Surinam

Surinam

Suriname

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Republiek Suriname (nl)
République du Suriname (fr)
Drapeau du Suriname
(Détails)
Devise nationale : Justitia, Pietas, Fides
(en Latin : Justice, Piété, Foi)
carte
Langues officielles Néerlandais
Capitale Paramaribo
05°52'5 N, 55°10'3 O
Plus grande ville Paramaribo
Forme de l’État
 - Président
République
Ronald Venetiaan
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 91e
163 270 km²
1,1
Population
 - Totale (2008)
 - Densité
Classé 163e
475 996 hab.
2,66 hab./km²
Indépendance
 - Des Pays-Bas
 
25 novembre 1975


Gentilé Surinamiens, Surinamiennes


Monnaie Dollar surinamien (SRD)
Fuseau horaire UTC -4
Hymne national God zij met ons Suriname (Dieu soit avec le Suriname)
Domaine internet .sr
Indicatif
téléphonique
+597


Carte du Surinam
Vue par satellite du Surinam

Le Suriname ou Surinam (parfois appelé Guyane néerlandaise avant l'indépendance) est un pays situé en Amérique du Sud. La frontière avec la Guyane française (à 270 km de Cayenne) est établie sur le fleuve Maroni.

Sommaire

Graphies de "Suriname"

L'orthographe Surinam est une ancienne variante[1]. On trouve notamment cette orthographe dans le Candide de Voltaire[2]. Aujourd'hui, l'orthographe Suriname est utilisée par l'Organisation des Nations unies[3], la Commission de toponymie de l'Institut géographique national français[1], l'Union européenne[4] et l'Organisation internationale de normalisation[5].

Histoire

Article détaillé : Histoire du Suriname.
  • 3000 av. J.-C. : les Arawaks et les Caraïbes s’installent dans la région.
  • 1581 : Les Néerlandais occupent le territoire et des négociants britanniques y établissent une colonie au début du XVIIe siècle.
  • 1667 : Les Néerlandais établissent une colonie dont l'importance repose surtout sur le commerce d'esclaves. Ils récupèrent les territoires occupés par les Britanniques.
  • 1863 : Fin de l'esclavage. Par suite, l'économie coloniale fait venir des ouvriers hindoustanis et javanais.
  • 1954 : La colonie du Suriname reçoit un statut d'autonomie sous la couronne néerlandaise et la préparation de l'indépendance commence.
  • 25 novembre 1975 : L'acte d'indépendance est adopté par le parlement surinamien et le pays devient indépendant. Début de l'exode vers les Pays-Bas.
  • 25 février 1980 : Coup d'État militaire sous Dési Bouterse.
  • Décembre 1982 : Les « assassinats de décembre ». Les opposants au régime militaire sont tués. Les Pays-Bas cessent le versement de l'aide au développement. L'économie s'effondre et l'émigration vers les Pays-Bas s'accélère.
  • À l'intérieur du pays, Ronnie Brunswijk commence une insurrection militaire.
  • 1986 : Attaque de Moiwana, un village sur la frontière avec la Guyane française. La situation s'approche d'une guerre civile et la pression internationale force à un processus de démocratisation.
  • 24 décembre 1990 : Dési Bouterse reprend le pouvoir, simplement en téléphonant au Premier ministre pour lui dire de quitter son poste.
  • De nouveau, Bouterse s'efforce de gagner le soutien de la population, mais il perd les élections. La démocratie est rétablie.
  • Juillet 2001 : population locale : 434 000 habitants; émigrés aux Pays-Bas : environ 350 000.

Politique

Article détaillé : Politique du Suriname.

Le Suriname est une démocratie établie par la constitution de 1987. Le corps législatif est l'Assemblée nationale, composée de 51 membres élus tous les cinq ans.

L'Assemblée nationale élit le chef de l'exécutif, le président, par une majorité des deux tiers. Si aucun candidat n'atteint une telle majorité, le président est élu par l'Assemblée du peuple, une institution de 340 personnes composée de l'Assemblée nationale et de représentants régionaux.

Le Suriname est membre du Caricom, le marché commun caribéen.

Districts

Article détaillé : Districts du Suriname.

Le Suriname est divisé en dix districts:

Géographie

Article détaillé : Géographie du Suriname.

