- Cannes-Écluse
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Cannes-Écluse Administration Pays France Région Île-de-France Département Seine-et-Marne
(Melun)Arrondissement Arrondissement de Provins
(Provins)Canton Montereau-Fault-Yonne Code commune 77061 Code postal 77130 Maire
Mandat en coursPaul Andréini
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes des Deux Fleuves Démographie Population 2 624 hab. (2008) Densité 301 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 47 m — maxi. 108 m Superficie 8,73 km2 Cannes-Écluse est une commune française, située dans le département de Seine-et-Marne et la région Île-de-France.
Ses habitants sont appelés les Cannois.
Sommaire
Géographie
Généralités
Cannes-Écluse est située aux confins de la Bassée au nord et du Gâtinais au sud, de part et d'autre de l'Yonne, à 4 km en amont de son confluent avec la Seine à Montereau Fault Yonne.
L'Yonne traverse la commune d'Est en Ouest. Mais elle n'a pas toujours été canalisée comme elle l'est actuellement. En effet, dans les temps anciens, elle se jetait dans la Seine par plusieurs bras. Un de ces bras, au nord du cours actuel, transparaît dans le découpage cadastral[1] et sa trace est visible sur le plan d'intendance de 1783[2].
Petit affluent de la rive gauche, le ru d'Esmans vient se jeter dans l'Yonne, à l'entrée Ouest de la commune.
Alors que la partie sud est en pente montante douce, la partie nord de la commune présente un relief plat qui la rend particulièrement sensible au risque d'inondation lors des crues de l'Yonne et de la Seine[3] ,[4].
Malgré plusieurs retenues sur l'Yonne et ses affluents dans le Morvan (lac des Settons mis en service en 1861, lac du Crescent mis en service en 1932, lac de Chaumeçon mis en service en 1935, lac de Pannecière mis en service en 1949), des inondations surviennent régulièrement, en particulier quand l'Yonne et la Seine sont simultanément en crue. La dernière grande inondation a lieu en janvier 1955. Avec la mise en service en 1966 du réservoir Seine (le lac d'Orient), les crues diminuent en fréquence et en intensité. Elles deviennent très rares avec la mise en service du réservoir Aube en 1989 et la mise en place de mesures de suivi et de prévision performantes[5].
Pour faciliter l’écoulement des eaux lors des crues, plusieurs points bas sont laissés sur les routes. Une légende locale raconte qu'à l'un de ces points, le trou « Colinet » (sur la route de Montereau à Marolles-sur-Seine, peu après le débouché de la route de Cannes), un certain Colinet qui passait par là, y fut englouti avec âne et carriole sans qu'on n'en retrouve jamais rien.
Le territoire de la commune est essentiellement consacré à la culture des céréales. Jusqu'à la fin du XXe siècle, quelques vignes produisent un vin de qualité médiocre. La dernière vendange est faite en 1990. Depuis, tous les ceps ont été arrachés.
Agglomération et hameaux
- L'agglomération principale est sur la rive Sud. Elle s'est développée autour d'un gué situé entre le pont et le barrage actuels.
- Sur la rive Nord se trouve le hameau des Bordes dont une partie des terres agricoles est mise en eau par l'exploitation de sablières des années 1960 aux années 1980. Près de 260 ha sont exploités. Des bassins communiquant avec l'Yonne sont ainsi créés. Maintenant une partie de ces zones est à vocation de loisirs (pêche et nautisme), avec quelques aménagements paysagers (berges boisées). Autre partie de ces sablières et très attractif pour les oiseaux[6], particulièrement en hiver, le Domaine régional des Seiglats fait l’objet d’un arrêté préfectoral de protection de biotope le 16 juillet 1999. Le 24 juillet 2009, le site est classé en Réserve Naturelle Régionale.
- Au sud de la commune, sur la RN6 (qui reprend le tracé de l'ancienne voie romaine de Lyon à Lutèce), le hameau du Grand-Fossard est partagé entre Cannes-Écluse et Esmans.
Communes limitrophes
Climat
Cannes-Ecluse connaît un régime climatique tempéré de type océanique. Les hivers sont en général assez doux et pluvieux, et les étés peuvent être relativement humides, sans être très chauds.
