Sri Lanka

Sri Lanka

6° 54′ N 79° 54′ E / 6.9, 79.9

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Sri Lankā Prajathanthrika Samajavadi Janarajaya (si)
இலங்கை சனநாயக சோஷலிசக் குடியரசு (ta)
Illankai Chananaayaka Chosalisa Kudiyarasu (ta)
Democratic Socialist Republic of Sri Lanka (en)
République démocratique socialiste du Sri Lanka (fr)
Drapeau du Sri Lanka Armoiries du Sri Lanka
(Drapeau du Sri Lanka) (Armoiries du Sri Lanka)
Devise nationale : Aucune
carte
Langues officielles Cingalais, tamoul[1],[2]
Capitale Sri Jayawardenapura
6°54′N, 79°54′E
Plus grande ville Colombo
Forme de l’État République
 - Président de la République
- Premier ministre
Mahinda Rajapakse
D. M. Jayaratne
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 120e
65 610 km2
Négligeable
Population
 - Totale (2011)
 - Densité
Classé 55e
21 283 913[3] hab.
328 hab./km2
Indépendance
 - Date
du Royaume-Uni
4 février 1948
Gentilé Sri Lankais/e
Monnaie Roupie srilankaise (LKR)
Fuseau horaire UTC + 5 h 30
Hymne national Sri Lanka Matha
Code ISO 3166-1 LKA, LK
Domaine internet .lk
Indicatif
téléphonique
+94


Pêcheurs sur échasses près de Unawatuna

Le Sri Lanka, en forme longue la République démocratique socialiste du Sri Lanka ou la République socialiste démocratique du Sri Lanka, en cingalais Sri Lankā, Śri Lanka, Çri Lanka ou Śrī Laṅkā, ශ්‍රී ලංකා et Sri Lankā Prajathanthrika Samajavadi Janarajaya, ශ්‍රී ලංකා ප්‍රජාතාන්ත්‍රික සමාජවාදී ජනරජය, en tamoul Illankai, இலங்கை et Illankai Chananaayaka Chosalisa Kudiyarasu, இலங்கை சனநாயக சோஷலிசக் குடியரசு, en anglais Sri Lanka et Democratic Socialist Republic of Sri Lanka, anciennement Taprobane, Serendib puis Ceylan jusqu'en 1972, est un pays d'Asie du sud. Cette île située au sud-est de l'Inde compte une population d'environ vingt millions de personnes d'origines, de religions, de langues et de coutumes différentes.

Le Sri Lanka possède deux langues officielles reconnues par la constitution du pays, à parts égales, le cingalais et le tamoul. Mais la première est prédominante dans la plus grande part du pays, car environ 73,8 % de locuteurs sont cingalais, pour environ 13,9 % de tamouls.

Sommaire

Géographie

Carte du Sri Lanka
Article détaillé : Géographie du Sri Lanka.

Le Sri Lanka est une île située dans l’océan Indien, à environ 31 km de l'Inde, les deux pays étant séparés par le détroit de Palk, mais quasiment reliés par le pont d'Adam. Sa superficie est de 65 610 km2 et sa population s’élève à plus de 20,4 millions d'habitants[4]. Point culminant : le mont Pidurutalagala, à 2 524 m.

Les principales villes sont Colombo (capitale économique, 690 000 habitants en 2003), Kandy et Galle. Les villes autour de Colombo sont Dehiwela-Mt Lavinia (196 000 hab.), Moratuwa (170 000 hab.). La ville la plus septentrionale du pays, Jaffna, (129 000 hab.) est aujourd’hui dans la zone contestée entre les militants tamouls et le gouvernement. La capitale politique est Sri Jayawardenapura (Kotte), située à 15 km au sud-est de Colombo.

Histoire

Article détaillé : Histoire du Sri Lanka.

Temps anciens

Cette île était nommée la Taprobane sur la carte de Ptolémée. Elle joua un rôle important dans les échanges commerciaux maritimes pendant l'Antiquité.

Le bouddhisme fut introduit dans l'île au IIIe siècle av. J.‑C., probablement sous l'impulsion de l'empereur indien Ashoka.

Statue de Bouddha à Dambulla

Une civilisation prospère se développa dans des villes comme Anurâdhapura (IIe siècle av. J.‑C. - 1000) et Polonnâruvâ (1070 - 1200). Cette civilisation, au cours du Ve siècle, créa une société hydrologique centrée autour d'immenses réservoirs d'eau artificiels et sous l'influence du bouddhisme.

Le Sri Lanka connut, à plusieurs reprises, l'occupation de rois tamouls, en particulier sous l'empire de Chola, en Inde du Sud.