Frontières terrestres

Environnement

Le Suriname est avec la Guyane (qui le jouxte sur une frontière de 520 km) et une partie du Brésil une des régions du monde les plus riches en biodiversité, mais celle-ci est en rapide recul, au moins en termes de surface disponible.
La forêt tropicale et les milieux naturels sont de plus en plus écologiquement fragmentés et remplacés par des plantations (riz, arbres.), des villes et des infrastructures. La naturalité des milieux diminue fortement autour des villes et le long des routes et pistes. L'orpaillage illégal y est en plein développement (maintenant très visible sur les dernières images satellitaires de Google earth par exemple). Les gigantesques mines de bauxite fournissent 80 % des recettes d’exportation, mais non sans un impact majeur sur la forêt. Dans les grandes cultures de riz et de banane, on utilise beaucoup de pesticides (insecticides en particulier) qui sont d'autant plus rapidement évaporés et lessivés vers les eaux superficielles que le climat est chaud est humide. Selon l'ONU, bien que la situation économique semble s'améliorer depuis les années 2000, 50 à 60 % de la population manque des ressources nécessaires à la satisfaction des besoins essentiels, ce qui encourage l'économie informelle et l'orpaillage illégal dans le pays, voire dans les pays voisins), l'exploitation illégale ou inadaptée de la forêt et du gibier. Le gouvernement du Suriname a établi un plan pluriannuel de développement jusqu’en 2010 pour tenter de vaincre la pauvreté. le Suriname est inscrit en Zone de Solidarité Prioritaire depuis 1999, ce qui a notamment permis une coopération avec la Guyane et la France via un Programme opérationnel de coopération transfrontalière 2007-2013 "Amazonie"[6].

Démographie

Article détaillé : Démographie du Suriname.

Population

Femmes Créoles au marché de Paramaribo, milieu du XIXe siècle

La population du Suriname est composé d'éléments d'origines géographiques variées. A la fin des années 1880, une aquarelle d'Arnold Borret représente 19 types[7].

Aujourd'hui, la population surinamienne est constituée de plusieurs minorités. La plus grande, environ 37 % de la population, est celle des Hindoustanis (tant hindous que musulmans ou chrétiens), descendants d'immigrés venus d'Inde au XIXe siècle.

Les Créoles, d'ascendance mélangée européenne "blanche" et africaine "noire", représentent environ 31 %, alors que les Javanais, ("importés" des anciennes Indes néerlandaises) et les Marrons (descendants d'esclaves africains évadés) représentent respectivement 15 et 10 %.

Le reste est composé d'Amérindiens (2 %), de Chinois (1 %) et de "Blancs" (1 %), parmi lesquels les Boeroes (même origine que les Boers en Afrique du Sud), descendants des colons ruraux néerlandais du XIXe siècle et les "Bakras", arrivants plus récents, avec des Syro-libanais. Enfin, bon nombre de travailleurs immigrés brésiliens sont arrivés récemment au Suriname.

Il reste par ailleurs quelques familles juives sépharades, descendantes de réfugiés expulsés d'Espagne en 1492 et du Portugal en 1495, venus au XVIIe siècle via les Pays-Bas, l'Italie (Granas) ou le Brésil. Elles ont bénéficié, sous la colonisation britannique, puis néerlandaise, d'une certaine autonomie, dans une localité appelée Jodensavanne, qu'elles avaient mise sur pied en 1652 sur la Savannah, près de la crique de Cassipora [8] [9].

En raison du grand nombre de groupes ethniques dans le pays, il n'y a pas de religion principale. La plupart des Hindustanis sont hindous, mais il y a également des musulmans et des chrétiens parmi eux. La plupart des Créoles et des Marrons sont chrétiens.

Le néerlandais est la langue officielle du Suriname ; la lingua franca est le sranan tongo, mais une vingtaine de langues au moins sont parlées par les divers groupes ethniques.

Evolution démographique

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Économie

Article détaillé : Économie du Suriname.

Sport

De nombreux sportifs, et plus particulierement des footballeurs sont nés au Suriname, ou sont d'origine surinamaise, comme Ruud Gullit, Frank Rijkaard, Clarence Seedorf, Edgar Davids ou Patrick Kluivert. Et le célèbre kickboxer Remy Bonjasky.

Culture

Article détaillé : Culture du Suriname.