Le climat observé à Cannes-Ecluse est très proche de celui de Melun (les deux villes ne sont distantes que de 34 km de centre à centre), la station météorologique la plus proche.
Mais des variations locales sont observées, en particulier en raison de la proximité avec le confluent Seine – Yonne, qui, au dire des Cannois les plus âgés, éloigne les nuages, spécialement les nuages d'orage.
Le tableau ci-dessous indique les valeurs normales de l'ensoleillement, des températures et des précipitations, observées par Météo-France à Melun.
Mois J F M A M J J A S O N D année Ensoleillement (heures/mois) 66 79 132 160 219 212 230 236 166 112 71 49 1731 Températures maximales (°C) 6,2 7,7 11,6 14,6 18,9 21,8 24,6 24,9 21,0 15,8 10,0 7,1 15,4 Températures minimales (°C) 0,8 0,9 2,8 4,5 8,3 11,0 12,9 12,7 10,0 7,1 3,3 1,9 6,4 Précipitations (hauteur en mm) 55 49 55 52 65 56 59 47 58 63 58 61 667,6 Source: Météo France[7] / Station de Melun Toponymie
Cannes vient du latin canna, la canne, le roseau, qui foisonne sur les berges de l'Yonne, et qui figure au centre des armoiries[8].
Par un décret du Président de la République Jules Grévy en date du 3 août 1886, le mot « Écluse » est ajouté au nom usuel « Cannes » pour éviter les confusions avec Cannes (Alpes-Maritimes).
Le nom de la commune et ceux de ses hameaux ont pris de nombreuses formes au cours des siècles[9] :
- Cannes : Canalis (836), Konodum (XIe siècle), Cane (1131), Conis (1147), Chona (1165), Quenes (1172), Cona (1173), Quannes (1201), Connis (1203), Chonis (1205), Canes (1210), Chanes (1214), Quanae (1260), Cannae (1344), Cana (XIIIe siècle), Canis in Vastineto (ou Vastueto, 1391; Vastineto est le Gatinais en vieux français), Cannes-lez-Monstereau (1587), Cannes (An IX), Cannes-Ecluse (3 août 1886).
- Les Bordes : Les Bordes de Cannes (1275), Domus de Bordis (1315), Malhoste (1670, en référence à François Malhoste seigneur des Bordes).
Histoire
Héraldique
Les armes de la commune ont été adoptées par délibération du conseil municipal en date du 11 février 1985 et approuvées par la Commission Nationale Héraldique le 5 juin 1985.
Les armes de Cannes-Ecluse se blasonnent ainsi : L'écu est d'or, à la fasce ondée d'azur brisée d'un bâton peri d'argent en bande, au comble bastillé également d'azur enté en pointe du deuxième chargé d'un roseau accosté de deux feuilles du même.
Ces éléments symbolisent de haut en bas : le château, les champs de culture, l'Yonne, le pont et les roseaux (les cannes) d'où vient le nom de la commune
L'Antiquité
Des outils en pierre polie trouvés dans la commune indiquent une occupation du site de Cannes-Ecluse dès le Néolithique.
Une épée, un poignard et trois épingles découverts dans une sablière en 1972 attestent d'une occupation à l'âge du bronze.
Les restes d'une villa romaine sont mis au jour en 1963 sur le site des Bagneaux, un peu au nord-ouest du barrage sur l'Yonne. Plusieurs fois abandonnée en raison des crues, elle a été occupée du Ier siècle au Ve siècle.
Les vestiges de nécropoles gallo-romaines et franques sont découverts à l'occasion de la construction de l'École Nationale Supérieure des Officiers de Police (ENSOP).
L'Ancien Régime
Une maladrerie (de l'ordre de Saint-Lazare) accueille les lépreux au Grand Fossard jusqu'en 1695, date à laquelle elle est rattachée à l'Hôtel-Dieu de Montereau.
Le hameau de la Brosse est séparé de Cannes en 1678 et réuni à Montceaux pour former une paroisse qui porte le nom de la Brosse-Montceaux.
