- Démographie De L'Île-De-France
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Démographie de l'Île-de-France
Avec plus de 182 758 naissances et un excédent naturel de plus de 110 000 personnes en 2006, l'Île-de-France est une des régions d'Europe démographiquement les plus dynamiques. A titre de comparaison, le nombre des naissances est à peu près égal à celui des Pays-Bas dont la population dépasse les seize millions, et correspond à la moitié du chiffre enregistré dans une Pologne de plus de 38 millions d'habitants.
Évolution de la population
Historique
Courbe d'évolution de la population en Île-de-France
Note: les points de population sont représentés plus fins à partir de 2004 pour éviter qu'ils se touchent.
Tout au long du XIXe siècle la région d'Île-de-France connut une croissance spectaculaire de sa population, liée surtout à l'attraction qu'exerçait la ville de Paris sur les provinces. En 1911, Paris dont la population constituait déjà l'essentiel de celle de l'Île-de-France (4.500.000 sur 5.335.000), était la troisième ville la plus peuplée du monde (après Londres 7.160.441 et New York 4.766.883, et avant Vienne 2.083.630 et Berlin 2.071.257).
Entre la première Guerre mondiale et 1945, la population de l'Île-de-France ralentit quelque peu, suite aux guerres, mais se maintint malgré la dénatalité qui sévissait dans le pays.
De 1946 à 1975, la population de la région fit un bond de près de 50 %. Les vingt-cinq années suivantes se caractérisent par une croissance nettement moindre, liée avant tout à une émigration importante vers d'autres régions de France (régions atlantiques et méridionales), et cela malgré un dynamisme des naissances et une fécondité devenue supérieure à la moyenne du pays, et malgré l'apport d'un courant migratoire positif en provenance de l'étranger. Depuis la fin des années 1990 cependant, il semble que l'on assiste à une nouvelle période de croissance soutenue.
Évolution récente par département
Année Population au 1er janvier Paris S-et-Marne Yvelines Essonne H-de-Seine S-St-Denis Val-de-Marne Val-d'Oise Île-de-France 1968 2.591.000 604.000 854.000 673.000 1.462.000 1.250.000 1.121.000 693.000 9.248.931 1975 2.299.830 755.762 1.082.296 923.061 1.438.930 1.322.127 1.215.674 840.885 9.878.565 1982 2.176.243 887.112 1.196.111 987.988 1.387.039 1.324.301 1.193.655 920.598 10.073.059 1990 2.150.147 1.077.206 1.305.076 1.083.245 1.389.416 1.378.576 1.213.446 1.047.553 10.644.665 1991 2.145.912 1.095.235 1.314.925 1.093.658 1.392.369 1.380.953 1.215.154 1.057.350 10.695.556 1992 2.139.928 1.115.222 1.326.185 1.105.974 1.394.910 1.384.908 1.218.450 1.067.699 10.753.276 1993 2.132.475 1.131.179 1.333.814 1.115.400 1.395.461 1.387.427 1.221.158 1.076.500 10.793.414 1994 2.129.856 1.146.990 1.340.268 1.122.103 1.399.157 1.389.787 1.222.214 1.082.848 10.833.223 1995 2.120.545 1.159.421 1.345.471 1.127.647 1.403.081 1.389.976 1.221.918 1.090.916 10.858.975 1996 2.116.512 1.169.827 1.350.539 1.131.399 1.406.949 1.389.668 1.221.145 1.097.809 10.883.848 1997 2.110.869 1.176.289 1.353.180 1.131.514 1.412.292 1.388.804 1.222.429 1.100.050 10.895.427 1998 2.111.315 1.182.543 1.353.723 1.133.653 1.419.110 1.386.023 1.225.473 1.100.782 10.912.622 1999 2.123.686 1.191.775 1.353.945 1.133.836 1.427.888 1.383.319 1.227.030 1.104.533 10.946.012 2000 2.130.437 1.202.569 1.360.971 1.142.510 1.441.711 1.394.625 1.235.568 1.111.855 11.020.246 2001 2.137.419 1.214.608 1.368.823 1.151.770 1.457.006 1.406.808 1.244.604 1.119.485 11.100.523 2002 2.142.059 1.226.491 1.375.717 1.160.796 1.472.021 1.419.219 1.252.769 1.126.936 11.176.008 2003 2.146.938 1.238.621 1.382.095 1.169.826 1.486.724 1.431.491 1.261.180 1.133.742 11.250.617 2004 2.149.006 1.250.483 1.388.235 1.178.354 1.501.171 1.443.186 1.268.947 1.140.590 11.319.972 2005 2.153.602 1.260.467 1.394.843 1.187.807 1.516.650 1.459.074 1.278.892 1.147.984 11.399.319 2006 2.181.371 1.273.488 1.395.804 1.198.273 1.536.100 1.491.970 1.298.340 1.157.052 11.532.398 2007 11.577.000 Année Paris S-et-Marne Yvelines Essonne H-de-Seine S-St-Denis Val-de-Marne Val-d'Oise Île-de-France Sources : INSEE[3],[4] - IAURIF [1],[5].
Alors qu'entre 1990 et 1999 la population de la région n'avait augmenté que de 291.000 habitants - soit 32.000 par an -, le rythme d'accroissement s'est considérablement accéléré depuis lors[6]. De 1999 à 2006, l'accroissement annuel moyen a été de 0,77% soit près de 84.000 habitants annuellement, principalement dû à l'excédent naturel. Au premier janvier 2006, la population de l'Île-de-France était passée ainsi à 11.532.000 habitants
Mouvement naturel de la population
Voici les données du mouvement naturel de la région pour les dernières années [7]:
Année Nombre de
naissancesNombre
de décèsAccroissement
naturel1999 167 300 74 800 92 500 2000 174 200 73 600 100 600 2001 173 000 73 700 99 300 2002 173 500 73 200 100 300 2003 173 500 77 100 96 400 2004 175 300 68 500 106 800 2005 176 500 70 500 106 000 2006 182 758 69 072 113 686 Naissances et décès par département
Chiffres fournis par l'INSEE[8],[9],[10].
