Chrestienne Leclerc Du Vivier

Chrestienne Leclerc Du Vivier
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Statue de Chrétienne Leclerc du Vivier, au Louvre, fille aînée de Pierre Leclerc du Vivier.

Chrestienne Leclerc du Vivier (vers 1563 à Saint-Nicolas-de-Port- 9 décembre 1598 à Paris[réf. à confirmer] [1].) est la fondatrice d’un couvent des carmes déchaussés.

Elle est un membre de la famille Le Clerc, la femme de Charles Bailly du Séjour, chevalier, conseiller du roi en ses conseils d’état et privé, président de la chambre des comptes, député de Paris aux États généraux de 1593.

Sa statue est au musée du Louvre[2].

Sommaire

Biographie

Sa famille

Blason de son grand-père et de son grand-oncle, anoblis en 1512.
Blason des Fériet, famille de sa mère.

Chrestienne Leclerc du Vivier est la fille, d’un conseiller et surintendant des finances des finances du cardinal Charles de Lorraine (1567-1607) et du duc Philippe-Emmanuel de Lorraine (1558-1602), Pierre Leclerc du Vivier, qui est aussi conseiller du roi de France, trésorier général de Bretagne, et est à la fin de vie pourvu de l'office de général des finances, avec la connaissance et administration des finances.

La fondation du couvent

Chrestienne Leclerc du Vivier et son mari offrent aux carmes déchaussés, au début de l’année 1617, de leur donner un terrain à Charenton-le-Pont. Cette propriété se trouve à une petite lieue de Paris, par la porte Saint-Antoine, et est située au-dessous du pont de Charenton. Charles Bailly et son épouse, qui demeurent à leur hôtel particulier de la rue Gît le Cœur, à l’angle du quai des Augustins (proche de la chambre des comptes dont il est président), ont en effet appris que les Carmes déchaussés de Paris recherchaient un lieu à proximité de la capitale pour fonder un noviciat.

[réf. nécessaire]

Possédant une propriété aux Carrières de Charenton, ils l’offrent sous certaines conditions aux religieux. Les moines parisiens ne doivent sous aucun prétexte vendre ou donner ces lieux. Ils doivent en outre y bâtir une église et des bâtiments conventuels très rapidement avant toute autre construction ailleurs, même dans la capitale. Si les carmes déchaussés ne respectent pas ces clauses, la donation sera annulée et l’ensemble retournera à leurs précédents propriétaires, Charles Bailly et sa femme.

[réf. nécessaire]

Cette donation a officiellement lieu le 18 février 1617. Le contrat de donation est insinué le 18 novembre 1623. Ils ont en effet eu cette propriété entièrement gratuitement, puisque Charles Bailly s’acquitte même des 50 sols de rentes dont l’ensemble était redevable auprès du roi.

[réf. nécessaire]

Les constructions débutent dès le mois d’avril 1617, conformément aux conditions fixées. La construction de leur église est achevée en avril 1628. Cela donne lieu à une nouvelle cérémonie. Le 30 avril 1628, dimanche de Quasimodo, l’église est solennellement bénite par Paul Bailly, abbé de Saint-Thierry, conseiller et aumônier du roi, fils de Charles Bailly et Chrestienne.

[réf. nécessaire]

Le Séjour du roi

Le couvent des carmes déchaussés se trouve sur le territoire de la paroisse de Conflans, et assez éloigné de cette paroisse. Il est situé à l'extrémité du village des Carrières, près du bourg de Charenton.

Charles Bailly hérite du Séjour du Roy, qui est un fief relevant du roi, mais délaissé[réf. à confirmer] [3].

C’est sur la partie occidentale du Séjour du Roi, que les Carmes déchaussés établissent leur couvent, à proximité du rivage de la Marne.

Dans l’église des carmes déchaussés de Charenton, à côté du maître-autel, est une chapelle, dans laquelle est le mausolée des fondateurs de cette maison. Le tout sera détruit, il ne restera que la statue de Chrestienne Leclerc conservée désormais au musée du Louvre et les fondements d’un mur. Le couvent de Carmes sera converti en maison de campagne et en une manufacture d'apprêts de toiles, en vinaigrerie, en fabrique de sel de saturne et en magasins de vins considérables. Le petit château royal sera démoli en 1903 pour édifier une gare.

Sa statue

Statues de Chrétienne Leclerc et de Louis XI. La statue est entrée à Versailles sous le nom d’Isabelle Bureau, femme de M. Geoffroy Cœur, échanson de Louis XI.
Cette statue de Chrétienne Leclerc[4] posera trois problèmes : celui de son identification avec d’Isabelle Bureau, puis avec Madeleine de Crèvecœur, celui de son attribution à Philippe de Buyster (1595-1688).