L'histoire a retenu les noms de quelques-uns des seigneurs de Cannes-Ecluse sous l'Ancien Régime[10] :
Les Seigneurs de Cannes-Ecluse- 1297 : Guillaume Garriau, chevalier
- 1350 environ : Guillaume de la Forest, écuyer
- 1353 : Guillaume de Soully, dit Florimont, chevalier
- 1384 : Jehan de Hémery, écuyer, seigneur de la Forest
- 1412 : Jean II de Hémery, écuyer, seigneur de la Forest
- 1440 : Simon le Moyne, seigneur des Grands-Murs de Cannes
- 1441 : Piétremont de Hémery vend la seigneurie de la Forest à Jehan de Louviers, fils de Nicolas de Louviers, seigneur des Grands-Murs de Cannes
- 1442-1469 : Nicolas de Louviers, seigneur des Grands-Murs de Cannes, maître des comptes de la ville de Paris, élu prévôt des marchands en 1468
- 1458 : Charles de Louviers, fils du précédent, acquiert de Denise Chanteprin, veuve de Jacques le Hongre, le fief des Petits-Murs de Cannes,
- 1481-1521 : Jean de Louviers, fils de Nicolas, seigneur de Cannes
- 1525 : Claude de Louviers
- 1541 : Nicole de Louviers
- 1545-1567 : Michel de Louviers
- 1567-1588 : Jacques de Louviers
- 1636 : Nicolas II de Louviers,
- 1638 : Daniel Jouvenot, écuyer, est adjudicataire, moyennant 54 100 livres, de la seigneurie de Cannes, saisie sur Françoise de Melun, veuve de Nicolas de Louviers
- 1649 : Hippolyte Jouvenot, écuyer
- 1670 : Jean Gon de Bergonne et sa femme, Marie de Villers, achètent la terre de Cannes à Barbe de Villers, veuve d'Hippolyte Jouvenot
- 1674 : Louis et Pierre-François Gon de Bergonne, donataires des précédents
- 1682 : Marie de Villers
- 1695 : Louis Gon de Bergonne, maître ordinaire en la Chambre des Comptes
- 1726 : Chrétien-Guillaume de Lamoignon de Malesherbes, marquis de Basville, président au Parlement, légataire de Louis Gon de Bergonne
- 1730 : Louis, comte de Réaulx, marquis de Coclois, Grisy et Hautchamps
- 1780 : François-Louis, marquis de Réaulx
- 1784 : Louis Marie Florent du Châtelet d'Haraucourt, guillotiné le 14 décembre 1793
- 1805 : Antoine Germain acquiert, des héritiers de la duchesse du Châtelet, le château de Cannes et les terres en dépendant.
L'écroulement du clocher
Le 18 janvier 1739, le clocher d'une des églises de Cannes s'écroule[11].
À cette époque, il y a deux églises : « Les Églises Prieuralles et Paroissiales De Cannes ne composoient qu'un seul vesseau et n'étoient séparées que par une Cloison de Bois. La Tour ou etoient les Cloches était placée au bout de la Chapelle Collateralle de la Paroisse et touchoit à l’église Prieuralle ».
Ce jour-là, « les vents ... ont renversés la Tour et tellement endomagés l'église Prieuralle qu'il a été ordonné par un Arrest du Grand Conseil » (du monastère de Saint Germain des Champs, dont dépendait le Prieuré de Cannes), « qu'elle seroit démolie et qu’on batiroit unne Chapelle Parallele a celle de la Ste Vierge pour y célebrer doresnavant la Messe et y exercer les Charges dont etoit tenue cy devant l’ancienne Eglise, qu’il seroit Elevé un Pignon de Pierres pour fermer la Paroisse a la place de la cloison de Bois qui la separoit du Prieuré, et que la Tour seroit rebattie dans la mesme place ou elle etoit ».
Mais en 1746, les habitants de Cannes, par l'intermédiaire du seigneur, Messire Desreaux, font valoir que l'accès du clocher ne sera pas facile, que le nouveau clocher risque de provoquer les mêmes dégâts que l'ancien en cas de nouvelle tempête, et que l’ancien emplacement n’est pas judicieux car on n’entend pas le son des cloches depuis le bas de Cannes. En conséquence, « il seroit facil de remedier a ces Inconveniens en plaçant la ditte tour a la porte d'entrée de la ditte Eglise ou elle seroit Infiniment myeux tant pour la solidité que pour la Commodité. Les habitants offrent le terrain pour la placer a la condition que le changement ne derangera pas l’ancien usage des reparations qui doivent estre faittes en Commun par le prieur et les habitants. »
En 1749, la nouvelle chapelle prieurale (Saint-Pierre) est construite à côté de l'église paroissiale (Saint-Georges), et en 1754, le clocher est construit à son emplacement actuel pour la somme de 3 647,10 livres dont 2 840 à la charge du prieur et des habitants. La différence est la valeur des pierres de l’ancienne tour (ou plutôt ce qu’il en reste, car en 15 ans, le tas avait bien diminué, ne serait-ce que pour construire la nouvelle chapelle prieurale).