Le Mahavamsa (« la grande généalogie ») est un texte écrit (IVe siècle) en langue pâli par le moine Mahanama. Ce texte raconte les histoires des rois cingalais et dravidiens de l'île. Il couvre une période qui s'étend de l'avènement du roi Vijaya en 543 avant J.-C. au règne du roi Mahasena (334-361 après J.-C.). Le Culavamsa, ou « la petite généalogie » a continué cette tradition écrite jusqu'au XIXe siècle. Depuis 1070 les Cingalais et les Tamouls s'affrontent pour occuper la plus grande partie du territoire. On retrouve l'opposition entre bouddhisme et hindouisme.

D'après des textes cingalais, la partie méridionale de l'île aurait subi deux attaques de la part de Candrabhanu, souverain de la principauté malaise de Tambralinga (aujourd'hui Nakhon Si Thammarat dans le sud de la Thaïlande). La première aurait eu lieu en 1247. Candrabhanu est défait par le roi Parâkramabâhu II (règne 1236-1270), mais il réussit néanmoins à prendre le contrôle du nord de l'île. Candrabhanu lance une seconde attaque en 1262, cette fois-ci avec l'aide de forces tamoules et cingalaises. Il est de nouveau défait et tué en combat. L'influence de Tambralinga disparaît au XIVe siècle. Cet épisode est le seul exemple d'une expédition venant du sud-est asiatique, c'est-à-dire en-dehors des limites de la région.

Jusqu'au XXe siècle

La partie maritime de l'île tomba sous le contrôle du Portugal au XVIe siècle, puis sous celui des Néerlandais au siècle suivant, pour finir comme province de l'Empire britannique en 1796.

Par la convention de Kandy, les Anglais prirent le contrôle de l'île en 1815. L'administration anglaise introduisit la culture du thé à Ceylan, ainsi qu'un réseau ferroviaire.


Certains historiens[réf. nécessaire] indiquent que les Anglais appliquèrent le principe du diviser pour régner en opposant les Tamouls (minoritaires) aux Cingalais (majoritaires), par la politique de « représentation par comité » introduite au début du XXe siècle.

Epoque contemporaine

Les politiques racistes de G. G. Ponnambalam, dirigeant tamoul, et de son homologue cingalais, S. W. R. D. Bandaranaike, déclenchèrent, pendant les années 1930, des troubles entre les deux communautés. Les premiers affrontements eurent lieu en 1939, après un discours enflammé du dirigeant tamoul Ponnamabalam[5]. Par contre, les actions indépendantistes furent non-violentes et adoptèrent une approche progressive et constitutionnelle.

La Seconde Guerre mondiale retarda les troubles ethniques sur l'île et un gouvernement modéré, dirigé par Dudley. S. Senanayake, premier ministre, déclara l'indépendance le 4 février 1948. Après la mort de Senanayake, une coalition nationaliste cingalaise menée par Bandaranaike gagna les élections. Le gouvernement de S. W. R. D. Bandaranaike, au pouvoir en 1956, instaura le cingalais comme seule langue officielle, première loi emblématique discriminante à l'égard de la minorité tamoule.

Les Tamouls, surtout le parti souverainiste tamoul (Tamil Arasu Kachchi), organisèrent des manifestations pacifiques contre l'usage d'une langue officielle unique. En 1958 un pogrom anti-Tamouls fait 500 victimes et en 1959 S.W.R.D.Bandaranaike est assassiné par un moine bouddhiste cingalais. En 1972, le bouddhisme est décrétée religion d'état et l'admission des Tamouls à l'université devient sélective.

Les Tamouls et très majoritairement les jeunes, prennent alors les armes sous forme de plusieurs groupes de guérilla. En 1977, une modification de la loi sur la langue officielle reconnaît à nouveau - mais un peu tard - le tamoul comme langue officielle.

Une guerre civile opposant le gouvernement central et l'organisation des Tigres Tamouls (en anglais LTTE - Liberation Tigers of Tamil Ealam) conduit par Velupillai Prabhakaran devenue unique représentante de la résistance armée, prend de l'ampleur à compter de 1983. En prenant en compte les évènements d'avant la guerre proprement dite, cette guerre civile a causé la mort de plus de 100 000 personnes depuis 1972.

Après la trève de 2002-2005, le conflit s'accélère et rentre dans une phase décisive en 2009. Avec l'appui logistique de la Chine et du Pakistan,le président Rajapakse (élu sur un programme ultra-sécuritaire) mène une "guerre contre le terrorisme" dont il veut purger le pays. L'offensive est particulièrement sanglante avec 40 000 morts selon des estimations qui ne prennent pas en comptes plusieurs dizaines de milliers de disparus (dont une grande partie de civils). L'ONU estime que dans cette phase ont été commis de part et d'autre des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, le gouvernement Sri Lankais ayant refusé toute aide humanitaire.

