • peut-être 14 000 habitants à partir du magdalénien supérieur (après 17 000 ans av. J.-C.)[17].

Elle augmente brusquement avec le néolithique et la diffusion de l'agriculture, pour atteindre le million d'habitants au début du IIIe millénaire av. J.-C..

Les premiers Celtes atteignent la France vers -700, apportant avec eux la civilisation indo-européenne. Il y a environ 6 millions d'habitants au début de la conquête romaine en -200. À partir du IIe siècle, les invasions conduiront de nombreux peuples à s'installer sur le territoire: Alamans en Alsace, Wisigoths en Aquitaine, Bretons en Bretagne, Burgondes en Bourgogne, Francs en Île-de-France, Saxons dans le Boulonnais, Ostrogoths en Provence, Vandales en Corse

Évolution historique : Époque médiévale

On estime que vers la fin de l'Empire romain, la population gallo-romaine était d'environ 12,2 millions d'habitants.

Entre le Ve siècle et le VIIIe siècle, elle subit une forte diminution, puisque à l'époque de Charlemagne, vers l'an 800 elle est estimée à 8,8 millions. À cette même époque les Celtes chassés d'Angleterre par les Saxons s'installent en Bretagne. La première occupation de berbères musulmans, commencée en 715 par la prise de Narbonne, est repoussée en 759.

En cinquante ans, entre 800 et 850, la chute est vertigineuse, puisqu'on estime qu'au milieu du IXe siècle, sous le règne de Charles le Chauve, elle atteint à peine 5 millions d'habitants. En 838 les Sarrasins débarquent à Marseille, il s'installeront de façon, permanente de 887 jusqu'en 973. À la même époque, les Vikings prennent pied à l'autre bout de la France. De nombreux scandinaves se fixent alors en Normandie. Le déclin démographique est stoppé au Xe siècle.

Au début du XIIIe siècle, vers 1200, la population française retrouve à peu près les chiffres qu'elle avait atteint 800 ans plus tôt, à la fin de l'Empire romain. Louis-Henri Fournet[18], fixe lui ce retournement démographique au XIe siècle : « Pour la première fois dans l'histoire du monde, des densités de trente à quarante habitants par kilomètre carré sont atteintes en France, en Lotharingie, en Angleterre et en Italie[19],[20] ».

Un peu plus d'un siècle plus tard, en 1320, à la fin de la dynastie des Capétiens directs, sous le règne de Charles IV le Bel, la France compte environ 24 000 paroisses (1 paroisse = environ 800 habitants) et atteint pour la première fois le chiffre de 20 millions d'habitants, sur un territoire de 320 000 km² (soit une densité de 62,5 h/km²).

Au milieu du XIVe siècle, après la Grande Peste, au début du règne de Jean II le Bon, on évalue la population française entre 16 et 18 millions d'habitants sur 400 000 km², soit une densité de seulement 45 h/km². Le domaine royal couvre 300 000 km², les grands fiefs environ 100 000 km². La Provence est partagée en 23 vigueries/baillies. Une baillie fait environ seize localités. Elle fait 31 400 km². Sa population est de 375 000 habitants (80 000 feux), soit une densité d'à peine 12 h/km². L'armée compte 25 000 hommes (1,25% de la population). Entre 1357 et 1453, à la fin de la Guerre de Cent Ans, la population française reste stable autour de 16,6 millions d'habitants. Ce déficit démographique va attirer en France une main d'œuvre venue des pays voisins : Écosse, Pays-Bas, Italie, Allemagne et Espagne principalement.

Le chiffre de 20 millions d'habitants n'est à nouveau atteint qu'après la fin du Moyen Âge, au début du XVIIe siècle, sur un territoire agrandi, donc avec une densité de population de seulement 34 h/km². Alors que 300 000 huguenots sont chassés du territoire, environ 50 000 jacobites irlandais, et quelques milliers de catholiques Anglais ou Écossais se réfugient dans les ports français.

Évolution historique : Époque moderne

Comparaison de population totale avec d'autres pays

Jusqu'en 1795, la France métropolitaine était le pays le plus peuplé d'Europe, devant même la Russie. La France comptait alors la troisième population au monde derrière la Chine et l'Inde.

Entre 1795 et 1866, la France métropolitaine était le pays comptant la deuxième plus importante population en Europe, derrière la Russie, et la quatrième mondiale derrière la Chine, l'Inde, et la Russie

Entre 1866 et 1911, la France métropolitaine était le pays comptant la troisième plus importante population en Europe, derrière la Russie et l'Allemagne. Elle devient alors un pays d'immigrations d'abord pour les Belges puis pour les Italiens.

Entre 1911 et 1931, la France métropolitaine était le pays comptant la quatrième plus importante population en Europe, derrière la Russie, l'Allemagne et la Grande-Bretagne.

Elle a continué à connaître une importante immigration au cours du XXe siècle. Dans les années 1930 est arrivée une première vague venant d'Italie et de Pologne, ces derniers appelés pour travailler dans les mines du nord et fuyant le communisme. Puis après la Seconde Guerre mondiale, de nombreux Espagnols et Portugais ont fui les dictatures de leur pays. À partir du début des années 1960, ce sont des migrants venant du Maghreb puis d'Afrique noire, plus récemment de Turquie et d'Asie. Le rapatriement des Pieds-Noirs aura également une grande influence sur la démographie française. Entre 1931 et 1991, la France métropolitaine était le pays comptant la cinquième plus importante population en Europe, derrière la Russie, l'Allemagne la Grande-Bretagne et l'Italie.

Entre 1991 et 2000, la France métropolitaine était le pays comptant la quatrième plus importante population en Europe, derrière la Russie, l'Allemagne et la Grande-Bretagne.

Depuis 2000, la France métropolitaine est le pays comptant la troisième plus importante population en Europe, derrière la Russie et l'Allemagne.

La nuptialité

Tendances récentes

Ces dernières années l'indicateur conjoncturel de primo-nuptialité (ou somme des premiers mariages réduits) a évolué comme suit pour chaque sexe (les taux représentent le nombre de premiers mariages pour 10 000 personnes) :

Années
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Hommes 4 837 4 854 5 318 5 418 5 231 5 566 5 803 5 715 5 531 5 453
--Âge moyen 28,7 28,9 29,4 29,6 29,8 29,9 30,2 30,2 30,4 30,6
Femmes 4 953 4 971 5 467 5 593 5 421 5 797 6 045 5 959 5 749 5 659
--Âge moyen 27 27 27 28 28 28 28 28 28 29

En d'autres termes, si la tendance de 2003 se maintient indéfiniment, 54,53 % des hommes (taux de 2003) contracteraient mariage un jour ou encore 45,47 % d'entre eux ne se mariant jamais resteraient ainsi célibataires, et l'âge moyen au premier mariage sera de 30,6 ans. Quant aux femmes, 56,59 % d'entre elles se marieraient un jour.

Les mariages suivant les nationalités

Si le nombre de mariages semble s'être stabilisé ces dernières années on constate un accroissement important parmi ceux-ci d'unions entre français(es) et étrangers(ères).

Année Total
mariages
Deux conjoints
français
Deux conjoints
étrangers
Mariages
mixtes
Seule l'épouse
est étrangère
Seul l'époux
est étranger
Total épouse
étrangère
1997 283 984 254 020 5 237 24 727 10 916 13 811 16 153
1998 271 361 239 704 5 658 25 999 11 604 14 395 17 262
1999 286 191 250 252 5 897 30 042 13 638 16 404 19 535
2000 297 922 256 787 6 550 34 585 15 387 19 198 21 937
2001 288 255 241 129 7 281 39 845 17 397 22 448 24 678
2002 279 087 226 758 7 892 44 437 18 822 25 615 26 714
2003 275 963 220 598 8 565 46 800 19 539 27 261 28 104
2004 271 598 220 649 8 326 42 623 18 505 24 118 26 831
2005 276 303 225 425 8 382 42 496 18 710 23 786 27 092

Source : INSEE[21].

Après un maximum en l'an 2000, une nette baisse des mariages s'est profilée. Mais celle-ci n'affecte que les couples dont les deux conjoints sont Français. En 2005, cette catégorie perd ainsi 31 362 unions sur les 256 500 de trois ans auparavant, soit une perte de plus ou moins 12 %. Mais il en va tout autrement des mariages entre étrangers et des mariages mixtes. Ce sont ces derniers d'autre part qui progressent le plus depuis l'année 1997. Ainsi les unions dont l'épouse est étrangère passent de 16 000 à 27 000, soit un accroissement de 70 % en huit ans, ce qui est remarquable. Certes tous ces mariages ne sont pas des premiers mariages entre jeunes époux, mais un bond aussi étonnant souligne l'importance du regroupement familial et de l'ensemble de la migration de conjoints ayant eu lieu ces dernières années. En effet, bien des jeunes gens et jeunes filles ont émigré en France avant leur majorité et se retrouvent actuellement nubiles et prêts à procréer. Ce phénomène est étroitement lié à la hausse des naissances de mères étrangères (et surtout afro-asiatiques[22]) observée durant la même période, et dont il est le moteur principal (voir plus loin : chapître sur la natalité).

Les jeunes filles maghrébines ou turques par exemple, venues nombreuses en France dans les dernières années, se sont unies à un conjoint immigré maghrébin et étranger comme elles, ou souvent à un époux de nationalité française mais de même origine qu'elles. En 1995 déjà, la démographe française Michèle Tribalat notait que les unions mixtes sont loin d'être exceptionnelles chez les jeunes des familles originaires d'Algérie ou du Maroc et progressent avec la génération née en France : la moitié des garçons et le quart des filles d'origine algérienne vivent avec un conjoint français, né de deux parents nés en France[23]. Depuis lors ce phénomène s'est encore accentué. Ces mêmes observations peuvent être faites pour d'autres communautés immigrées de France, telles les Turcs, les Portugais, les Tunisiens, les Vietnamiens, les autres Africains, etc. Il est logique qu'une partie des mariages mixtes où seul le conjoint masculin est étranger, et aussi des mariages où les deux conjoints sont français, soient conclus par des jeunes issus de l'immigration, mais ont été masqués par les naturalisations. Il en va de même des naissances issues de ces mariages. Et donc une partie de l'impact de l'immigration sur le chiffre des naissances est également comprise dans la rubrique « naissances de mère française ».

Mais il y a plus : une analyse fine de l'immigration des conjoint(e)s, fait apparaitre une forte hausse depuis la fin du XXe siècle de l'immigration de conjoints de Français qui s'unissent à un(e) Français(e) sans antécédents migratoires récents. Et ceci autant pour les conjoints migrants masculins que féminins (voir plus loin dans le chapitre concernant la natalité : la natalité des couples français, étrangers et mixtes). Au total il semble évident qu'un vaste phénomène de mélange des diverses communautés française et étrangères est en cours en ce moment.

