- Peritonite
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Péritonite
La péritonite est l’inflammation du péritoine. La péritonite est une infection grave qui peut déboucher sur la mort si elle n’est pas traitée, car la surface péritonéale est supérieure à la surface corporelle ; les conséquences locales et générales sont donc très rapides.
L’infection provient d’une suppuration ou d’une perforation du tube digestif permettant à des bactéries d’atteindre le péritoine. En fonction des moyens locaux et généraux de défense, trois évolutions sont possibles : la guérison, l’abcès, ou la péritonite.
Sommaire
Le syndrome péritonéal aigu
Signes fonctionnels
- Douleur abdominale d’installation brutale, dont le siège est fonction de la cause. Dans certains cas, on peut observer une irradiation scapulaire (douleur projetée dans la région de l’omoplate), mais le plus souvent cette douleur n’irradie pas. Douleur très intense, sévère, continue et exacerbée par tous les mouvements.
- Vomissements fréquents.
- Arrêt du transit intestinal inconstant…
Signes généraux
- Fièvre > 38,5 °C, fonction de la cause et de l’ancienneté de la péritonite.
- Augmentation du pouls, pression artérielle normale ou basse.
- Altération de l’état général.
Signes physiques
- auscultation : abolition des bruits intestinaux normaux.
- inspection : le malade est pâle et figé, avec un faciès péritonéal, il a constamment soif et on n’observe pas de respiration abdominale.
- palpation : le maître symptôme de la péritonite est la contracture abdominale qui est une manifestation involontaire de la paroi abdominale la rendant rigide (ventre de bois), tonique grâce à la musculature abdominale, permanente, invincible et douloureuse ; mais c’est un signe inconstant, la défense péritonéale étant plus fréquente.
- percussion : matité ou tympanisme.
- touchers pelviens : douleur vive et exquise du cul-de-sac de Douglas.
Examens
- biologie : hyperleucocytose et signes d’hémoconcentration.
- radiographie : sur un cliché abdomen sans préparation (si possible en position debout ou assise, au pire en décubitus latéral, le patient étant allongé sur le côté) on pourra observer l’existence d’un épanchement aérique ou pneumopéritoine caractérisé par la présence d’air sous les coupoles diaphragmatiques. On pourra parfois aussi voir l’existence d’un syndrome occlusif paralytique caractérisé par une distension hydro-aérique de l’ensemble du tube digestif et/ou des niveaux liquides dans les anses digestives (images rectilignes horizontales, témoin de l’interface liquide-air et qui ne sont pas visualisées chez le sujet sain en raison du brassage permanent du contenu de l’intestin).
- échographie - scanner : non indiqué pour le diagnostic des péritonites mais qui peuvent apporter des renseignements quant à leur cause.
Morts célèbres
- Henriette d'Angleterre (1644-1670), mais cette dernière est contestée par de nombreux scientifiques.
- L’écrivain américain Sherwood Anderson (1876-1941) est mort d’une péritonite suite à l’ingestion d’un cure-dent tombé dans son verre de martini.
- Piet Joubert (1834-1900), général boer.
- Jack Darragh (1890-1924), joueur de hockey sur glace canadien, vainqueur de 4 Stanley Cup, mort due à la rupture de l’appendice iléo-cæcal.
- Jean Lorrain (1855-1906), écrivain français à très forte tendance parnassienne, mort d’une péritonite des suites d’un lavement.
- Harry Houdini (1874-1926), prestidigitateur.
- Agnès Souret (1902-1928), première Miss France.
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