Département 2000 2004 2005 2006 Naiss. Décès Solde Naiss. Décès Solde Naiss. Décès Solde Naiss. Décès Solde Paris 31 940 16 286 15 654 31 800 14 300 17 500 31 378 14 666 16 712 31 748 14 076 17 672 Seine-et-Marne 17 851 8 253 9 598 17 700 7 900 9 800 18 317 8 099 10 218 18 986 7 898 11 088 Yvelines 20 304 8 443 11 861 19 400 8 000 11 400 19 766 8 119 11 647 20 438 8 072 12 366 Essonne 17 162 7 064 10 098 17 600 6 600 11 000 17 753 6 920 10 833 18 281 6 838 11 443 Hauts-de-Seine 24 699 10 071 14 628 24 700 9 200 15 500 24 588 9 647 14 941 25 426 9 249 16 177 Seine-Saint-Denis 25 082 8 881 16 201 26 300 8 200 18 200 26 760 8 333 18 427 27 916 8 452 19 464 Val-de-Marne 19 759 8 650 11 109 19 900 7 900 12 000 19 947 8 099 11 848 20 948 7 959 12 989 Val-d'Oise 17 378 6 794 10 584 17 900 6 400 11 400 18 012 6 618 11 394 19 015 6 528 12 487 Île-de-France 174 175 74 442 99 733 175 300 68 500 106 800 176 521 70 501 106 020 182 758 69 072 113 686 Les chiffres publiés par l' INSEE pour l'année 2006, montrent un accroissement important des naissances, qui progressent de plus de 6 200 unités par rapport à l'année précédente (soit 3,5 %). Cela porte le nombre des naissances de la région à 182 758 unités[11],[12]. L'Île-de-France conforte ainsi sa position en Europe où elle dépasse, cette année, le chiffre des naissances observé aux Pays-Bas, pays peuplé de 16,5 millions d'habitants. Plus spectaculairement, le chiffre des naissances de l'Île-de-France dépasse désormais les chiffres cumulés des Länder allemands de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et de Rhénanie-Palatinat pourtant peuplés ensemble de plus de 22 millions d'habitants (voir Natalité des Länder allemands).
Par département, la hausse des naissances observée sur six ans, entre les années 2000 et 2006, est particulièrement nette pour les départements de Seine-Saint-Denis (plus 2 834 unités, soit 11 %) et du Val-d'Oise (plus 1 637 naissances soit 9 %). Elle est par contre négative à Paris (moins 192, c'est-à-dire -0,6 %) et minime dans les Yvelines (plus 134, soit 0,7 %). Ce sont les départements qui avaient déjà la plus haute fécondité en 2000 qui progressent le plus.
Durant ces six ans, la mortalité a également baissé; en 2006, on comptabilise en effet plus de 5 300 décès de moins qu'en 2000. Les mouvements combinés de hausse des naissances et de baisse des décès ont provoqué un bond assez important de l'excédent annuel des naissances (excédent naturel), en hausse de 14 % en six ans. Alors que l'ensemble de la France métropolitaine affiche un excédent naturel de 280 670 naissances, l'Île-de-France s'en adjuge pas moins de 113 686, soit plus de 40 % de la totalité de la croissance naturelle de la population du pays. L'émigration interrégionale (de l'Île-de-France vers d'autres régions) est insuffisante à équilibrer ce "boom" démographique, car comme nous l'analysons plus loin, elle est elle-même compensée en grande partie par une intense immigration d'origine étrangère. Si ces paramètres se maintiennent dans les dix prochaines années - et il n'y a guère de raisons d'en douter -, on doit s'attendre à voir s'imposer l'urgence d'investissements massifs dans certains secteurs tels le logement et l'infrastructure des transports en commun.
Fécondité par département
Depuis 1999, le nombre moyen d'enfants par femme ou indice conjoncturel de fécondité a été le suivant, pour chaque département et pour l'ensemble de la région :
Département Fécondité
1999[13]Fécondité
2000Fécondité
2001Fécondité
2002Fécondité
2003[14]Fécondité
2004[15]Fécondité
2005Paris 1,59 1,62 1,62 1,63 1,60 1,64 1,62 Seine-et-Marne 1,89 1,99 1,95 1,97 1,94 1,97 2,04 Yvelines 1,92 2,02 1,99 1,99 2,03 2,00 2,04 Essonne 1,91 1,99 2,02 2,00 2,05 2,11 2,14 Hauts-de-Seine 1,88 1,97 1,97 1,97 1,98 1,98 1,98 Seine-Saint-Denis 2,16 2,29 2,33 2,38 2,41 2,40 2,42 Val-de-Marne 1,88 1,97 1,96 2,00 2,02 2,04 2,05 Val-d'Oise 1,98 2,08 2,08 2,07 2,10 2,15 2,17 Île-de-France 1,85 1,93 1,93 1,94 1,95 1,98 2,00 France métropolitaine 1,79 1,87 1,88 1,87 1,87 1,90 1,92 La très basse contribution de Paris contraste violemment avec celles de ses banlieues. A cause de cela l'Île de France n'atteint pas encore le niveau de 2 enfants par femme. Le niveau de l'ensemble est cependant parmi les meilleurs de France et bien des voisins européens n'osent rêver à de tels taux. A noter le chiffre de la Seine-Saint-Denis, le plus élevé parmi les départements métropolitains et qui semble progresser toujours plus, sauf en 2004. À noter aussi, les fortes contributions du Val-d'Oise et de l'Essonne.
Dans les années 1960, l'Île-de-France faisait partie des régions françaises "à basse fécondité", au même titre que l'ensemble des régions du centre et du sud du pays. A cette époque la région de haute fécondité formait un vaste croissant appelé "croissant fertile" qui partait de Bretagne et de Vendée à l'ouest en direction de la Picardie et du Nord-Pas de-Calais, puis s'incurvait vers le sud-est, englobant la Champagne, la Lorraine et la Franche-Comté, mais contournant l'Île-de-France par le nord [16]. Depuis lors la région a bénéficié d’un phénomène général d’homogénéisation de la fécondité dans les diverses régions de métropole. La fécondité a moins baissé là où elle était faible mais a sérieusement baissé là où elle était élevée, et globalement, l’écart entre les régions les plus fécondes et les moins fécondes s’est fortement réduit depuis lors. Ainsi la région d'Île-de-France est avec la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, celle qui a connu la plus faible diminution de fécondité entre la fin des années 1960 et le milieu des années 1970. Celle-ci s'est mise à remonter dans la région à partir du milieu des années 1970 (+ 0,07 enfant par femme entre cette période et 1997-1998). Comme dans l'ensemble de la France, elle a encore grimpé depuis la fin du XXe siècle. Ainsi, depuis la fin des années 1990, l'Île-de-France est devenue l'une des régions les plus fécondes de France, caractéristique qu'elle partage désormais avec l'ensemble du nord-ouest français[17].
Cette tendance a probablement été renforcée, en Île-de-France, par l’importance du flux d'immigration. En effet, les mères étrangères constituent une part importante des mères de la région. En 1999, 22,1 % des femmes qui accouchaient en Île-de-France étaient étrangères (en PACA 11,2 %, en Corse 17,3 %, en Rhône-Alpes 10,0 % et en Languedoc-Roussillon 8,8 %), et ce chiffre atteignait déjà 25,9 % en 2004. Les femmes étrangères ont, dans la région comme ailleurs, une fécondité plus importante que les Françaises (3,10 contre 1,67).