On perçoit ici combien les statistiques basées exclusivement sur la nationalité de la mère sont incomplètes et combien plus proches de la réalité sont les statistiques néerlandaises, basées elles sur la notion d'allochtone qui prend en considération également l'origine du père pour dénombrer et classifier les immigrés de la deuxième génération. (Voir l'article démographie des Pays-Bas)

Notons enfin que l'évolution récente des mariages en France, caractérisée par une baisse des mariages entre Français et une hausse des mariages dont l'épouse est étrangère, implique une poursuite, au-delà de l'année 2003, de la hausse des naissances de mère étrangère constatée de 1997 à 2003, et ce malgré les nombreuses naturalisations contribuant à masquer partiellement le phénomène, ce qui est confirmé par les dernières données (95 500 naissances de mère étrangère en 2006 contre 87 650 en 2003).

Les mariages mixtes de Français en France et à l'étranger

Ainsi donc ces dernières années (2002-2005), environ 275 000 mariages ont été célébrés en France, dont 8 000 mariages entre étrangers et plus ou moins 45 000 mariages mixtes[24]. Mais les mariages mixtes ne sont pas célébrés qu'en France. Il apparaît que plus de 45 000 mariages mixtes supplémentaires sont célébrés à l'étranger, la quasi-totalité entre un ressortissant français et un ressortissant étranger, et transcrits sur les registres de l'état civil français.

De ce fait, près de 90 000 mariages sur 320 000, soit plus d'un mariage sur quatre, du moins pour ceux qui sont enregistrés en France, sont des mariages mixtes, et près de 100 000 soit 30 % concernent les étrangers.

De ce fait aussi, la moitié des titres de séjour est délivrée à des ressortissants étrangers de conjoints français (surtout l'autorisation dite Vie privée et familiale). Également, 36 000 acquisitions de la nationalité française ont été prononcées au titre du mariage en 2005, 95 % des demandes étant couronnées de succès. Entre 1999 et 2004, la progression de leur nombre a été de 34 %[25].

D'après le journal Le Monde du 12 octobre 2007, la progression en dix ans des mariages de Français au Maghreb et en Turquie a crû de 731 %. À titre d'exemple, en 1994, 1 129 ressortissants algériens seulement avaient épousé un Français. En 2005, ils étaient déjà 12 457, c'est-à-dire onze fois plus[26].

La natalité

L'évolution de la natalité en France au cours du XXe siècle se résume de la manière suivante :

  • Baisse de la proportion des mères ayant eu 3 enfants et plus parmi l'ensemble des femmes françaises,
  • Augmentation de la proportion de femmes ayant enfanté au moins une fois.

Autre paramètre : l'âge moyen de la mère au moment de la première grossesse. Celui-ci est passé de 24 ans en 1970 à 28-29 ans depuis 2001[27].

Répartition par nationalité de la mère

Le tableau suivant reprend la ventilation des naissances ayant eu lieu en France, d'après la nationalité de la mère. À titre d'exemple la première colonne, intitulée "France" signifie "naissances de mère française".

Les chiffres concernent les naissances de la seule France métropolitaine, à l'exclusion des DOM[28].

Année France Espagne Italie Portugal Autres
UE-15
Algérie Maroc Tunisie Autres
Afrique
Turquie Autres
Asie
Autres
pays
Total
étranger
Total
1981 720 584 2 959 2 171 15 164 2 302 20 617 16 390 7 196 6 423 4 223 4 407 3 047 84 899 805 483
1982 710 660 2 651 1 992 13 926 2 427 21 416 17 144 7 485 7 452 4 168 4 621 3 281 86 563 797 223
1983 663 289 2 420 1 616 12 624 2 489 20 191 16 928 7 211 8 928 4 410 5 263 3 156 85 236 748 525
1984 675 091 2 171 1 506 11 716 2 572 19 407 17 259 6 924 9 492 4 625 5 913 3 263 84 848 759 939
1985 685 630 2 058 1 472 10 879 2 609 18 322 16 717 6 724 10 162 4 540 6 054 3 264 82 801 768 431
1986 697 594 1 902 1 331 10 675 2 677 17 161 16 210 6 280 10 790 4 567 6 029 3 252 80 874 778 468
1987 692 023 1 612 1 237 10 346 2 636 15 182 14 811 5 525 10 915 4 456 5 844 3 241 75 805 767 828
1988 690 742 1 774 1 175 11 038 3 235 15 377 15 605 5 633 11 624 5 028 6 515 3 522 80 526 771 268
1989 685 692 1 549 1 154 10 906 3 276 14 995 14 932 5 674 12 065 5 396 6 204 3 630 79 781 765 473
1990 681 043 1 433 1 142 10 553 3 365 15 091 14 977 5 526 12 746 6 082 6 397 4 052 81 364 762 407
1991 677 978 1 320 1 040 10 087 3 594 14 395 14 767 5 274 13 282 6 295 6 587 4 437 81 078 759 056
1992 663 140 1 251 1 031 9 765 3 702 14 052 14 494 5 021 13 353 6 698 6 523 4 628 80 518 743 658
1993 633 000 1 114 887 9 196 3 838 13 563 14 227 4 542 13 616 6 446 6 558 4 623 78 610 711 610
1994 635 743 1 040 890 9 074 3 657 12 722 13 321 3 994 12 978 6 509 6 388 4 677 75 250 710 993
1995 656 034 1 036 905 8 765 3 870 12 158 12 858 3 698 12 804 6 425 6 423 4 633 73 575 729 609
1996 663 935 998 876 8 299 3 741 11 025 11 981 3 435 12 424 6 522 6 393 4 709 70 403 734 338
1997 657 634 985 843 7 896 4 023 10 566 11 740 3 155 12 439 6 680 6 128 4 679 69 134 726 768
1998 665.258 1.055 904 7.723 4.097 10.652 12.666 3.097 13.537 7.058 6.611 5.422 72.822 738.080
1999 669 683 1 066 1 011 7 179 4 107 10 854 12 879 3 133 14 861 7 064 7 241 5 713 75 108 744 791
2000 696 722 1 041 1 046 6 766 4 153 11 736 12 876 3 342 16 153 6 987 7 674 6 286 78 060 774 782
2001 689 366 963 1 036 6 009 4 265 12 402 13 127 3 235 17 883 7 250 8 106 7 303 81 579 770 945
2002 675 980 1 040 1 054 5 354 4 302 14 216 13 281 3 520 19 128 7 158 8 640 7 957 85 650 761 630
2003 673 789 952 998 5 067 4 321 14 177 13 818 3 569 20 013 7 338 8 602 8 820 87 675 761 464
2004 675 734 987 1 056 4 738 4 568 14 897 14 654 3 663 21 452 7 590 9 100 9 377 92 082 767 816
2005 680 045 1 019 1 066 4 521 4 697 15 357 14 634 3 854 22 444 7 327 9 207 10 184 94 310 774 355

Note : la catégorie "Autres UE-15" (autres nationalité de l'Europe de 15) comprend les nationalités allemande, autrichienne, belge, britannique, danoise, finlandaise, grecque, néerlandaise, irlandaise, luxembourgeoise et suédoise.

Source : INSEE Résultats : la situation démographique en 2003 (septembre 2005)

Les données postérieures ne sont pas encore disponibles. Néanmoins, début 2007, l'INSEE publiait un pourcentage de 12 % de naissances de mères étrangères en 2006, en léger retrait par rapport aux 12,4 % de l'année 2005[29]. On peut donc estimer le nombre de naissances de mère étrangère lors de ces deux années à :

  • 2005 : 96 000
  • 2006 : 95 600

L'analyse de ces chiffres est riche d'enseignements. Malgré toutes les mesures légales élaborées depuis 15 ans par les divers gouvernements pour faire obstacle à l'immigration des ressortissants du tiers-monde, et malgré la naturalisation progressive de larges couches d'immigrées et d'immigrés, la natalité de mères africaines et asiatiques ne décroît nullement, bien au contraire.

C'est ce qui ressort du tableau suivant ou les nationalités étrangères ont été regroupées par région du monde. L'année 1997 a été choisie comme base de départ, étant donné qu'elle correspond au dernier trou d'air de la natalité en France, tant pour les femmes de nationalité française que pour les étrangères.

Nationalité
de la mère
Naissances
en 1997
Naissances
en 2004
Accroissement Idem en %
Europe des 15 12 847 11 349 -1 498 -11,66
Maghreb 25 461 33 214 7 753 30,45
Afrique
hors Maghreb
12 439 21 452 9 013 72,45
Asie (y compris Turquie) 12 808 16 690 3 882 30,33
Autres pays 4 679 9 377 4 698 100,38
Total des naissances
de mère étrangère
69 134 92 082 22 948 33,20
Française 657 634 675 734 18 100 2,75
Total des naissances
en Métropole
726 768 767 816 41 048 5,65

On constate que plus de la moitié de l'accroissement des naissances observé de 1997 à 2004 est le fait de mères étrangères. Et ceci est assez surprenant dans la mesure ou le nombre d'étrangers en France n'a guère augmenté durant la période[30] (plus ou moins 220 000 sur 3 300 000 étrangers supplémentaires, soit 7 %).

Ainsi les naissances des mères françaises ne progressent que de 2,75 %, alors que celles des mères étrangères progressent de près de 33 %. Les Maghrébines et les Asiatiques ont eu 30 % de bébés supplémentaires (en 7 ans), tandis que les "autres Africaines" (essentiellement issues des anciennes colonies d'Afrique noire et malgache et de Mauritanie) font un bond impressionnant de plus de 70 %. Il semble que ce soit en grande partie le résultat de la migration familiale surtout féminine effectuée massivement parmi les Africains ces dernières années.

Quant à la catégorie appelée "Autres pays", elle comprend les naissances au sein des communautés sud et nord-américaines, océaniennes et surtout des anciens pays de l'Est dont une douzaine ont été incorporés depuis lors dans l'Union européenne dite des 27. Le nombre des jeunes ressortissantes de ces derniers pays ayant fait un grand bond depuis 1997, il n'est pas étonnant que le nombre des naissances ait fait de même. Mais, à l'inverse des naissances afro-asiatiques, il ne s'agit que d'une part assez réduite de la natalité en France.

Quant à la progression peu importante des naissances dues aux mères de nationalité française, elle masque en fait une hausse régulière et appréciable de la fécondité de ces dernières. En effet l'arrivée en âge de procréation des classes "creuses" des années 1970 et du début des années 1980, et la baisse subséquente du nombre de jeunes mères potentielles, aurait du donner une baisse assez importante des naissances de mère française sur la période en question. S'il n'en a rien été, c'est en partie parce que ces classes creuses ont été étoffées par un nombre assez important de naturalisations d'étrangères, mais aussi parce qu'une hausse générale de la fécondité a eu lieu. Il importe cependant de garder à l'esprit que malgré cette hausse récente, la fécondité des femmes françaises reste nettement insuffisante pour assurer la simple reproduction des générations et que tant que l'on n'aura pas atteint une fécondité de 2,07 enfants par femme, la population "d'origine française" est appelée à diminuer inexorablement (à l'instar de tous les pays d'Europe ainsi que des "blancs" d'Amérique du Nord). Voici les plus récentes évaluations de la fécondité des femmes en France métropolitaine de 1982 à 2005 qui nous permettent de chiffrer la situation[31].