On décide alors que « afin qu'il soit notoire que la transposition de cette tour s'est faite du consentement de toutes les partyes interessées, il sera choisy une grande pierre tendre, laquelle sera posée à 6 pieds au-dessus du rez-de-chausée dans le milieu du pilier (où elle se trouve encore) et face au couchant, sur laquelle seront gravés ces mots : « Ce clocher était anciennement posé entre le chœur et la nef et conséquemment pour moitié à la charge du sieur prieur et des habitants qui n'ont consenty à sa transposition qu'aux conditions que sa construction et entretien seront à l'avenir comme auparavant à la charge des uns et des autres[12] ».
C'est ce qui se passe jusqu'à la fermeture du prieuré de Cannes, quelques années avant la Révolution.
Les biens du prieuré sont vendus en 1791 comme biens nationaux.
Le XIXe siècle
En 1801, la commune, créée en 1790 dans le district de Nemours, est rattachée à l'arrondissement de Fontainebleau[13].
Le 18 février 1814 au soir[14], à l'issue de la Bataille de Montereau, Cannes-Ecluse voit passer les restes des troupes wurtembourgeoises délogées de Montereau par l'armée impériale. Un duel d'artillerie oppose les canons de Napoléon sur la rive nord de l'Yonne aux canons ennemis sur la rive sud, à l'entrée du village, qui se replient sur Bray-sur-Seine. Quelques semaines plus tard, le 3 avril, la cavalerie du général de Saint-Germain, campe à Cannes[15], avant un ultime mouvement sur Paris (Napoléon capitule le 6 avril 1814).
Jusqu'en 1835, il n'existe pas de « maison école ». Il est cependant fait état d'un Sieur Hémon, qui en 1745 fait fonction de maître d'école, chanteur ou lutrin et tabellion.
La voie ferrée (le PLM) est mise en service le 12 août 1849.
La décision de construire l'écluse de Cannes est prise par une loi votée le 31 mai 1846, mais les travaux ne commencent qu'en 1860. La navigation en continu sur l'Yonne ne se fait qu'à partir de 1871, avec un tirant d'eau de 1,60 m porté à 2 m en 1880.
Un nouveau cimetière ayant été ouvert en 1857, le cimetière ancien, attenant à l'église, est transformé en 1869 en place publique (aujourd'hui place Charles-de-Gaulle).
Le pont suspendu sur l'Yonne (d'une portée de 116 mètres, parmi les plus grands de France à l'époque) est inauguré en septembre 1894.
Le XXe siècle
La commune paie un lourd tribut à la Première Guerre mondiale car les noms de 22 de ses habitants sont gravés sur le monument aux morts.
En 1918, un hôpital militaire provisoire est installé sur l'« avenue », (la zone occupée par les installations sportives et la résidence des stagiaires de l’école de police). On y soigne des militaires blessés au front. Cinq soldats polonais qui, entre mars et août 1919, n'ont pas survécu à leurs blessures, sont enterrés au cimetière, à proximité du drapeau tricolore.
La voie ferrée passe à deux voies en 1922 et à quatre voies en 1937. Elle est électrifiée en 1950[16].
En 1926, l'arrondissement de Fontainebleau est supprimé. La commune est rattachée à l'arrondissement de Provins.
Le pont suspendu sur l'Yonne est détruit en 1940 pour freiner l'avance des troupes allemandes. Il est remplacé par une barque, puis une passerelle pour piétons, puis, après la guerre, par un pont provisoire en bois n'acceptant qu'un véhicule léger à la fois. Le 27 novembre 1971, un pont en béton précontraint est inauguré par Alain Peyrefitte.