Ce n’est cependant pas le comportement des mères étrangères qui explique tout de la croissance de la fécondité. Depuis 1975 leur part est restée assez stable entre les deux dates et leur fécondité a diminué. En fait la fécondité des femmes de nationalité française a augmenté dans la région depuis 1975, comme le montre le tableau suivant.
Indicateur conjoncturel de fécondité par nationalité
Ensemble Françaises Etrangères 1974-1976 1998-2000 1974-1976 1998-2000 1974-1976 1998-2000 France entière 1,95 1,81 1,81 1,72 3,31 2,80 Île-de-France 1,79 1,88 1,60 1,67 3,20 3,10 Évolution récente de la fécondité en Île-de-France
Les données concernant la fécondité, postérieures à 2003 sont très fragmentaires. L'INSEE Franche-Comté nous révèle cependant qu'en 2004, l'indice conjoncturel de fécondité de la région était de 1,98 [18], tandis que l'INSEE Île-de-France nous donne le même chiffre de 1,98 pour l'année 2005 [19] . L'Île-de-France conforte ainsi sa position au sein des régions les plus fécondes du pays.
Article détaillé : Fécondité des régions de France.Évolution démographique depuis 1962
Sources : INSEE[20]
1962-1968 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 2000 2004 2005 2006 2007 Population
début de
période8 470 015 9 248 631 9 878 565 10 073 059 10 660 554 11 020 246 11 319.972 11 399.319 11 491.000 11 577.000 Naissances 910 400 1 128 246 1 068 281 1 289 663 1 480 879 Idem annuel 151 733 161 178 152 612 161 208 164 542 174.175 175.282 176 521 182 758 Décès 508 428 605 208 595 209 653 290 695 165 73.568 68 457 70 501 69.072 Solde naturel 401 972 523 038 473 072 636 373 785 714 100.607 106.825 106 020 113.686 Solde migrat. 376 644 106 896 -278 578 -48 878 -494 257 -20 330 -27 478 -14 300 -27 700 Variation totale 778 616 629 934 194 494 587 495 291 457 Idem annuel 129 769 89 991 27 785 73 437 32 384 80.277 79.347 91 700 86 000 Mouvements de la population depuis 1999
Sources : INSEE [21],[22],[23],[24] .
Année Effectifs Indicateurs Population
01-01Nombre de
mariagesNombre de
naissancesNombre de
décèsAccroissement
naturelSolde
migratoireAccroissement
totalTaux de
féconditéTaux de
natalitéTaux de
mortalité1999 10.946.012 49.365 167.295 74.752 92.543 -18.309 74.234 1,85 15,2 6,8 2000 11.020.246 52.699 174.175 73.568 100.607 -20.330 80.277 1,93 15,7 6,7 2001 11.100.523 52.386 172.996 73.695 99.301 -23.816 75.485 1,93 15,5 6,6 2002 11.176.008 52.414 173.524 73.239 100.285 -25.676 74.609 1,94 15,5 6,5 2003 11.250.617 53.691 173.511 77.918 95.593 -26.238 69.355 1,95 15,4 6,9 2004 11.319.972 51.252 175.282 68.457 106.825 -27.478 79.347 1.98 15,4 6,0 2005 11.399.319 51.945 176.521 70.501 106.020 -14.293 91.727 15,4 6,2 2006 11.532.398 49.425 182.758 69.072 113.686 15,8 6,0 Répartition des naissances par nationalité de la mère
Chiffres de l'INSEE pour l'année 2004 [25] :
Ensemble Françaises Etrangères Total
étrangèresAlgérie Espagne Italie Portugal Maroc Tunisie Paris 31.817 21.656 10.161 1.022 136 205 338 626 407 Seine-et-Marne 17.729 15.146 2.583 338 17 29 223 256 48 Yvelines 19.431 16.246 3.185 390 36 24 332 638 81 Essonne 17.614 13.690 3.924 455 18 23 263 411 153 Hauts-de-Seine 24.649 19.315 5.334 822 65 43 342 835 195 S-St-Denis 26.313 15.701 10.612 1.795 31 23 334 1.323 443 Val-de-Marne 19.866 14.726 5.140 814 39 30 396 437 245 Val-d'Oise 17.863 13.447 4.416 628 27 16 246 588 123 Île-de-France 175.282 129.927 45.355 6.264 369 393 2.474 5.114 1.695 -- légitimes 102.872 72.043 30.829 5.249 255 268 1.606 4.273 1.595 -- hors-mariage 72.410 57.884 14.526 1.015 114 125 868 841 100 Au total 1.432.000 étrangers ont eu 45.355 enfants en 2004. Ce qui donnait un taux de natalité de 31,7 ‰. Inversement, les 9.888.000 Français de la région avaient eu la même année 129.927 enfants, correspondant à un taux de natalité de 13,1 ‰. La différence assez impressionnante entre ces deux chiffres est due d'une part au grand nombre de femmes étrangères de 20 à 40 ans[26],[27], et d'autre part à une fécondité des femmes étrangères bien plus importante[28]. À noter que pour l'ensemble de la France métropolitaine, le taux de natalité au sein de la population étrangère était moindre (26,23 ‰), ce qui résulte avant tout d'une composition différente de la population étrangère dans les différentes régions du pays.
Chiffres de l'INSEE pour l'année 2006 [29]:
Ensemble Françaises Etrangères Total
étrangèresAlgérie Espagne Italie Portugal Maroc Tunisie Paris 31.748 21.678 10.070 1.011 120 208 303 608 390 Seine-et-Marne 18.986 16.099 2.887 401 31 22 250 289 94 Yvelines 20.438 17.036 3.402 439 37 28 326 681 87 Essonne 18.281 13.963 4.318 520 24 25 208 494 188 Hauts-de-Seine 25.426 19.825 5.601 859 80 56 314 844 218 S-St-Denis 27.916 16.877 11.039 1.841 34 34 285 1.334 479 Val-de-Marne 20.948 15.395 5.553 891 43 28 349 455 288 Val-d'Oise 19.015 14.171 4.844 710 19 15 254 612 160 Île-de-France 182.758 135.044 47.714 6.672 388 416 2.289 5.317 1.904 Immigrés et étrangers
Par immigré on entend quelqu'un résidant en France, né étranger à l'étranger. Il peut être devenu français par acquisition ou avoir gardé sa nationalité étrangère. Par contre le groupe des étrangers est constitué par l'ensemble des résidents ayant une nationalité étrangère, qu'ils soient nés en France ou hors de France.