Nationaltés Nombre de naissances par femme
Fécondité
1982
Fécondité
1990
Fécondité
1999
Fécondité
2005
Françaises 1,84 1,71 1,72 1,80
Étrangères 3,14 2,81 2,80 3,29
Ensemble 1,92 1,78 1,79 1,90

Dernière constatation importante, le nombre absolu des naissances de mère française en 2004, n'a pas progressé depuis les années d'entre deux guerres, et la progression des années 1950-1960, dites du baby-boom, a été en fait totalement reperdue au cours des décennies suivantes. Ainsi on peut voir que la dénatalité a touché tous les pays d'Europe, y compris la France. Le surplus de naissances constatées en France par rapport aux années 1935-45, est dû exclusivement à l'immigration[32] (compte tenu des nombreuses naturalisations ayant eu lieu depuis lors). Pour être complet il faut souligner que si la natalité de la population française "de souche" se retrouve au niveau des années 1930, ce phénomène touche davantage les autres populations autochtones des pays d'Europe de l’Ouest. Pour la Grande-Bretagne, c'est une chute au niveau des années 18303, pour l'Espagne au niveau de la fin du XVIIIe siècle4, pour l'Italie, à la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe sans doute, et pour l'Allemagne vers 1670, peu après la guerre de Trente Ans 5.

Note 3 : Entre 1820 et 1875, le taux de natalité britannique, remarquablement constant, oscillait aux environs de 35 pour mille[33]. En 1830, la population du Royaume Uni sur son territoire actuel était de plus ou moins 18 millions d'habitants (voir l'article démographie du Royaume-Uni). On peut donc estimer à 630 000 le nombre de naissances du pays cette année-là, ce qui est sensiblement équivalent au nombre annuel moyen actuel de naissances britanniques, immigrés et étrangers exclus.
Note 4 : En 1787, le recensement effectué en Espagne comptabilisait une population de 10.268.150 habitants (voir l'article démographie de l'Espagne). La natalité espagnole de l'époque étant de plus de 40 pour mille, le chiffre des naissances se montait à un peu plus de 400 000 par an, ce qui est correspond au nombre de naissances espagnoles enregistrées en 2006, étrangers exclus (plus ou moins 401 000 naissances).
Note 5 : En 1648, la Guerre de Trente Ans se terminait. L'Allemagne avait perdu la moitié de sa population par rapport au début du siècle. On l'estime entre 8 et 10 millions à cette date (voir l'article démographie de l'Allemagne). Mais très vite la population se rétablit, si bien qu'en 1700, l'Allemagne comptait déjà 19 608 000 habitants. Pour arriver à une telle renaissance, et vu que le nombre de femmes rescapées de la tuerie excédait grandement celui des hommes, la polygamie fut même autorisée, voire favorisée. Si bien que le taux de natalité grimpa jusqu'à plus de 50 pour mille, dans les premières années qui suivirent la fin de la guerre. En 1670, la population allemande se montait déjà à 14 millions d'habitants, et donc au moins 600 000 naissances eurent lieu cette année-là, ce qui correspond à un peu plus du chiffre des naissances observé en 2006, immigrés et étrangers exclus.

Natalité au sein des couples français, étrangers et mixtes

Dans un article publié fin 2005, la démographe France Prioux nous donne la répartition des naissances en France entre couples français, étrangers et mixtes[34], ainsi que son évolution entre 1998 et 2004.

Type
de couple
Naissances
en 1998
Naissances
en 2004
Accroissement Idem en %
Deux conjoints français 631 000 628 100 -2 900 -4,6
Deux conjoints étrangers 49 200 55 700 +6 500 +13,2
Couples mixtes 57 900 84 000 +26 100 +45,1
Total France métropolitaine 738 100 767 800 +29 700 +4,0

Comme on le voit, la hausse récente de la natalité en France est due avant tout aux naissances issues de couples mixtes. Il y avait ainsi en 2004, 139 700 nouveau-nés dont au moins l'un des parents était étranger, soit 18,2 %, contre seulement 14,5 % en 1998. Rappelons que la mixité réelle est bien plus importante que celle correspondant à ces chiffres. En effet, bien des couples dont les deux conjoints sont Français, résultent d'unions entre une personne française d'origine étrangère, et une autre née française. Mais on ne peut actuellement chiffrer ce phénomène.

À noter que le nombre d’enfants nés de deux parents français a atteint son maximum en 2000 avec 657 600 naissances[35].

Politique de gestion des naissances

Historique

C'est en 1896 que fut créée la première association familiale, l'Alliance nouvelle contre la dépopulation, qui deviendra l'Alliance nationale pour l'accroissement de la population française, par Jacques Bertillon, André Honnorat, Émile Javal et Charles Richet. En France beaucoup s'inquiétaient du déséquilibre croissant entre une Allemagne à la fois féconde et menaçante, dont la population s'accroissait d'année en année, et une France menacée de dépopulation suite à un siècle de dénatalité.

Tout au long du XIXe siècle et jusqu'en 1913, l'idée prévalait que les enfants ne pouvaient être qu'à charge de leurs parents, même si ceux-ci les avaient mis imprudemment au monde. La misère des petits n'était que le résultat d'une imprudence des parents. En juillet de cette année une loi sur l'assistance aux familles nombreuses nécessiteuses est promulguée. Elle prévoit le versement d'une allocation à tout chef de famille d'au moins quatre enfants de moins de 13 ans et ne disposant pas de ressources suffisantes. Cette loi rompait avec la logique précédente.

À la fin de la première guerre mondiale les premières caisses d'allocations familiales furent créées dès avril 1918.

Il fallut attendre 1938 pour que, d'une part sous l'impulsion du courant nataliste lié surtout à la droite nationaliste, et d'autre part du courant social lié aux principes de justice sociale de la gauche, se mette en place pour la première fois une véritable politique de la famille dont l'objectif prioritaire est nataliste. Cela aboutira en juillet 1939 à la promulgation du Code de la Famille[36] (gouvernement Daladier).

Mesures actuelles de soutien aux naissances

Notons d'abord que les mesures d'aide à la famille ne font aucune différence entre familles françaises et étrangères résidant en France.

La Prestation d'accueil du jeune enfant (PAJE[37]) a été mise en place en janvier 2004 (gouvernement Jean-Pierre Raffarin) et s'applique aux enfants nés ou adoptés à partir de cette date. Les montants repris ci-après s'entendent à la date du 1er janvier 2007.

Cette prestation comporte :

  • La prime à la naissance, versée en une seule fois, au cours du septième mois de grossesse : montant 855,25 € (à partir de janvier 2007). Pour les enfants adoptés, elle est remplacée par la prime à l'adoption. Celle-ci s'élève à 1 710 49 € à partir du 1er août 2005.
  • L’allocation de base. D’un montant de 171,06 € par mois, elle est versée à partir de la naissance, jusqu’au troisième anniversaire de l'enfant. Tant la prime à la naissance que l'allocation de base sont versées sous conditions de ressources (plafond de 25 430 € pour une famille avec un enfant, 30 516 € pour deux enfants, 36 619 € pour trois enfants et 6 103 € de plus pour chaque enfant supplémentaire). Ce montant ne se cumule pas : il est est fixe, quel que soit le nombre d'enfants de moins de 36 mois (par exemple un enfant de six mois et un autre de deux ans ne donnent droit qu'à une seule prime de 171,06 euros par mois).
  • Le complément de libre choix d’activité : est attribué au cas où le parent cesserait partiellement ou totalement son activité professionnelle pour s'occuper de son enfant, sous condition d'avoir exercé cette activité durant un certain temps. Ce complément est attribuable pendant six mois pour le premier enfant, et jusqu'au troisième anniversaire du plus jeune, au cas où il y a plus d'un enfant. Le montant maximal est de 359,67 € à taux plein (cessation totale d'activité). Ces montants sont majorés pour les ménages n'ayant pas droit à l'allocation de base (530,72 € à taux plein).
  • Le complément optionnel de libre choix d'activité (Colca) : Nouveau congé parental d'une durée d'un an maximum attribué pour la naissance ou l'adoption du troisième enfant. Il est entré en vigueur le 1er juillet 2006. Rémunéré 587,90 € par mois pour les personnes bénéficiant de l'allocation de base de la Paje, et 758,95 € par mois dans le cas contraire. La cessation d'activité doit être totale et s'applique au parent ayant travaillé au moins deux ans.
  • Le complément de libre choix du mode de garde : Il s'applique aux enfants de moins de six ans nés après le 1er janvier 2004. Il est destiné à compenser les frais de garde des enfants, soit à domicile, soit dans une institution.

La Prestation d'accueil du jeune enfant est une mesure typiquement nataliste en ce sens qu'elle vise la naissance et les premières années de l'enfant et que son importance augmente avec le rang de celui-ci (mesure destinée à multiplier les familles nombreuses)[38].

Autres mesures :

Répartition par âge de la population métropolitaine

Le tableau suivant inclut les dernières projections de l'INSEE à l'horizon 2030 et 2050.

Année Population
métropolitaine
Pourcentages
0-19 ans 20-59 ans 60-64 ans 65 ans et
plus
75 ans et
plus
1950 41 647 000 30,1 53,7 4,8 11,4 3,8
1990 56 577 000 27,8 53,2 5,1 13,9 6,8
2000 58 796 000 25,6 53,8 4,6 16,0 7,2
2005 60 702 000 24,9 54,3 4,4 16,4 8,0
2030[41] 67 204 000 22,6 48,1 6,1 23,2 12,0
2050 69 961 000 21,9 46,2 5,7 26,2 15,6

L'émigration

Article détaillé : Français établis hors de France.

Il y avait 1 326 087 personnes inscrites au registre des Français établis hors de France, au 31 décembre 2007[42]. Ceux-ci ne représentent toutefois pas tous les expatriés, certains étant binationaux et n'étant pas inscrits sur ce registre.

Parmi les destinations préférées, l'Irlande a vu le nombre de Français installés là-bas quadrupler de 1997 à 2007. Ceux-ci ont un âge moyen de trente et un ans, et un tiers d'entre eux travaillent dans les nouvelles technologies de l'information et les biosciences. La moitié d'entre eux envisageaient (en 2007) de s'installer définitivement en Irlande [43].

L'immigration

Immigrés et étrangers

Par immigré on entend quelqu'un résidant en France, né étranger à l'étranger. Il peut être devenu français par acquisition ou avoir gardé sa nationalité étrangère. Par contre le groupe des étrangers est constitué par l'ensemble des résidents ayant une nationalité étrangère, qu'ils soient nés en France ou hors de France.