[réf. nécessaire]

Il faudra attendre les recherches de Geneviève Bresc-Bautier, conservateur général au département des sculptures, pour que la soi-disant Madeleine de Crèvecœur du Louvre devienne la statue priante de Chrétienne Leclerc, provenant de son monument funéraire et de celui de son époux Charles Bailly, érigé dans l’église des Carmes déchaussés de Charenton, sculpté en 1628 par Simon Guillain[5] et elle suggèrera que la véritable statue de Madeleine de Crèvecœur, est depuis 1821 dans la cathédrale de Soissons, où elle était faussement dénommée Henriette de Lorraine d’Elbeuf, abbesse de Notre-Dame de Soissons de 1660 à 1669.

[réf. nécessaire]

La confusion sera due à la pagaille née de la Révolution et des ressemblances au niveau du travail des sculpteurs, en particulier dans le traitement ample du manteau avec ses creux et sa belle chute – que l’on retrouve chez Philippe de Buyster dans l’extrémité du manteau du cardinal de La Rochefoucauld soutenu par l’ange, dans les mains sagement jointes aux doigts un peu séparés, aux phalanges bien articulées, enfin dans le caractère réaliste sans excès ni dureté de l’ensemble. Les cheveux sont coiffés en mèches ondulées et parallèles, selon une mode que l’on retrouve par exemple dans le priant d’Anne Guéhier de Nicolas Guillain, datant de 1626[6].

Son mari

Son mari, Charles Bailly du Séjour, chevalier, conseiller du roy en ses conseils d’état et privé, président de la chambre des comptes, député de Paris aux États généraux de 1593 est l’ancêtre de plusieurs personnalités importantes de l’Ancien Régime et de la Révolution.

Charles Bailly du Séjour est le fils de Guillaume Bailly (1519-1582), président en la chambre des comptes, comte de La Ferté-Aleps, abbé de l’abbaye de Bourgueil en mai 1582, où il meurt empoisonné[réf. à confirmer] [7].

Charles Bailly n’est pas que seigneur du Séjour du Roy, il l’est aussi de Honouille, de Melleray[réf. à confirmer] [8] et d'Armenonville[réf. à confirmer] [9].

Charles Bailly est commissaire des vivres en Flandres de 1583 à 1597. Il est député de Paris aux États généraux de 1593 en tant que président de la Chambre des Comptes[réf. à confirmer] [10].

Sa descendance

Chrestienne Leclerc du Vivier, mariée le 10 septembre 1581, à Paris, avec Charles Bailly du Séjour (1555-1627), a sept enfants :

Notes et références

  1. LI 522 bis et Bulletin de Société historique du sixième arrondissement de Paris, 1921, page 25, à l’angle du quai des Augustins Rue, quai des Augustins, rue Gît-le-Cœur.
  2. Image
  3. Le Séjour du Roi s’étend du bord de la Marne à notre rue de Paris actuelle, occupant une grande partie de la colline. Source : Décembre 02 / janvier 03 • Charenton, magazine page 15. En face de la future mairie selon le Quid.
  4. Voir [1]
  5. Fiche biographique
  6. http://www.latribunedelart.com/Etudes/Etudes_2007/Buyster/Buyster_Catalogue_p1.htm Figure priante de Madeleine de Crèvecœur, attr. (cathédrale de Soissons, Aisne)] . Voir aussi : Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France p. 178 et 179, Inscriptions de la France du Ve siècle au XVIIIe- ancien diocèse de Paris, par Ferdinand Guilhermy p. 469 et 489, Dictionnaire des inventions et découvertes anciennes et modernes; publ. par l'abbé Migne, par Achille François Jouffroy d'Abbans, p. 2, Musée des monumens français, ou Description ... des statues ... bas-reliefs et tombeaux des..., par Marie Alexandre Lenoir, Paris mus. des monuments fr p. 148 et 149.
  7. Mémoires de la Société archéologique de Touraine - page 95, 1866.
  8. Revue historique et archéologique du Maine, 1890, T.27.
  9. Bulletin De Société historique du sixième arrondissement de Paris, p.25 .
  10. Essai sur l’histoire de la formation et des progrès du Tiers État..., p. 387.
  11. Edo and Paris Urban Life and the State in the Early Modern Era, de James L. McClain, John M. Merriman, Kaoru Ugawa, Ugawa Kaoru – 1997, page 141 et Bulletin, page 143, 1946.
  12. Samuel Champlain, fondateur de Québec et père de la Nouvelle-France histoire ... de Narcisse-Eutrope Dionne – 1891, page 521 et Histoire de la Nouvelle-France, de Marcel Trudel, Guy Frégault.
  13. Les graveurs de portraits en France, catalogue raisonné de la collection des ... de Ambroise Firmin-Didot - 1877 - page 425 ; Mémoires de Saint-Simon - page 276 de Louis de Rouvroy Saint-Simon, Arthur André Gabriel Michel de Boislisle, Léon Lecestre, Jean Georges Léon Michel de Boislisle – 1910.

Voir aussi

Liens externes

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