Rappelons que les enfants nés en France de parents étrangers nés hors de France sont étrangers, mais deviennent Français de plein droit à 18 ans, s'ils y résident et y ont résidé de manière continue ou discontinue pendant cinq années depuis l'âge de 11 ans et s'ils ne désirent pas conserver leur nationalité d'origine. Cependant, dès l'âge de 13 ans, les parents peuvent demander la nationalité française pour leurs enfants, avec son accord (sous condition d'avoir résidé cinq ans en France depuis l'âge de 8 ans). De plus le mineur de 16 ans accomplis peut faire la demande d'acquisition anticipée de la nationalité sans l'accord de ses parents et sous les mêmes conditions de durée de résidence en France durant cinq années depuis l'âge de 11 ans.
Nombre d'étrangers et d'immigrés en Île-de-France
De 1990 à 1999, la population étrangère de l'Île-de-France avait diminué, notamment sous l'effet des naturalisations, et de la baisse de l'immigration entre 1992 et 1997. Elle était ainsi passée de 1 377 416 à 1 301 386 personnes, durant cette période[30]. Depuis lors leur nombre s'est remis à croître.
Effectifs début 1999
en Île-de-France[31]Effectifs à la mi-2004 Pourcentage
IdF/FranceFrance
métropolitaine [32]Île de France[33] Étrangers 1.300.000 3.510.000 1.432.000 40,8 -- Étrangers nés en France 194.000 550.000 244.000 44,4 -- Étrangers nés à l'étranger 1.106.000 2.960.000 1.188.000 40,1 Immigrés 1.611.000 4.930.000 1.905.000 38,6 -- Français par acquisition nés à l'étranger 505.000 1.970.000 717.000 36,4 -- Étrangers nés à l'étranger 1.106.000 2.960.000 1.188.000 40,1 Ainsi, 1,905 million d'immigrés résidaient en Île-de-France à la mi-2004. Ils n'étaient que 1,611 million en 1999, soit une augmentation de plus ou moins 294 000 personnes en 5 ans et demi. En 1990, 35,5 % des immigrés vivaient en Île-de-France; ce pourcentage était de 37 % en 1999 et de 38,6 en 2004. Pour mesurer l'apport total de l'immigration à la population de la région depuis 1999, il faut ajouter les décès d'immigrés encore vivants en 1999, et les départs vers d'autres régions de France de quelques-uns qui résidaient en Île-de-France en 1999 (au total plus ou moins 16 000 personnes par an - voir note). On arrive ainsi à un solde moyen de 70 000 immigrés supplémentaires par an depuis lors. Au total les immigrés représentent 17 % de la population de la région. Une partie de ces immigrés, tous étrangers lors de leur arrivée en France ont acquis la nationalité française. Ainsi 37,6 % d'entre eux sont Français. Cette proportion est en forte progression depuis le début des années 1980 : elle était de 21 % en 1982, de 24,6 % en 1990 et de 31,4 % en 1999.
- Note :
- Les jeunes sont peu nombreux parmi les immigrés, ce qui résulte du fait que par définition, les immigrés ne naissent pas en France, et que peu d’enfants ont été concernés par le regroupement familial. Ils ne sont qu'un peu moins nombreux aux âges élevés. À la mi-2004, 7 % des résidents en France de 75 ans ou plus sont immigrés (contre 8,1 % pour toute la population française). Cela implique un taux de mortalité chez les immigrés légèrement inférieur au taux observé chez les non-immigrés[34].
Mais ces chiffres sont trompeurs et sous-estiment fortement l'impact de l'immigration sur la population francilienne. Ils ne comptabilisent que la "première génération" (c’est-à-dire le total des immigrés) et une petite partie de la "deuxième génération" (les étrangers nés en France). On ne trouve aucune trace des enfants d'immigrés nés sur le sol français et devenus Français depuis lors, et absolument rien de la troisième génération, ni des Français issus de mariages mixtes presque tous Français de naissance.
Une des rares informations que l'INSEE nous fournisse est qu'au début des années 2000, 2,3 millions de personnes âgées de 0 à 65 ans nées et vivant en France ont des parents immigrés ou un seul parent connu immigré[35]. Parmi ceux-ci 1 million sont des jeunes de moins de 17 ans, le reste âgé de 18 ans ou plus. Etant donné que de 30 à 40 % des immigrés en France vivaient ou vivent en Île-de-France, on peut considérer que de 0,7 à 0,85 millions de ces personnes habitent aujourd'hui l'Île-de-France et constituent une partie de ce qu'on appelle la deuxième génération, l'autre partie étant avant tout constituée par les Français issus de mariages mixtes. Mais ces chiffres ne peuvent être qu'indicatifs (voir aussi plus loin le chapître intitulé "Les enfants d'immigrés - La seconde génération").
Quant à la répartition des immigrés par sexe, les femmes constituaient en 2004 la moitié de la population immigrée d’Île-de-France. En 1968, elles ne représentaient que 41 % des immigrés franciliens. L'accroissement de leur proportion durant les années 1970 à 2004 est dû aux entrées au titre de l'immigration familiale, dont le regroupement familial au sein des familles étrangères.
Répartition des immigrés par région du monde et pays d'origine
Les chiffres suivants montrent l'évolution des différentes composantes de l'immigration en Île-de-France entre les deux derniers recensements de 1990 et 1999[36], ainsi que la situation au premier janvier 2005 [37].