Article détaillé : Immigration en France.

Nombre d'étrangers et d'immigrés :

Effectif
début 1990[44]
Effectif
début 1999[45]
Accroissement
1990-1999
Effectif
à la mi-2004[46]
Accroissement
1999-2004
Étrangers 3 600 000 3 260 000 -340 000 3 510 000 250 000
-- Nés de parents étrangers en France 740 000 510 000 -230 000 550 000 40 000
-- Étrangers nés à l'étranger 2 860 000 2 750 000 -110 000 2 960 000 210 000
Immigrés 4 170 000 4 310 000 140 000 4 930 000 620 000
-- Français par acquisition nés à l'étranger 1 310 000 1 560 000 250 000 1 970 000 410 000
-- Étrangers nés à l'étranger 2 860 000 2 750 000 -110 000 2 960 000 210 000

Ainsi le nombre d'immigrés s'est accru de 620 000 personnes en cinq ans et demi (1999-2004), ce qui compte tenu des décès ayant eu lieu parmi les immigrés (environ 25 à 30 000 par an), représente une immigration nette annuelle moyenne de plus ou moins 140 000 personnes durant cette période. Nous verrons plus loin que cela correspond à un calcul de l'INED concernant les entrées seules (immigration d'étrangers, sans l'émigration)

Quant au nombre d'étrangers en France, qui avait baissé de 37 000-38 000 personnes par an entre 1990 et 1999, en grande partie suite à des naturalisations, il récupère 250 000 unités soit 45 000 par an, malgré un nombre historiquement élevé pour la France des naturalisations (voir plus loin). À noter que sur les 550 000 étrangers nés en France et recensés en 2004, 450 000 avaient moins de 18 ans[47].

Évolution du nombre des immigrés et des étrangers depuis 1968

Source :[48].

1968 1975 1982 1990 1999 2004
Population 49 755 560 52 599 430 54 295 612 56 651 955 58 513 700 60 340 000
Immigrés 3 281 060 3 887 460 4 037 036 4 165 952 4 306 094 4 930 000
-- % 6,6 7,4 7,4 7,4 7,4 8,17
Étrangers 2 664 060 3 442 415 3 714 200 3 596 602 3 258 539 3 510 000
-- % 5,4 6,5 6,8 6,3 5,6 5,82

Le pourcentage d'immigrés qui était resté stable depuis 1975, s'est remis à croître depuis 1999. Il s'agit d'un mouvement constaté dans toute l'Europe de l’Ouest et du Sud, surtout en Espagne, Irlande, Chypre et Italie. La France est moins concernée par ce phénomène.

Évolution des immigrés en pourcentage par pays de naissance

Source :[49]

Origine 1962 1968 1975 1982 1990 1999 effectifs 1999
Europe 78,7 76,4 67,2 57,3 50,4 44,9 1 934 144
Espagne 18,0 21,0 15,2 11,7 9,5 7,3 316 232
Italie 31,8 23,9 17,2 14,1 11,6 8,8 378 649
Portugal 2,0 8,8 16,9 15,8 14,4 13,3 571 874
Pologne 9,5 6,7 4,8 3,9 3,4 2,3 98 571
Autres Europe 17,5 16,1 13,1 11,7 11,4 13,2 568 818
Afrique 14,9 19,9 28,0 33,2 35,9 39,3 1 691 562
Algérie 11,6 11,7 14,3 14,8 13,3 13,3 574 208
Maroc 1,1 3,3 6,6 9,1 11,0 12,1 522 504
Tunisie 1,5 3,5 4,7 5,0 5,0 4,7 201 561
Afrique subsaharienne 0,7 1,4 2,4 4,3 6,6 9,1 393 289
Asie 2,4 2,5 3,6 8,0 11,4 12,8 549 994
Turquie 1,4 1,3 1,9 3,0 4,0 4,0 174 160
Ex-Indochine 0,4 0,6 0,7 3,0 3,7 3,7 159 750
Autres Asie 0,6 0,6 1,0 1,9 3,6 5,0 216 084
Amérique et Océanie 3,2 1,1 1,3 1,6 2,3 3,0 130 394
Non déclaré 0,8 0,1 - - - - -
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 -
Effectif 2 861 280 3 281 060 3 887 460 4 037 036 4 165 952 4 306 094 4 306 094
Pays d'origine de l'immigration en France

Le pourcentage d'immigrés d'origine européenne passe de près de 79 % en 1962 à moins de 45 % en 1999. En particulier les Italiens (31,9 % en 1962 et 24 % en 1968) et les Espagnols (21 % en 1968) ont perdu près des deux tiers de leur poids relatif au sein de l'immigration, en trois décennies entre 1968 et 1999. Il en va de même des Polonais. Celà est dû au non-renouvellement des effectifs de ces deux nationalités par apport de nouveaux et jeunes immigrés. Par définition, on ne naît jamais immigré. On devient immigré uniquement en immigrant. La sortie du groupe des immigrés s'effectue soit par décès, soit par émigration (généralement retour au pays d'origine). Faute d'apport de nouveaux immigrés (plus jeunes - ce qui est presque toujours le cas), un groupe d'immigrés vieillit progressivement, puis, l'âge aidant, disparaît par décès. C'est ce qui se passe avec les immigrés italiens, espagnols et aussi polonais.

En sens inverse, la hausse des immigrés d'origine africaine et asiatique est parfois très spectaculaire, surtout celle des Marocains et des ressortissants d'Afrique noire ou subsaharienne. L'immigration algérienne cependant, présente en France depuis très longtemps accuse un vieillissement assez net, compensé cependant par l'apport continuel de jeunes grâce au regroupement familial. Après avoir baissé de 1982 à 1999, Elle se maintient désormais et augmente même fortement ses effectifs selon les données de 2004.

Répartition des immigrés selon l'origine et pourcentage des naturalisés

Pays d'origine Effectif
en 1999[50]
dont
naturalisés %
Effectif
2004-2005[51]
dont
naturalisés %
Algérie 576 000 27,2 677 000 37,4
Maroc 521 000 25,6 619 000 37,3
Portugal 570 000 20,3 565 000 27,8
Italie 381 000 55,3 342 000 55,7
Espagne 317 000 54,5 280 000 56,3
Turquie 176 000 15,2 225 000 25,7
Tunisie 202 000 40,2 220 000 45,2
Allemagne 125 000 40,1 128 000 34,4
Royaume-Uni 75 000 14,5 120 000 11,7
Belgique 93 000 36,0 102 000 31,9
Pologne 99 000 69,4 90 000 65,9
Viêt Nam 72 000 74,5 73 000 77,9
Sénégal 54 000 32,6 67 000 39,3
Chine 30 000 20,2 64 000 17,7
Mali 36 000 16,2 56 000 21,0
Total immigrés 4 305 585 4 924 214 40,0

L'âge des immigrés

L'âge moyen des immigrés est nettement supérieur à la moyenne française. Cela s'explique aisément par le fait que les enfants et adolescents sont peu nombreux parmi eux. En effet on ne devient jamais immigré par naissance, mais uniquement par immigration, et peu d’enfants ont été concernés par le regroupement familial, ces deux dernières décennies. Ainsi, à la mi-2004, seulement 2 % des moins de 15 ans de France sont immigrés.

Totalement "privée" de naissances, la population immigrée a donc une tendance naturelle à vieillir, tant qu'une nouvelle vague d'immigration de jeunes ne fasse baisser l'âge moyen. Faute de nouveaux jeunes adultes immigrés, la population immigrée vieillit puis diminue, par décès essentiellement, et finit par disparaître. C'est actuellent le cas des anciennes immigrations italienne, espagnole et polonaise qui se sont peu renouvelées après l'arrêt officiel de l'immigration de travailleurs en 1974. Ainsi plus de 54 % des originaires d’Italie ont plus de 65 ans et leur nombre décroît continuellement.

Les immigrés sont aussi un peu moins nombreux aux âges élevés. À la mi-2004, 7 % de la population française âgée de 75 ans ou plus était immigrée (alors que ces derniers forment 8,1 % de l'ensemble de la population du pays, tous âges confondus). Entre 30 et 59 ans, la part des immigrés atteint 11 %.

Les populations immigrées ne constituent nullement un bloc démographique homogène du point de vue de l'âge, et se différencient considérablement par leur âge selon leurs origines, ce qui correpond à l’ancienneté des courants migratoires. Nous avons déjà cité l'exemple du fort vieillissement du groupe d'origine italienne. À l'inverse se situe le groupe des natifs d’Afrique subsaharienne. 4 % d'entre eux seulement ont plus de 64 ans et 21 % sont âgés de moins de 25 ans, contre 13 % pour l’ensemble des immigrés.

Ces dernières années, depuis le recensement de 1999, une nouvelle vague d'immigrés a plus que compensé le vieillissement des populations immigrées plus anciennes. Pendant la période 1990-1999, période de faible immigration, l'âge moyen des immigrés avait augmenté de plus de deux ans, mais depuis 1999 et jusqu'aux dernières statistiques de 2004-2005, l'arrivée nettement accrue d'immigrés (généralement des jeunes adultes) a fait en sorte que cet âge moyen a légèrement reculé (de 45,1 ans à 44,9 ans), alors que simultanément l’âge moyen des personnes non immigrées augmentait d’un an (de 38,3 ans à 39,4 ans) grâce au recul continuel de la mortalité aux âges avancés[52].

Date Âge moyen de la population Différence
en années
non immigrée immigrée
1999 38,3 45,1 6,8
2004-2005 39,4 44,9 5,5

Chiffres de l'immigration récente

Il semble que pour l'INSEE, le chiffrage exact des migrations en France soit un véritable casse-tête, ce qui s'explique entre autres par le fait qu'il n'y a guère d'émigrants qui prennent la peine de déclarer leur départ du territoire français mais aussi que depuis 2003, les étrangers venus des anciens pays de l'Europe des 15 ne sont plus tenus d'avoir un titre de séjour.

L'INSEE nous fournit les chiffres des flux d'immigration permanente hors-EEE (c’est-à-dire incomplets) pour les quatre années 2000 à 2003. Attention, ces chiffres ne nous parlent que de l'immigration et pas du solde migratoire[53].