Le barrage sur l'Yonne n'est pas rectiligne. Il a la forme surprenante d'une baïonnette. Cette disposition peu courante est le résultat d'une méconnaissance du sol sur lequel il est établi qui conduit, le 10 avril 1958, à l’écroulement brutal de la partie sud du barrage. La pile centrale a été emportée par un « renard », affouillement sous ses fondations[17]. Pour éviter une mésaventure semblable, la partie écroulée du barrage est reconstruite avec un décrochement vers l'amont d'une quinzaine de mètres.
En février 1963, l'Yonne est complètement gelée. L’épaisseur de la glace dépasse les quinze centimètres et on peut traverser la rivière à pied sec. Plusieurs péniches peuvent arriver à l’écluse par l'aval en cassant la glace devant elles, mais ne peuvent pas en sortir faute d'élan. Quand le temps se radoucit, la rivière se met à charrier des blocs de glace de plusieurs mètres carrés avec un débit tel que les piles de bois du pont provisoire en sont ébranlées. À la pile Nord, le tablier est déplacé d'une cinquantaine de centimètres vers l'aval. La circulation sur le pont est interrompue plusieurs jours.
Administration
Les maires
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 en cours Paul Andréini mars 2001 2008 Paul Andréini 1995 2001 Pierre-Jean Carriou 1983 1995 Gilbert Chiarelli 1971 1983 Pierre Paccou 1962 1971 Eugène Lecomte 1953 1962 André Conet 1936 1953 Marcel Brusseau 1919 1934 Désiré Thoison 1914 1919 Alphonse Blanchard 1912 1914 Edouard Joseph Marie de Fitz-James 1908 1912 Leon Aubineau 1907 1908 Henri Antoine de Lavergne de Tressan 1871 1907 Alexandre Jozon 1858 1871 Nicolas Aubineau 1843 1857 Louis Alexandre Jozon 1838 1843 Etienne Lombard 1835 1838 Pierre Longuet 1830 1835 Etienne Lombard 1816 1830 Charles de Fautras 1801 1816 Edmé Gervais Toutes les données ne sont pas encore connues. Intercommunalité
Cannes-Ecluse fait partie des syndicats de communes suivants :
- Syndicat Intercommunal de la Région de Montereau pour le Traitement des Ordures Ménagères (SIRMOTOM)
- Syndicat Intercommunal des Transports Collectifs de Montereau et de ses environs (SITCOM)
- Syndicat des Eaux de Varennes-sur-Seine (SMEV)
- Syndicat du collège de Varennes
- Syndicat Mixte d'Étude et de Programmation (SMEP)
Démographie
Evolution
La population de Cannes-Ecluse a crû doucement du XVIIIe siècle au milieu du XXe siècle, avec une chute pendant la Première Guerre mondiale.
Puis elle a connu une croissance très rapide depuis les années 1960 au fur et à mesure des migrations des citadins vers des communes apportant calme et espace. Ainsi, près de 30% de la population de la commune de 2006 y sont arrivés dans les cinq années précédentes[18].
*Source Cassini *2006 : population provisoire de l'Insee Courbe de l'évolution Pyramide des âges
Village de la grande agglomération parisienne, Cannes-Ecluse est surtout en limite de la dernière zone de la carte Orange. Cette situation attire des actifs travaillant à Paris et cherchant une qualité de vie plus rurale. Ce qui lui permet d'éviter le fort vieillissement rencontré habituellement dans les petites communes. Cependant, les enfants et les jeunes adultes sont sous-représentés par rapport à la moyenne départementale. Et les seniors sont plus nombreux. Ce qui pourrait laisser croire que les actifs restent dans la commune quand l'âge de la retraite a sonné.
Économie
Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, Cannes-Écluse est une commune agricole, produisant des céréales et des betteraves sucrières sur la rive gauche de l'Yonne et tournée vers l'élevage des bovins sur la rive droite. Pas moins de sept fermes sont actives. Des commerces de proximité (trois épiceries, trois restaurants, trois cafés, une boutique d'articles de pèche, deux coiffeurs, une boulangerie, une boucherie, un atelier de mécanique, …) sont au service des habitants et des bateliers qui naviguent sur l'Yonne.