Origine ÎLE - DE - FRANCE FRANCE métropolitaine 1990 1999 %
évolution2005 %
évolutionImmigrés
France 1999[38]IdF/France
pourcentageImmigrés
France 2005Total 1 488 800 1 611 000 8,2 1.916.000 18,9 4 308 527 37,39 4.959.000 Europe hors Turquie 615 400 568 000 -7,7 567.000 -0,2 1 934 758 29,36 1 984 000 -- Portugal 265 200 254 200 -4,1 244.000 -3,9 570 243 44,58 567.000 -- Italie 78 400 62 400 -20,4 58.000 -7,0 380 798 16,39 338.000 -- Espagne 78 700 60 500 -23,1 54.000 -10,9 316 544 19,12 276.000 -- Ex-Yougoslavie 36 114 37 857 4,8 75.262 50,30 -- Pologne 38 318 32 551 -15,1 35 000 7,5 98 566 33,02 91 000 Afrique 601 500 705 600 17,3 919 000 30,2 1 692 110 41,70 2 108 000 Maghreb 432 400 466 600 7,9 568 000 21,7 1 298 499 35,93 1 526 000 -- Algérie 205 100 213 900 4,3 262 000 22,5 575 740 37,15 679 000 -- Maroc 139 200 166 500 19,6 207 000 24,3 521 059 31,95 625 000 -- Tunisie 88 100 86 200 -2,1 99 000 14,8 201 700 42,74 222 000 Afrique hors Maghreb 169 100 239 000 41,3 351 000 46,9 393 611 60,72 582 000 -- Mali 25 600 31 000 21,2 48.000 54,8 35 978 86,11 54.000 -- Sénégal 23 032 29 558 28,3 38.000 28,6 53 859 54,88 67 000 -- Côte d'Ivoire 12 600 20 900 65,6 37.000 77,0 29 879 69,95 52.000 -- Cameroun 11 700 16 800 43,2 29 000 72,6 26 890 62,45 50.000 Asie 218 200 269 600 23,6 338 000 25,4 550 166 49,00 690 000 -- Ex-Indochine 81 000 82 900 2,3 87 000 5,0 159 552 51,96 162 000 -- Chine 11 900 25 500 113,9 44 000 72,5 30 418 83,83 63.000 -- Turquie 44 300 50 100 13,2 64 000 27,7 175 987 28,47 222.000 Amérique et Océanie 53 700 67 700 26,2 91 000 34,4 131 493 51,48 176 000 Total 1 488 800 1 611 000 8,2 1.916.000 18,9 4 308 527 37,39 4.959.000 Origine ÎLE - DE - FRANCE FRANCE métropolitaine 1990 1999 %
évolution2005 %
évolutionImmigrés
France 1999IdF/France
pourcentageImmigrés
France 2005- Répartition en pourcentage de la population immigrée (1999 et 2004)[39]
(100 % = toute la population immigrée)
Origine Île-de-France
1999 (en %)Île-de-France
2004 (en %)Reste de la
France 2004 (en %)Afrique 43,80 48 39 -- Maghreb 28,96 30 31 -- Reste de l'Afrique 14,84 18 8 Europe (hors Turquie) 35,26 30 47 -- Europe des 15 23 39 -- Reste de l'Europe 7 8 Asie (y.c. Turquie) 16,73 18 11 Amérique et Océanie 4,20 4 3 Durant la dernière période, on assiste à une concentration en Île-de-France des immigrés d'origine africaine et asiatique. Ceci est particulièrement vrai pour l'immigration issue de l'Afrique noire ou subsaharienne, qui constitue déjà en 2004 18 % des immigrés de la région, alors que cinq ans auparavant, elle ne pesait que moins de 15 %. Par contre les immigrés d'origine européenne perdent beaucoup de leur importance relative et perdent ainsi quelques 5 %.
Les enfants d'immigrés - La seconde génération
En 1999, les ménages immigrés (ménages dont la personne de référence ou son conjoint est immigré - notion incluant donc les couples mixtes), représentaient plus ou moins un ménage francilien sur cinq, c’est-à-dire 910 000 ménages[40]. La taille moyenne des ménages immigrés était de 3,1 personnes contre 2,4 pour la moyenne des ménages de l’Île-de-France. 48 % des ménages immigrés étaient constitués de couples avec enfants, contre 32 % pour les ménages franciliens. Parmi ces ménages immigrés, on dénombre 720 000 familles dont 55 % avec des enfants âgés de moins de 16 ans. La proportion de familles comportant trois enfants ou plus était presque deux fois supérieure parmi les immigrés.
En 1999, 1,1 million d'enfants d’immigrés vivaient en Île-de-France avec leurs parents, soit 37 % du total des enfants franciliens. 83 % de ces enfants étaient nés en France et n'étaient donc pas immigrés. Les trois quarts d’entre eux étaient de nationalité française, proportion qui variait en fonction de l'ancienneté de la migration, mais aussi suivant la propension de telle ou telle nationalité à sauter le pas en acquérant la nationalité française. Quant aux enfants d'immigrés nés à l’étranger, donc immigrés eux aussi, ils n'étaient que 17 %. Cette proportion variait selon les pays d’origine, principalement en fonction de l’ancienneté des migrations. Elle était de 12 % pour l’Europe, de 16 % pour l’Afrique et de 27 % pour l’Asie.
Nombre d'enfants d'immigrés d'après le lieu de naissance des parents en 1999[41]
- Note :
- Un enfant d’immigré est un enfant vivant dans une famille où l’un des parents au moins est immigré, sans condition d’âge de l’enfant. Ces enfants peuvent être eux-mêmes immigrés, ou bien être nés en France.
Origine population
immigrée
1999enfants
d'immigrésnés en France nés à l'étranger total en % total en % Français de
naissanceFrançais par
acquisitionétrangers Europe hors Turquie 568 000 314 141 276 831 88,1 37 310 11,9 10,0 14,8 75,2 -- Portugal 254 200 171 088 154 188 90,1 16 900 9,9 1,5 7,8 90,7 -- Italie 62 400 28 621 26 459 92,4 2 162 7,6 16,8 16,8 66,4 -- Espagne 60 500 30 974 28 846 93,1 2 128 6,9 19,2 18,3 62,5 Afrique 705 600 621 780 523 450 84,2 98 330 15,8 10,5 22,6 66,9 Maghreb 466 600 416 297 354 917 85,3 61 380 14,7 9,9 20,8 69,3 -- Algérie 213 900 188 514 159 055 84,4 29 459 15,6 12,7 20,0 67,3 -- Maroc 166 500 146 231 121 732 83,2 24 499 16,8 5,9 21,0 73,1 -- Tunisie 86 200 81 552 74 130 90,9 7 422 9,1 11,8 23,4 64,8 Afrique hors Maghreb 239 000 205 483 168 533 82,0 36 950 18,0 11,6 25,7 62,7 -- Mali 31 000 34 278 31 509 91,9 2 769 8,1 11,4 17,4 71,2 -- Sénégal 29 600 29 715 25 716 86,5 3 999 13,5 14,8 30,8 54,4 Asie 269 600 175 189 128 340 73,3 46 849 26,7 9,0 32,4 58,6 -- Ex-Indochine 82 900 57 038 43 906 77,0 13 132 23,0 8,8 63,5 27,7 -- Turquie 50 100 36 391 25 588 70,3 10 803 29,7 1,0 15,1 83,9 Amérique et Océanie 67 700 40 704 30 271 74,4 10 433 25,6 15,7 22,1 62,2 Total Île-de-France 1 611 000 1 151 814 958 892 83,3 192 922 16,7 10,4 23,4 66,2 France métropolitaine 4 900 000 3 084 992 2 591 930 84,0 493 062 16,0 12,4 21,4 66,2 Les enfants d'étrangers
Quant aux enfants d'étrangers, catégorie un peu plus restreinte que celle des immigrés car excluant les immigrés naturalisés mais incluant les étrangers nés en France, l'INSEE nous apprend qu'en 2004, 35,8 % des naissances franciliennes étaient issues d'au moins un parent étranger (contre 18,1 % pour l'entièreté de la France métropolitaine)[42].