Langue

Les locuteurs des langues de ce pays se partagent entre une quinzaine de langues, dont les plus importantes sont : le créole surinamien à base d'anglais (120 000 locuteurs), appelé aussi sranan tongo ; l'hindi appelé « sarnami hindustani » (150 000 locuteurs) ; le javanais appelé « surinamien javanais » (60 000) ; le créole guyanais (50 000) ; le ndjuka (ou aucan) (25 000) ; le créole saramaca (23 000) ; le chinois hakka (6 000) ; le néerlandais (1 000) ; etc. Précisons que plus de 120 000 locuteurs parlent le créole surinamien, ou sranan tongo, comme langue seconde ; et 100 000 locuteurs, le néerlandais.

Divers

Le Surinam a pour codes :

Bibliographie

  • V.S. Naipaul, The Middle Passage; impressions of five societies: British, French and Dutch, in the West Indies and South America. London: Deutsch, 1962.
  • R.A.J. van Lier, Frontier Society: a social analysis of the history of Surinam. Translated [from the Dutch] by M.J.L. van Yperen. The Hague: Martinus Nijhoff, 1971.
  • Henk E. Chin and Hans Buddingh, Suriname: Politics, Economics & Society. London [etc.]: Pinter, 1987.
  • Richard Price and Sally Price; with musical transcriptions by Kenneth M. Bilby, Two Evenings in Saramaka: Afro-American Tale-telling in the Surinam Rain Forest. Chicago, Ill., [etc.] : The University of Chicago Press, 1991.
  • Michel Szulc-Krzyzanowski (photography), Michiel van Kempen (text), Deep Rooted Words: Ten storytellers and writers from Suriname (South America). English translation by Sam Garrett. Amsterdam: Voetnoot, 1992.
  • Mark Plotkin, Tales of a Shaman's Apprentice: an ethnobotanist searches for new medicines in the Amazon rain forest. New York: Viking Penguin, 1993.
  • Edward M. Dew, The Trouble in Suriname, 1975-1993. Westport, C.T.: Praeger, 1994.
  • Richard Price, Les premiers temps: la conception de l’histoire des Marrons saramaka. Paris : Seuil, 1994.
  • Roy Tjin and Els Schellekens, The Guide to Suriname. Amsterdam: Brasa Publishers, 1999.
  • Rosemarijn Hoefte and Peter Meel (eds.), Twentieth-Century Suriname: continuities and discontinuities in a new world society. Kingston: Ian Randle/Leiden: KITLV Press, 2001.
  • Richard Price, First Time: The Historical Vision of an Afro-American People. 2nd. ed. Chicago: University of Chicago Press, 2002.
  • Laura Samsom Rous and Hans Samsom, Tree of Forgetfulness / Boom der Vergetelheid / L'arbre de l'oubli / A bon fu frigiti. Amsterdam: KIT Publishers, 2003.
  • Michiel van Kempen, Een Geschiedenis van de Surinaamse Literatuur. Paramaribo: Okopipi, 2002, (4 vols.) (Histoire de la littérature 1598-1975, résumé en français.) (L'édition néerlandaise, parue en 2 vols., contient aussi un chapitre sur les années 1975-2000: Breda: De Geus, 2003.)
  • Oscar van den Boogaard, Les bananes lumineuses, 19 p., 2004, ISBN 2-913607-24-1. (Nouvelle éditée dans le cadre de Lille 2004, Capitale Européenne de la Culture.)

Voir aussi

Notes et références

  1. a  et b Pays et capitales du monde au 1er janvier 2004, par la Commission de toponymie de l’Institut géographique national français (IGN)
  2. Cf. Candide Chapitre XIX
  3. Liste des États membres des Nations unies
  4. Code de rédaction interinstitutionnel, annexe A5, Liste des États (au 9.3.2005), par l’Office des publications officielles des Communautés européennes
  5. ISO 3166-1
  6. Programme de coopération transfrontalière "Amazonie" Document de travail, version 17 aout 2007
  7. Arnold Borret (1848-88),Arnold Borret, Différents types de Surinamais, 15 août 1881, Bnm:XIXe siècle, Editions, Paris, 1881 . Diverse Surinaamse typen, Borret, A.H.A.H.M., Institut royal néerlandais d’études de l’Asie du Sud Est et des Caraïbes.
  8. The History of Jews in Suriname , site Angelfire
  9. The Foundation for Jodensavanne, site jodensavane.sr.org

Liens externes

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