Les LTTE cessent le combat le 17 mai 2009 après l'annonce de la mort de M.V.Prabhakaran. Et le chef de l’État sri-lankais Mahinda Rajapakse déclarera solennellement le 19 mai 2009 devant le Parlement la victoire écrasante de la République Démocratique et Socialiste du Sri Lanka.

En 2011 la RDS du Sri Lanka continue de percevoir des fonds importants de l'ensemble de la Communauté internationale sous forme d'aide au développement et à la reconstruction. Des ONG locales (les autres restant interdites) s'occupent d'améliorer la situation des 300 000 Tamouls qui ont tout perdu lors du conflit et sortent sporadiquement des camps de réfugiés sous contrôle militaire où ils ont vécu plusieurs mois.

En absence d'observateurs, ou de journalistes étrangers, le gouvernement reste libre de comptes à rendre sur ses intentions de dialogue, mais il est a signaler que son budget d'armement n'a pas baissé depuis 2009.

Politique et administration

Article détaillé : Politique du Sri Lanka.

Le peuple élit un président pour un mandat de six ans renouvelable une seule fois. Il est à la fois le chef d'État, le chef de gouvernement et le commandant en chef des forces armées. Le président est responsable devant le parlement de ses actes et du respect de la constitution et des lois. Il peut être révoqué par un vote des 2/3 des parlementaires avec l'accord de la Cour suprême. Le président nomme et dirige un cabinet de ministres, qui sont responsables devant le parlement. L'actuel président de la Republique est Mahinda Rajapakse. Il a été réélu le 26 janvier 2010 à la majorité des voix.

Le parlement unicaméral de 225 parlementaires est élu au suffrage universel. Les parlementaires sont élus dans chaque province par scrutin proportionnel plurinominal pour un mandat de six ans. Le président peut dissoudre le parlement et provoquer de nouvelles élections une fois par an. Le parlement vote les lois. Le président du parlement, qui est le chef du parti majoritaire au parlement, joue le rôle de Premier ministre.

Le Sri Lanka a connu une guerre civile à partir des années 1980, qui a connu son épilogue en mai 2009.

Subdivisions administratives

Article détaillé : Provinces du Sri Lanka.

Selon les considérations politiques actuelles, le Sri Lanka peut être considéré comme ayant huit ou neuf provinces, elles-mêmes divisées en 25 districts.

Villes importantes :

Économie

Article détaillé : Économie du Sri Lanka.

Le Produit Intérieur Brut (PIB) du Sri Lanka était d'environ 27 milliards de dollars en 2004. Durant l'hiver de cette même année, un violent tsunami dévasta le pays. Une pénible reconstruction, rendue d'autant plus difficile par les conflits internes, fut alors amorcée. Quelques indicateurs économiques pour 2010 :

  • PIB réel (milliards $) : 48,2
  • PIB réel par habitant : 2 365 $
  • Croissance : 7 %
  • Inflation : 6,5 %
  • Balance des paiements (milliards $) : - 2,1
  • Importations : + 36,5 %
  • Exportations : + 11,4 %
  • Transferts de revenus des travailleurs émigrés : + 13,4 %
  • Dépenses publiques de santé (2002) : 1,8 % du PIB
  • Dépenses militaires : 2,7 % du PIB, 93e rang mondial (2003)

Production

Le secteur primaire correspond à 12,6 % de la totalité de la production. Au Sri Lanka, on cultive surtout le riz, la canne à sucre, toutes sortes de grains, les épices, des fruits et légumes, le thé, le latex, la noix de coco et on élève bœufs et poissons.

Pour ce qui est du secteur secondaire, il représente 29,7 % de toute la production. Parmi les plus importantes industries, il y a le traitement du caoutchouc, l'industrie du thé, de la noix de coco, du tabac et plusieurs autres matières premières agricoles, sans oublier les télécommunications, l'assurance et le secteur bancaire. Le tourisme, le textile, le ciment, le raffinage du pétrole, des services de technologie de l'information et de la construction sont des activités importantes.

Le secteur tertiaire prend la plus grande place avec 57,7 % de la production totale. Sur les 18 aéroports du pays, 14 de ceux-ci sont bétonnés. Il y a 1 449 km de voies ferrées et 91 907 km de routes.