Répartition des étrangers par département
Département Effectifs
début 1999[43]Pourcentage
de la populationTaux de variation
annuel moyen1982-1990 1990-1999 Paris 308 266 14,5 -0,7 -1,1 Yvelines 120 456 8,9 0,4 -1,3 Seine-et-Marne 91 504 7,7 1,8 0,0 Essonne 93 465 8,2 1,0 -0,4 Hauts-de-Seine 164 525 11,5 -0,7 -1,0 Seine-Saint-Denis 258 850 18,7 1,6 -0,1 Val-de-Marne 144 914 11,8 0,2 -0,8 Val-d'Oise 119 406 10,8 1,5 0,3 Île-de-France 1 301 386 11,9 0,3 -0,6 France métropolitaine 3 263 186 5,6 -0,4 -1,1 Population étrangère par nationalité
Source :[44]
Origine effectifs
1990effectifs
1999taux d'acquisition
de la nationaliténouveaux
arrivants en %1990 1999 1990-1999 Portugal 304 811 272 239 14,4 23,8 12,6 Italie 50 997 43 166 53,1 53,4 18,4 Espagne 59 572 44 253 43,4 47,1 13,1 Ex-Yougoslavie 32 086 28 215 27,9 39,3 16,9 Autres Europe 88 454 97 315 - 49,0 49,2 Algérie 238 955 190 967 10,8 26,1 14,1 Maroc 155 674 145 903 15,1 34,2 17,7 Tunisie 75 965 59 643 31,6 47,3 13,2 Afrique hors Maghreb 154 877 187 749 19,5 33,2 27,5 Ex-Indochine 52 850 28 925 45,7 70,2 15,7 Turquie 40 795 51 238 15,7 22,5 23,3 Amérique, Océanie
et autres Asie122 380 151 773 - 35,8 42,5 Total 1 377 416 1 301 386 26,2 36,4 22,6 dont Europe des 15 461 310 424 646 - 32,9 18,8 - Note 1 :
- Les 151.773 étrangers regroupés dans la rubrique "Amérique, Océanie et autres Asie" se répartissaient grosso-modo ainsi (1999): Asie 100.000 étrangers, Amérique (nord, centre et sud) 50.000, et Océanie 1.000.
- Note 2 :
- Le taux d’acquisition de la nationalité : c'est la population française par acquisition ayant pour nationalité antérieure la nationalité étrangère considérée (numérateur), par rapport à la somme du numérateur et de la population étrangère de cette nationalité (dénominateur). Ce taux indique l’importance des naturalisations au sein d'une nationalité donnée. Plus il est élevé, plus le nombre de Français par acquisition est important par rapport à la population étrangère de cette nationalité.
On remarque l'importance du taux d'acquisition au sein des populations originaires de l'ancienne Indochine française (Vietnam, Laos et Cambodge), ainsi que la progression très nette de ce taux au sein des populations d'origine africaine.
- Note 3 :
- Les nouveaux arrivants sont les étrangers résidant en Île-de-France au début 1999 qui n’y habitaient pas au 1er janvier 1990, année du recensement précédent. Les enfants nés entre ces deux dates sont considérés comme nouveaux arrivants si leurs parents le sont.
Les étrangers, nouveaux arrivants dans la région, choisissent Paris comme lieu de résidence dans une très forte proportion (34 %). Le même comportement s'observe chez les Français, mais dans une moindre mesure (29 %). Dans une deuxième étape, ce flux se répartit dans les autres départements de la région.
La baisse du nombre d’Africains du Maghreb (- 1,9 % par an) est due à une forte augmentation du taux d’acquisition de la nationalité française. Ainsi parmi les personnes d’origine tunisienne, près de la moitié étaient devenues françaises en 1999. D'autre part le flux d’arrivée en Île-de-France d’étrangers de nationalité maghrébine est resté assez important tout au long des années 1990, ainsi que l'indique le taux de nouveaux arrivants. Près de 18 % des Marocains résidant en Île-de-France en 1999 vivaient hors de la région au début des années quatre-vingt-dix.
La même remarque vaut pour les Européens du Sud. La baisse de leur nombre est due avant tout aux acquisitions de nationalité, et non à un tarissement du flux des nouveaux arrivants. Au contraire ces flux sont restés relativement importants tant pour les Italiens que pour les Portugais et les Espagnols.
A noter aussi l'importance du mouvement d'arrivées en provenance du "reste de l'Europe" (Europe de l'est avant tout), ainsi que des différents pays d'Amérique et du "reste de l'Asie". L'Océanie est peu concernée puisqu'en 1999, on dénombrait en Île-de-France à peine mille personnes originaires de cette région du monde.
Pour les années qui suivent le recensement de 1999, les chiffres détaillés pour l'Île-de-France ne sont pas encore disponible début 2007. Mais les chiffres globaux pour la France publiés et analysés par l'INED indiquent que l'arrivée de nouveaux étrangers s'est considérablement amplifiée tout au long des années 1999-2004, et que 40 % du total des arrivées d'étrangers en métropole s'est dirigé vers la région d'Île-de-France[45] (voir le détail et l'analyse de ces chiffres dans l'article concernant l'immigration familiale en France).
Acquisition de la nationalité française parmi les immigrés
Les chiffres suivants fournis par l'INSEE se rapportent aux seuls immigrés (et non pas étrangers) ayant acquis la nationalité française et nous montre l'évolution de ces acquisitions entre les recensements de 1990 et 1999[46].
Origine 1990 1999 Français
par acquisitionproportion
parmi les
immigrésFrançais
par acquisitionproportion
parmi les
immigrésEurope 175 914 28,6 157 712 27,8 Europe des 15 119 348 23,7 103 776 22,7 -- Portugal 27 413 10,3 31 669 12,5 -- Italie 35 560 45,4 26 216 42,0 -- Espagne 27 472 34,9 21 863 36,1 Reste de l'Europe 56 566 50,8 53 936 48,7 -- Ex-Yougoslavie 9 188 25,4 12 513 33,1 -- Pologne 24 673 64,4 20 232 62,2 Afrique 112 352 18,7 212 121 30,1 Maghreb 77 182 17,8 136 218 29,2 -- Algérie 17 604 8,6 47 758 22,3 -- Maroc 25 698 18,5 48 777 29,3 -- Tunisie 33 880 38,5 39 683 46,0 Afrique hors Maghreb 35 170 20,8 75 903 31,8 -- Mali 1 581 6,2 4 198 13,5 -- Sénégal 3 871 16,5 9 471 32,0 Asie 67 063 30,7 114 169 42,3 -- Ex-Indochine 36 669 45,2 58 572 70,7 -- Turquie 9 216 20,8 10 721 21,4 Amérique et Océanie 11 511 21,4 21 541 31,8 Total 366 840 24,6 505 543 31,4 Rappelons qu'à la mi-2004 les immigrés ayant acquis la nationalité française étaient au nombre de 717.000, soit un accroissement de 211.500 personnes en cinq ans et 6 mois, ou de 38.500 par an. De ce fait la proportion d'immigrés franciliens devenus Français était à cette date de 37,1 % (717.000 sur 1.905.000 immigrés).