Après la guerre, la population croît. Elle se tourne de plus en plus vers Montereau. Les petits commerces ferment les uns après les autres. Les petites fermes arrêtent leurs activités. La culture des betteraves sucrières est abandonnée. Au plus bas, on ne compte plus que deux fermes, un restaurant, un bar, une épicerie, une boulangerie. Une partie importante des terres agricoles de la rive droite est transformée en sablières et le remblaiement annoncé au début de l'exploitation n'est pas réalisé. Les zones restent en eau. L'élevage a disparu.
La population continue à croître, mais doit aller chercher des emplois de plus en plus loin. De nombreux Cannois vont maintenant travailler à Paris chaque jour. En parallèle, des commerces nouveaux, avec une zone de chalandise dépassant largement Cannes-Écluse, ouvrent (Hôtel Enzo, Lidl, ouvert en 2005, Brico Dépôt, ouvert fin 2006).
Transports en commun
Cannes-Ecluse est desservie par la ligne B du réseau de bus SiYonne, qui assure des liaisons vers Montereau et Varennes-sur-Seine.
Personnages célèbres
- Daniel d'Auger de Subercase : né à Orthez le 12 février 1661, il est le dernier gouverneur français de Port-Royal en Acadie. Il acquiert en 1717 la gentilhommière de style classique qui, en 1984, est achetée par la commune pour y installer la mairie, inaugurée en juin 1986. Il y meurt le 20 novembre 1732. Il est enterré dans l'église, mais la dalle funéraire a disparu.
- Comte Antoine Philippe de Lardenoy : député de la noblesse aux États généraux de 1789, gouverneur de la Guadeloupe, gouverneur du château des Tuileries. Il meurt en 1825 à Cannes-Écluse. Il est inhumé à Fontainebleau.
- Comte Charles de Fautras, né à Paris en 1776, mort à Paris en 1855, gendre du Comte de Lardenoy, maire de Cannes-Écluse de 1816 à 1830 : sous la Terreur, pour sauver sa tête, le comte, officier des gardes du futur roi Charles X, fuit Paris et se fait engager comme simple postillon au relais de poste du Petit Fossard. En 1810, il fait l'acquisition de la gentilhommière qui a appartenu à Daniel d'Auger de Subercase.
- Paul, Marguerite et Paulette Bertin : en 1998, ils sont déclarés « Justes parmi les Nations » pour avoir recueilli deux enfants juifs pendant la Seconde Guerre mondiale[22].
Monuments et lieux touristiques
Le château
Il est construit vers 1140 au milieu du petit bois de la Garenne, en partie avec les matériaux provenant de la démolition vers 1100 d'un château plus ancien, situé dans la partie méridionale du bois désigné sous le nom de « Forêt de Cannes ».
Louis XIV y séjourne en avril 1652 pendant la Fronde.
Au XIXe siècle, le château féodal appartient à la famille Dulong de Rosnay qui le restaure dans le style renaissance, puis, par mariages, à la famille de Fitz-James, branche naturelle de la maison royale des Stuart, et à la famille de Miramon-Peistels.
Dans les années 1930, il est occupé par une maison de repos, puis par un préventorium.
Il est acheté en 1963 par le ministère de l'Intérieur qui, en 1964, y installe le Centre National d'Éducation Physique de la Police[23] et le Centre National de Formation des Unités Cynophiles.
En 1971, la Direction de la Police Nationale décide d'y créer l'École supérieure des inspecteurs de la Police Nationale (ESIPN). La première promotion d'élèves inspecteurs est accueillie le 16 septembre 1974. L'école reçoit par deux fois la visite du Président de la République : Valéry Giscard d’Estaing, le 25 janvier 1979, et François Mitterrand, le 14 juillet 1985.
Par décret en date du 11 juillet 1995[24] de Jean-Louis Debré, ministre de l'intérieur, l'ESIPN devient l'École nationale supérieure des officiers de police (ENSOP).
L'ancienne mairie
En 1869, le conseil municipal décide la construction sur la partie nord de la place publique (l'actuelle place Charles-de-Gaulle, à l'emplacement de l'ancien cimetière) d'un bâtiment comprenant la mairie, deux classes (filles et garçons) et deux logements de fonction pour les instituteurs.
En 1971, les classes ayant été transférées dans un groupe scolaire neuf, la libération des locaux permet d'agrandir la mairie. En 1986, après le transfert de la mairie dans son nouveau site, les locaux sont affectés à la restauration scolaire.