Pays d'origine Travailleurs
permanents
Regroupement
familial
Famille de
Français
Vie privée
et familiale
Autres motifs Total
Europe hors-EEE et URSS 1 144 1 032 624 4 499 11 787
Afrique 2 097 19 014 13 122 43 938 90 062
-- Algérie 397 5 367 4 105 15 884 28 554
-- Maroc 707 7 775 2 366 10 789 22 339
-- Tunisie 194 3 068 3 610 2 265 9 425
-- Autres Afrique 799 2 804 3 041 15 000 26 923
Asie 2 013 4 772 1 517 8 779 22 192
-- Turquie 339 2 768 372 3 882 8 613
-- Liban 364 157 64 246 1 004
-- Chine 222 339 149 1 132 2 411
-- Autres Asie
Amérique et Océanie 1 244 1 948 961 4 927 11 258
Autres (apatrides) 2 2 4 28 60 96
Total 2003 6 500 26 768 16 228 62 171 135 395
Total 2002 7 469 27 267 21 020 43 681 123 477
Total 2001 8 811 23 081 18 765 34 682 106 656
Total 2000 5 990 21 404 15 992 31 140 97 083

Outre le fait que ces chiffres sont incomplets, ils ne disent pas grand chose quant au motif réel de l'admission. Ainsi la catégorie des permis "vie privée et familiale" est en fait un fourre-tout basé sur la durée de séjour autorisé (un an), mais qui recouvre notamment l'essentiel des conjoints étrangers de Français.

Pour pallier la difficulté d'interprétation de ces chiffres, l'INED les a retravaillé et complété pour dégager des catégories sur base du motif d'admission et non plus de la durée du permis de séjour[54]:

Pays d'origine Motif d'admission au séjour en 2004
Total Mineur Étudiant Travail Famille
étranger
Famille
Français
Visiteur Inactif Réfugié Autres (1)
Europe 64.597 6.651 5.543 16.973 6.290 7.409 499 16.768 3.956 509
-- Turquie 7.701 1.281 394 410 1.590 2.812 97 93 917 108
Afrique 100.567 9.903 17.346 1.498 15.945 40.130 3.768 5.707 4.027 2.242
-- Algérie 31.845 2.492 4.503 412 5.353 14.997 2.093 1.296 300 399
-- Maroc 24.014 3.505 3.353 441 4.998 10.088 578 548 12 492
-- Tunisie 9.835 1.622 1.940 163 1.703 3.866 175 129 20 216
-- Afrique
ex-française
26.947 1.538 6.675 317 2.636 9.488 637 2.857 2.018 781
-- Autres 7.925 745 875 164 1.255 1.691 286 878 1.677 354
Asie 29.310 1.519 14.325 1.693 2.664 4.190 2.049 509 1.895 466
-- Chine 8.329 196 5.895 315 905 592 163 107 46 111
-- Liban 1.737 76 1.045 134 99 234 127 6 6 10
-- Autres 28.244 1.247 7.385 1.244 1.660 3.364 1.759 396 1.843 345
Amérique 14.917 1.197 5.946 1.291 1.087 2.957 1.756 223 334 126
Océanie 628 60 148 132 69 98 114 1 0 6
Autres 56 0 14 1 10 8 3 3 16 1
Total 2004 210.075 19.330 43.323 21.588 26.065 54.791 8.189 23.211 10.228 3.351
Total 2003 215.397 17.881 52.786 24.876 25.023 57.686 7.853 17.089 8.456 3.747
Total 2002 205.708 17.443 55.757 32.123 22.103 44.645 8.571 14.677 6.872 3.517
Total 2001 182.694 16.001 50.553 29.388 18.362 37.467 8.556 12.749 5.209 4.410
Total Mineur Étudiant Travail Famille
étranger
Famille
Français
Visiteur Inactif Réfugié Autres

(1) La catégorie "autres motifs" : admission après une présence de longue durée, motifs indéterminés.

  • Inactifs : Anciens combattants, retraités, titulaires d'une rente, jeunes volontaires européens, étrangers malades.
  • Mineurs : Tous les jeunes de moins 18 ans (selon la loi en vigueur). Ils font partie du regroupement familial, y compris enfants de mères réfugiées ou ressortissantes de l'EEE.
  • Afrique ex-française : Ensemble des pays anciennement sous administration française : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo, Djibouti, Gabon, Guinée, Côte d’Ivoire, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo.

Sources : Restructuration par l'INED des chiffres de l'immigration, à partir de sources du ministère de l'Intérieur et de l'Agence nationale de l'accueil des étrangers et des migrations (ANAEM).

L'INED nous fournit aussi une excellente ventilation par pays et par groupe d'âges de l'immigration étrangère durant l'année 2004[55].

Pays Groupes d'âges des immigrants étrangers en 2004 Total pays
de 0 à 17 de 18 à 19 de 20 à 24 de 25 à 29 de 30 à 34 de 35 à 39 de 40 à 49 de 50 à 59 + de 60
Europe 6.651 1.844 10.140 11.241 8.757 5.868 8.844 4.994 5.259 64.597
-- dont Turquie 1.281 413 2.089 1.767 934 520 514 109 74 7.701
dont hors-Turquie 5.370 1.431 8.051 9.474 7.823 5.348 8.330 4.885 5.185 56.896
-- Europe des 15 3.674 742 4.170 5.468 5.366 4.789 6.701 4.285 4.847 40.044
Afrique 9.903 4.591 16.769 22.362 17.835 11.459 9.376 3.447 4.824 100.567
-- Algérie 2.492 465 3.597 7.489 6.167 4.018 3.387 1.493 2.737 31.845
-- Maroc 3.505 1.939 4.853 4.609 3.459 2.174 1.712 752 1.012 24.014
-- Tunisie 1.622 461 2.016 2.538 1.436 706 595 234 227 9.835
Maghreb 7.619 2.865 10.466 14.636 11.062 6.898 5.694 2.479 3.976 65.695
-- Cameroun 276 153 624 1.034 917 486 375 127 130 4.123
-- Sénégal 278 457 1.328 650 458 288 300 86 77 3.920
-- Côte d’Ivoire 205 136 507 1.019 980 557 362 96 50 3.913
-- R.D. Congo 241 38 263 552 650 533 447 88 122 2.935
-- Congo 264 71 329 581 513 382 305 128 98 2.669
-- Mali 182 103 340 585 553 425 265 48 32 2.533
Asie 1.519 1.293 9.123 6.923 4.268 2.319 2.445 785 635 29.310
-- Chine 196 331 3.961 1.851 796 481 537 88 87 8.329
-- Japon 223 106 833 770 607 311 276 111 23 3.260
-- Viêt Nam 41 271 865 479 214 129 143 30 18 2.190
Amérique 1.197 596 4.067 3.234 2.070 1.292 1.395 593 474 14.917
Océanie 60 19 115 112 99 79 75 45 23 628
Apatrides 0 0 8 11 16 6 9 7 5 56
Total Général 19.330 8.342 40.223 43.883 33.044 22.021 22.144 9.868 11.220 210.075
-- dont femmes 9.286 4.494 23.360 21.413 14.674 9.844 10.121 5.291 5.148 103.631
-- dont hommes 10.044 3.848 16.863 22.470 18.370 12.177 12.023 4.577 6.072 106.443
Pays de 0 à 17 de 18 à 19 de 20 à 24 de 25 à 29 de 30 à 34 de 35 à 39 de 40 à 49 de 50 à 59 + de 60 Total

Comme on peut le constater, quelles que soient les régions dont les immigrants sont originaires, les adultes jeunes de 20 à 35 ans prédominent nettement. Les personnes âgées de plus de 50 ans ne constituent que 10 % des immigrants, avec un maximum de 16 % pour l'ensemble de l'Europe, malgré une immigration turque vraiment très jeune, et de 23 % pour l'"Europe des quinze".

Les moins de 18 ans sont relativement peu nombreux et concernent essentiellement le regroupement familial, du moins pour les ressortissants hors-EEE. À remarquer la nette prédominance des femmes de 18 à 25 ans, proportion qui s'inverse rapidement par après. L'importance du nombre des adultes jeunes signifie que plus d'enfants d'immigrés naîtront sur le sol français dans les prochaines années. Notons que ce phénomène n'est pas seulement visible en France, mais aussi dans d'autres pays européens.

Pour ce qui est de la destination principale des immigrés en France, l'INSEE nous apprend que 40 % d'entre eux choisissent la région de l'Île-de-France. Ce pourcentage peut être fort différent d'après l'origine des migrants. Ainsi c'est le cas de 60 % des originaires d'Afrique subsaharienne, mais de seulement 29 % des immigrants turcs.

Évolution du flux d'immigrants depuis 1995

L'INED nous fournit également l'évolution de 1995 à 2004 par pays et par année de l'immigration étrangère[56].

Années
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
Europe des 25 46.585 45.509 43.548 45.932 45.549 46.595 46.484 46.986 46.511 43.217
Autres Europe 9.095 8.703 10.685 13.390 15.645 15.316 17.526 20.036 21.286 21.381
-- dont Turquie 3.337 3.165 4.543 5.723 5.153 5.814 6.219 7.706 7.544 7.701
Afrique 28.610 29.343 46.615 64.884 54.006 64.181 78.753 94.317 101.658 100.567
-- Algérie 8.564 8.469 12.412 14.523 12.103 12.760 18.555 27.936 32.596 31.846
-- Maroc 7.453 7.669 10.957 16.243 16.496 21.507 24.986 26.177 24.948 24.014
-- Tunisie 2.414 2.608 3.917 5.372 4.954 6.686 7.985 8.994 10.496 9.835
-- Cameroun 668 768 1.239 1.798 1.499 2.039 2.672 3.190 3.724 4.123
-- Sénégal 1.282 1.257 2.023 3.175 2.678 3.422 3.694 4.163 3.907 3.920
-- Côte d’Ivoire 831 958 1.402 2.020 1.688 2.187 2.648 3.009 3.594 3.913
-- R.D. Congo 767 785 2.784 3.620 1.623 1.369 1.620 2.426 2.650 2.935
-- Congo 637 698 1.028 1.464 1.327 1.487 2.109 2.608 2.621 2.669
-- Mali 416 491 1.533 3.962 2.051 1.856 2.124 2.244 2.580 2.533
Asie 11.177 11.447 14.972 19.668 17.759 21.001 25.234 29.027 30.346 29.310
-- Chine 1.253 1.047 3.251 5.565 3.717 5.036 6.688 8.968 8.887 8.329
-- Japon 2.506 2.562 2.659 2.621 2.904 3.154 3.170 3.118 3.229 3.260
-- Viêt Nam 626 597 699 852 909 1.149 1.341 1.904 2.666 2.190
Amérique 9.216 9.352 10.256 11.255 11.499 12.776 14.083 14.682 14.958 14.917
Océanie 330 358 354 461 478 518 574 608 602 628
Apatrides 1.167 1.274 1.002 289 183 40 40 51 36 56
Total Général 106.180 105.986 127.431 155.879 145.120 160.428 182.694 205.707 215.397 210.076
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

Répartition des immigrés par nationalité

Les chiffres suivants concernent seulement la France métropolitaine, à l'exclusion des départements d'outre-mer.