Les mariages
En 2004, on a enregistré 59.529 mariages en Île-de-France, dont :
- 40.304 entre deux conjoints français
- 4.028 entre conjoints étrangers
- 6.603 mariages mixtes entre époux français et épouse étrangère
- 8.594 mariages mixtes entre épouse française et époux étranger
Ventilation des mariages mixtes
Total mariages
mixtesNationalité du conjoint étranger Italienne Espagnole Portugaise Algérienne Paris Époux français 1.738 55 23 18 149 Épouse française 1.868 40 28 29 429 Seine-et-Marne Époux français 463 15 7 34 51 Épouse française 624 5 8 63 157 Yvelines Époux français 531 7 9 25 53 Épouse française 674 8 12 71 134 Essonne Époux français 508 3 4 45 64 Épouse française 680 8 4 57 134 Hauts-de-Seine Époux français 1.075 10 15 39 120 Épouse française 1.141 19 11 60 274 Seine-Saint-Denis Époux français 1.025 4 5 32 240 Épouse française 1.792 12 14 53 569 Val-de-Marne Époux français 793 7 7 28 103 Épouse française 1.057 8 7 61 330 Val-d'Oise Époux français 470 3 5 27 58 Épouse française 758 8 6 59 167 Total Île-de-France Époux français 6.603 104 75 248 858 Épouse française 8.594 108 90 453 2.194 Source : [47].
On assiste ainsi à un important brassage des populations, puisque sur 23 253 conjoints étrangers impliqués dans ces mariages, 15 197 (soit près des deux tiers) l'étaient dans dans des mariages mixtes. Ces chiffres doivent cependant être interprêtés avec précaution . Il y a en effet bien plus de mariages mixtes que le nombre affiché, à peu près la moitié d'entre eux ayant lieu à l'étranger, dans le pays du conjoint étranger. D'autre part, un grand nombre de mariages dits "mixtes" ne le sont nullement, car ils sont contractés entre un citoyen étranger et un Français naturalisé ou né en France et devenu Français, mais de la même origine que le conjoint étranger.
Le nombre de mariages mixtes et leur ventilation d'après les différentes communautés étrangères impliquées dans ces mariages, sont avec le nombre d'acquisitions de la nationalité française un des principaux indicateurs de l'intégration des diverses communautés étrangères. Dès lors, on ne peut que regretter que bien des données publiées par l'INSEE soient celles qu'il était certes intéressant de connaître dans les années 1970, mais qui sont devenues non significatives au XXIe siècle et sans utilité pour les démographes (les conjoints espagnols et italiens). Il eût été intéressant de connaître prioritairement le nombre de mariages mixtes avec des étrangers de Turquie, d'Afrique subsaharienne et surtout du Maroc. Mais nous devons malheureusement nous en passer au niveau régional du moins.
Notons cependant que 3 052 mariages mixtes algériens pour une population de plus ou moins 200 000 personnes en 2004, est un chiffre réellement fort élevé, représentant proportionnellement plus de 3 fois plus que la moyenne des mariages en métropole. Il est intéressant de comparer ce nombre avec celui des mariages mixtes franco-portugais, qui se monte à 701, pour une communauté portugaise 20 % moins nombreuse (plus ou moins) que la communauté algérienne.
Article détaillé : Mariages mixtes en France par nationalité du conjoint.Longévité - Espérance de vie
L'espérance de vie en Île-de-France est assez nettement supérieure à celle du reste de la France. Ces dernières années elle augmente nettement plus chez les hommes que chez les femmes, les premiers rattrapant ainsi progressivement une partie de leur retard.
En années, l'espérance de vie à la naissance était la suivante en métropole et dans la région[48],[49] :
1990 2001 2002 2004 Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes Île-de-France 73,7 81,3 77,1 83,4 77,5 83,5 78,4 84,5 France métropolitaine 72,9 81,0 75,5 82,8 75,8 82,9 76,8 83,7 Religions
L'Île-de-France se caractérise par la diversité religieuse. Une étude CSA sur "les Français et leurs croyances" de Mars 2003[50] donne les chiffres suivants pour l'Ile-de-France: catholiques 52%, musulmans 12%, protestants 2%, juifs 1%, bouddhistes 2% et autres religions 4%. Les Franciliens n'ayant pas d'appartenance religieuse définie représentent 26%.
L'Île-de-France est la région française ayant la plus forte proportion de musulmans; une autre étude[51],[52] donne le chiffre de 1.700.000 de musulmans, soit 15% de la population totale.
Les logements vacants
Tant en France que dans la région d'Île-de-France, le nombre de logements vacants augmente au fil des recensements alors que les plaintes de mal-logés continuent à se faire entendre. Par exemple la seule ville de Paris a 100 000 demandes de logement en attente représentant plus de 200 000 personnes, alors qu'il y avait en 1999 quelques 136 000 logements vacants.
Nombre de logements vacants 1962 1975 1990 1999 Île-de-France 77 802 285 110 311 494 409 491 dont Paris 20 000 90 475 118 296 136 554 France 850 117 1 623 525 1 859 627 1 989 758 Source : INSEE, recensements de la population de 1962, 1975, 1990 et 1999
D'après le "Le Nouvel Observateur", seuls 32 000 logements à Paris payent la taxe pour logement vacant alors que 136 000 logements sont vacants[53].
Communes les plus peuplées d'Île-de-France
Population au 1er janvier 2006 (chiffres de population légale fournis par l'INSEE).