La nouvelle mairie
La nouvelle mairie est installée dans une gentilhommière du XVIIe siècle.
La suite de Louis XIV y séjourne en avril 1652 pendant la Fronde (le roi séjourne au château).
Ayant appartenu au comte Charles de Fautras et à ses descendants depuis 1810, elle est achetée par la commune en 1984 à l'arrière-petite-nièce du comte. La mairie y est installée en 1986. Un portrait du comte orne la salle des délibérations.
Elle abrite un musée de l'histoire locale, avec un sarcophage d'enfant découvert en 1918. Ce sarcophage a été creusé à l'époque mérovingienne dans une borne milliaire gallo-romaine. Il porte une inscription latine faisant référence aux deux frères co-empereurs, Valentinien Ier, et Flavius Valens (de 364 à 375).
Le musée présente également une épée franque trouvée à l'emplacement de la voie romaine, un squelette d'enfant datant du Néolithique, des céramiques et des monnaies gallo-romaines, mais aussi des bijoux, des vases, des épingles et des fibules. Une poterie noire et blanche a pu être reconstituée à partir de morceaux trouvés par les enfants des écoles en 1972 lors de l'aménagement de l'école primaire et de l'École de Police, bâtie sur une nécropole gallo-romaine.
L'église Saint-Georges
Initialement, l'église paroissiale Saint-Georges est bâtie dans le prolongement de l'église prieurale du prieuré Saint-Pierre relevant de l'abbaye de Saint-Martin-des-Champs. Elles sont séparées par une cloison de bois. Le clocher est alors au-dessus de la sacristie actuelle, entre les deux églises.
Bizarrement, les deux bâtiments ne sont pas parfaitement alignés. Un angle de plusieurs degrés est visible au niveau du chœur.
En 1739, une tempête renverse le clocher sur l'église prieurale attenante qui est détruite. En 1749, la chapelle prieurale Saint-Pierre, désormais nommée chapelle du Sacré-Cœur, est construite en remplacement sur la droite de l'église. Le clocher est édifié en 1754 à son emplacement actuel. De l'église prieurale, ne subsiste que l'actuel chœur. Ce dernier est désaxé par rapport à la nef.
L'église est entièrement restaurée au XIXe siècle. Une tribune est ajoutée à la nef, à l'entrée de l'église.
Un tableau figurant une descente de croix d'après Rubens est accroché entre les deux colonnes du retable du maître autel. Dans la boiserie du chœur au-dessus de la porte de la sacristie, un médaillon de bois du XIXe siècle représente Saint Georges.
L'église comporte deux voûtes superposées, toutes deux en lattis de bois recouvert de plâtre. Après la destruction de la voûte supérieure, située directement sous la charpente, dans des circonstances et à une époque inconnues, elle est abandonnée en l'état et une seconde voûte est construite trois à quatre mètres plus bas.
La glacière
C’est une sorte de puits dans lequel on déposait autrefois de la glace en hiver pour la conserver jusqu'à l’été. D'un volume de 5 m³ environ, elle peut contenir 2,5 tonnes de glace.
On y pénètre par un couloir unique tourné vers le nord et fermé par deux portes matelassées formant un sas. Le couloir sert de chambre de conservation des aliments. L’ensemble est bien isolé afin de maintenir la glace à basse température. Le fond en forme de cuvette est équipé d’un puisard. La couverture est en bois.
La glacière actuelle a été reconstruite avec ses propres matériaux à son emplacement d’origine.
L'écluse
L'écluse, la dernière sur l'Yonne, est essentiellement empruntée pour le transport des sables et graviers vers Paris et par les plaisanciers qui se dirigent vers le canal de Bourgogne et le canal du Nivernais. Le trafic est plus intense en été après les moissons pour le transport des céréales jusqu'à Rouen.
De taille moyenne, elle peut contenir quatre péniches.
Jusqu'à la fin du XXe siècle, la manœuvre manuelle des vannes et des portes est assurée par l'éclusier de permanence avec l'aide des bateliers. Maintenant, l'éclusier pilote les manœuvres depuis un pupitre de commande centralisé[25].
L'écluse est ouverte au trafic tous les jours.