Sources :[57] et[58]

Années
1982 1990 1999 2005
Total Général 3 714 200 3 596 602 3 263 186 3 501 000
Afrique 1 594 772 1 633 142 1 419 758 1 519 000
-- Algérie 805 116 614 207 477 482 483 000
-- Maroc 441 308 572 652 504 096 469 000
-- Tunisie 190 800 206 336 154 356 146 000
-- Cameroun 15 152 18 037 20 436 34 000
-- Côte d’Ivoire 12 564 16 711 20 453 38 000
-- R.D. Congo 6 712 22 740 17 414} 42 000
-- Congo 8 940 12 755 36 186
-- Mali 24 248 37 693 36 091 57 000
-- Sénégal 32 336 43 692 38 956 48 000
-- Madagascar 6 192 8 859 10 172
-- Maurice 11 564 13 017 14 280
Asie 289 560 424 668 411 735 480 000
-- Chine 5 092 14 051 27 826 61 000
-- Turquie 122 260 197 712 208 049 222 000
-- Cambodge 37 912 47 369 25 969
-- Laos 32 488 31 803 16 240
-- Viêt Nam 33 788 33 743 21 162
Amériques 52 840 72 758 81 293 111 000
-- États-Unis 18 824 24 236 25 831 31 000
-- Haïti 4 724 12 311 15 693 21 000
Océanie 1 400 2 260 3 024 4 000
Europe 1 775 628 1 463 774 1 347 376 1 387 000
-- Espagne 327 156 216 047 161 762 135 000
-- Italie 340 308 252 759 201 670 178 000
-- Portugal 767 304 649 714 553 663 492 000
-- Belgique 52 636 56 129 66 666 79 000
-- Allemagne 44 000 52 723 78 381 90 000
-- Suisse 22 520 22 137 27 812 39 000
-- Pays-Bas 14 324 17 881 24 745 30 000
-- Pologne 64 804 47 127 33 758 35 000
-- Royaume-Uni 34 000 50 422 75 250 128 000
Total Général 3 714 200 3 596 602 3 263 186 3 501 000
1982 1990 1999 2005

Naturalisations des étrangers

Le nombre d'étrangers en France reste relativement constant depuis près 80 ans, environ 6%[60]. Le nombre de 100 000 immigrants étrangers, voire 150 000 ces dernières années, se compense avec le nombre plus ou moins équivalent d’entre eux qui acquièrent la nationalité française. Début 2007, les derniers chiffres détaillés publiés par l’INSEE remontaient à 2003[61]:

Mode d'acquisition 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Nombre Total
d’acquisitions
92.410 109.823 116.194 123.761 147.522 150.025 127.548 128.092 144.640
Acquisitions
par décret
40.867 58.098 60.485 58.123 67.569 77.478 64.595 64.081 77.102
dont
mineurs
12.041 16.923 18.471 17.673 21.225 24.653 19.436 19.929 25.701
Époux étranger
de conjoint français
16.659 19.127 20.845 22.113 24.088 26.056 23.994 26.351 30.921
Enfants mineurs
nés en France
de parents étrangers
1.124 156 81 19 2 1 0 0 0
Sans formalités
à la majorité
- - - (est.) 4000 11.087 8.570 5.917 5.258 4.710
Déclaration anticipée
avant l'âge de 18 ans
- - - 12.300 42.433 35.883 31.071 30.282 29.419
-- dont 13,14 et 15 ans - - - 5.500 19.399 17.593 16.807 18.413 19.160
-- dont 16 et 17 ans - - - 6.800 23.034 18.290 14.264 11.869 10.259
Par manifestation
de volonté (mineurs)
30.526 29.845 32.518 25.549 - - - - -
Total mineurs 43.691 46.924 51.070 59.541 74.747 69.107 56.424 55.469 59.830
Mineurs en % 47,3 42,7 43,9 48,1 50,7 46,1 44,2 43,3 41,4

Après 169 000 acquisitions de la nationalité en 2004[62], le chiffre de 155 000 a été atteint en 2005, ce qui portait leur nombre à plus d'un million depuis 1999[63]. En extrapolant quelque peu pour l'année 2006, et retenant le chiffre d’à peu près 120 000 naturalisations pour cette année, il paraît vraisemblable que, depuis début 1999, date du dernier recensement, jusqu’au début de 2007, plus d’un million cent quarante mille étrangers soient devenus français.

Et parmi eux, les mineurs sont largement en tête, puisque plus de 40 % des acquisitions les concernent. Plus ou moins la moitié des mineurs ou de leurs parents en font la demande par anticipation dès 13 ans. Il s'agit pour certains d'entre eux d'une manifestation d'intégration accélérée.

Ventilation des acquisitions par région et pays d'origine

Région du monde
ou pays
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Afrique 49.111 59.722 62.470 59.788 80.434 84.179 74.941 76.468 88.817
-- Maghreb 40.179 48.867 50.697 48.301 66.508 68.184 60.671 59.634 68.532
-- Algérie n.d. n.d. n.d. 13.610 15.743 17.572 15.498 15.711 20.245
-- Maroc n.d. n.d. n.d. 25.585 38.298 37.888 34.922 33.967 36.875
-- Tunisie n.d. n.d. n.d. 9.106 12.467 12.796 10.251 9.956 11.412
-- Reste de l'Afrique 8.932 10.155 11.773 11.487 13.926 15.995 14.270 16.834 20.285
Amériques 3.411 4.402 4.473 4.379 4.860 5.668 4.948 5.738 6.652
Asie et Océanie 16.344 21.363 22.222 20.220 25.621 28.042 22.536 22.008 23.710
-- Turquie 5.226 6.487 7.503 7.158 11.380 12.136 10.755 10.468 10.493
-- Ex-Indochine 6.173 7.978 7.634 6.596 6.958 7.266 n.d. n.d. n.d.
-- Reste Asie/Océanie 4.945 6.898 7.085 6.466 7.283 8.640 11.781 11.540 13.217
Europe 22.979 24.016 26.653 22.809 24.849 23.256 19.066 18.465 20.504
-- Portugal 13.583 13.177 14.822 11.668 13.151 11.201 9.182 8.844 9.576
-- Espagne 1.808 1.724 1.822 1.415 1.400 1.173 833 828 776
-- Italie 1.972 2.016 2.155 1.949 1.809 1.522 1.175 996 1.042
-- Reste Europe des 15 1.010 1.146 1.034 1.108 1.187 1.052 1.077 2.302 1.050
-- Reste Europe 4.606 5.953 6.820 6.669 7.302 8.308 6.799 5.495 8.060
Indéterminés 565 320 376 16.565 11.758 8.880 6.057 5.400 4.957
Nombre Total
d’acquisitions
92.410 109.823 116.194 123.761 147.522 150.025 127.548 128.092 144.640
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003

Note : "n.d." signifie "non disponible"

Source :[64]

Comme on peut le constater, les acquisitions de nationalité française sont en baisse fort importante parmi les membres de l'Europe des 15. Par contre elles sont en nette augmentation parmi les citoyens du reste de l'Europe (Europe de l’Est avant tout). Les étrangers originaires d'Afrique et d'Asie constituaient ensemble plus des trois quarts des acquisitions en 2003; les seuls Maghrébins comptaient pour 47,4 % de l'ensemble.

Toujours en 2003, les principaux pays représentés étaient en ordre décroissant : le Maroc (25,5 %), l'Algérie (14 %), la Tunisie (7,9 %), la Turquie (7,25 %) et le Portugal (6,6 %). Il y avait très peu d'Italiens et d'Espagnols, malgré leur présence importante au sein du groupe des étrangers. Les représentants de l'Afrique hors Maghreb étaient de plus en plus nombreux (14 %) et en forte augmentation au long de la période analysée.

Naturalisation des jeunes

La législation française actuelle, concernant l'acquisition de la nationalité par les jeunes, est basée sur le droit du sol. Les jeunes étrangers nés en France deviennent français de plein droit et donc sans formalité à 18 ans, s'ils y résident et y ont résidé de manière continue ou pas pendant cinq années depuis l'âge de 11 ans. À partir de l'âge de 16 ans, ces jeunes résidant en France peuvent anticiper l'acquisition de la nationalité française, sous les mêmes conditions de résidence. De même, les parents d'un jeune étranger né en France peuvent demander pour lui et avec son accord, la nationalité française, dès qu'il a 13 ans, si du moins il a rempli les conditions de résidence en France (période continue ou non de cinq ans depuis l'âge de 8 ans).

L'immigration dans les départements d'outre-mer

À la mi-2004, on a recensé près de 110 000 immigrés dans les départements d’outre-mer, soit 6 % de la population de ces derniers. C’est en Guyane qu'ils sont les plus nombreux, alors qu'il y en a fort peu à la Réunion et en Martinique (moins de 2 %). La Guadeloupe se situe dans la moyenne (6 %). 80 % des immigrés résidant dans un DOM sont natifs d'un pays américain, surtout d'Haïti (30 % du total des immigrés des DOM), et aussi du Surinam (14 %) et du Brésil (14 %), pays voisins de la Guyane.

La fécondité

Le taux de fécondité est le nombre moyen d'enfants mis au monde par l'ensemble des femmes d'une population, calculé d'après les données de natalité. Pour assurer le simple remplacement des générations, un taux de fécondité minimum de 2,07 est nécessaire, dans les conditions de mortalité régnant aujourd'hui en France. C’est-à-dire que chaque femme doit avoir en moyenne 2,07 enfants au cours de sa vie, nombre nécessaire pour qu'en moyenne 100 femmes soient remplacées par 100 filles. Il faut en effet tenir compte du fait qu'il naît approximativement 105 garçons pour 100 filles, et que tous les bébés n'arriveront pas à l'âge de la reproduction, puisqu'il en meurt un certain nombre en cours de route (surtout au cours de la première année. C'est la mortalité infantile, actuellement en 2007 de 4 pour mille environ).

Article détaillé : Taux net de reproduction.

Evolution de la fécondité générale

Les données suivantes fournies par l'INED[65] ne concernent que la France métropolitaine. Les chiffres provisoires concernant les années 2007 et 2008 sont ceux de l'Insee.

Année Naissances Fécondité Année Naissances Fécondité
1960 819.951 2,73 1995 729.600 1,71
1964 877.800 2,91 1996 734.300 1,73
1970 850.381 2,47 1997 726.800 1,73
1971 881.284 2,49 1998 738.100 1,76
1972 877.506 2,41 1999 744.800 1,79
1973 857.186 2,30 2000 774.800 1,87
1974 801.218 2,11 2001 770.900 1,88
1975 745.065 1,93 2002 761.600 1,86
1980 800.376 1,95 2003 761.500 1,87
1985 768.431 1,81 2004 767.800 1,89
1990 762.407 1,78 2005 774.600 1,92
1991 759.100 1,77 2006 796.800 1,98
1992 743.700 1,73 2007 783.500 1,96
1993 711.600 1,66 2008 801.000 2,00
1994 711.000 1,66
Année Naissances Fécondité Année Naissances Fécondité

Pour la France entière, c'est-à-dire la France y compris les DOM, les chiffres fournis par l'INSEE sont les suivants[66]:

Année Naissances Fécondité
1994 741.499 1,683
1996 764.682 1,750
1998 768.581 1,779
2000 808.249 1,893
2001 804.052 1,895
2002 793.606 1,880
2003 793.893 1,891
2004 800.240 1,916
2005 807.787 1,943
2006 830.288 2,005
2007 816.500 1,9751
2008 834.000 2,018

Le taux de fécondité de 1,98 observé en 2006 en France métropolitaine correpond à un taux net de reproduction de 0,96.