Commune Population
1-1-2006Accroissement
1999-2006 (%)Commune Population
1-1-2006Accroissement
1999-2006 (%)Paris 2 181 371 2,7 Pantin 53 577 7,3 Boulogne-Billancourt 110 251 3,7 Bondy 53 311 13,9 Argenteuil 102 683 9,3 Maisons-Alfort 53 233 4,2 Montreuil-sous-Bois 101 587 12,0 Evry 52 651 6,5 Saint-Denis 97 875 14,0 Fontenay-sous-Bois 51 727 1,6 Créteil 88 939 8,3 Sartrouville 51 600 2,8 Nanterre 88 316 4,8 Épinay-sur-Seine 51 598 11,2 Versailles 87 549 2,1 Le Blanc-Mesnil 51 109 8,9 Courbevoie 84 415 21,1 Sevran 51 106 8,6 Vitry-sur-Seine 82 902 5,1 Clamart 50 655 4,3 Asnières-sur-Seine 82 351 8,6 Villejuif 50 571 6,7 Colombes 82 026 6,9 Meaux 48 842 -1,0 Aulnay-sous-Bois 81 600 2,0 Chelles 48 616 7,1 Rueil-Malmaison 77 625 5,7 Bobigny 47 806 8,5 Saint-Maur-des-Fossés 75 214 2,9 Vincennes 47 488 8,9 Champigny-sur-Marne 74 863 2,9 Montrouge 45 178 19,7 Aubervilliers 73 506 16,4 Meudon 44 745 2,4 Drancy 66 063 6,1 Suresnes 44 197 11,3 Levallois-Perret 62 851 14,9 Gennevilliers 43 054 1,3 Issy-les-Moulineaux 61 471 16,8 Puteaux 42 981 5,4 Neuilly-sur-Seine 61 471 2,7 Saint-Ouen 42 950 8,1 Noisy-le-Grand 61 341 5,4 Alfortville 42 743 18,0 Antony 60 552 1,2 Mantes-la-Jolie 41 930 -4,0 Sarcelles 58 654 1,4 Livry-Gargan 41 556 11,5 Clichy 57 162 13,9 Saint-Germain en Laye 41 312 7,5 Cergy 56 873 3,8 Rosny-sous-Bois 41 174 5,3 Ivry-sur-Seine 55 608 9,1 Corbeil-Essonnes 40 929 3,9 Commune Population
1-1-2006Accroissement
1999-2006Commune Population
1-1-2006Accroissement
1999-2006- Source [54]
Principales communes d'Île-de-France en terme d'emploi
Chiffres estimés au 31 décembre 2001[55].
Commune Nombre d'emplois Département Paris 1 686 000 Paris Puteaux 76 300 Hauts-de-Seine Nanterre 72 900 Hauts-de-Seine Courbevoie 68 400 Hauts-de-Seine Boulogne-Billancourt 67 000 Hauts-de-Seine Levallois-Perret 49 900 Hauts-de-Seine Neuilly-sur-Seine 48 400 Hauts-de-Seine Créteil 47 400 Val-de-Marne Rueil-Malmaison 44 900 Hauts-de-Seine Saint-Denis 43 900 Seine-Saint-Denis Versailles 43 500 Yvelines Cergy 37 000 Val-d'Oise Vélizy-Villacoublay 36 200 Yvelines Montreuil 34 300 Seine-Saint-Denis Issy-les-Moulineaux 32 300 Hauts-de-Seine Clichy 31 200 Hauts-de-Seine Argenteuil 29 100 Val-d'Oise Évry 28 800 Essonne Bobigny 28 300 Seine-Saint-Denis Saint-Ouen 28 300 Seine-Saint-Denis Gennevilliers 27 400 Hauts-de-Seine Références
- ↑ a et b IAURIF - La population des régions de 1851 à 1999, Note rapide Population et modes de vie, n° 32 [pdf]
- ↑ Population des régions au 1er janvier - INSEE
- ↑ Population légale au 1er janvier 2006
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- ↑ INSEE Première n° 1116 - Enquêtes du recensement 2004-2006 (janvier 2007)
- ↑ INSEE - La population francilienne au premier janvier 2005 [pdf]
- ↑ INSEE - La population de la France en 2000 [pdf]
- ↑ INSEE - L'année économique 2005 - Démographie [pdf]
- ↑ INSEE - Naissances et décès domiciliés par département et région (juin 2007)
- ↑ INSEE Île-de-France - Année économique 2006 (Démographie)
- ↑ INSEE - Naissances vivantes et décès domiciliés par département et région (juin 2007)
- ↑ INSEE - Indicateurs généraux de population par département et région [xls]
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- ↑ INSEE Première - N°963 La Fécondité dans les régions à la fin des années 1990
- ↑ INSEE Franche-Comté - Une fécondité plus forte en Franche-Comté qu’au niveau national (janvier 2006) [pdf]
- ↑ INSEE Île-de-France - L'année économique et sociale 2006 - Démographie (juin 2007) [pdf]
- ↑ INSEE Recensement de 1999 - Fiche profil - Evolutions démo 1962 - 1999
- ↑ INSEE - Estimation de population au 1er janvier, par région, sexe et grande classe d'âge [xls]
- ↑ INSEE - Mouvements de la population par département et région [xls]
- ↑ INSEE - Naissances et décès domiciliés par département
- ↑ INSEE - Indicateurs généraux de population par département et région [xls]
- ↑ INSEE - Nés vivants en 2004 par département, qualité juridique et nationalité de la mère [xls]
- ↑ INSEE Île-de-France faits et chiffres - 1,9 millions d'immigrés en 2004 (page 2) [pdf]
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- ↑ INSEE Première n° 898 (mai 2003)- La fécondité des étrangères en France (taux de fécondité par âge - page 3) [pdf]
- ↑ INSEE - Nés vivants en 2006 par département, qualité juridique et nationalité de la mère (tableau N7D [xls]
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- ↑ INSEE - Immigrés et étrangers 2004-2005 - Excel
- ↑ INSEE - 1,9 million d’immigrés en Île-de-France à la mi-2004 [pdf]
- ↑ INSEE Première n° 898 - Enquêtes annuelles de recensement 2004 et 2005 (août 2006) [pdf]
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- ↑ INSEE - Enquêtes annuelles de recensement de 2004 à 2006 : Immigrés par région en janvier 2005 [xls]
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- ↑ INSEE Île-de-France - 1,9 millions d'immigrés en 2004 [pdf]
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- ↑ INSEE Île-de-France - Atlas des populations immigrées en Île-de-France - Vie familiale (décembre 2004)
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- ↑ INSEE - Tableau M7D - Mariages suivant la nationalité combinée des époux (Excel)
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- ↑ Luc Gruson, L'Islam en France, ADRI, 2000, ISBN 2110046465
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- ↑ Le Nouvel Observateur - Les sans-papier - les mal logés (septembre 2006)
- ↑ INSEE, population légale 2009 par département et par commune
- ↑ STIF - Les transports en commun en chiffres en 2005 (page 48) [pdf]
Articles connexes
- Démographie de Paris
- Démographie de Seine-et-Marne
- Démographie des Yvelines
- Démographie de l'Essonne
- Démographie des Hauts-de-Seine
- Démographie de la Seine-Saint-Denis
- Démographie du Val-de-Marne
- Démographie du Val-d'Oise
Voir aussi
- Démographie de la France
- Démographie des régions de France
- La région Île-de-France
- Économie de l'Île-de-France
- Immigration familiale en France
- Fécondité des régions de France
- Mariages mixtes en France par nationalité du conjoint
Liens externes
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