Population et société

Démographie

Article détaillé : Démographie du Sri Lanka.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003, en milliers d'habitants (chiffres de la FAO, 2005)

En 2011, la population du Sri Lanka s'élevait à 21,3 millions. Quelques données démographiques pour 2003[4] :

  • Taux de croissance démographique annuel (1975-2003) : 1,3 % (0,934 % en 2011)
  • Densité : 324 habitants/km²
  • Population urbaine : 21,1 %
  • Composition ethnique :
    • Cinghalais (ou Cingalais ou Singhalais): 74 %
    • Tamouls autochtones : 12,6 %
    • Tamouls de citoyenneté indienne : 5,5 %
    • Maures : 7,1 %
    • Autres : 0,8 %
  • Indice de développement humain en 2006 : 0,755, 93e
  • Taux d'alphabétisation : 91 %

Santé

  • Espérance de vie : 74 ans
  • Indice de fécondité (2000-2005) : 2
  • Taux de mortalité infantile : 17 ‰
  • Population de moins de 15 ans : 24,8 %
  • Population âgée de 65 ans et plus : 5,8 %

Religions

Statues du Bouddha à Gal Viharaya

Société

Le Sri Lanka a été, pendant des décennies, un des pays avec le plus haut taux de suicides au monde[6]. Toutefois, le nombre de suicides est passé du record de 8449 morts soit 46,6 ‰ en 1995 à 4225 soit 21 ‰ en 2007[6]. Cette baisse peut s'expliquer par diverses mesures prises au milieu des années 1990 dont la principale a été la décriminalisation du suicide en éliminant la honte qui lui est liée[6].

Langues

Langues officielles : cingalais 70 %, tamoul 20 % [1], autres 10 % (N.B.: l'anglais est communément parlé par le gouvernement et plus généralement par 10 % de la population sri lankaise). Toutefois, la politique du pays tolérait "difficilement" l'utilisation et l'enseignement du tamoul. Au final, un locuteur tamoul se devait de parler le cingalais pour pouvoir s'adresser ou émettre des demandes au sein de l'Administration. Cette ségrégation linguistique devient un peu moins courante, mais perdure sur l'aspect religieux via le tamoul (dans leur religion on recourt au tamoul, comme le latin pour les catholiques).

D’après le CIA World fact Book, les groupes ethniques sont[7] : 70 % Cingalais, 30 % Tamouls (7,2 % Musulmans, 4,6 % Tamouls indiens, et Tamouls cingalais le reste).

Jours fériés

À l'époque de l'Esala Perahera, la lune de juillet-août, la relique déposée dans le Temple de la Dent parcourt les rues de Kandy où a lieu le Perahera en l'honneur d'une canine du Bouddha. Dix nuits durant, entourés de baladins, musiciens et danseurs, des éléphants escortent la relique dans les rues de la ville. Le soir de la pleine lune, la fête atteint son apogée. Jusqu'à cent éléphants défilent ensemble dont beaucoup sont « ornés » de messages publicitaires.

Patrimoine culturel

Sites archéologiques et naturels

Sites archéologiques :

Autres :

Musique

Article détaillé : Musique srilankaise.

Personnalités cingalaises

Personnalités tamoules

Compléments

Codes

Le Sri Lanka a pour codes :

Voir aussi

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Notes et références

  1. a et b (en) Gouvernement du Sri Lanka, « The constitution of Sri Lanka: Chapter IV - Language » sur http://www.priu.gov.lk/. Consulté le 16 janvier 2011. « Official Language. 18. The Official Language of Sri Lanka shall be Sinhala. Tamil shall also be an official language. English shall be the link language.National Languages. 19. The National Languages of Sri Lanka shall be Sinhala and Tamil. »
  2. l'anglais est considéré comme une langue de lien par la Constitution sri lankaise
  3. Central Intelligence Agency, The World Factbook, 2011
  4. a et b Catherine Gouëset, « République démocratique socialiste de Sri Lanka Quelques données de base » dans l'Express du 7 avril 2010 [lire en ligne]
  5. Jane Russell, Communal Politics under the Donoughmore Constitution, Tisara Publishers, Colombo 1982
  6. a, b et c (en) Integrated Regional Information Networks (IRIN), « Sri Lanka: Suicide rate drops, but more people using poison », 12.4.2009. Consulté le 8.8.2009
  7. CIA - The World Factbook : Sri Lanka
  8. http://en.wikipedia.org/wiki/Douglas_Devananda
  9. http://www.lankatruth.com/index.php/news/local-news/6399-luxman-kadirgamar--5th-death-anniversary-of-a-great-sri-lankan
  10. http://en.wikipedia.org/wiki/Neelan_Tiruchelvam

Articles connexes

Liens externes


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