Depuis le nadir de la fécondité observé en 1993-1994, celle-ci s'est sérieusement redressée, et a atteint en 2006 le niveau de 1975, date à laquelle cette même fécondité avait plongé sous le seuil de remplacement des générations. Mais qu'on ne s'y trompe pas, le niveau actuel quoique considéré comme excellent au niveau européen n'est pas encore suffisant pour assurer la simple reproduction de la population. Un taux de fécondité d'au moins 2,07 est nécessaire pour cela.

A noter enfin qu'il est impressionnant de constater en France l'alternance de périodes de haute et de basse fécondité depuis au moins le début du XXe siècle, chacune d'à peu près 30 ans, c’est-à-dire de la durée approximative d'une génération :

  • 1914-1943 : basse fécondité et effondrement du nombre des naissances (aggravé par la perte de nombreux hommes jeunes lors de la première guerre mondiale).
  • 1944-1974 : haute fécondité et baby-boom.
  • 1975-2005 (?) : basse fécondité, mais partiellement compensée par la baisse de la mortalité des bébés et par l'apport migratoire, avec nette remontée dans les dernières années.

La fécondité des régions

Article détaillé : Fécondité des régions de France.

La procréation médicale assistée

Voir aussi: Procréation médicale assistée

En France, il y a, en 2009, 119 649 tentatives d'AMP par an [67], dont 54 179 inséminations artificielles et 65 413 cycles de fécondation in vitro (FIV, ICSI et TEC) par an [67]. 3% de ces fécondations in vitro sont réalisées avec les gamètes d'un donneur [67]. 238 000 embryons sont conçus par an dans le cadre de l'AMP; ils sont par la suite soit implantés, soit congelés, soit détruits. Ils donnent lieu à 7 350 accouchements [67] (soit un peu moins d'1% des naissances).

La fécondité des femmes immigrées

Dans une étude publiée en 2004, et analysant en détail l'impact de l'immigration sur la population de la France métropolitaine, le chercheur démographe français de l'INED, Laurent Toulemon, est parvenu à cerner de près les effets de l'immigration sur la fécondité et la natalité en France dans les années 1990-1998[68].

Il apparait que durant cette période 17,1 % des naissances, soit plus d'un sixième, sont dues à au moins un parent immigré. La moitié d'entre ces naissances étaient issues de deux parents immigrés (8,6 % du total des naissances de France métropolitaine), le reste, soit 8,5 %, étant dû pour moitié à un père immigré et à une mère française (4,2 %) et pour moitié à une mère immigrée et à un père français (4,3 %).

Laurent Toulemon est aussi parvenu à déterminer les taux de fécondité des femmes françaises nées en France, ainsi que de toutes les communautés principales d'immigrantes en France, d'après leur pays d'origine :

Taux de fécondité
en France (1990-98)
Taux de fécondité
du pays d'origine
Ensemble des femmes 1,74
Françaises nées en métropole 1,70
Immigrées 2,16
Françaises nées hors métropole
(DOM-TOM et étranger)
1,86
Pays d'origine
Espagne 1,52 1,23
Italie 1,60 1,24
Portugal 1,96 1,49
Autre pays de l'UE 1,66 1,44
Autre pays d'Europe 1,68 1,41
Algérie 2,57 3,64
Maroc 2,97 3,28
Tunisie 2,90 2,73
Autre pays d'Afrique 2,86 5,89
Turquie 3,21 2,90
Autre pays d'Asie 1,77 2,85
Amérique et Océanie 2,00 2,54

On constate qu'en général les femmes issues des pays à faible fécondité (toute l'Europe, plus la Tunisie et la Turquie) ont plus d'enfants en France que dans leur ancien pays. Et c'est le contraire pour les femmes originaire d'un pays à haute fécondité (essentiellement l'ensemble des pays d'Afrique y compris le Maroc et l'Algérie). L'ensemble des originaires des pays d'Asie (sauf la Turquie), d'Amérique et d'Océanie ont également une fécondité nettement plus faible en France que dans leur pays de naissance.

Augmentation récente de la fécondité (1999-2004)

L'augmentation récente de la fécondité en France métropolitaine, observée parmi les femmes françaises, étrangères, naturalisées et immigrées, a fait l'objet d'une intéressante publication de l'INED sous la plume des démographes François Héran et Gilles Pison.[31] Le petit tableau ci-dessous résume la croissance observée entre 1999 et 2004, au sein des divers groupes de femmes, réparties par origine, et résidant en France. Notons qu'en 2004, les étrangères et les immigrées constituaient respectivement 7 % et un peu plus de 10 % de la totalité des femmes en âge de procréer.

Taux de fécondité
en 1999
Taux de fécondité
en 2004
Ensemble des femmes 1,79 1,90
Françaises de naissance 1,7 1,8
Immigrées 2,6
Françaises par acquisition 2,1
Etrangères 2,8 3,3

Ces chiffres sont très significatifs et l'on peut en tirer plusieurs enseignements :

Primo, la fécondité a augmenté pour toutes les femmes, françaises de naissance incluses. Il est vrai que la hausse est particulièrement élevée pour les femmes étrangères, mais ceci est en relation avec la forte augmentation depuis 1999 du nombre de femmes originaires de pays asiatiques et surtout africains, à haute fécondité. En d'autres mots, la composition de la population étrangère a été fortement modifiée, suite à la vague d'immigration constatée depuis 1999. Ainsi le nombre de naissances de mère originaire d'Afrique noire est passé de 14 861 en 1999 à 21 452 en 2004, soit une augmentation de plus de 44 % en 5 ans.

Ensuite la fécondité des femmes immigrées, naturalisées et étrangères incluses, est déjà nettement moindre avec 2,6 enfants par femme. Ceci est dû au fait que les femmes ayant acquis la nationalité française, ont un taux de fécondité à peine supérieur à celui des femmes nées françaises (2,1 contre 1,8).

Enfin, il est remarquable, dans le contexte européen actuel, de constater que la fécondité des femmes françaises de naissance qui constituent 90 % des femmes en âge de procréer, ait atteint le niveau de 1,8 enfants par femme, ceci en franche opposition avec tous les pays voisins. On a calculé qu'en Suisse la fécondité des Suissesses de naissance n'est que de 1,2 par exemple. Pour l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie, le taux de fécondité est à peu près aussi bas, voire plus bas (Italie).

François Héran et Gilles Pison estiment que c'est avant tout la fécondité des Françaises qu'il faut expliquer, et non pas celle des étrangères, et qu'il est impossible de le faire sans souligner la politique de soutien à la famille et à l'enfance pratiquée continuellement en France depuis la deuxième guerre mondiale et qui bénéficie d'un large consensus dans le pays.

Il paraît donc vraisemblable que la hausse de la fécondité, plus importante encore, constatée en 2005 et surtout en 2006, soit en relation avec les nouvelles dispositions de la PAJE ou Prestations d'accueil du jeune enfant, mise en œuvre en 2004 et constituant un soutien toujours plus important à l'accroissement du nombre des naissances (voir plus haut le paragraphe intitulé "Mesures actuelles de soutien aux naissances").

Nombre d'enfants par famille

Note : notions de ménages et de familles
Ménage : C'est l'ensemble des occupants d'un même logement, quels que soient les liens qui les unissent. Il peut n'y avoir aucun lien de parenté entre eux. Un ménage peut se réduire à une seule personne.
Famille : C'est un ensemble d'au moins deux personnes du même ménage, constitué
- soit d'un couple marié ou non, et, éventuellement de ses enfants célibataires sans enfant
- soit d'un parent avec ses enfants (famille monoparentale).
Un ménage peut comporter plusieurs familles, comme ce fut et c'est encore souvent le cas chez certains agriculteurs.
Les membres d'un ménage n'appartenant pas à une famille sont appelés "personnes isolées" ou "isolés" tout simplement.

Pourcentage des familles en 1999, suivant le nombre d'enfants de moins de 25 ans vivant sous leur toit :

Nombre d'enfants Familles immigrées
en France
Toutes les familles
en France
Pas d'enfants 38,7 46,5
Un enfant 21,0 22,5
Deux enfants 20,4 20,2
Trois enfants 11,3 7,9
Quatre enfants et plus 8,6 2,9
Total 100,0 100,0

Source :[69].

Projections de l'INSEE 2005-2030 pour la Métropole

En 2006, l'Insee a établi de nouvelles prévisions de population à l'horizon 2030, incluant la nouvelle donne démographique française, apparue en ce début de XXIe siècle. Les prévisions précédentes établies sur base du recensement 1999 et des données de l'époque étaient déjà largement dépassées et ne prévoyaient qu'une population totale de 64 millions pour la métropole et 59 983 000 habitants pour janvier 2005, alors que la population relevée à cette date se montait déjà à 60 702 000 personnes, soit 719 000 de plus que prévu sur une période de six ans. Ceci était dû, d'une part à la hausse importante de fécondité depuis l'année 2000, et d'autre part au solde migratoire bien plus important que précédemment depuis 1998-99, et basé avant tout sur des mouvements non maîtrisables tels que l'importance de l'immigration familiale en hausse vraisemblablement structurelle.