Galerie d'images
Vie locale
Événements
- En 1977, dans son émission La Lorgnette, le célèbre humoriste Jacques Martin utilise l'homonymie avec la ville de Cannes (Alpes-Maritimes) pour présenter le « Festival international du film de Cannes-Écluse »[26].
- Le film Le Petit Lieutenant de Xavier Beauvois a été tourné en partie à Cannes-Ecluse en 2005.
Culture
Les clubs suivants proposent leurs activités : Association Activités Artistiques et Culturelles, Comité des fêtes et des loisirs, Cannes Loisirs, Club informatique, Boule cannoise, Chorale Meluzine, Institut Musique Chant et Danse et Théâtre, Club de danse de salon, Cours de danse classique, Club de la Belle époque.
Éducation
Les plus jeunes des enfants de Cannes-Ecluse sont scolarisés à l'école maternelle « Les Jonquilles » (4 classes), puis à l'école primaire « Les Tournesols » (7 classes du CP au CM2).
Pour les études secondaires, les enfants sont ensuite orientés ;
- pour l'enseignement général : vers le collège Elsa Triolet à Varennes-sur-Seine ou les collèges André Malraux, Paul Éluard et Pierre de Montereau à Montereau, puis le lycée André Malraux à Montereau
- et pour l'enseignement professionnel : vers les lycées professionnels Gustave Eiffel, André Malraux et Flora Tristan à Montereau, vers le lycée horticole de l'Assomption à Forges ou vers le centre de formation d'apprentis (CFA) de la Chambre des Métiers du Sud Seine et Marne à Saint-Germain-Laval.
Santé
Cannes-Écluse ne possède pas d'établissement de soin. L'hôpital le plus proche se situe à Montereau.
Par contre, deux médecins généralistes, un cabinet de soins infirmiers et un pharmacien sont au service des Cannois.
Une maison de retraite médicalisée (la résidence les Tournesols) de 62 lits accueille des personnes âgées.
Sport
Plusieurs clubs encadrent les activités sportives dans les domaines suivants : football, gymnastique, boules, yoga, tir à l'arc, basket-ball, tennis, badminton, plongée nautisme, ski nautique, judo, aérofit, karaté.
Jumelages
La ville de Cannes-Ecluse ne s'est engagée dans aucun jumelage, mais l'ENSOP est jumelée avec cinq écoles européennes d’officiers de police en Allemagne (Hochschule für Polizei Villingen-Schwenningen), Espagne, Hongrie, Pologne et Slovénie.
Notes et références
- Cadastre de Cannes-Ecluse
- Le plan d'intendance de 1783, Archives départementales
- Carte des zones inondables annexée à l'arrêté préfectoral 0/DAIDD/ENV n°015 du 3 février 2006 [PDF]
- Document d'information communal sur les risques majeurs
- Réglement de surveillance, de prévision et de transmission de l'information sur les crues
- Liste des espèces recensées
- Relevés de Météo France
- Les armoiries de la commune
- 1954, par Henri Stein et Jean Hubert et Paroisses et Communes de France, Seine et Marne, de 1988, Éditions du CNRS Dictionnaire topographique de Seine et Marne, de
- 1875 Paul Quesvers, Almanach de Seine-et-Marne,
- Cannes Contacts, n°19, janvier 1977
- La pierre est toujours en place, mais l'inscription s'est effacée
- Notice Cassini
- Annales de la Société historique et archéologique du Gâtinais, 1924
- Mémoires pour servir à l'histoire de la campagne de 1814, Jean Baptiste Frédéric Koch
- Paris-Lyon en 4h 15, Vaubourdolle et Garreau (SNCF)
- Explication géologique
- INSEE, recensement de 2006
- Pyramide des âges à Cannes-Ecluse sur le site de l'Insee. Consulté le 25/09/2009.
- Pyramide des âges de Seine-et-Marne en 2006 sur le site de l'Insee. Consulté le 21/07/2009.
- INSEE, recensement 2006
- Comité français pour Yad Vashem
- Décret 24-267 du 21 mars 1964
- Arrêté du 11 juillet 1995
- Règles de sécurité et de franchissement des écluses
- La Lorgnette crée le festival international du film de Cannes-Écluse, sur le site de l'INA, 1977
Liens externes
Catégorie :- Commune de Seine-et-Marne
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