Les nouvelles prévisions envisagent plusieurs hypothèses donnant lieu à différents scénarios, dont le plus probable est appelé scénario central et se base sur les hypothèses suivantes[70]:

  • Fécondité moyenne de 1,9 enfant par femme (au lieu de 1,8)
  • Solde migratoire annuel de 100 000 personnes (et non plus 50 000)
  • Enfin longévité moyenne atteignant progressivement 86,4 ans (au lieu de 87,7 retenus en 2000)

Ce scénario prévoit, pour l'année 2030, 67 000 000 d'habitants en métropole répartis comme suit par région[71]:

Région Population
au 01-01-2005
Population
au 01-01-2030
Accroissement
2005-2030
Pourcentage
2005-2030
Languedoc-Roussillon 2 497 000 3 301 000 804 000 32,2
Midi-Pyrénées 2 735 000 3 327 000 592 000 21,8
Provence-Alpes-Côte d'Azur 4 751 000 5 611 000 860 000 18,3
Rhône-Alpes 5 958 000 6 943 000 985 000 16,8
Pays de la Loire 3 401 000 3 949 000 548 000 16,6
Aquitaine 3 080 000 3 563 000 483 000 16,0
Alsace 1 806 000 2 065 000 259 000 14,4
Bretagne 3 062 000 3 471 000 409 000 14,1
Corse 277 000 313 000 36 000 13,8
Poitou-Charentes 1 705 000 1 868 000 163 000 9,8
Île-de-France 11 399 000 12 409 000 1 010 000 9,2
Centre 2 497 000 2 652 000 155 000 6,5
Franche-Comté 1 142 000 1 189 000 47 000 4,0
Picardie 1 881 000 1 930 000 49 000 2,8
Haute-Normandie 1 806 000 1 852 000 46 000 2,6
Basse-Normandie 1 446 000 1 480 000 34 000 2,5
Limousin 724 000 738 000 14 000 2,0
Nord-Pas-de-Calais 4 032 000 4 063 000 31 000 0,7
Auvergne 1 331 000 1 329 000 -2 000 –0,1
Bourgogne 1 623 000 1 618 000 -5 000 –0,5
Lorraine 2 334 000 2 272 000 -62 000 –2,6
Champagne-Ardenne 1 338 000 1 261 000 -77 000 –5,5
France métropolitaine 60 825 000 67 204 000 6 379 000 10,7
Région Population
au 01-01-2005
Population
au 01-01-2030
Accroissement
2005-2030
Pourcentage
2005-2030

En valeur absolue, les quatre régions se partageant la part du lion sont l'Île-de-France, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur et le Languedoc-Roussillon, la population française se concentrant toujours davantage en région parisienne et dans ce qu'on appelle le "Grand Sud-Est"[72], comprenant les trois dernières régions citées.

L'accroissement serait également notable dans le Grand Ouest (Bretagne et Pays de la Loire), ainsi que dans le Sud-Ouest aquitain (Midi-Pyrénées et Aquitaine) et dans la petite mais dynamique Alsace.

L'ensemble des neuf régions citées s'attribuent un accroissement de 5 950 000 personnes sur 6 379 000, ne laissant aux treize autres régions qu'un accroissement de 429 000 personnes (moins de 7 % du total).

Mortalité

En France, les maladies infectieuses sont la troisième cause de mortalité, derrière le cancer et les maladies cardio-vasculaires. Parmi ces maladies infectieuses :

Maladie Nombre de morts par an
en France
pneumonies et grippe 19 000 morts (30 pour 100 000 hab.)
sida 3 500 (5,6 pour 100 000 hab.)
septicémies 1 800 (3 pour 100 000 hab.)
cardiopathies rhumatismales 1 200 (2 pour 100 000 hab.)
appendicites et péritonite 1 000 (1,6 pour 100 000 hab.)
tuberculoses 700 (1,1 pour 100 000 hab.)
infections intestinales 600 (0,97 pour 100 000 hab.)
hépatite virale 335 (0,5 pour 100 000 hab.)

Autres maladies infectieuses :

Méthodes de recensement

Article détaillé : Recensement.

Religion

  • Une enquête récente (décembre 2006) de l'institut CSA menée sur 2 012 personnes recensait 51 % de Français se déclarant catholiques, 31 % sans-religion, 4 % musulmans, 3 % protestants et 1 % juifs[73].

Abandon de la nationalité

En sus de la renonciation formelle à la nationalité française en particulier à cause de certains pays exigeant l'unicité, elle est caduque si aucune formalité administrative n'est accomplie pendant cinquante ans.

Notes et références

  1. a  et b Bilan démographique 2008 de l'INSEE
  2. INSEE - Population totale par sexe et âge au 1er janvier 2008, France métropolitaine
  3. Les Français établis hors de France. Cette page indique que « La population française établie hors de France inscrite au 31/12/2006 s’élève à 1 373 988 » mais précise que cette donnée est « une statistique à utiliser avec précaution » du fait que seuls les résidents français établis à l'étranger depuis cinq ans et qui se sont inscrits auprès de leur ambassade ou de leur consulat sont comptabilisés.
  4. INED - Population et Société - La fécondité des immigrées, nouvelles données, nouvelle approche (avril 2004) [pdf]
  5. INSEE bilan démographique 2008 : l'espérance de vie reste stable en 2008
  6. article paru dans Le Monde, le 07/12/07.
  7. CBS - Bevolkingstrends Bulletin trimestriel de la démographie, page 15 (fin 2006) [pdf] (nl)
  8. http://www.liberation.fr/actualite/societe/347120.FR.php
  9. Chiffres de l'Observatoire des statistiques de l'immigration et de l'intégration
  10. chiffres issus de l'enquête INSEE publiée en janvier 2006
  11. INSEE première n° 1116 - Enquêtes annuelles de recensement de 2004 à 2006 (janvier 2007) [pdf]
  12. - Recensement de la population française 2006
  13. Source : Ministère des Affaires étrangères et européennes
  14. Chiffres de la FAO, 2005
  15. INSEE - Évolution de la population de la France métropolitaine [xls]
  16. Bilan démographique 2008
  17. Sophie de Beaune « Comment vivaient nos ancêtres », in L’origine des sociétés, Sciences humaines no 9, décembre 2007-janvier-février 2008, p 45
  18. Auteur d'un Tableau synoptique de l'histoire du monde pendant les cinquante derniers siècles, Édition SIDES, Fontenay sous bois, 1987/2005, (ISBN 2868610153)
  19. (fr) Tableau synoptique de l'histoire du monde pendant les cinquante derniers siècles », Louis-Henri Fournet, Édition SIDES, Fontenay sous bois, 1987/2005, (ISBN 2868610153), page 20.
  20. La première partie de l'affirmation de Louis-Henri Fournet (« Pour la première fois dans l'histoire du monde ») est cependant partiellement contredite. Les archéologues de la civilisation maya estiment la densité de population maya de l'ère classique à un chiffre compris entre quatre-vingt et deux cent quatre-vingt-dix habitants au kilomètre carré. Chiffres cités par Jared Diamond, page 190 de son essai Effondrement. Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie publié en 2006 chez Gallimard, (ISBN 2070776727). Il faut aussi citer la ville de Bagdad, considérée comme la première à avoir atteint une population d'un million d'habitant entre les IXe siècle et Xe siècle. Cf. à ce propos (en) Largest Cities Through History
  21. INSEE T9 - Mariages suivant les nationalités combinées des deux époux [xls]
  22. INSEE - La population française en 2003 par C. Beaumel, L. Richet-Mastain et M. Vatan (page 25 - tableau 38) [pdf]
  23. INED - Michèle Tribalat dans Population et Société n°300 (avril 1995) [pdf]
  24. INSEE T9 - Mariages suivant les nationalités combinées des époux [xls]
  25. La documentation française - L'immigration clandestine en France
  26. Éric Zemmour, « Immigration : le réel interdit », Le Monde, 12 octobre 2007.
  27. (fr) Le nombre de cancers du sein est en diminution en France depuis 2005, Le Monde le 19.02.08
  28. INSEE - Enfants nés vivants par nationalité de la mère [xls]
  29. INSEE Première n° 1118 - Bilan démographique 2006
  30. INSEE Première n° 1098 - Enquêtes annuelles 2004 et 2005
  31. a  et b INED - Population et Société - Deux enfants par femme dans la France de 2006 : la faute aux immigrées ? (mars 2007) [pdf]
  32. INSEE - naissances depuis 1900
  33. INED - Populations et Sociétés n° 346 : Quand l'Angleterre rattrapait la France (mai 1999) [pdf]
  34. INED - L'évolution démographique récente en France par France Prioux (novembre 2005) [pdf]
  35. INSEE - Enfants nés vivants par nationalité des parents et qualité juridique
  36. Vie publique - La politique de la famille
  37. Site de la CFDT - Prestation d'accueil du jeune enfant
  38. INED - Flux et reflux du natalisme par Michel Louis Lévy (Population et Sociétés n° 251) [pdf]
  39. Le complément familial - Site Vie-publique
  40. Vie-publique - Allocation forfaitaire pour familles nombreuses
  41. INSEE - projections de population 2005-2050, pour la France métropolitaine (septembre 2006)
  42. Statistiques des Français de l'étranger
  43. Conclusions d'une enquête de l'ambassade française de Dublin. Cité en note (p.17) dans le rapport du député européen Alain Lamassoure au président de la République français, « Le citoyen et l'application du droit communautaire », 8 juin 2008. Lien à partir de [lire en ligne]
  44. INSEE Première n° 748 - La proportion d'immigrés est stable depuis 25 ans - Julien Boëldieu et Catherine Borrel (novembre 2000) [pdf]
  45. INSEE - Répartition selon le lieu de naissance et la nationalité (recensement 1999)
  46. INSEE - Immigrés et étrangers 2004-2005 [xls]
  47. INSEE Première n° 1098 - Enquêtes annuelles du recensement 2004-2005 (août 2006)
  48. INSEE Aquitaine - Le dossier - Les populations immigrées en Aquitaine (avril 2004 -p6) [pdf]
  49. INSEE - Tableau des immigrés suivant les pays d'origine de 1962 à 1999
  50. INED - Immigrés par pays de naissance en 1999 [xls]
  51. INSEE - Immigrés et étrangers 2004-2005 (tableau 1) [xls]
  52. INSEE Première n° 1098 - Enquêtes annuelles de recensement 2004 et 2005 (août 2006)
  53. INSEE - Flux d'immigration permanente 2003 [xls]
  54. INED - Tableaux annuels des admissions
  55. INED - Immigration par groupe d'âges en 2004
  56. INED - Flux d'immigrants par année et par nationalité de 1995 à 2004
  57. Migration Information Source (en)
  58. Etrangers par région au 01-01-2005
  59. Les deux "Congo" réunis
  60. Statistiques de l'INSEE
  61. INSEE - Acquisition de la nationalité française selon le mode (juin 2004)
  62. DPM (Ministère de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement - Direction de la population et des migrations) - Immigration et présence étrangère en France en 2004 [pdf]
  63. El Watan - janvier 2007
  64. MPI - Migration information source (en)
  65. Institut national d'Études démographiques INED
  66. (janvier 2008)
  67. a , b , c  et d Les chiffres clés, encadré complémentaire de Embryons congelés : le choix délicat des parents, Le Figaro, 12 mai 2009, p.  12.
  68. INED - Population et Société - La fécondité des immigrées, nouvelles données, nouvelle approche (avril 2004) [pdf]
  69. INSEE Aquitaine - Le dossier - Les populations immigrées en Aquitaine (avril 2004) [pdf]
  70. INED Population et sociétés n° 429 : Vers une stabilisation à 70 millions d'habitants par Laurent Toulemon et Isabelle Robert-Bobée (décembre 2006)
  71. INSEE Première n° 1111 - Projections régionales à l'horizon 2030
  72. INSEE Rhône-Alpes - Le Grand Sud-Est - Les chiffres clés (novembre 2001) [pdf]
  73. "Le Monde" - 9 janvier 2007

Voir aussi

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